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Informations générales

Événement : 89e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 100 - Sciences de la santé

Description :

Le portrait du vieillissement change depuis les dernières années; les personnes maintiennent plus longtemps un niveau de fonctionnement leur permettant de s’investir dans le travail. Témoignant de cette tendance contemporaine, la croissance de l’emploi au Canada s’observe principalement chez les travailleurs vieillissants, c.-à-d. âgés de 55 ans et plus.

Bien que leur maintien au travail comporte plusieurs bénéfices pour leur santé individuelle, pour la croissance des organisations et pour le fonctionnement de la société, il entraîne également des risques. Non seulement le risque de subir une lésion professionnelle augmente avec l’âge, mais la sévérité des blessures s’accroît. Cette réalité s’ajoute aux possibilités de vivre une période d’absence du travail pour une autre raison de santé (p. ex., cancer), qui augmentent aussi avec l’âge. La durée et la complexité de l’invalidité au travail sont ainsi accrues chez les travailleurs vieillissants, et ces derniers sont plus susceptibles de recourir à des services de réadaptation socioprofessionnelle. La hausse des besoins de réadaptation des travailleurs vieillissants engendre des changements dans le profil de la clientèle qui bénéficie de services de réadaptation.

Ainsi, les professionnels de la réadaptation sont de plus en plus appelés à œuvrer auprès de cette population émergente, mais des auteurs suggèrent qu’ils s’y sentent peu outillés. En effet, considérant que les travailleurs vieillissants présentent des caractéristiques (p. ex., biologiques, générationnelles) qui les distinguent de la population générale de travailleurs, leur processus de réadaptation, de retour et de maintien au travail après une période d’invalidité emprunte une trajectoire singulière, jusqu’ici peu étudiée. Il importe de promouvoir les réflexions scientifiques portant sur le processus de réadaptation, de retour et de maintien au travail des travailleurs vieillissants afin de mieux outiller les professionnels de la réadaptation et de faire en sorte que les services offerts à cette population émergente correspondent à sa réalité. Ce thème d’intérêt sera abordé selon l’angle de diverses disciplines, comme l’ergothérapie, l’ergonomie, la psychologie, la physiothérapie et les sciences infirmières, selon les expertises des conférenciers.

Le but de ce colloque est de faciliter les discussions scientifiques interdisciplinaires entourant la thématique de la réadaptation, du retour et du maintien au travail des travailleurs vieillissants.

Il est espéré que ce colloque soit une occasion de réunir des chercheurs, des étudiants et des professionnels de multiples disciplines en réadaptation afin d’ouvrir une discussion commune visant à améliorer le processus de réadaptation, de retour et de maintien au travail des travailleurs vieillissants, et ainsi favoriser leur participation saine au travail.

Remerciements :

Nous tenons à remercier le Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (Cirris), le Réseau Provincial de Recherche en Adaptation-Réadaptation (REPAR) ainsi que le Réseau Québéçois de Recherche sur le Vieillissement (RQRV) d'avoir diffusé la tenue de notre colloque auprès de leurs membres.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Conférence d’ouverture

  • Communication orale
    Le processus de réadaptation, retour et maintien au travail des travailleurs vieillissants : un portrait basé sur l’expérience des parties prenantes
    Mélissa Laliberté (Université du Québec à Trois-Rivières), Alexandra Lecours (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Marie-Michèle Lord (Université du Québec à Trois-Rivières), Guillaume Léonard (Université de Sherbrooke), Jean Ruel (Université Laval)

    Les travailleurs vieillissants représentent une main-d’œuvre qualifiée, indispensable et contributrice à la vie économique. Bien que le travail comporte plusieurs bénéfices pour leur santé individuelle, pour la croissance des organisations et pour le fonctionnement de la société, il entraine également des risques pour cette population, pouvant mener à des lésions professionnelles nécessitant des services de réadaptation. Considérant que les travailleurs vieillissants représentent une population unique, leur processus de réadaptation, retour et maintien au travail après une période d’invalidité emprunte une trajectoire singulière, jusqu’ici peu étudiée. Cette conférence d’ouverture présentera une réflexion sur cette trajectoire en se basant sur les résultats d’une récente étude menée auprès de différentes parties prenantes (c.-à-d., travailleurs, professionnels de la réadaptation, assureurs, employeurs, syndicat) afin d’identifier les facteurs qui influencent 1) la réadaptation, 2) le retour et 3) le maintien au travail. Des liens avec les trois thèmes du Colloque ainsi qu’avec les perspectives des différentes conférences de la journée seront annoncés afin de favoriser l’émergence de réflexions riches entourant les travailleurs vieillissants.


Communications orales

Réadaptation au travail

  • Communication orale
    Améliorer les interventions de réadaptation au travail auprès des travailleurs de 55 ans et plus : étude exploratoire des besoins des professionnels de la réadaptation
    Junie Carriere (Université de Sherbrooke), Marie-José Durand (UdeS - Université de Sherbrooke), Alexandra Lecours (Université du Québec à Trois-Rivières), Valérie Lederer (Université du Québec en Outaouais), Guillaume Léonard (Université de Sherbrooke), Coutu Marie-France (Université de Sherbrooke), Iuliana Nastasia (Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité au travail)

    Afin de favoriser le retour au travail (RaT) de travailleurs de 55 ans et plus (T55+) présentant une incapacité prolongée, les interventions de réadaptation doivent tenir compte de leurs enjeux particuliers. Cette étude explore les enjeux et les besoins des professionnels de la réadaptation en regard des T55+. Un devis mixte séquentiel a été utilisé. Pour la portion qualitative, les entrevues réalisées auprès d’ergothérapeutes, de physiothérapeutes et de psychologues (N=15) font ressortir plusieurs préoccupations communes. D’abord, la proximité de la retraite et certaines difficultés de compréhension des processus cliniques et d’indemnisation chez les T55+ sont perçues comme des obstacles au RaT. Certaines problématiques généralisées au sein des systèmes de santé et d’indemnisation auraient aussi des conséquences particulièrement délétères pour ce sous-groupe. Enfin, les T55+ obtiendraient souvent un soutien moindre du milieu de travail, qui serait particulièrement défavorable à leur RaT. Ces préoccupations conduisent les participants à énoncer différents besoins en termes de soutien à 1) l’intervention clinique (outils adaptés) et 2) la coordination avec les parties prenantes (plateforme, document interactif). L’adoption de modalités d’indemnisation permettant d’individualiser les interventions cliniques et de mesures de soutien aux milieux de travail augmentant leur capacité à fournir un accompagnement adéquat aux T55+, contribueraient aussi à répondre à ces enjeux.

  • Communication orale
    Exploration des interventions utilisées dans le processus de réadaptation, retour et maintien au travail des travailleurs vieillissants ayant subi une lésion professionnelle
    Jessika Audet (Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS)), Alexandra Lecours (Université du Québec à Trois-Rivières)

    Problématique: La croissance de l’emploi au Canada s’observe principalement chez les travailleurs vieillissants. Malgré que la trajectoire des travailleurs vieillissants qui subissent une lésion professionnelle ait été peu étudiée, divers facteurs spécifiques à cette population engendrent une durée et une complexité accrue de leur processus de réadaptation, retour et maintien au travail. Entre autres, les connaissances actuelles ne permettent pas d’identifier les interventions à privilégier avec cette population. Objectif : Explorer les interventions utilisées dans le processus de réadaptation, retour et maintien au travail des travailleurs vieillissants ayant subi une lésion professionnelle. Méthode: Un devis d’examen de la portée en cinq étapes a été utilisé pour mener cette étude. Les écrits sélectionnés devaient inclurent des travailleurs vieillissants ayant subi une lésion professionnelle et devaient aborder les interventions prodiguées dans le processus de réadaptation, retour et maintient au travail. Trois personnes ont assuré le processus de sélection, d’extraction et d’interprétation des résultats. Résultats: Cette étude a identifié des lacunes dans l’état actuel des connaissances concernant les interventions auprès des travailleurs vieillissants impliqués dans un processus de réadaptation, retour et maintien au travail et guidera le développement d’un outil concret pour améliorer les services offerts à cette population grandissante.


Communications orales

Réadaptation au travail – Présentation orale courte

  • Communication orale
    Potentialiser la réadaptation au travail avec la neurostimulation périphérique
    Saïd Ahmaïdi (Université Picardie Jules Verne, France), Martine Bordeleau (UdeS - Université de Sherbrooke), Tomy Breton (Université de Sherbrooke), Rubens Da Silva (Université du Québec à Chicoutimi), Isabelle Dionne (Université de Sherbrooke), Christophe Fortin (Université d’Ottawa), Karina Lebel (Université de Sherbrooke), Thierry Lelard (Université de Picardie, France), Guillaume Léonard (Université de Sherbrooke), Serge Marchand (Université de Sherbrooke), Mathieu Roy (McGill University), Michel Tousignant (Université de Sherbrooke)

    L’exercice physique joue un rôle central dans la réadaptation au travail. Toutefois, la présence de douleurs (particulièrement fréquentes chez les aînés et les travailleurs vieillissants) peut entraîner une peur du mouvement (kinésiophobie) et freiner la réadaptation. L’accès aux soins de réadaptation est également un obstacle pour de nombreuses personnes âgées, qui pourrait être contourné grâce à la téléréadaptation. L’objectif de cette étude pilote est de documenter la faisabilité et explorer l’effet d’une intervention de téléréadaptation combinant des exercices thérapeutiques et le TENS réel (groupe expérimental) ou le TENS placebo (groupe contrôle) chez des individus de 55 et plus en arrêt de travail (étude randomisée contrôlée à triple insu). Pour ce faire, divers indicateurs de faisabilité (ex. : taux de recrutement, adhérence) et mesures cliniques (ex. : kinésiophobie, douleur pendant les exercices) seront documentés avant et après l’intervention. Ensemble, ces mesures permettront d’évaluer la pertinence de mener une étude de grande envergure visant à potentialiser la réadaptation au travail des populations plus âgées. Le protocole de cette étude pilote sera présenté dans le cadre du 89e congrès de l’Acfas.


Communications orales

Retour au travail

  • Communication orale
    Troubles mentaux communs et retour au travail chez les travailleurs de plus de 50 ans : les obstacles de l’environnement de travail.
    Marie-José Durand (Université de Sherbrooke), Chantal Sylvain (Université de Sherbrooke), Astrid Velasquez Sanchez (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Les facteurs entravant le retour au travail de travailleurs de 50 ans et plus (TV50+) sont méconnus bien que l’importance du milieu de travail sur l’incapacité soit établie. Cette étude a exploré les principaux obstacles de l'environnement de travail (OETr) pour ces travailleurs en arrêt pour un trouble mental commun. Une méthode mixte séquentielle explicative a été utilisée. La phase quantitative a consisté en l'analyse secondaire d'une base de données. Des analyses descriptives ont été réalisées pour identifier les OETr des TV50+. La phase qualitative a consisté en des entretiens portant sur ces OETr avec des superviseurs et du personnel des ressources humaines d’une organisation. Une analyse par questionnement analytique a été réalisée. Les cinq principaux OETr issus de la phase quantitative (n=44) sont: conflits interpersonnels (39%), craintes dues aux événements négatifs antérieurs à l'arrêt maladie (34%), perception des travailleurs de la surcharge de travail (25%), atmosphère compétitive et exigences de performance élevées (23%), perception des travailleurs du manque de reconnaissance de l'organisation (23%). Les entretiens (n=12) ont révélé que trois d’entre eux se manifestent différemment pour les TV50+, sont interreliés et semblent agir comme une incitation à la retraite anticipée.

    Les résultats suggèrent que les OETr chez les TV50+ devraient être pris en compte lors de la planification de leur retour au travail afin de favoriser le retour et maintien au travail.

  • Communication orale
    Les aménagements des conditions de travail facilitant le retour au travail durable des travailleurs seniors à la suite d'une lésion psychologique ou physique
    Marc Corbière (Université du Québec à Montréal), Jessica Dubé (Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail), Alessia Negrini (IRSST - Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail), Samantha Vila Masse (Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail)

    Les travailleurs seniors âgés de 45 ans et plus sont à risque d’être en absence maladie plus longtemps, entrainant des coûts plus élevés et un risque accru d’incapacité prolongée. Basée sur le paradigme de Loisel et coll. (2001) et le modèle de Bakker et Demerouti (2017), cette étude vise à identifier les déterminants du retour au travail durable (RAT-D) des travailleurs seniors après une lésion psychologique (LÉS_PSY) ou physique (LÉS_PHY). À l’aide d’un devis mixte longitudinal, le questionnaire ACT45+ a été conçu et validé pour répertorier les aménagements implantés lors du RAT. Les résultats ont permis d’identifier les aménagements le plus souvent implantés (le plan de RAT et l’ajustement de l’horaire et du lieu de travail) tout type de lésion confondu, ainsi que de montrer que certains aménagements (p.ex., soutien des collègues) sont moins implantés chez les travailleurs seniors ayant subi une LÉS_PSY. Il est ressorti aussi que certains aménagements sont corrélés à l’ergonomie du poste de travail qui, à son tour, influencent positivement le maintien en emploi après le retour. Premier outil développé dans le domaine de la réadaptation au travail de travailleurs seniors, l’ACT45+ permet aux acteurs concernés (p.ex., ergothérapeute, gestionnaire) de répertorier les aménagements facilitant le RAT-D pour ainsi favoriser chez les travailleurs seniors un maintien en emploi durable et en santé.


Dîner

Dîner libre


Communications orales

Maintien au travail

  • Communication orale
    Mobilité et sécurité routière pour les travailleurs vieillissants : Les clés du maintien en emploi.
    Maxime Billot (PRISMATICS Lab, CHU de Poitiers, France), William Bégin (Université du Québec à Chicoutimi), Hector Ignacio Castellucci (Universidad de Valparaíso,Valparaíso, Chili), Martin Lavallière (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Jerome Range (Université du Québec à Chicoutimi), Mathieu Tremblay (Université du Québec à Rimouski)

    Alors que nos déplacements occupent une partie importante de nos journées et parfois même conditionnent notre employabilité et notre emploi, nous oublions fréquemment que la conduite automobile joue un rôle prépondérant au quotidien. La capacité du travailleur vieillissant à conduire ou utiliser différentes formes de transport sécuritairement s’inscrit dans le continuum que représente la mobilité offerte par l’utilisation d’un véhicule dans le cadre d’un travail ou simplement du trajet pour aller et revenir de celui-ci. Malheureusement, lorsque les travailleurs vieillissants font face à divers problèmes de santé rendant la conduite complexe ou lorsque le permis leur a été retiré, peu d’options s’offrent à eux en termes d’interventions afin de regagner cette compétence de conduite sécuritaire. Finalement, lorsque la cessation de la conduite demeure la seule avenue possible, il importe de considérer que d’autres alternatives de transport existent et qu’elles devraient être abordées bien en amont du besoin et de l’obligation d’en faire usage. La présente réflexion découle d’une revue narrative de la littérature portant sur les travailleurs vieillissants, le maintien en emploi, la capacité de conduire et les programmes de maintien des compétences en conduite avec l’avancement en âge. Différentes pistes de solutions seront discutées au travers du prisme de l’innovation technologique.

  • Communication orale
    Maintien au travail de travailleurs vivant avec une maladie chronique : comprendre l’espace collectif
    Joanie Maclure (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Pierre-Yves Therriault (Université du Québec à Trois-Rivières)

    Introduction Un travailleur vivant avec une maladie chronique (TVMC) éprouve certains impacts fonctionnels liés à son travail. Il s’avère important de s’attarder à ce phénomène afin de prévenir l’exclusion prématurée d’un TVMC du marché du travail. Objectifs L’objectif de cette présentation est de décrire l’influence du contexte (simple à complexe) sur le maintien au travail de TVMC. Méthodes Afin d’y répondre, un devis qualitatif de type Méthode de théorisation enracinée (MTE) a été sélectionné. Les participants à l’étude sont des TVMC ainsi que des gestionnaires. Les données ont été collectées par entretiens individuels ainsi que par groupes de discussion focalisée. Elles ont été analysées en parallèle par codage initial, sélectif et théorique et, par la suite, mises en relation. Résultats Le maintien au travail de TVMC repose principalement sur les capacités du TVMC et du gestionnaire à mobiliser leurs ressources personnelles ainsi que les ressources organisationnelles pour déployer des stratégies efficaces permettant le maintien au travail. Ces actions se déroulent dans un espace collectif, dans lequel les individus doivent revendiquer individuellement pour participer au maintien au travail, dont le contexte influence grandement le processus. Discussion Il importe de considérer l’espace collectif dans lequel se trouvent imbriqués TVMC et gestionnaires puisqu’un contexte complexe nécessitera qu’ils mettent en œuvre plus d’effort pour assurer le maintien au travail.


Communications orales

Maintien au travail – Présentations orales courtes

  • Communication orale
    La fatigue de compassion chez les préposés aux bénéficiaires en CHSLD : étude de ses effets sur la santé mentale au travail
    Charlotte Labrecque (Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS)), Alexandra Lecours (Université du Québec à Trois-Rivières)

    La fatigue de compassion se définit comme le stress résultant de l’aide ou du désir d’aider une personne traumatisée ou souffrante et peut provoquer une diminution de la capacité d’empathie, du souci pour le patient en plus de provoquer une augmentation du roulement du personnel et des jours de maladie, ce qui nuit au maintien au travail des individus. Les préposés aux bénéficiaires (PAB) présentent l'un des plus hauts taux de lésions professionnelles au Québec, pouvant inclure les atteintes à la santé mentale résultant de la fatigue de compassion. Le but de cette étude est d’explorer les perceptions des PAB en CHSLD concernant le phénomène de fatigue de compassion et ses influences sur leur santé mentale. Cette présentation en présentera le protocole. L’étude suivra un devis de recherche qualitatif interprétatif descriptif. Des entretiens semi-dirigés seront menés auprès d’environ 15 participants. Les perceptions des PAB seront documentées à l’aide d’un guide d’entretien concernant divers thèmes qui se rattachent à la fatigue de compassion et à la santé mentale. Les données qualitatives seront analysées selon une stratégie d’analyse thématique. Il est espéré que cette étude permette de générer des pistes d'intervention concrètes sous forme de « bonnes pratiques » visant à réduire l'influence de la fatigue de compassion sur la santé mentale des PAB, en plus d’assurer le maintien en emploi de cette population vieillissante de travailleurs.

  • Communication orale
    Le rôle de la résilience et de la satisfaction au travail dans la relation entre le stress occupationnel et la retraite anticipée chez le personnel de soins
    Ghada Derbel (Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS)), Alexandra Lecours (Université du Québec à Trois-Rivières)

    La retraite anticipée chez le personnel de soins représente une préoccupation majeure pour le maintien au travail d'une main-d'œuvre suffisante et qualifiée. Ce phénomène contemporain est influencé par diverses variables. D’une part, la décision de prendre une retraite anticipée est attribuable à plusieurs raisons, dont le stress occupationnel. D’autre part, la reconnaissance améliorerait la satisfaction au travail, ce qui peut diminuer les intentions de départ à la retraite. De plus, la résilience est significativement liée à l’intention de rester au travail. Les relations entre ces différentes variables demeurent peu explorées chez le personnel de soins québécois. Le but de cette étude est d’examiner le rôle de la résilience et de la satisfaction au travail dans la relation entre le stress occupationnel et la retraite anticipée chez le personnel de soins. Un devis quantitatif transversal corrélationnel permettra de structurer cette étude menée auprès du personnel de soins âgé de 55 ans et plus. La résilience, la satisfaction au travail et le stress occupationnel seront évalués avec des divers questionnaires validés. Les associations entre les variables de l’étude seront vérifiées par des tests de corrélation et de régression. Une meilleure compréhension des facteurs qui influencent la décision de prendre une retraite anticipée est essentielle à la conception d'interventions favorisant le maintien au travail du personnel de soins vieillissants.

  • Communication orale
    L’échelle de Borg pour évaluer la fatigue musculaire au membre supérieur chez le travailleur? Validité chez les travailleurs vieillissants. Protocole.
    Mathieu Bielmann (Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale), Laurent Bouyer (Université Laval), Alexandre Campeau-Lecours (Université Laval), Antoine Frasie (Université Laval), Jean-Sébastien Roy (Université Laval)

    Contexte: Le manque de données objectives des exigences physiques au travail (i.e., activité musculaire, mouvement)pourrait être une des raisons expliquant l’incidence élevée des troubles musculosquelettiques liés au travail (TMS), en particulier à l’épaule. Un des facteurs de risque de développer des TMS à l’épaule serait la fatigue musculaire et les modifications sensorimotrices associées. L’échelle de Borg permet d’évaluer de la fatigue musculaire de l’épaule. L’objectif est de valider l’échelle de Borg pour la fatigue musculaire à l’épaule lors de mouvements dynamiques à travers différents groupes d’âge. Méthode:60 travailleurs (20-75ans)effectueront6tâches randomisées de fatigue avec leur membre dominant. Chaque tâche sera effectuée avec un poidsde15 et 30% de leur contraction maximale volontaire et durera jusqu’à un score de 10sur l’échelle de Borg, ou d’une durée de 5min.Des électromyogrammes de surface mesureront l’activité des muscles trapèze supérieur, deltoïde moyen et antérieur. Des centrales inertielles mesureront les mouvements de l’épaule. La fatigue ressentie à l’épaule sera caractérisée par l’échelle de Borg toute les 5 sec. Statistiques: Une analyse factorielle mesurera le degré d’association entre les différents marqueurs de fatigue (activité musculaire, mouvements)et la cotation à l’échelle de Borg, en fonction de l’âge. Résultats attendus: l’échelle de Borg sera valide pour mesurer la fatigue musculaire à l’épaule à travers les groupes d’âges.


Communications orales

Conférence de fermeture

  • Communication orale
    Réfléchir au sens du travail pour soutenir la réadaptation, le retour et le maintien au travail des travailleurs vieillissants
    Catherine Dupuis-Fortier (Université du Québec à Trois-Rivières), Marie-Michèle Lord (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Le sens qu’une personne donne à son travail est l’une des pierres angulaires de son bien-être en emploi (Morin, 2008). Ce sens peut être perturbé lors d’un arrêt de travail et doit être abordé dans le processus de réadaptation, mais cela n’est pas toujours simple comme il s’agit d’un concept complexe. En utilisant en filigrane les résultats d’une recherche visant à mieux définir le concept de signifiance occupationnelle, cette présentation abordera le sens au travail pour les travailleurs vieillissants. La présentation abordera comment utiliser ce concept dans la pratique, notamment pour soutenir les travailleurs plus âgés dans un processus de retour et de maintien en emploi. De plus, elle vise à faire des liens avec l’ensemble des présentations entendues dans le cadre du colloque et lier ensemble les éléments clés de la journée.