Depuis quelques décennies, la période de l’adolescence attire l’attention des chercheur·se·s, des décideur·se·s publics et des clinicien·ne·s, car elle est marquée par une baisse draconienne de la pratique d’activité physique (AP), particulièrement chez les filles1. Il est essentiel de pallier ce problème puisque des évidences claires indiquent que le manque d’AP a le potentiel d’influer négativement sur la santé physique et mentale des adolescentes, tout comme d’autres paramètres de leur vie, comme la réussite scolaire2.
En premier lieu, il est important d’avoir une bonne compréhension des facteurs expliquant la diminution de la pratique d’AP des adolescentes. Certaines études ont notamment pointé du doigt l’offre d’activités physiques, qui est rarement adaptée aux besoins des adolescentes3. Des interventions de promotion de l’AP ont donc été développées spécifiquement pour les adolescentes, comme l’approche Fillactive (fillactive.ca). Il est alors important, en second lieu, d’évaluer l’incidence de telles interventions sur les habitudes de vie, la santé et le bien-être des adolescentes. Très peu études l’ont fait jusqu’à maintenant. Ce travail doit donc se poursuivre.
Il existe très peu de plateformes de communication francophones sur la santé et le bien-être des adolescentes pour partager les résultats provenant de l’analyse autant des facteurs expliquant la problématique que de l’évaluation des interventions. La communication de ces résultats, d’un grand intérêt notamment pour la santé publique, permet d’améliorer les pratiques pour ultimement prévenir la baisse draconienne de la pratique d’activité physique chez les adolescentes.
1. Roberts KC, et al., Health Rep., 2017;28(10):3-7. 2. Saunders TJ, et al., Appl Physiol Nutr Metab., 2016;41(6 Suppl 3):S283–93. 3. Owen MB, et al., Prev Med., 2017;105:237-49.
Remerciements
La tenue de ce colloque a été possible grâce à ta contribution conjointe de Fillactive et de l'Agence de santé publique du Canada. Nous tenons à les remercier chaleureusement.