Informations générales
Événement : 89e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 100 - Sciences de la santé
Description :Ce colloque sera l’occasion de mettre à jour les différents enjeux scientifiques entourant l’accès aux tests pour le détection du virus de la COVID-19 : de l’implantation à la surveillance. Il vise à mettre en valeur l’expertise des chercheurs qui se sont mobilisés pour éclairer la décision sur le diagnostic et le dépistage de la COVID-19 tout au long de la pandémie. Il souhaite aussi faire l’évaluation des différentes stratégies de dépistage et de surveillance au Québec et ailleurs dans le monde, d’en présenter ainsi les avantages et les inconvénients. Il permettra d’exposer les enjeux sous-jacents au dépistage. Il offre aussi un temps évaluatif unique pour tirer des leçons sur les choix (scientifiques, politiques et administratifs), les valeurs et les mécanismes de décision au regard du dépistage clinique et populationnel de la COVID-19. C’est enfin une occasion de débats scientifiques entre différents experts du dépistage, le tout animé par des journalistes scientifiques chevronnés pour aborder les questions socioscientifiques sous-jacentes.
Remerciements :La gestion des nombreux aspects de la pandémie a sollicité un nombre incalculable de ressources et d'expertise, tant pour la gestion que pour la prise en charge de ses impacts et conséquences. Le financement des solutions technologiques pour la détection du SRAS-CoV-2 a reposé sur des investissements publics massifs qu'il faut reconnaître.
Date :Programme
Approche générale en dépistage
Les données de surveillance de la COVID-19 ont éclairé la prise de décision tout au long des deux années de pandémie. Les présentation de cette session permettront d'explorer certains préalables à l'implantation des données de surveillance, soit la validation de la pertinence et de l'utilité des tests qui alimenteront la surveillance.
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Communication orale
Retour sur l'histoire: déploiement des tests PCR pour la COVID-19 dans un laboratoire québécoisLambert Busque (UdeM - Université de Montréal), Jade Chartrand De Lorimier (CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal), François Coutlée (CHUM), Stéphanie Desrosiers (CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal), Valérie Dion (CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal), Annie-Claude Labbé (Université de Montréal), Bruno Lamontagne (CHUM), Christian Lavallée (Université de Montréal), Marie-Christine Meunier (CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal), Manon St-Hilaire (CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal)
14 mars 2020. Le laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) procède à une délocalisation du protocole développé et validé par eux vers quelques laboratoires du réseau. Le 19 mars, des premiers résultats de détection du SRAS CoV-2 étaient émis au laboratoire de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. S'en sont suivi, grâce au soutien du MSSS, la réception de plateformes commerciales qui ont permis d'accroître la capacité de volumétrie et de réduire les temps-réponse.
Aménagement de locaux, validations, vérifications, optimisation de protocoles et processus, gestion de rupture de marchandises ou de bris d'équipement: cette présentation permettra d'illustrer l'aventure des tests PCR et sera l'occasion de rendre hommage aux technologistes et spécialistes moléculaires pour leur dévouement, leur courage et leur résilience.
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Communication orale
Processus de validation des tests de dépistage et rôle du LSPQ en situation pandémiqueJudith Fafard (INSPQ), Maud Vallée (Institut national de santé publique du Québec)
De nombreux tests rapides ont été autorisés par Santé Canada, et les validations techniques et cliniques réalisées ont démontrés que leur performance peut être inférieure à celle rapportée par les compagnies et au seuil fixé par l’OMS.
Plusieurs facteurs doivent être considérés notamment les méthodes de prélèvement, les populations ciblées, la formation et qualification du personnel et la fréquence des tests. L’arrivée de nouveaux variants et les différences entre les vagues successives peuvent également impacter la performance des tests rapides. Les validations techniques et cliniques permettent d’identifier les limites et avantages d’un test afin d’encadrer son utilisation, cibler les populations ainsi que les besoins de confirmations par une méthode de référence.
En plus de l’élaboration et la réalisation de nouvelles épreuves diagnostiques, le LSPQ a soutenu le réseau dans le déploiement d’analyses localement et dans l’interprétation des résultats. Devant cette maladie émergente et face à une pénurie mondiale de matériel de prélèvement, plusieurs éléments concernant le volet préanalytique des analyses ont dû être pris en charge par ce laboratoire de référence, et des solutions innovantes ont été mises de l’avant pour répondre à la demande en tests. La vigie des variants via le séquençage du génome entier, qui a permis certaines prises de décisions populationnelles a aussi requis des efforts considérables de la part de plusieurs acteurs du réseau de la santé publique.
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Communication orale
Proposer des recommandations sur l'utilisation des tests de biologie médicale en contexte d'urgence sanitaire - Réponse rapide de l'INESSSYannick Auclerc (INESSS), Sylvie Bouchard (INESSS), Michèle De Guise (INESSS), Olivier Demers-Payette (INESSS), Isabelle Gamache (INESSS), Catherine Gravel (INESSS), Quan Nha Hong (INESSS), Léon Nshimyumukiza (INESSS), Éric Potvin (Institut national d'excellence en santé et en services sociaux), Emmanuelle Tchekanda (INESSS)
Depuis le début de la pandémie liée à la COVID-19, les réponses rapides de l’INESSS fournissent aux décideurs les principaux constats selon les meilleures données disponibles, et ce, dans un court laps de temps. Le concept même de réponse rapide commande certains compromis méthodologiques qui influent sur la rigueur du processus et la justesse des conclusions qui s’en découlent. C’est dans ce contexte qu’au cours des deux dernières années, l’INESSS a développé et graduellement peaufiné une méthodologie d’évaluation adaptée à l’incertitude des données et aux impératifs liés à l’urgence sanitaire, en accord avec les meilleures pratiques dans le domaine.
Cette présentation vise à récapituler les diverses étapes de production d’une réponse rapide dont la revue de la littérature scientifique, mais également la collecte des savoirs contextuels et expérientiels des parties prenantes concernées. Une attention particulière sera accordée aux divers travaux menés par l’Unité de biologie médicale de l’INESSS. Les interactions avec les décideurs et les divers comités ministériels mis en place ont largement contribué à cerner les besoins et rapidement mobiliser les savoirs, notamment ceux sur les indications et les critères d’accès aux tests de détection moléculaire du SARS-CoV-2 et ceux sur la pertinence clinique des tests sérologiques de COVID-19.
Vigie et surveillance de la COVID-19 au Québec
La vigie, autrement appelée surveillance, est un processus continu et systématique de collecte, de compilation, et d'analyse de données pour soutenir la prise de décision en temps réel. Le Québec s'est doté d'un système de surveillance de la COVID-19 sensible. Cette séance s'attarde à démontrer certains efforts sous-jacents pour la création d'indicateurs utiles et pertinents.
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Communication orale
Enjeux liés à l'intégration des données de dépistage à des fins de vigie: des laboratoires de biologie médicale à l'Infocentre de l'INSPQChristophe Garenc (Institut National de Santé Publique du Québec (INSPQ))
Introduction : Début 2020, l’arrivée de la COVID-19 a mis en évidence de nombreux enjeux pour la collecte, l’intégration et l’analyse des données provenant des laboratoires de biologie médicale (LBM) du réseau de la santé du Québec. Aucun système intégré n’était en place pour collecter les données et permettre des analyses épidémiologiques et soutenir les décisions de santé publique.
Objectif : Expliquer les enjeux rencontrés et les solutions déployées afin d’obtenir une base de données provenant des LBM exploitable en temps réel pour les besoins de la vigie sanitaire des cas de COVID-19.
Nous exposerons l’historique du déploiement de solutions technologiques pour intégrer les données dépistage et de criblage provenant des 108 LBM du réseau de la santé du Québec. À l’aide de nombreux partenariats, nous avons implanté rapidement la collecte des données tout en tenant compte des enjeux scientifiques, humains, logistiques et technologiques auxquels nous faisions régulièrement face.
Conclusion : L’implantation et la gestion de la collecte des données de dépistages et de criblages pour la COVID-19 a présenté de nombreux défis. Les solutions déployées au fil de la pandémie ont permis d’assurer un suivi des données au prix de nombreux efforts. Ces travaux ont mis en lumière la nécessité d’un système d’information des laboratoires intégré qui facilitera la vigie sanitaire en temps réel lors d’une prochaine pandémie.
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Communication orale
Déploiement d'un système de vigie basé sur les indications de dépistageIsabelle Goupil-Sormany (Université Laval), Isabelle Rouleau (Institut national de santé publique du Québec)
En raison d'une demande de tests d'amplification des acides nucléiques pour la détection du SRAS-CoV-2 qui dépassait les capacités des laboratoires du Québec, le Québec a dû développer des systèmes de priorisation dans l'accès aux tests. En juin 2020, une requête basée sur des indications cliniques précises a été produite. Outre la priorisation des tests, cette requête clinique permet aussi de colliger certains indicateurs épidémiologiques associés à la transmission dans des milieux à risque. Une révision de cette requête s’est avérée nécessaire compte tenu de l’amélioration des connaissances scientifiques, de l’accessibilité aux tests antigéniques rapides et de l’évolution favorable situation épidémiologie suivant l’implantation de programmes de vaccination. Le Québec s'est ainsi doté d'un système de vigie sensible pour traduire certaines tendances dans la transmission dans la communauté et dans les milieux de vie et de soins.
La présentation présentera la structure et le contenu de la requête ainsi que les données qu'elle a permis de générer en termes de surveillance et de vigie. Une analyse de certaines tendances sera offerte. Les leçons apprises de l'implantation et de l'évolution de ce système seront aussi partagées.
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Communication orale
Utilité et faisabilité de la surveillance de la COVID-19 à l’aide du monitorage du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées : une revue de la littératureCaroline Huot (INSPQ), Patrick Levallois (INSPQ), Géraldine Patey (Institut national de santé publique du Québec)
Le Groupe Scientifique sur l’Eau de l’Institut national de santé publique du Québec a effectué une revue systématisée de la littérature visant à résumer les données scientifiques sur l’utilité et les conditions de faisabilité de la surveillance du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées. La recherche documentaire a été menée dans trois bases de données entre le 17 novembre 2019 et le 2 février 2021. L’emphase de la recherche a été mise sur l’étude du lien quantitatif entre les données environnementales du SRAS-CoV-2 et les données épidémiologiques. 11 études écologiques et 1 étude de modélisation ont été retenues selon des critères d’inclusion et d’exclusion prédéterminés. L’analyse des études a démontré que la surveillance du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées peut être utile pour décrire l’évolution des tendances du virus dans population. Cette surveillance pourrait fournir des signaux précoces de la présence de la maladie dans une population et servir d’outil de vigie particulièrement lors d’une augmentation rapide des cas. Un avantage de cette surveillance est d’apporter un signal indépendant de la circulation du virus non influencé par les activités de dépistage clinique. Concernant ses limites, il est noté que davantage d’études et d’expériences sont nécessaires pour soutenir sa mise en œuvre, mais que ce domaine évolue rapidement. Enfin, cette surveillance peut présenter un intérêt en santé publique en aidant à détecter et suivre la circulation d’une maladie dans la population.
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Communication orale
Projet pilote sur la vigie de la COVID-19 par les eaux uséesThomas Maere (Université Laval), Peter A Vanrolleghem (Université Laval)
L’analyse des eaux usées est une façon simple et peu coûteuse de prendre le pouls de la pandémie de COVID-19 dans une population, le tout avec une grande précision. Quelques personnes sur 100 000 infectées permette de déceler la présence du virus dans un litre d’eau.
Grâce à un soutien financier du Fond de Recherche du Québec (FRQ) et aux Fondations Molson et Trottier, le projet pilote CentrEau-COVID (https://centreau.org/covid/) a été mis en place en janvier 2021 pour développer un système de vigie et d’alerte précoce du virus SARS-CoV-2 par l’analyse des eaux usées dans cinq régions du Québec.
Le projet a permis la mise au point des protocoles d’échantillonnage et des protocoles biomoléculaires de base pour la détection et la quantification de la charge virale dans les eaux usées. Un modèle de base de données dédié à la surveillance pars les eaux usées a été conçu pour mieux servir les différents usages des données récoltées.
L’approche s'est avérée très utile avec une excellente corrélation entre les données des eaux usées et les données de la santé publique. Les données ont montré à plusieurs reprises leur utilité pour l'alerte précoce au début d'une nouvelle vague. L'approche peut également fonctionner à un niveau plus local, par exemple pour les établissements de soins pour personnes âgées, les abris communautaires, les campus universitaires et les prisons. Des approches de modélisation ont été développées pour mieux comprendre l'incertitude liée au signal viral.
Vigie et surveillance de la COVID-19 au Québec
Cette table ronde animée par Pierre Sormany, journaliste scientifique, sera l'occasion de discuter des forces, des défis et des leçons apprises en vigie et en surveillance durant la pandémie. Le futur de la surveillance de la COVID-19 au Québec (notamment avec les eaux usées) sera aussi abordé. Le but de cette séance est de miser sur les bons coups du réseau de la santé québécois face à la pandémie de la COVID-19 pour construire la réponse future.
Programmes de dépistage : applications sur le terrain
Mener des programmes de détection et de dépistage de la COVID-19 en milieux de soins, en milieu de vie, en milieu scolaire ou dans la population générale présente certains défis particuliers. Cette séance présentera les leçons apprises liées au déploiement de différentes modalités de dépistage et de types de tests. Il présentera aussi les défis liés au déploiement de programmes de dépistage systématique dans le milieu scolaire, le milieu de soins et les entreprises.
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Communication orale
L’expérience des tests rapides dans la prévention des éclosions en milieu scolaire: une étude de cas selon la double perspective de la santé publique et de l'écoleCaroline Bleau (École Saint-Clément-Est), Catherine Dea (Direction régionale de santé publique de Montréal, Secteur Jeunesse), Christian Mayifuila (CIUSSS Centre Sud de l'Ile de Montréal), Olivier Séguin (Direction régionale de santé publique de Montréal)
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les nombreuses éclosions dans les écoles primaires et secondaires ont fait du milieu scolaire un lieu important de transmission du virus. Ces éclosions dépendent d’un ensemble de facteurs tels que la transmission communautaire locale, les mesures de prévention dans et hors des écoles, et les pratiques de dépistage et de traçage. L’utilisation des tests de détection antigénique rapide (TDAR) dans les écoles pour réduire les risques d’éclosion scolaire est une stratégie mise en place au Québec à l’automne 2021.
Cette présentation a pour objectif de comparer deux perspectives entourant l’expérience des TDAR dans une école primaire de Montréal: celle de la direction de l’établissement et celle de l’équipe régionale de santé publique.
L’expérience vécue par l’école sera partagée avec les barrières et facteurs facilitants à l’utilisation des TDAR sur le terrain. Les données de cas et d’éclosion colligées lors des enquêtes épidémiologiques par la santé publique seront également présentées pour cette école. Des leçons tirées de ces deux perspectives permettront de dégager des pistes de réflexion concernant l’utilisation future des TDAR dans les écoles.
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Communication orale
Tests de détection antigéniques rapides (TDAR): dépistage des travailleurs de la santé non vaccinés contre la COVID-19Tzveta Andreeva (CEMTL), Stéphanie Beauchemin (CEMTL), Alice Bundock (CEMTL), Nathalie Frappier (CEMTL), Isabelle Goupil-Sormany (Université Laval), Caroline Hébert (CEMTL), Annie-Claude Labbé (UdeM - Université de Montréal), Coralie Laflamme (CEMTL), Anaïck Lagana-Teyssier (CEMTL), Émilie Landry (CEMTL), Laila Laraba (CEMTL), Xavier Marchand-Senécal (CEMTL), Caroline St-Denis (CEMTL), Fabiola Vancol-Fable (CEMTL)
Contexte : En réponse à l'arrêté ministériel 2021-024, le CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal (CEMTL) a déployé un programme de dépistage de l'infection par le SRAS-CoV-2 chez les travailleurs de la santé (TdS) non adéquatement vaccinés.
Méthode : Le dépistage sérié des TdS était effectué par écouvillonnage des narines antérieures (autoprélèvement supervisé) analysé par TDAR (PANBIO™). En présence de résultat positif, un prélèvement était immédiatement fait afin de procéder à un test d'amplification des acides nucléiques au laboratoire (TAAN-labo).
Résultats : Du 19 avril au 30 novembre 2021, 20/46042 TDAR ont été positifs. Parmi 19 TdS avec TDAR+ qui ont eu un prélèvement pour TAAN-labo, 14 étaient véritablement infectés [valeur prédictive positive (VPP): 73,7%; IC95% 48,8-90,9%]. Durant cette période, le taux de positivité dans cette population a été estimé à 0,03%; afin d'identifier un TdS asymptomatique infecté, 3 289 TDAR ont été requis.
Du 1er décembre 2021 au 18 janvier 2022, 69/6775 TDAR ont été positifs. Parmi 67 TdS avec TDAR+ qui ont eu un prélèvement pour TAAN-labo, 64 étaient véritablement infectés (VPP: 95,5%; IC95% 87,5-99.1). Durant cette période, le taux de positivité était 30 fois plus élevé (0,9%); afin d'identifier un TdS asymptomatique infecté, 106 TDAR ont été requis.
Conclusion : Cet exemple illustre que la VPP du TDAR varie en fonction de la prévalence dans la population. L'efficience (bénéfice versus coûts) des TDAR varie selon le contexte.
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Communication orale
Performance du gargarisme et de l'écouvillonnage buccal en tant que prélèvement alternatifs à l'échantillonnage nasopharyngé pour détecter le SRAS-CoV-2 en pédiatrieStéphanie Beauchemin (CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal), Marco Bergevin (Hôpital Cité-de-la-Santé), François Coutlée (CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal), Agnès Depatureaux Geremy (CISSS de Lanaudière), Marc Desforges (HSJ), Jeannot Dumaresq (CISSS de Chaudière-Appalaches), Judith Fafard (LSPQ), Annie-Claude Labbé (CHUM), Zineb Laghdir (Université de Montréal), Linda Lalancette (CISSS de Lanaudière), Anaïs Lauzon-Laurin (CISSS de Lanaudière), Jean-Daniel Talbot (Hôpital de St-Jérôme), Francine Tourangeau (CISSS du bas-St-Laurent), Émilie Vallières (CHU Ste-Justine)
Contexte: L’écouvillonnage oro-naso-pharyngé (EONP) étant inconfortable, des parents hésitent à consentir au dépistage de la COVID-19 chez leurs enfants. Le but de cette étude était d’évaluer la performance de deux prélèvements moins invasifs: (1) le gargarisme à l’eau de source (GES) et (2) l’écouvillonnage buccal (EB), en comparaison à l’EONP en pédiatrie.
Méthodes: Des échantillons pairés (EONP et GES ou EB) prélevés chez des individus de <18 ans ont été analysés en parallèle afin de comparer leur sensibilité.
Résultats: Au total, 256 enfants de 5-17 ans ont fourni un EONP et un GES et 40 participants ont été déclarés positifs (SRAS-CoV-2 détecté dans au moins un des prélèvements). L’EONP a détecté 39/40 participants (sensibilité de 97.5% et IC95% 86.8-99.9) et le GES en a détecté 36/40 (sensibilité de 90.0% et IC95% 76.3-97.2). L’évaluation de l’EB a été faite chez103 enfants de 1 à 12 ans. La sensibilité de l’EB en comparaison à l’EONP a été estimée à 25% (IC95% 5,5-57,2).
Conclusions: Le GES est considéré comme un échantillon adéquat pour détecter le SARS-CoV-2 malgré sa sensibilité légèrement inférieure au EONP. Puisqu’il est sans douleur et moins invasif, son acceptabilité est accrue chez la population pédiatrique pour l’investigation et le contrôle d’éclosions, particulièrement en milieu scolaire. La performance de l’EB a été jugée inadéquate pour détecter le SARS-CoV-2, d’autres types de prélèvement non invasifs chez cette sous-population doivent être envisagés.
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Communication orale
Performance de la détection simultanées des virus SRAS-CoV-2, Influenza A et B et VRS: comparaison entre l'inactivation thermique et la lyse externe l'aide d'un TAAN multiplexMarc Desforges (HSJ), Marc-Christian Domingo (LSPQ), Marie-Ève Jacob-Wagner (CHU de Québec), Fabien Rallu (CHU Ste-Justine), Emilie Vallières (CHU St-Justine)
Contexte: Il est important de détecter le SARS-CoV-2 mais aussi les virus influenza A et B (FluA/B) chez la population en général, ainsi que du virus respiratoire syncytial (VRS) chez les populations vulnérables.
Méthodes: Un TAAN multiplex détectant les 4 virus a été développé conjointement au LSPQ au CHU-Ste-Justine (CHU-SJ) et au CHU de Québec (CHUQ). Deux méthodes d’inactivation ont été comparées: (1) traitement thermique (15 minutes; 70oC) et (2) tampon de lyse (10 minutes; température ambiante).
Résultats: L’analyse de la quantité relative d’ARN des virus (Ct) de 25 échantillons de Flu A, de Flu B et de VRS et de 40 échantillons SARS-CoV-2 montre que les valeurs de Ct sont plus élevées suite au chauffage à 70oC pour les FluA/B et le VRS (delta Ct moyen respectif de 2,21±1,5; 1,81±1.4; 3.57±2.1) mais qu’aucune différence significative n’est observée pour le SARS-CoV-2 (delta Ct moyen 0.21±.4). Un seul cas de discordance (VRS faiblement détecté vs non-détecté au CHUQ) a été observé.
Conclusions: Même si les valeurs de Ct sont plus élevées suite au traitement thermique pour FluA/B et VRS, cette méthode a été choisie par le laboratoire du CHU-SJ pour le dépistage à grande échelle et le tampon de lyse pour les populations vulnérables. Le CHUQ a décidé d’utiliser le tampon de lyse pour tous ces échantillons.
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Communication orale
Fiabilité des tests de détection antigénique rapides du SRAS-CoV-2 auto-effectués pour le dépistage de masse sérié en milieu de travailJonathon R Caampell (Université McGill), Chelsea Caya (Université McGill), Matthew P Cheng (Centre universitaire de santé McGill), Rachel Corsini (Université McGill), Cynthia Dion (Université McGill), Dick Menzies (Université McGill), Jesse Papenburg (Hôpital pour enfants de Montréal), Cedric Yansouni (Centre universitaire de santé McGill)
Importance : Le dépistage de masse longitudinal des personnes asymptomatiques à l’aide des tests de détection antigénique rapides (TDAR) du SRAS-CoV-2 a été proposé pour prévenir la transmission communautaire du SRAS-CoV-2.
Objectif : Quantifier la fiabilité du résultat des TDAR SARS-CoV-2 auto-effectués en série en milieu de travail. Nous avons comparé les résultats obtenus suivant les instructions fournies par le fabricant à ceux utilisant des instructions modifiées qui tiennent compte des erreurs les plus fréquentes ou les plus critiques que nous avons observées.
Résultats : Dans l’ensemble, 1892 tests ont été effectués auprès de 647 sujets. Pour la visite d’auto-test 1, une précision significativement meilleure dans l’interprétation des tests a été observée à l’aide du Guide de référence rapide modifié pour les positifs faibles (55,6 % contre 12,3 % ; amélioration de 43,3 points de pourcentage, intervalle de confiance [IC] à 95 % 33,0 %-53,8 %), les positifs modérés (89,6 % contre 51,5 % ; différence de 38,1 %, IC à 95 % 28,5 %-47,5 %), les positifs forts (95,6 % contre 84,0 %; amélioration de 11,6 %, IC à 95 % 6,8 %-16,3 %) et les résultats invalides (87,3 % contre 77,3 %; amélioration de 10,0 %, IC à 95 %, 3,8 %-16,3 %).
Conclusions et pertinence : Les tests TDAR de masse longitudinale pour le SARS-CoV-2 peuvent être auto-effectués avec précision dans un contexte d’utilisation prévue; ce travail fournit des preuves sur la façon d’optimiser les performances.
L’avenir du dépistage de la COVID-19 au Québec, 1re partie
Il faudra continuer à apprendre à vivre avec le SRAS-CoV-2, selon des profils de transmission saisonniers qui restent à confirmer. Cette première partie de la table ronde de l'après-midi sera animée par Valérie Borde, journaliste scientifique, qui nous amènera à réfléchir aux questions suivantes: Comment anticiper les prochaines vagues? De quels outils de dépistage dispose-t-on et auprès de qui devraient-ils être utilisés? Quelles stratégies de dépistage pourrions-nous maintenir ou développer pour obtenir un portrait aidant à la prise de décision? Cette première partie de la table ronde de l'après-midi vise à faire le tour de l'ABC du dépistage, des différents options diagnostiques, de surveillance et de monitoring du virus dans la population générale.
L’avenir du dépistage de la COVID-19, 2e partie
Au Québec, le dépistage ciblé à l'aide des tests de dépistage antigénique rapide (TDAR) fut implanté progressivement dans les entreprises et le milieu scolaire à partir du printemps 2021. Les autotests ont, pour leur part, connu une déploiement progressif à partir de décembre 2021. En contexte endémique, doit-on maintenir ces outils? À quelles fins et sous quelles conditions? Quels en sont les coûts et les bénéfices? Outre les milieux de soins, pour lesquels la démonstration n'est plus à faire, y a-t-il des milieux ou des populations particulières où la surveillance à l'aide des TDAR doit être maintenu ?
Conférence de clôture
La pandémie mondiale que nous venons de connaître n'est sans doute pas la dernière du siècle en cours. Comment se préparer à la suivante ? Cette conférence de clôture présentera les défis qui nous attendent au regard du contrôle des agents infectieux aux frontières selon la perspective d'une seule santé.
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Communication orale
Risques biologiques aux frontières et les pandémies d’hier et d’aujourd’huiJean-Paul Gonzalez (Georgetown University)
La biosécurité aux frontières est un sujet qui préoccupe depuis toujours les sociétés et ceux qui les guident. Elle est en effet la seule barrière qui protège contre l’importation des agents pathogènes et le risque épidémique humains, animal et des plantes.
Trois facteurs majeurs sont à prendre en considération. L’étendue des frontières (nationale, régionales, internationales) air, mer terre. La complexité des frontières (latitudes, saison, réseaux, disparité des politiques de santé de pat et d’autre de frontières communes). La mobilité et les densités croissantes des populations humaines et animales, l’augmentation des échanges commerciaux.
Le risque biologique de l’épidémie villageoise jusqu’à la pandémie (transmission de l’agent pathogène) est toutefois largement étudié et les outils/stratégies pour le maitriser sont bien connus et souvent depuis longtemps (quarantaine, isolement, stratégies vaccinales, contrôle des mobilité et commerce, lutte contre le trafic illicite, etc.). Mais leur implantation doit être optimiser par une approche multi-agences (Sante humaine et animale, agriculture, douane, gendarmerie) à la frontière, le respect des régulations existantes (maladies à déclaration obligatoire, transparence des autorités sanitaires, Règlement Sanitaire International, etc.) et la mise en place de systèmes de biosurveillance.