Les maladies cardiométaboliques telles que la maladie du foie gras, le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires athérosclérotiques sont en progression dans la très grande majorité des pays du monde. Ces maladies contribuent à une réduction importante de l’espérance de vie en santé dans ces pays. La question de l’incidence de l’obésité sur la santé métabolique, sur la santé mentale et sur les coûts des services de santé dans le monde est discutée dans les médias de façon quasi quotidienne. Les multiples enjeux liés au poids, à notre mode de vie et à notre santé touchent l’ensemble de la population, la communauté scientifique, les autorités de santé ainsi que nos décideurs. Une abondante littérature scientifique sur ces sujets émane des laboratoires du Québec depuis les quatre dernières décennies. Une jeune génération de chercheuses et chercheurs francophones effectuent encore aujourd’hui des travaux novateurs sur l’incidence de nos habitudes de vies, de notre environnement bâti, de la qualité de l’offre alimentaire et de nos gènes sur notre composition corporelle et notre risque de développer des maladies cardiométaboliques. Ces travaux, combinés à ceux de grandes enquêtes internationales et de grands essais cliniques randomisés sur la question, ont démontré de façon claire que l’incidence du poids sur la santé est beaucoup plus complexe que ce qui est présenté comme une simple question de volonté et de responsabilité personnelle dans les grands médias. Plus que jamais, les scientifiques qui ont une expertise sur ces questions sont d’avis qu’il est grand temps de repenser et de révolutionner notre approche face à la prévention des maladies cardiométaboliques et de miser sur les nouvelles technologiques en imagerie médicale et sur l’adoption d’un mode de vie actif que sur la culture des diètes, des régimes et de la perte de poids à tout prix.
Le jeudi 12 mai 2022