La maladie de Parkinson (MP) se caractérise par une perte progressive de neurones dopaminergiques (DA), dont le traitement pharmacologique est une prise quotidienne de L-Dopa. Cependant, son utilisation chronique entraîne l’apparition de mouvements involontaires anormaux aussi connus sous le terme de dyskinésies (DILs). À ce jour, aucun traitement empêchant leur survenue n’existe. Néanmoins, des études récentes suggèrent l’implication de neurones à sérotonine (5-HT) dans l’expression de ces DILs. Nous supposons que le transporteur vésiculaire glutamatergique 3 (VGluT3), exprimé par les neurones 5-HT, pourrait représenter une cible thérapeutique prometteuse.
Par manipulation génétique, nous avons obtenu des souris avec des neurones 5-HT dépourvus de VGluT3. Dans un second temps, ces souris VGluT3-KO ont subi une lésion DA puis une administration quotidienne de L-Dopa durant un mois, dans le but d’obtenir un modèle de la MP dyskinétique.
La déplétion de VGluT3 a été confirmée par des analyses post mortem et des tests comportementaux ont montré une augmentation de l’activité locomotrice, de l’impulsivité et de l’anxiété des souris VGluT3-KO. Après lésion DA et traitement L-Dopa, ces souris ont montré une susceptibilité accrue aux DILs.
Ainsi, l’utilisation de ce modèle a permis de montrer l’implication de la co-transmission glutamatergique des neurones 5-HT dans la régulation de comportements moteurs, anxieux et impulsifs aussi bien que son implication dans l’expression des DILs.