Étrange hybride entre le français général (FG), le français sur objectifs spécifiques (FOS) et le français sur objectifs universitaires (FOU), l’enseignement du français langue seconde (FLS) en milieu universitaire se trouve dans une situation où une (re)définition pensée par les membres du personnel administratif et professoral se voit nécessaire. Mieux cerner la clientèle étudiante, leurs besoins individuels, les ressources disponibles et les programmes à privilégier saurait satisfaire les différentes parties. En effet, il semble que la mission universitaire se soit élargie, que les établissements devraient pouvoir enseigner à la fois le FG, le FOS, le FOU et la francisation à l’immigrant professionnel qui souhaite recevoir une formation de qualité, laquelle favoriserait une intégration active dans la société d’accueil.
Par ailleurs, le défi consiste à demeurer pertinents et compétitifs malgré les récentes mesures gouvernementales en francisation. Notamment, en juin dernier, le gouvernement du Québec a fait l’annonce de subventions pour certains programmes de francisation, créant ainsi une dichotomie entre les ressources octroyées dans les différents types d’établissements d’enseignement. Puis, le 1er novembre 2019, il a apporté par décret des changements importants au Programme de l’expérience québécoise (PEQ).
Quelles sont alors, concrètement, les différences et les similarités entre la francisation et le FLS en milieu universitaire? Les universités possèdent-elles toujours les ressources nécessaires pour répondre aux besoins de la clientèle?
Ce colloque multidisciplinaire permettra aux personnes intervenant dans le secteur d’activité de trouver des stratégies pratiques pour relever les défis mentionnés et déterminer, concrètement, les actions à poser afin de mieux servir la communauté étudiante allophone, composée d’individus souvent anxieux d’immigrer et de travailler dans le pays d’études.