Informations générales
Événement : 88e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :Les grandes vagues de chaleur, les sécheresses dramatiques, les inondations et autres phénomènes météorologiques qui ne cessent d’apparaître avec de nouvelles formes d’agressivité sur le milieu urbain et rural nous obligent encore une fois à mettre sous la loupe les différentes modalités du changement climatique et de l’insécurité alimentaire dans les pays développés et également dans les pays en voie de développement, d’autant que l’agriculture et très sensible aux changements climatiques. Pour faire face à cette situation, de nombreux pays s’impliquent davantage dans des stratégies, des actions et des réflexions pour renforcer la sécurité alimentaire. Mais il semble que la situation n’est pas identique pour tous, ce qui oblige certains pays à accélérer leurs interventions et à s’inspirer de certaines actions bien développées ailleurs dans ce domaine. Les actions d’adaptation déjà engagées et projetées pour réduire ces impacts sur le milieu urbain et rural sont également cernées pour cibler les meilleures actions permettant l’amélioration de la sécurité alimentaire. Le développement global du système agricole, l’agriculture intelligente liée au climat, l’agriculture urbaine, l’adaptation des agriculteurs et des autorités concernés contribuent énormément à satisfaire la demande en qualité alimentaire des populations.
Ce colloque vise ainsi à mettre la lumière sur les défis des pays développés et de ceux en voie de développement liés au changement climatique et à l’insécurité alimentaire. Il s’intéresse aussi aux thèmes suivants :
1) l’agriculture intelligente;
2) l’agriculture urbaine, y compris les jardins alimentaires partagés en ville;
3) la communication et la sensibilisation des agriculteurs;
4) l’insécurité alimentaire en situation de crise;
5) les expériences internationales dans l’adaptation au changement climatique et à l’insécurité alimentaire.
Ce colloque réunit des chercheurs de haut niveau, des étudiants, des experts, des planificateurs et des décideurs provenant de toutes les disciplines, et dont les travaux ont une relation avec le changement climatique et l’insécurité alimentaire.
Date :Format : Uniquement en ligne
Responsables :Programme
Les changements climatiques et l’insécurité alimentaire (partie 1)
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Communication orale
Cultures agricoles, intelligence collective, sécurité alimentaire et planétaire à l'épreuve de l'agriculture intelligenteMarie-Hélène Bacon (UQAM), Sarah Migault (Université de Caen Normandie et UQAM), Jim Thomas (ETC Group), Louise Vandelac (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les systèmes agroindustriel intensifs, mécanisés et gavés d’intrants chimiques ont modelé les paysages et la condition agricoles, mais également accéléré la dégradation du climat et de la biodiversité menaçant l’avenir commun. Émergent, en guise de réponse, une agriculture locale de circuits courts, centrée sur l’agroécologie, mais aussi une agriculture intensive 4,0, dite de précision, troquant les intrants agrochimiques pour des intrants numériques et robotiques au profit des géants des données (Google, Amazone, Microsoft). Prétendue solution aux pesticides et aux crises emmêlées du climat et de la biodiversité, l’agriculture 4.0 mise sur le numérique, l’intelligence artificielle, la robotique, les technologies moléculaires, génomiques et la « convergence biodigitale ».Alors que les agriculteurs voient s’amplifier l’endettement et la dépendance, et qu’émergent à peine les alternatives de l’agroécologie, verra-t-on les GAFAMS reconfigurer les territoires agricoles en champs de données et d’expérimentations pour s’accaparer des destinées des systèmes alimentaires? Quels sont les impacts prévisibles de cette agriculture 4.0, dite “intelligente”, dont les développements technologiques exponentiels, séduisant les instances publiques,sont déjà les objets d’investissements massifs, en l’absence de tout principe de précaution, de toute analyse des impacts sur les limites planétaires, de tout cadre rigoureux d’évaluation scientifique et sociale et en l’absence de réel débat public?
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Communication orale
La Provence : des territoires en adaptation aux changements climatiques pouvant être transposés.Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs)
La Provence est une mosaïque d’exploitations agricoles. Des vignes aux oliviers en passant par le mimosa et tous les fruits et les légumes pouvant y être exploités. Elle est aussi un territoire qui subit les hausses de températures, les sécheresses, une vulnérabilité accrue aux incendies et une autre aux violentes précipitations source d’érosions destructrices. Comment les exploitants de ces territoires essentiellement maraichers et arboricoles ont-ils adaptés leurs productions et leurs exploitations en réponse aux modifications climatiques afin de préserver des rendements optimisés pouvant être transposés autour du bassin méditerranéen ? L’expansion récente des exploitations en permaculture, la reprise d’anciennes exploitations en restanque, le développement des productions locales et la mise en œuvre de solutions aux maux climatiques en Provence sont les éléments transposables de contextualisation pour lesquels une méthodologie d’évaluation de la qualité des options prises a été ébauchée pour comprendre la préservation et la valorisation des parcelles. De là, sont mis en relief les aspects de qualité, de diminution de la vulnérabilité, de la rentabilisation. Les limites, les contraintes et les freins pour les territoires pris pour référence et pour d’éventuelles transpositions sont reconnus. Il est alors possible d’exposer des enseignements au service de tous les territoires où les exploitants agissent pour la sécurité alimentaire....Suite
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Communication orale
Perspectives de mise en valeur agricole oasienne et plan de sauvegarde des foggaras menacées du espaces sahariens algériens : cas de la région de Touat.Abdennour BENSLIMANE (, Université de Saida), Mohamed Benslimane (Université de Mascara), Abderrahmane HAMIMED (LRSBG, Université de Mascara)
Le Touat et ses multiples chapelets d’oasis jouissaient d’un rôle de plaque tournante dans l’approvisionnement en produits agricoles diversifiés et d’un savoir-faire ingénieux. Son emplacement dans cet espace stratégique du Sahara algérien a été longtemps un élément important dans la prospérité socio-économique de cette région en tant que zone de refuge pour des populations exogènes. Au-delà de son aspect ingénieux et original, la foggara, qui est aussi un mode de gestion sociale d’une ressource communautaire est basée essentiellement sur une participation solidaire des habitants oasiens, tant pour son creusage, son partage, que pour l’entretien régulier des différents segments adjacents, notamment, les puits d’aération et les galeries drainantes. Inspirée des Qanat, la foggara s’est imposée comme source de vie du Sahara, dont la mesure où elle permet des cultures à trois étages (palmiers dattiers, vergers arboricoles et jardins potagers)......Suite
Par cette contribution, notre intention consiste d’une part à une analyse de l’organisation sociale de cet ancien système agraire des foggaras, en vue de le valoriser et le sauvegarder pour les générations futures, du fait de son adaptation à l’aridité du climat local, sa longévité à travers le temps et sa dynamique remarquable dans la fourniture des produits alimentaires, à base végétale et animale, à la population locale......... Suite
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Communication orale
L‘agriculture urbaine citoyenne et solidaire : enjeux au croisement d’une alimentation viable et du bien vivre en villeBeatrice MAURINES
Cette proposition d’intervention traite de l’ « agriculture urbaine citoyenne et solidaire (AUCS) » comme mode opératoire pour favoriser le développement de processus de démocratisation en faveur d’une alimentation viable pour tous et toutes au croisement de la nécessaire vigilance face au réchauffement climatique. Cette agriculture urbaine citoyenne prend en compte les changements climatiques par l’écologisation des pratiques agricoles et horticoles. L’agriculture urbaine – high tech ou low tech- ne répond pas intrinsèquement à des exigences de sécurité alimentaire, elle n’est pas non plus corrélée exclusivement à une amélioration des impacts environnementaux sur le changement climatique. En France, elle est un des phénomènes y participant, à moindre échelle. L’AUCS traitée centralement ici, ne concerne que des projets et actions expérimentant une autre manière de produire autour de pratiques agro-écologique avec des acteur.ices concernées, favorisant le low-tech et la prise de part citoyenne et solidaire. Les activités (jardinage collectif, ferme urbaine, maraichage, bacs permaculturels, jardins forestiers, vergers urbains) portent sur des espaces rares en ville et à fort enjeux climatiques, sociaux et de maintien de la biodiversité. Il s’agit dans tous les cas que les habitant.es participent et bénéficient de dispositifs d’écologisation du territoire. Ces espaces se démultiplient dans les collectivités locales et territoriales via les Projets Alimentaires Territoriaux et s’inscrit davantage dans le paysage français depuis l’élection d’écologistes élu.es en 2020 pendant la crise covid.
Comment les actions multiacteur.cies entreprises dans la métropole lyonnaise en France, se constituent, se diffusent entre autre dans les quartiers populaires alors que ceux-ci cumulent les inégalités sociales, alimentaires et climatiques ?
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Communication orale
Changement climatique, aridité et culture de l’olivier en montagne en Kabylie (Algérie).Houria Abdennebi-Oularbi (Tizi ouzou, Algérie.)
Aujourd’hui, le bâti dévore l’espace avec son uniformité et sa laideur. L’aide de l’Etat à la construction, la prolifération des singes macaques après la décennie de terrorisme, la tarification de l’eau marquent le déclin de l’agriculture de montagne à Tala n tazart (900m d’altitude). Seuls les champs d’oliviers replantés en 2000 sous l’impulsion de l’Etat continuent à produire l’huile que les montagnards partagent de moitié avec les urbains natifs du village et propriétaires. Les jeunes partent s’installer en ville et les retraités se replient en montagne en cédant leur appartement à leur progéniture en ville. Le village de Tala n tazart encore voué à la culture des jardins et un peu d’élevage il n’y a pas si longtemps, se distingue péniblement de la banalité des petites villes en présentant certaines commodités comme le chauffage, l’électricité, l’eau courante. Au quotidien, des fourgons de Boumerdes, un périmètre irrigué et plastifié dans la vallée, approvisionne le village en légumes et herbes. Les marchés d’At wassif, de l’hedd font le reste. Nous allons voir que le renouvellement des oliveraies initié par le PNDRA en 2000 porte ses fruits vingt ans après. L’olivier, un arbre rustique adapté au climat de montagne, capable d’affronter les aléas climatiques et les hordes de macaques n’est-il pas une alternative au manque d’eau conséquence du changement climatique tout en assurant un revenu par la vente d’huile à ces populations ?
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Communication orale
L’agriculture périurbaine dans le grand Tunis face aux changements climatiques : caractéristiques et enjeux.Souhir Bouzid (Ecole Nationale d'architecture et d'urbanisme de Tunis)
Les nouvelles urbanisations ont généré un éclatement de Tunis en noyaux périurbains, après un étalement sur les espaces périphériques immédiats vite saturés. Ceux-ci enregistrent des croissances démographiques importantes alimentées par l’exode rural redistribuant sa population. Une périurbanisation effrénée se met en marche se manifestant par un habitat tant individuel que collectif cerné par des poches de pauvreté où se regroupent les populations démunies exclues de la ville et de l’accès au foncier urbain. Le résultat le plus visible est une agglomération fragmentée, au développement urbain incohérent dont la logique repose sur le fait que l’espace périphérique devient un support incontestable pour le fonctionnement de la métropole tunisoise. Alors les espaces périurbains tunisois connaissent des conflits entre les nouvelles urbanisations et l’agriculture périurbaine existante. Cette dernière est ignorée des politiques de développement et d'aménagement des territoires. Elle participe également à la sécurité alimentaire en rendant accessible une importante source de nourriture pour les ménages. Les visées de l’agriculture périurbaine sont autres que celles de la sécurité alimentaire: cohésion sociale, résilience du milieu urbain... Ainsi, notre contribution vise à mettre en lumière comment l’agriculture périurbaine dans le Grand Tunis a connu de mutations profondes face aux changements climatiques et comment elle participe à la sécurité alimentaire.
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Communication orale
Contributions méthodologiques aux études d’impacts de l’utilisation des outils reliés à la permaculture pour la régénération d’écosystèmes en processus de désertification.Guillaume Moreau (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jean-Philippe Waaub (Faculté des sciences humaines, département de géographie, UQAM)
La publication de la troisième édition de l’Atlas mondial sur la désertification et du Rapport d’évaluation sur la dégradation des terres et la restauration de l’IPBES en 2018 présentent un portrait alarmant de la situation de la dégradation des terres au niveau international. Cette étude de cas sur l’Altiplano Ecosystem Restoration Camp dans la région de Murcia en Espagne vise à analyser les apports possibles de la régénération et de la permaculture au processus de restauration de terres agricoles en processus de désertification. Elle propose une série d’enjeux et de critères pour la création d’un outil multicritères d’évaluation d’impacts environnemental et social (ÉIES) pour des projets de régénération des écosystèmes par la permaculture en se concentrant plus spécifiquement sur les impacts sociaux.
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Communication orale
Sensibilisation des producteurs de raisin dans la région de montagne sur l'adaptation au changement climatique pour la durabilité en Algérie. Cas d'étude: Wilaya de Médéa.Mohamed Alouat (Laboratoire d'histoire, civilisation et géographie appliquée, Ecole Normale supérieure de Bouzereah), Azzeddine Bellout (Université de Bouira), Christopher Bryant (Université de Montréal, Québec, Canada et professeur adjoint, École de design environnemental et de développement rural, Université de Guelph, Ontario, Canada), Abdellah Guebli (Université de Bouira)
Les scientifiques de l'environnement et du climat se mettent d'accord sur la nécessité de sensibiliser les gens sur la menace du changement climatique. Mais, ils divergent sur sa nature, sa dimension et les causes de son apparition. L'Algérie, comme la majorité des pays en développement n'ayant pas une capacité d'adaptation suffisante au changement climatique, en particulier dans le secteur agricole qui a connu une perturbation de la productivité agricole, résultant notamment des pluies irrégulières, qui ont contribué sur la distribution du calendrier agricole. Les sociétés, en particulier agricoles, doivent être conscientes des impacts et des risques du changement climatique afin de se préparer aux futurs défis de ce phénomène. Afin de réaliser cette recherche, des questionnaires semi-structurés ont été utilisés. En fait, l'étude porte sur 20 agriculteurs actifs dans les fermes de la région. Cet article examine de près les impacts du changement climatique en Algérie et se concentre sur l'agriculture du raisin de montagne de façon particulière. Il explore également le degré de connaissance des agriculteurs de l'adaptation au changement climatique et le type de mesure et de processus qui peuvent être utilisés de manière créative pour la sensibilisation au changement climatique tout en leur permettant de s'y adapter efficacement.
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Communication orale
Évaluation de l'impact de changement climatique sur le rendement du blé pluvial dans les Hautes Plaines Orientale semi-arides de l'Algérie à l'aide du modèle AquaCrop.Nerdjes Gourari (Département Génie rural, Ecole National Supérieure d’Agronomie d’El Harrach, Algérie), Tassadit Kourat (Ecole nationale supérieure agronomique d'El harrach), Dalila Smadhi (Division Bioclimatologie, Station Mehdi Boualem, Baraki, Institut National de Recherche Agronomique, Algérie)
Cette étude vise à évaluer l'impact de changement climatique futur sur le rendement du blé pluvial dans les hautes plaines semi-arides de Sétif et de Bordj Bou Arreridj (BBA) en Algérie à l'aide du modèle AquaCrop. Les projections climatiques d’EURO-CORDEX sont réduites d'échelle avec le modèle ICHEC_KNMI. AquaCrop a été calibré et validé avec des données la culture de blé observées sur le site de Sétif avec une bonne précision (RMSE = 0,41 kg / ha). En 2035-2064, sur les deux sites, il est prévu une augmentation moyenne du rendement de blé de 49% et de 105% sous RCP 4.5 et RCP 8.5 respectivement par rapport au rendement de la période 1981–2010. Cette étude a montré qu’en 2035-2064, la hausse des concentrations en CO2 atmosphérique compense les impacts négatifs de la hausse des températures, de diminution des précipitations et du rayonnement solaire net sur le rendement de blé. L'augmentation attendue du rendement est importante sous RCP 8.5 que sous RCP 4.5 car la concentration en CO2 est plus élevée sous RCP 8.5. AquaCrop a prédit une augmentation de la productivité de l'eau de blé en raison de la diminution des pertes d’eau par évapotranspiration. Pour adapter le blé pluvial au futur changement climatique dans la zone d'étude, un semis précoce à la mi-octobre abouti à de meilleurs rendements car il permet au blé de profiter davantage de l'augmentation des précipitations pendant la phase de développement végétatif et d'éviter le réchauffement printanier.
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Communication orale
L’agriculture Saharienne, un enjeu pour la sécurité alimentaire en Algérie.Mourad Ait Taleb (école normale supérieure de Bouzaréah, Alger, ALGERIE), Abdelmadjid Bouder (Université des Sciences et Technologie Houari Boumediène (USTHB)), Tarek CHELLA (Ecole Normale Supérieure de Bouzaréah), Lynda Hamadène (Ecole Normale Supérieure de Bouzaréah)
Le Sahara algérien a toujours été marqué par une société attachée à ses terroirs. Ces sociétés ont conservé des structures agraires, des techniques culturales, des aptitudes d’innovation qui les a rendu finalement capables de s’adapter à des situations difficiles.A partir de l’an 2000, l’Algérie a prôné une plus grande attention à ces espaces profonds qui ont toujours mérité une meilleure intégration dans la politique agricole dans un souci d’équilibre régional, de préservation de potentialités du pays et de protection de l’environnement et comme corollaire de sécurité alimentaire.La région saharienne participe à 98% de la production nationale pour la culture des palmiers dattiers, de 20% de maraichages et plus de 6% de fourrages.L’agriculture saharienne en Algérie n’est plus au stade de projet ou dans un état embryonnaire, mais c’est une réalité tangible. Ainsi, plusieurs régions du pays sont approvisionnées en fruits et légumes depuis Biskra,El Oued,Ouargla et Adrar. La présente communication a pour objet de faire un balayage rapide de la situation actuelle de l’espace saharien et de comprendre la réalité de ce territoire, qui vit finalement ,un paradoxe du fait qu’il soit à la fois fragile et prometteur, considéré à la fois aussi, comme une zone de recul par rapport à l’Algérie du Nord, longtemps, désertée par sa population et les activités mais qui devient aujourd’hui, par l’ironie du sort, un pourvoyeur important de beaucoup de produits agricoles pour le Nord....
Dîner libre
Les changements climatiques et l’insécurité alimentaire (partie 2)
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Communication orale
La planification urbaine comme moyen de lutte contre les changements climatiques et l’insécurité alimentaire, cas de l’agglomération algéroise.Mohamed Hocine (Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme Alger), Lynda SEBBACHE (Département de science politique, Université M’Hamed Bougara de Boumerdès)
La région méditerranéenne est connue par les spécialistes du GIEC (AR5, 2014) comme étant un hot spot des changements et autre variabilité climatique. Les changements climatiques et ses impacts en matière de manifestations extrêmes, telles que les épisodes de chaleur, les canicules, les perturbations du régime de pluviométrie et la sécheresse sont de plus en plus courantes dans la région du bassin méditerranéen. S’en suivent d’importantes conséquences sur la production agricole par perturbation des cycles végétatifs des cultures, dans une région méditerranéenne, particulièrement sur la rive sud du bassin, connue pour la rareté des ressources en eaux. Les pays de la rive sud du bassin généralement en voie de développement, tel que l’Algérie, connaissent une croissance démographique importante. La population assez jeune quitte massivement la campagne pour s’installer en ville, les agglomérations qui s’agrandissent et s’étendent rapidement......Suite
La sécurité alimentaire est menacée et une sorte d’insécurité s’installe rendant vulnérables de larges pans de la population urbaine. Alger expérimente la préservation de son arrière-pays naturel, paysager et agricole dans le cadre de son Plan stratégique d’aménagement et d’urbanisme horizon. 2035. La communication vise à exposer l’expérience algéroise en matière de planification urbaine au service de la lutte contre les Changements climatiques et l’insécurité alimentaire.
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Communication orale
Impact de l’artificialisation et l’imperméabilisation des terres agricoles sur la sécurité alimentaire dans la région d’Ain Defla.Khelifa Amokrane (Université Oran2), Madani Azzeddine (Université Khemis Miliana), Mounsif Charafeddine Berrached (Université Djilali Bounaama Khemis Miliana Algérie)
L’imperméabilisation et l’artificialisation des sols, c’est-à-dire la couverture permanente avec une matière telle que l’asphalte ou le béton, est à l’origine d’une réduction importante des terres agricoles, ce qui est particulièrement dommageable pour les sols à grande valeur agricole. Ce phénomène est devenu inquiétant dans de nombreuses régions du monde.La région d’Ain Defla en Algérie qui est connue pour sa forte vocation agricole a vécu une transformation rapide à cause de ce phénomène, lequel continue d’influer négativement sur la sécurité alimentaire. Notre communication vise à mettre en évidence l’influence de cet étalement urbain sur la sécurité alimentaire, par l’application des techniques de télédétection optique qui permettent d’effectuer une analyse de la dynamique spatio-temporelle de l’occupation du sol au cours d’un intervalle de temps donné. Ainsi une classification supervisée des images satellitaires nous a permis de généraliser cette bonne capacité de distinction à l’ensemble des états de surface. Entre autre, une digitalisation de l’urbanisation et des sols imperméables en particulier, nous a permis d’obtenir une bonne quantification de ces derniers. Nous nous basons dans cette étude sur une série chronologique de plusieurs scènes d’image satellitaire de type « LANDSAT » pour déduire et détecter ces changements spatiaux dans la région. Il est question aussi d’effectuer des constatations sur le terrain et des entrevues afin de cerner ce phénomène.
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Communication orale
Les agriparcs urbains à Alger, une solution innovante en guise d’une capitale durable.Ouahiba Bouchama (ENS Bouzareah Alger), Saida Meftah (Ecole Normale Supérieure de Bouzareah)
Cette étude aborde la contrainte urbaine en Algérie qui pose de plus grandes problématiques notamment avec un étalement au détriment des espaces naturels et agricoles. Cet état devient alarmant avec les changements climatiques et les mutations socio-économiques émergentes. Le Plan Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (PDAU) intercommunal d’Alger approuvé en 2016 propose d’inverser le regard et de renverser les perspectives habituelles des documents de planification, dont les espaces agricoles sont désormais considérés prioritaires par l’adoption de l’expérience des agriparcs. Ces derniers constituent des dispositifs fonciers en faveur de l’agriculture de proximité, en tant que périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles périurbains. L’objectif de notre réflexion s’agit de mettre en lumière la volonté d’intégrer la dimension agricole en ville pour assurer une sécurité alimentaire locale. Dont il est question de cerner le rôle des agriparcs comme solution innovante dans la dynamisation des activités économiques de proximité liées à l’agriculture au niveau de la métropole d’Alger. En tant que des espaces multifonctionnels alliant l’urbain à l’agricole, il est primordial de démontrer aussi les incidences territoriaux de ces espaces.
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Communication orale
Transition agricole et impacts environnementaux en milieu urbain : cas du maraichage dans la ville de Moundou au Tchad.Koye DJONDANG (l’Institut Tchadien de Recherche Agronomique pour le Développement (ITRAD).), Yassine Doudoua (Université de POITIERS), Jean Louis YENGUE (Université de Poitiers, Laboratoire RURALITE)
Au Tchad, l’agriculture employant près de 80% de la main-d’œuvre, est pratiquée dans des exploitations familiales et fournit près de 70% des produits vivriers. Les céréales constituent la base de l’alimentation de la population tchadienne dont la consommation est accompagnée des sauces faites de légumes.
Même si cela met en évidence l’importance des exploitations agricoles pour assurer la sécurité alimentaire des ménages, les écarts de rendement et le faible niveau de technologie constituent de sérieux obstacles pour réduire cette dépendance.En plus de céréales, le maraîchage urbain constitue une partie essentielle du régime alimentaire des populations tchadiennes, étant donné que la plupart de ce qui est produit est consommé dans le pays.....Suite
Afin de lutter contre les effets néfastes du changement climatique, les maraîchers dupliquent les leçons apprises avec l’appui technique des partenaires sur les bonnes pratiques agricoles. Il d’agit de : 1) la production des bio pesticides à partir des recettes naturelles disponibles localement ;2) l’irrigation efficace par la gestion efficiente de l’eau, technique de fixation de sol, la lutte contre l’érosion hydrique ; 3) la fabrication du compost à partir des ordures ménagères et autre déchets biodégradables ; 4) l’adoption de l’approche participative Champs Ecole Paysan....Suite
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Communication orale
Femmes rurales entre émergence socio-économique, contraintes et défis de la lutte pour le développement durable et la sécurité alimentaire à l’Ouest du Cameroun.Josiane Tousse Djou (université de yaounde II Cameroun)
Cette recherche se propose à partir d’une double approche juridique et empirique des exemples de quelques villages de l’Ouest Cameroun, d’explorer les méthodes déployées par les femmes rurales pour accentuer le développement rural au travers de l’agriculture, pierre angulaire des économies au Cameroun. En effet, vu leur rôle moteur dans la production et la transformation des denrées, la politique alimentaire du Cameroun peut s’appuyer sur le dynamisme des femmes rurales pour surmonter les défis du changement climatique et atteindre son objectif d’autosuffisance alimentaire d’ici 2035. Encore faut-il que celles-ci relèvent de nombreux défis socio-économiques et environnementaux, en l’occurrence la sécurisation foncière. La sécurité foncière est supposée affecter la productivité agricole au travers des incitations à l’investissement et l’amélioration de l’accès au crédit. Les performances relativement faibles des ménages agricoles camerounais s’accompagnent d’un accroissement de la rareté des terres et des litiges fonciers qui compliquent l’accès aux ressources foncières et fragilisent la sécurité foncière de ces derniers. Des enquêtes de terrain, il en découle que le rural est un espace de nouvelles possibilités féminines pour la promotion du développement local durable, en dépit de la complexité des défis qui surgissent.
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Communication orale
Lutte contre la dépendance alimentaire dans un contexte de dégradations des conditions pluviométriques en Afrique de l’Ouest : cas de la Basse-Casamance/Sénégal.Victor Mendy (Université Assane Seck de Ziguinchor, quartier Kénia), Oumar SY (Département de Géographie, Université Assane Seck, Ziguinchor, Sénégal)
La situation pluviométrique en Afrique de l’Ouest est devenue très instable durant ces cinq dernières décennies. L’une des conséquences directes de la variation pluviométrique est la déstabilisation des systèmes de cultures traditionnels et la dépendance alimentaire des populations aux céréales exportées. Des situations de famine sont de temps en temps enregistrée d’une région à une autre comme c’était le cas vers la fin de la décennie 2000. C’est une situation qui a poussé les Etats, les ONG et les paysans à la réflexion et à la proposition de solutions. De ce fait, la Basse-Casamance qui est une région au sud du Sénégal et fortement rizicole a accueille de nombreux programmes et projets de l’Etat et des ONG avec des résultats très mutigés. Aujourd’hui, les paysans ont entrepris eux-mêmes une redynamisation de la riziculture dans les terroirs traditionnels face à la flambée du prix du riz brisé importé pour la plupart d’Asie. L’objectif de ce travail est d’analyser les efforts des paysans dans la lutte contre la dépendance alimentaire à travers des stratégies de redynamisation de la riziculture locale dans un contexte de changements climatiques. Les résultats attendus sont entre autres, une analyse de l’état de lieu de la riziculture dans la région, une description exhaustive des différentes stratégies mises en place par les paysans en vue d’une autosuffisance alimentaire dans les campagnes et une analyse de leur efficacité.
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Communication orale
Stratégies paysannes d’adaptation au changement climatique et dynamique du système agricole dans le pays Tsimihety, Nord- Ouest de Madagascar.Bernard Koto (département de Géographie, Université de Toliara (Madagascar)), Alexandre Bien-Venu Nampiandrazana (Universite de Toliara (Madagascar)), Marcel Napetoke (départements de Géographie, Université de Toliara (Madagascar))
La région Sofia (52.504km2, soit 8,5% du territoire national), un espace agricole par excellence et en pleine mutation fait l’objet de profondes transformations socio-économiques et environnementales du fait du changement climatique, de l’accroissement démographique, de la recrudescence de vol de bœuf générant une psychose d’insécurité quasi généralisé, du dysfonctionnement des sociétés traditionnelles, le tout, contribuant à la crise du monde rural régional. Le changement climatique, qui est considéré comme « une épée de Damoclès » d’origine variée entre autres d’ordre anthropologique, culturelle et scientifique que les paysans perçoivent par exemple comme les punitions et la malédiction des ancêtres sur les communautés des vivants ancêtres fait « du partie du vécu quotidien» de la population régionale. Le phénomène qui n’est pas nouveau car il s’intensifie depuis les trente dernières années compromet sérieusement le système de production traditionnel.
Les enjeux de cette communication, à travers une démarché systémique et évolutive, visent à (i) mieux caractériser les différentes perceptions paysannes et scientifiques du changement climatique contribuant aux mutations du système agricole régionale, (ii) apprécier la dynamique de stratégie paysanne d’adaptation en tenant compte de la complexité du contexte socio-économique, agro-pédologique et environnemental local et régional.
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Communication orale
Le réchauffement climatique est accentué par les surfaces artificielles foncées qui absorbent le rayonnement solaire et modifient le coefficient d’albédo.Romdhane Ben Slama (universite de gabes Tunisie)
Dans cette communication, est mis en cause un autre facteur que les gaz à effet de serre dans le réchauffement climatique. En effet, le CO2 et ses équivalents ne retiennent que les radiations infrarouges de grandes longueurs d’ondes. Celles-ci sont émises naturellement par la terre depuis toujours, mais récemment sous prétexte de prestige ou de mode, dans les pays chauds s’ajoute les peintures des bâtiments de couleur foncée , noire en l’occurrence. Ces couleurs affectent le coefficient d’albédo par l’absorption du rayonnement solaire et l’émission de radiation infrarouge lointaine qui ne peut traverser les gaz à effet de serre, donc réfléchi en partie vers la terre provoquant le réchauffement climatique. L’action mondiale sur la réduction des émissions des gaz à effet de serre devrait donc être complétée par une réduction des surfaces de couleur sombres créées par l’homme.
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Communication orale
Eau et agriculture : pour une gestion durable de la ressource (cas de l’Algérie).Houda Khelladi (Université de Béjaia), Slimane Merzoug (Laboratoire de recherche Économie et Développement, FSECSG, Université de Bejaia)
L’eau est l’un des enjeux majeurs du 21ème siècle. Le climat, la croissance démographique et le réchauffement climatique sont autant de facteurs qui font pression sur cette ressource vitale. L’eau est inégalement répartie sur la planète et même à l’intérieur d’un seul pays. L’agriculture reste le plus gros consommateur d’eau avec en moyenne 70 % des ressources disponibles.L’Algérie fait face à ce défi majeur : assurer la disponibilité de l’eau pour les citoyens, pour le secteur agricole et le reste de l’économie. L’eau est un facteur de stabilité sociale et de croissance économique, et même de développement économique. La situation du pays est alarmante et peut s’expliquer par plusieurs facteurs : l’aridité du climat sur la majeur partie du territoire accentuée par le réchauffement climatique ; la sécheresse qu’a connu le pays ces dernières…Suite
Ce travail, est un exposé des pratiques qui peuvent permettre des économies de l’eau dans le secteur agricole, ainsi que l’expérience de l’Algérie en la matière. En deux décennies, l’Algérie a rénové sa politique de gestion de l’eau, mais le défi reste posé à présent et à venir, le développement et la stabilité du pays y sont reliés. Ce travail sera composé de trois sections : la première section, portera sur l’eau et l’agriculture, la seconde sera un rappel des pratiques de l’économie de l’eau en agriculture. Pour terminer avec la situation de l’eau agricole en Algérie et la politique de gestion et d’économie de cette ressource.
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Communication orale
Changements climatiques et sécurité alimentaire en Tunisie : un équilibre eau verte – eau virtuelle à objectiver par une agriculture climato-intelligente et un Nexus maîtrisé.Yadh Zahar (Université de Carthage)
L’agriculture tunisienne est confrontée à des défis climatiques que constitue l’irrégularité des précipitations, la rareté et la vulnérabilité des ressources en eaux. L’Afrique du Nord est parmi les régions qui devraient connaître la plus grande incidence des changements climatiques (GIEC). La Tunisie devrait connaître une augmentation des températures, une réduction des précipitations et une plus grande occurrence des évènements extrêmes. Les effets du changement climatique sur l’agriculture tunisienne ont mis en évidence la vulnérabilité des systèmes de production : eaux et sols. L’augmentation des températures devrait engendrer une évapotranspiration plus importante et une baisse des ressources en eau. L’aridification climatique pourraient exacerber le stress hydrique, avec un double impact : 1-Un déficit pluviométrique plus sévère ; 2- Une diminution des ressources en eau et des doses d’irrigation.Les nouveaux défis doivent tenir compte de l’augmentation très probable des coûts de l’énergie qui pèseront sur les coûts de production et de commercialisation nationale et internationale. Il s’agira de contrôler le NEXUS (eau, énergie alimentation) par une démarche climato-vigilante, et pour une agriculture intelligente, faite d’indicateurs quantifiables concernant l’empreinte eau des produits agricoles, en distinguant les eaux bleues des eaux vertes. Les mesures non regret seront dans l’atteinte de l’équilibre de la balance commerciale alimentaire par les échanges.....Suite
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Communication orale
Le lait de la chèvre, une solution alternative pour la lutte contre la malnutrition infantile chez les Mahafaly du Sud-ouest de Madagascar.Christian Rejela (Université de Toliara Madagascar), Christian Tiena SOKOROKANA (Office Régional de Nutrition (ORN) – Département de Géographie – Université de Toliara, Madagascar), Francis VERIZA (Université de Toliara et Université de Bordeaux Montaigne UMR CNRS 5319 Passages)
Au cœur de la vaste région semi-aride du Sud-ouest malgache, le plateau calcaire Mahafaly (15.000 km², soit 03% du territoire national), un espace géographique bien délimité, fait l’objet de profondes mutations économiques et environnementales. Le changement climatique et les actions anthropiques figurent parmi les principales causes de la crise du monde rural. En dépit de l’aridité de son climat aux pluviométries annuelles en-dessous de 300 mm, ce territoire exposé au processus de désertification offre pourtant des espaces pastoraux où l’élevage extensif demeure la base du système de production traditionnelle. L’élevage caprin y est particulièrement développé grâce à sa facilité d’adaptation aux conditions pédo-climatiques et à ses contributions substantielles aux revenus familiaux. Des résultats positifs sur l’apport calorifique du lait de chèvre sur les enfants de moins de 05 ans ont été obtenus. Dans un contexte de paupérisation, cette filière porteuse par excellence est une solution endogène contribuant de facto à la sécurité alimentaire et à la réduction de la malnutrition infantile. À travers une approche systémique, et en se référant aux acquis du programme de lutte contre la malnutrition, cet article vise à (i) mieux caractériser la dimension nutritionnelle et alimentaire de l’élevage caprin Mahafaly dans le contexte de changement climatique, et (ii) apprécier la dynamique de stratégie paysanne dans un contexte physique, socio-économique et environnemental complexe.
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Communication orale
Sécurité alimentaire : enjeux, contraintes, issues.Houda Khelladi (Université de Béjaia), Slimane Merzoug (Laboratoire de recherche Économie et Développement, FSECSG, Université de Bejaia)
La sécurité alimentaire existe, lorsque toute personne a un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive (FAO). Assurer la sécurité alimentaire est primordial à l’échelle d’un pays mais aussi à l’échelle mondiale. Se nourrir est d’abord un besoin vital, gage de santé et d’épanouissement pour tout humain, gage la stabilité sociale et politique à l’échelle d’un pays et à l’échelle internationale. En 2017, le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde a été de 821 millions de personnes ; 151 millions d’enfants présentaient un retard de la croissance dû à la sous-alimentation. Plusieurs facteurs concourent à l’insécurité alimentaire : naturels, humains, économiques et politiques. Des avancées sur la voie de la sécurité alimentaire ont été réalisées dans plusieurs pays en développement notamment, mais les conditions restent variables d’un pays à l’autre. L’objet de cette contribution est de présenter et de rappeler les enjeux relatifs à la sécurité alimentaire en premier lieu. Présenter les contraintes et obstacles qui empêchent sa réalisation et enfin voir quelles sont les solutions existantes permettant d’assurer une meilleure sécurité alimentaire.