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Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

En préparant ce colloque, on aperçoit de nouvelles visions qui seront mises ensemble et sur la table au moment du congrès de l’Acfas. On entendait bien qu’il y a urgence en la demeure. Face à la montée des surdoses, on soignait et on informait en réclamant de nouveaux services, on aménageait rapidement notre savoir parce que nous n’étions pas formés à cette intervention. Si ce colloque 2021 n’est pas vain, c’est grâce aux propositions apportées par la communauté des gens concernés par les surdoses et l’utilisation de drogues. Ces propositions induisent un changement de position et une reconception de la réduction des méfaits qui est vraie et nécessaire. Les gens les plus proches du terrain n’auront sans doute que très peu de choses factuellement nouvelles à dire au colloque. Mais encore, car en mettant ensemble et en perspectives toutes ces idées, le scénario des surdoses prend corps et met au jour un sens qui n’était pas aussi clair quelques mois auparavant. Il est grandement possible que votre vision de la situation soit modifiée au sortir de ce colloque.

Des personnes utilisatrices de drogues (PUD) acquises dans la rue se plaignent qu’elles ne savent plus vraiment ce qu’elles consomment, que les produits consommés sont contaminés par des opioïdes, dont le fentanyl, et autres substances aux effets inquiétants, induisant des surdoses mortelles. La « crise des surdoses » fait des morts en zones urbaines comme en région et demande une réponse immédiate de la santé publique à tous les niveaux d’intervention : ce problème de santé publique touche toutes les strates de la société. De nombreuses stratégies sont déployées pour prévenir les surdoses et les effets délétères liés à la prise de substances non souhaitées, et pour permettre aux pairs ou aux professionnels communautaires, civils ou de la santé, d’agir en contexte d’intoxication, par exemple en administrant un antidote aux opioïdes, la naloxone. Mais ce filet de sécurité déployé ne suffit toujours pas à sauver toutes les vies. L’intervention concertée s’inspire des principes de l’approche en « réduction des méfaits », dont les modes de pratique en situation de crise doivent être constamment réajustés. La réduction des méfaits a été, à ce jour, la seule approche en santé préventive qui permette de tempérer la consommation tout en offrant un certain accès aux services de santé pour les PUD. Cette approche appelle à une intervention interdisciplinaire, stratégique, consciente et aidante envers et avec les PUD qui font partie prenante de la solution à découvrir.

Désormais, la réduction des méfaits n’est plus seulement vue sur le long terme, elle doit être un outil dans la postvention (l’intervention qui vient après un événement grave pour prévenir ses répercussions). Cette postvention n’est vraiment possible que si on a des outils et de l’information sur la situation, ce qui peut permettre de freiner sinon de stopper les circonstances et les conséquences d’une surdose qui pourrait se reproduire.

Remerciements :

Ce colloque est riche d'idées nouvelles, du soutien eenthousiaste du RISSC+ avec Isabelle Savard, Sylvie Charrette, Monique Benoit de l’UQO ainsi que d’Hugo Bissonnet et de Dr Jean Robert du Centre Sida Amitié. Notons aussi Jorge Flores-Aranda, UQÀM et Caroline Longpré, UQO. Et sincèrement, les propositions reçues ont amorcé une avancée de la science. Merci à la communauté vraiment concernée.

Date :

Format : Uniquement en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

La crise, les crises, « c’est pas une raison pour se faire mal... » : aborder la crise des surdoses en deux mots

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Comment réduire les méfaits différemment, ensemble pour mieux faire (Bienvenue)
    Marie Martine Brideau (Centre Sida Amitié), Gilbert Émond (Université Concordia)

Communications orales

Il y a une crise des surdoses au Québec : que sait-on, que fait-on?

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    La crise des surdoses : une analyse de contenu de rapports d’investigation du coroner
    Miguel Bergeron-Longpré (UdeM - Université de Montréal), Antoine Deschêsnes (Université de Montréal), André-Anne Parent (Université; de Montréal), Association québécoise pour la promotion de la santé des personnes utilisatrices de drogues (organisation communautaire collaboratrice)

    Depuis 2018, le Canada connaît une grave crise de consommation d’opioïdes et de décès par surdose. Cette crise est devenue un enjeu de santé publique partout au pays.

    Les résultats de notre recherche exploratoire présentent l’analyse des contenus des rapports d’investigation du coroner de 340 personnes décédées par surdose en 2017 au Québec. On visait à déterminer comment les rapports d’investigation peuvent favoriser une meilleure compréhension de la crise des surdoses et améliorer les pratiques.

    En collaboration avec l’Association québécoise pour la santé des usagers de drogue et un comité de partenaires, les objectifs retenus :

    1. Identifier les principales substances mises en cause dans le décès des personnes par surdose
    2. Comprendre le contexte d’intervention auprès des personnes décédées par surdose
    3. Illustrer le contexte social et de santé des personnes décédées par surdose
    4. Identifier des éléments absents des rapports d’investigation du coroner qui pourraient apporter à la connaissance ou la compréhension du phénomène des surdoses.

    L’analyse des rapports du coroner offre une source d’information pertinente pour améliorer l’action auprès des personnes à risque de surdose. Cette analyse permet de rappeler qu’il ne s’agit pas qu’une crise des opioïdes, mais d’une crise des surdoses en général et que le focus doit être élargi. Enfin, nous constatons que la crise actuelle touche particulièrement les populations vulnérables au niveau économique, social et physique.

  • Communication orale
    Exploration des interventions nord-américaines en réponse à la crise des opioïdes : une revue des revues
    Isabelle Savard (Université McGill)

    Contexte: L'Amérique du Nord fait face à une vague de surdoses, souvent liées aux opioïdes. Elle touche les personnes utilisatrice de drogues (PUD) et celles sous opioïdes prescrits. Cette étude vise à identifier les meilleures pratiques et programmes nord-américains en réponse à la crise des opioïdes, en tenant compte des obstacles et des facilitateurs dans leur développement et leur accès.

    Méthodologie: Une revue des revues systématiques a été réalisée pour connaître les meilleures interventions face à la crise en utilisant les lignes directrices PRISMA pour les rapports et les méta-analyses systématiques.

    Résultats: Les neuf revues systématiques retenues ont révélé cinq catégories d'intervention, mais excepté la distribution de naloxone qui a démontré son efficacité, les autres programmes ont montré un impact faible à nul sur les méfaits liés aux opioïdes. Plusieurs obstacles et éléments facilitateurs ont été identifiés pour chaque type de programme ou d’intervention.

    Conclusions: Cette étude montre que les interventions et programmes actuels n’ont que peu ou pas d’efficacité pour prévenir les surdoses d’opioïdes. Elle apporte une nouvelle perspective sur ce qui est actuellement fait pour faire face à la crise des opioïdes en Amérique du Nord, sur les facilitateurs et les obstacles aux programmes, et nous amène à réfléchir sur l’arrimage entre la recherche et les besoins pour les personnes touchées par la crise afin de réduire les méfaits et les décès par surdose d’opioïdes.

  • Communication orale
    Vers un système de régulation légale et responsable des substances psychoactives; la position des membres de l’Association québécoise des centres d’intervention en dépendance
    Christina Blier (AQCID)

    Collaboration de l’AQCID, ses membres et son comité permanent en réduction des méfaits, représenté par des organismes de plusieurs régions du Québec.

    Depuis 2016, la crise des surdoses au Canada a tué plus de 14 000 personnes. L’espérance de vie chez les hommes âgés entre 25-45 ans stagne depuis 3 ans au pays, phénomène n’ayant pas été observé depuis 1921. Les politiques actuelles sur les substances psychoactives contribuent à amplifier la stigmatisation, elles sont basées sur des principes moraux et non scientifiques et représentent donc une embûche majeure dans l’actualisation de l’approche de réduction des méfaits. Ce régime de prohibition fait en sorte que le contexte social actuel est inflexible à l’endroit des personnes qui choisissent de consommer. Le fait de criminaliser la consommation de drogues a échoué son objectif initial, c’est-à-dire l’éradication de la consommation de substances. Comment se fait-il qu’un système perdure, malgré qu’on en connaisse non seulement les conséquences mais aussi les pistes de solution? Suite à une réflexion concertée avec les groupes communautaires concernés par la dépendance et l’usage de substances, l’AQCID propose dans cette présentation une compréhension globale de la problématique de la crise des surdoses, allant des politiques internationales, en passant par les pratiques de gouvernance publique, jusqu’à la réalité des organismes communautaires.


Communications orales

La science, autrement

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
Discutant·e·s : Louis Letellier De St-Just (UdeS - Université de Sherbrooke), Martin Pagé (Dopamine)
  • Communication orale
    Insécurité et changement des pratiques de consommation de drogues : le « livre de bord individuel » un outil en réduction des méfaits des surdoses en clinique communautaire
    Monique Benoit (UQO - Université du Québec en Outaouais), Marie Martine Brideau (Centre Sida Amitié et RISSC+), Sylvie Charette, Sylvie <Sylvie.Charette@uqo.ca> (UQO et RISSC+), Jean Robert (UQO et Groupe de recherche en infectiologie, sexualité et santé communautaire (RISSC+)), Isabelle Savard (UQO et RISSC+), Gilbert Émond (Université Concordia et RISSC+)

    Au Québec, les données de surdoses liées aux drogues sont présentées par les services hospitaliers d’urgence, centres antipoison et rapports des coroners après décès. Ni base de données ni registre public ne sont disponibles à propos des surdoses non mortelles, ni à propos des effets indésirables, inattendus ou autrement nocifs rapportés par les utilisateurs.trices. Ceux-ci subissent les impacts de ces drogues, hors des services puisque le système traditionnel n’offre pas d’accompagnement. Or, pour l’intervention préventive, la connaissance en continu des multiples substances consommées et disponibles, régulièrement variés par l’ajout croisé en sourdine d’autres substances, y compris des médicaments prescriptibles détournés, devient un outil d’information propre à la réduction des méfaits. Par une vigie communautaire, anonyme, volontaire et gratuite basée sur une confiance réciproque acquise, on recueille ces précieux renseignements dans les « livres de bord » individuels des intervenants en clinique communautaire; on y trouve des remarques et confidences sur les effets inattendus des substances chez des patients inquiets de leur consommation de drogues. Les livres de bord révèlent l’insécurité de consommer des drogues contaminées et va jusqu’à montrer un changement de pratique chez les consommateurs et même chez certains revendeurs. La présentation porte sur les remarques et orientations développées par cette population utilisatrice en proie aux surdoses.


Panel / Atelier

Mobiliser la science au service du vrai monde

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
Discutant·e·s : Louis Letellier De St-Just (UdeS - Université de Sherbrooke), Martin Pagé (Dopamine), Jean Robert (Centre Sida Amitié)
Participant·e·s : Louis Letellier De St-Just (UdeS - Université de Sherbrooke), Jean Robert (Centre Sida Amitié)

Dîner

Dîner libre : visitez notre session d’affiches!

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne

Communications par affiches

La crise s’expose : affiches d’alertes de la crise des surdoses et affiches scientifiques

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
Présidence : Marie Martine Brideau (Centre Sida Amitié)
  • Communication par affiche
    La Crise des surdoses: une analyse de contenus des rapports de coroners (affiche)
    Miguel Bergeron-Longpré (UdeM - Université de Montréal), Antoine Bertrand-Deschênes (École de travail social, Chaire Jean-Monbourquette sur le soutien social des personne endeuillées, Université de Montréal), André-Anne Parent (École de travail social, Chaire Jean-Monbourquette sur le soutien social des personne endeuillées, Université de Montréal)

    L’analyse des rapports du coroner offre une source d’information pertinente pour améliorer l’action de santé publique et l’intervention
    auprès des personnes à risque de surdose. L’analyse de contenu permet de rappeler qu’il ne s’agit pas qu’une crise des opioïdes, mais
    d’une crise des surdoses en général et que le focus doit être élargi. Enfin, nous constatons que la crise actuelle touche particulièrement
    les populations vulnérables au niveau économique, social et physique.

    (Le contenu reprend la présentation orale du matin pour ceux et c elles qui n'auront pas pu y assister).

  • Communication par affiche
    Les alertes de surdoses en affiches
    Marie Martine Brideau (Centre Sida Amitié)

    Nous présentons diverses affiches d'alerte aux surdoses diffusées dans diverses régions du Québec. Venez vous donner des idées pour mieux réduire les méfaits des prochaines vagues de surdoses.

  • Communication par affiche
    Dopamine, notre affiche
    Martin Pagé (Dopamine)
  • Communication par affiche
    Insécurité et changement des pratiques de consommation de drogues : le « livre de bord individuel » un outil en réduction des méfaits des surdoses en clinique communautaire Affiche
    Monique Benoit (UQO - Université du Québec en Outaouais), Jean Robert (Centre Sida Amitié et RISSC+)

    Affiche pour approfondir votre contact avec le contenu des témoignages récoltés dans les journaux de bords indiviuduels en clinique communautaire.

  • Communication par affiche
    Contamination des drogues : diminuer ses risques pour ne pas se retrouver au sanctuaire ! Affiche
    RISSC+ (Recherche Infectiologie, Sexualité et Santé Communautaire +) (Centre Sida Amitié), Sylvie Charette (UQO - Université du Québec en Outaouais), Jean Robert (Centre Sida Amitié)

    Reprise de la présentation, pour approfondir

  • Communication par affiche
    Crise de opioïdes: l'enseignement de l'échelle Clinical Opioid Withdrawal Scale (COWS) et de la trousse de naloxone au Centre Hospitalier de l'U. de Montréal (CHUM)
    Geneviève Beaudet- Hillman (Centre Hospitalier de l’Université de Montréal), Emilie Lizotte-Chin (Centre Hospitalier de l’Université de Montréal), Stéphanie Marsan (UdeM - Université de Montréal), Lucie Scherer (Centre Hospitalier de l’Université de Montréal), Annie Talbot (Centre de recherche du Centre Hospitalier de l’Université de Montréal)

    Pour les patients ayant un trouble de l’usage d’opioïdes (TUO), les urgences sont souvent le premier contact avec le système de santé. Ces patients consultent pour différentes raisons, il est donc primordial que les professionnels œuvrant à l’urgence soient sensibles à cette clientèle et puissent leur offrir des soins sécuritaires et de qualité. Pour ce, ils doivent pouvoir évaluer adéquatement le sevrage d’opioïdes. De plus, il est recommandé de prescrire ou remettre la trousse de naloxone aux patients ayant un TUO afin de réduire et prévenir les surdoses aux opioïdes.

    Afin d’implanter de bonnes pratiques médicales pour les patients ayant un TUO, des ateliers web interactifs ont été développés pour former des professionnels de la santé depuis mars 2019. Ceux-ci visent à promouvoir l’utilisation de la trousse de naloxone aux patients à risque de surdose aux opioïdes et à utiliser l’échelle COWS pour parfaire l’évaluation du sevrage d’opioïdes. Ces deux modules de formation en ligne ont été créés par des professionnels du service de médecine des toxicomanies et de l’urgence du CHUM.

    Cette présentation donnera donc un aperçu de ces deux modules de formation, de leur développement, de leur diffusion ainsi que de leur impact sur la qualité des soins offerts à la clientèle ayant un TUO.


Communications orales

Permettre le relais, équiper pour la prévention et la postvention

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    SuboxED: évaluation de l’implantation de la dispensation de Buprénorphine-naloxone et trousse de naloxone dans 3 urgences du Québec
    G. Beaudet-Hillman (CHUM), K. Bosse (CHUM), S. Brissette (CHUM), G. Goulet (CIUSSS de l’Estrie), R. Khemiri (CRCHUM), P. Lauzon (CIUSSS du Centre Sud de l’Île de Montréal), Luc Londei-Leduc (CHUM), S. Marcotte (CHUM), M. Martin (CIUSSS du Centre Sud de l’Île de Montréal), C. Ouellette (CHUM), C. Robin (CIUSSS de l’Estrie), A. Sako (CRCHUM), Annie Talbot (CHUM - Centre hospitalier de l'Université de Montréal), G. Therrien (CIUSSS (Centre Intégré Universitaire de Santé et de Services Sociaux) du Centre Sud de l’Île de Montréal)

    La salle d’urgence est souvent le premier contact avec le système de santé pour les patients ayant une intoxication aux opioïdes. Cependant, l’implication des urgences dans la prévention des surdoses demeure limitée.

    L’objectif de cette étude est d’évaluer la mise en œuvre d’un algorithme de dispensation de trousses de naloxone et de buprénorphine/naloxone (b/n) à l’urgence, et de documenter l’expérience des professionnels et des patients.

    L’étude SuboxED s’est déroulée du 01 mai 2019 au 31 janvier 2020 dans trois urgences du Québec. Elle comporte deux volets, soit une étude rétrospective des dossiers des patients à risque de surdose aux opioïdes identifiés par les professionnels médicaux, et une enquête de satisfaction du personnel et des patients via des questionnaires anonymes auto-administrés.

    L’étude rétrospective de 2 400 dossiers sur un total de 50 000 visites aux urgences a permis de déterminer la proportion des patients éligibles à recevoir la b/n ou la trousse de naloxone, la proportion de patients éligibles ayant reçu ces médications, et les données démographiques de ces patients. L’enquête de satisfaction a permis de documenter la perception du projet chez les professionnels de la santé et les patients, ainsi que d’identifier les obstacles survenus au cours de l’implantation.

    En réponse globale à la crise des opioïdes, cette étude démontre la faisabilité d’implanter dans trois urgences québécoises des algorithmes de dispensation de trousses de naloxone et de b/n.

  • Communication orale
    Contamination des drogues : diminuer ses risques pour ne pas se retrouver au sanctuaire !
    Monique Benoit (Université du Québec en Outaouais), Marie Martine Brideau (Centre Sida Amitié), Sylvie Charette (UQO - Université du Québec en Outaouais), Jean Robert (Centre Sida Amitié), Isabelle Savard (Université du Québec en Outaouais), Gilbert Émond (Université Concordia)

    Pour prévenir des surdoses, le Centre Sida Amitié (CSA) a mis sur pied une approche intégrée pour le dépistage communautaire des drogues contaminées. Cette approche comprend le dépistage des drogues, la distribution de naloxone et la formation associée, l’échange de matériel de consommation stérile et les traitements aux analogues des opioïdes. L’innovation de ce modèle repose principalement sur le dépistage des drogues de rue dans les échantillons urinaires ou sur des résidus de drogues que les PUD apportent volontairement au CSA. Durant cette étude, 1891 échantillons ont été soumis au dépistage de drogue depuis septembre 2017 au CSA. Cette vigie communautaire a permis de créer des moments privilégiés pour parler aux consommateurs qui sont difficilement accessibles, de les renseigner, de promouvoir les comportements à risque, des référer aux bonnes ressources et d’intervenir avec les nouveaux consommateurs. Elle a également permis d’informer les intervenants de santé ainsi que les services de santé communautaire et de santé publique sur les substances qui circulent localement. Cette approche holistique innovante, centrée sur la personne, est un réel succès et est appuyée par la sécurité publique. Elle permet de rejoindre des personnes marginalisées et de leur offrir des services répondant à leurs besoins et ainsi, agir en amont des surdoses aux opioïdes. Cette communication par affiche a donc pour objectif d’expliciter ce modèle et de discuter des résultats de cette vigie.

  • Communication orale
    Détection des drogues impliquées dans les surdoses: avantages et limites des divers protocoles et techniques utilisés
    Nicolas Caron (INSPQ)

    En réaction à la hausse spectaculaire du nombre de surdoses en Amérique du Nord au cours de la dernière décennie, plusieurs stratégies ont été mise en place pour identifier les nouvelles substances ou les contaminants vendus sur la rue. Les échantillons, les protocoles ainsi que les instruments pour mettre en évidence les nouvelles substances en circulation varient de façon substantielle. En fonction de la nature de l’échantillon utilisé, la fenêtre de détection, la sensibilité et la profondeur de l’information recueillie ainsi que l’incertitude sur la conclusion de l’analyse sont très variables. L’instrumentation et les techniques utilisés ont également un impact très important sur la qualité des résultats. La spectrométrie de masse représente l’ultime référence pour identifier les drogues, mais elle est couteuse et peu adaptée aux activités de terrain nécessitant une réponse rapide. À l’aide de divers exemples nous allons examiner les méthodologies utilisées, hors laboratoire, en milieu hospitalier ainsi que l’instrumentation en laboratoire spécialisé. L’objectif de cette présentation sera donc de décrire aux non-initiés les avantages et limites des divers protocoles et techniques qui peuvent être utilisés.


Panel / Atelier

Commémoration en mémoire de ceux et celles qui sont disparus à la suite de surdoses ou de la COVID

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
Présidence : Marie Martine Brideau (Centre Sida Amitié)

Communications orales

Implanter, avec du vrai monde

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
Présidence : Eric Major (Association pour les jeunes de la rue de Joliette)
Discutant·e·s : Eric Major (Association pour les jeunes de la rue de Joliette), Guillaume Tremblay (Méta d'Âme)
  • Communication orale
    PROFAN : Implantation et déploiement d’un programme de formation en prévention des surdoses par des pairs
    Marie-Anne Ferlatte (Centre de Recherche Douglas), Michel Perreault (Centre de Recherche Douglas et Université McGill), Chantale Perron (Méta d’Âme), Guillaume Tremblay (Méta d'Âme)

    Le programme de formation PROFAN (Prévenir et réduire les overdoses – Former et Accéder à la Naloxone) a été développé pour contrer les décès engendrés par les surdoses. Créé par et pour des pairs, le programme d’abord implanté à Montréal est déployé à travers la province pour les usagers et les proches ainsi que le milieu communautaire.

    L’implantation d’un programme de prévention relevant d’un organisme de pairs revêt certains enjeux, surtout lorsque ce programme doit être déployé dans les régions du Québec. Les différents processus et résultats entourant l’implantation et le déploiement du programme sont explorés, ainsi que l’apport des pairs-formateurs.

    Des entrevues semi-dirigées, des questionnaires autorapportés post-formation ainsi que des focus groups ont permis de détailler les différentes étapes du projet dans la perspective des parties prenantes (formateurs, promoteurs, participants).

    La formation est donnée dans 14 régions sociosanitaires du Québec. Dans les trois premières années, près de 805 usagers et proches ont été formés, ainsi que 822 acteurs du milieu communautaire depuis 2018. Les participants rapportent leur appréciation du dynamisme, de l’ouverture et de l’authenticité des formateurs. De plus selon eux recevoir la formation par des pairs rend l’information plus crédible.

    Le programme atteint ses objectifs de former des usagers vulnérables, des proches et des acteurs du communautaire à Montréal mais aussi dans les différentes régions du Québec.


Réseautage

Temps libre de fréquentations, de câlins vrais ou virtuels, de discussion

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne