Informations générales
Événement : 88e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :L’émergence de petites et moyennes entreprises (PME) dans les pays d’Afrique s’avère une condition nécessaire à la constitution d’un tissu économique cohérent, en comblant le vide entre le secteur informel et les grandes entreprises ou les filiales des entreprises étrangères. Elles contribuent à l’entrepreneuriat ainsi qu’à la création d’emplois et doivent être flexibles et innovantes à l’égard des changements entraînés par la mondialisation. Elles sont donc obligées de revoir leur modèle ou leurs pratiques d’affaires, bref d’être en situation d’amélioration continue si elles veulent demeurer compétitives dans un monde en constante mutation. Ce colloque vise donc à contribuer à une meilleure compréhension des pratiques et des programmes d’appui et de soutien aux PME africaines, plus précisément à un partage d’expériences entre les acteurs institutionnels nationaux et internationaux de l’appui et de la promotion des PME, une meilleure compréhension des facteurs de succès ou d’échecs des programmes consacrés aux PME et des besoins particuliers d’accompagnement des entrepreneurs. Ce troisième colloque scientifique international, produit par le Laboratoire de recherche et intervention sur le développement de l’entreprise dans les pays en développement (LARIDEPED) de l’École de gestion de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), en partenariat avec l’Agence de promotion des PME du Cameroun, l’Agence Côte d’Ivoire PME, l’Agence de développement et d’encadrement des PME du Sénégal (ADEPME) et la plateforme PME Afrique, constitue aussi un lieu de rendez-vous de la communauté scientifique et des professionnels des espaces africains ainsi qu’internationaux pour présenter les plus récents travaux de recherche, connaître les dernières avancées en recherche et échanger des idées dans le domaine de l’appui et de la promotion de l’entrepreneuriat et des PME. Les principales questions à débattre sont : quels sont les dispositifs d’appui et d’encadrement à l’entrepreneuriat et aux PME? Quelles sont leurs répercussions sur la performance et la compétitivité des PME? Quel est le niveau de connaissance, d’efficience et d’utilisation des dispositifs ou des outils mis en œuvre? Comment tous ces dispositifs s’intègrent-ils ou améliorent-ils l’écosystème entrepreneurial africain? Existe-t-il des similitudes ou des divergences entre tous ces dispositifs? Etc.
Remerciements :Nous remercions tous les partenaires africains (APME-Cameroun, ADEPME-Sénégal, Agence CI PME) et les panélistes canadiens (Réseau Micro Entreprendre, Femmessor Estrie, Incubateur Groupe 3737) pour leur implication dans la réalisation de ce colloque.
Dates :Format : Uniquement en ligne
Responsables :- Théophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
- Chantal Dali (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
- Marie Fall (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
- Thang Le Dinh (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
- Armel Brice Adanhounme (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
- Ayi Ayayi (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Programme
Accueil et mot de bienvenue
Session 1 : Table ronde d’ouverture
Session 2
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Communication orale
Quelles conditions de succès d’un développement par l’entrepreneuriat ? Une approche comparative des structures d’accompagnement des TPE/PME africainesChristophe Estay (EM Normandie), Aurélie Ewango-Chatelet (Education nationale)
Considérant l’entreprise comme un moteur de développement économique et social, les incubateurs ou pépinières, différent selon les pays et également selon les caractéristiques régionales. Les pratiques sont également très diverses. Ainsi, des pépinières multi-activités dans des zones peu spécialisées, regroupent des activités aussi différentes qu’un luthier côtoyant une société de communication. A l’inverse, des incubateurs accompagnent des universitaires dans leurs projets de haute technologie, notamment digitale. Alors que les déterminants et effets de ces dispositifs d’accompagnement ont été analysés (Pouka, Nomo & Houssou, 2019) (Frimousse & Peretti, 2017), les conditions générales de succès d’un développement par l’entrepreneuriat dans les contextes africains le sont moins. Or, la singularité des entreprises africaines concerne tant les environnements que les finalités (Wong et Yameogo, 2011). Dès lors, une réflexion peut être menée sur la pertinence du modèle d’accompagnement collectif dans les pays en développement à partir des caractéristiques insuffisamment approfondies de l’entreprendre en contexte africain (Guero & Gueye, 2020). A travers des expériences déjà menées, nous nous attacherons à mettre en lumière plusieurs types d’environnement par une étude compréhensive et comparative de plusieurs pays.
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Communication orale
Les fruits tiennent-elles les promesses des fleurs? Une analyse des pratiques d’un organisme de microfinanceNdeye Faty Sarr (Université Clermont en Auvergne)
Il faut considérer les institutions de micro-finance à leur juste dimension et reconnaître leur encastrement dans les logiques de rentabilité. Elles n’ont jamais cessé d’être des produits financiers destinés à des catégories traditionnellement considérées comme insolvables : les pauvres. Ainsi, en contredisant la thèse de l’insolvabilité des pauvres, les institutions de micro-finance se sont révélé des instruments financiers capables d’accompagner un autre secteur économique spécifique des pays du Sud (« le capitalisme de bazar », dont l’émergence a constitué une réponse à la crise vers laquelle les a menées leur ouverture au système libéral. Dans un contexte de mondialisation économique et culturelle, les institutions de micro-finance, par le mécanisme de la facilitation de l’accès à des ressources financières aux couches vulnérables, dont les femmes, participent à l’intégration des pays du Sud dans le cercle des sociétés de consommation. Elles constituent à coup sûr une révolution ayant engendré certains bouleversements dans les systèmes sociaux et économiques des pays du Sud. Toutefois, eu égard à leur statut de produits financiers, les institutions de micro-finance ne peuvent donc pas résoudre les problèmes de développement des pays du Sud. Elles ne peuvent pas non plus remplacer des politiques volontaristes et efficaces visant la promotion de l’égalité des sexes.
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Communication orale
Entrepreneuriat féminin au Maroc: freins et perspectives de réussiteWafaa Sajid (Université Hassan II, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ain Chock Casablanca)
Au Maroc, la femme entrepreneure est reconnue comme étant une force importante sur le plan économique ; elle participe réellement au développement économique du pays malgré les différents obstacles qui les confrontent tout au long de leurs parcours. Dans notre communication, on essaie de répondre aux questions suivantes : Quelles sont les contraintes auxquelles les femmes entrepreneures sont confrontées ? Dans quelle mesure l’entrepreneuriat féminin au Maroc peut-il constituer un levier majeur dans la dynamique économique et sociale ?
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Communication orale
Taille et obstacles à la compétitivité des entreprises au SénégalAbdou Salam Diaw (Agence de Développement et d’Encadrement des PME du Sénégal), Seydi Ababacar Dieng (Université Cheikh Anta Diop de Dakar / Sénégal), Soyibou Ndao (Laboratoire de Recherches économiques et monétaires (LAREM), Université Cheikh Anta Diop de Dakar)
Cet article tente une analyse détaillée des difficultés auxquelles peuvent être confrontées les différentes catégories d’entreprises dans leur quête de compétitivité. Le principal angle d’analyse étant leur taille, la démarche qui a consisté à apprécier le caractère spécifique de ces difficultés selon cette modalité s’est appuyée sur une technique de classification reposant sur la mixte TwoStep cluster. Cette démarche a permis de mettre en évidence des classes homogènes d’entreprises en fonction des obstacles majeurs identifiés.
Une étude de cas intermédiaire a été réalisée et a montré les différences de performances entre les entreprises selon leur taille. Cette étude de cas qui a porté sur les entreprises du secteur industriel a montré que les entreprises étaient d’autant plus performantes que leurs tailles étaient importantes. Qu’il s’agissent des dynamiques de création de valeur (Excédent brut d’exploitation), de productivité (chiffre d’affaires par employé) ou encore de la performance financière (autonomie financière), les grandes entreprises sont plus performantes que les moyennes qui à leur tour sont plus performantes que les petites.
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Communication orale
Dispositifs d’appui financiers et non financiers aux PME et les difficultés liées à leur émergence au BéninMartin Logbetode (UADC-Université Africaine de Développement Coopératif)
La promotion des petites et moyennes entreprises en tant que dynamiques productives locales s’est imposée depuis quelques temps comme une approche susceptible d’impulser le développement endogène. La plupart des instances à la coopération s’en sont convaincues, à l’instar de l’assemblée parlementaire paritaire ACP-UE qui a tenu à Cotonou au Bénin du 03 au 05 décembre 2018 sa 36è session qui a adopté une résolution en la matière. Au sein du cadre institutionnel, se trouve entre autres, la microfinance qui ne manque de jouer sa partition et se révèle plutôt efficace pour le financement de toutes les initiatives liées à l’entrepreneuriat et aux PME. Pourtant, les contraintes à l’émergence de celles-ci demeurent. L’objectif ici visé est d’élucider la situation dans laquelle végètent les PME afin de proposer des améliorations pour leur essor. De façon spécifique, il s’agira de : 1-Décrire le cadre institutionnel et la situation actuelle des PME au Bénin; 2- Identifier les causes et les obstacles à leur émergence; 3- Proposer des actions en vue de favoriser leur essor.
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Communication orale
Entreprendre au Togo : les défis liés à l’entrepreneuriat et les réponses proposées par l’ÉtatAyemi Akessime Lawani (Université de Kara)
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Communication orale
Proposition d'organisation stratégique aux entreprises de gestion de déchets plastiques a Grand-Bassam (Côte d'Ivoire)Koudou Christophe Gbossou (Institut de recherche sur les énergies nouvelles), Koffi Basile Teya (Université Nangui Abrogoua (Abidjan, Côte d'Ivoire))
L’urbanisation rapide et la croissance démographique entraînent une production de déchets plastiques (LUMAMI et al., 2016). Une rapide analyse de la chaine de valeur des déchets plastiques à Grand Bassam fait apparaitre comme acteurs principaux les consommateurs, les pouvoirs publics et les entreprises. Les déchets plastiques produits par les consommateurs sont collectés par les pouvoirs publics et se retrouvent en vrac avec d’autres types déchets dans les décharges. Ces déchets plastiques constituent la matière première des entreprises qui s’y intéressent. À Grand-Bassam, les entreprises de gestion de déchets plastiques sont confrontées à des difficultés notamment (1) le fait que les déchets plastiques se retrouvent au milieu d’autres déchets), (2) la vétusté du matériel roulant, (3) l’absence d’équipements de protection individuelle (EPI). L’article propose une organisation stratégique à ces entreprises. Pour ce faire, plusieurs outils méthodologiques ont été déployés notamment la collecte de données primaires par des enquêtes de terrain auprès de différentes catégories socioprofessionnelles d’acteurs et une analyse via Kobotoolbox.
Un dispositif de tri en amont, une mise à disposition d’EPI aux pré collecteurs et l’utilisation de chevaux pour la logistique sont les trois paramètres proposés pour améliorer l’efficacité des entreprises de gestion des déchets plastiques à grand Bassam.
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Communication orale
Entrepreneuriat et PME en Algérie : Importance et enjeuxFarid Bennour (Algérie)
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Communication orale
Les PME face à la mondialisation au Cameroun : regard sur les dispositions administratives (entre protection formelle et exposition matérielle)Sylvie Ngueche (Université de Yaoundé II-Soa)
Cette communication rend compte des politiques d’appui au PME au Cameroun. Qu’est ce qui est fait ? Les méthodes et outils utilisées permettent t’elles atteindre les objectifs recherchés ?
Plusieurs Dispositif d’Appui à la Compétitivité du Cameroun (DACC) ont été mis sur pied. Le dispositif est financé par l’Union européenne à travers le Fonds Européen de Développement, pour un montant de 6,5 milliards FCFA. Il est prévu pour être actif sur une durée de 48 mois. L’objectif étant d’améliorer la compétitivité du Cameroun via un renforcement de l’économie locale et l’établissement d’un environnement institutionnel propice aux affaires, lui permettant ainsi de tirer profit de la libéralisation des échanges commerciaux induits par l’Accord de Partenariat Economique (APE) signé entre le Cameroun et l’Union européenne en août 2016. Les objectifs spécifiques sont axés sur l’amélioration de la compétitivité des entreprises locales, l’amélioration du climat des affaires et la normalisation énergétique des entreprises. La particularité de ce dispositif est qu’il repose sur un partenariat public-privé afin d’échanger ensemble sur des actions bien définies par les acteurs du secteur privé pour leur accompagnement.
Cette communication permet de se rendre compte que si les politiques sont posées quoi que limité par l’administration camerounaise mais elles sont aussi dévoyées par cette même administration.
Dîner libre
Session 3
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Communication orale
Les dispositifs publics d’aide à l’entrepreneuriat féminin en ALGÉRIEYamina Boulifa-Mahour (TIZI OUZOU), Wassila Iguergaziz Dahmoun (Banque Algérie)
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Communication orale
La micro finance communautaire au cœur du développement local au Bénin: Expérience du modèle des Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit dans le territoire du CouffoFrançois Vincent Dhossou (mairie de Dogbo)
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Communication orale
Impacts des réformes d’appui financières sur le financement des PME en Côte d’IvoireFlora Marlyne Sopy About (Sciences Economique et de developpement_Universite de Bouake_Côte d'Ivoire), Daniel Beke (Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI) / Côte d’Ivoire), Agodio Christian Jules Boga (Centre Ivoirien de Recherches Economiques et Sociales)
L’environnement des PME Ivoirien a été marqué depuis 2010 par un faisceau d’actions initié tant au niveau communautaire (UMOA/BCEAO), au niveau gouvernemental qu’au niveau des acteurs privés en vue d’améliorer la performance des PME. Dans cet article, nous analysons les effets de ses différentes reformes sur le financement des PME. Il s’agit de voir si les différentes réformes financières ont été d’un réel impact sur le financement des PME et partant sur leur performance (résultat net) et de déterminer ce qu’il faut pour améliorer le niveau de financement actuel des PME. Pour ce faire à travers une approche analytique, nous analysons l’impact de ses différentes reformes à l’aune des critères de pertinence, de cohérence d’efficacité et d’efficience et par une deuxième approche combinant la méthode statistique et économétrique, nous étudions grâce à un modèle à correction d’erreur, les effets de ses reformes sur l’offre de crédits aux PME et leurs résultats nets. Les données utilisées sont issues de la BCEAO, de la fédération des PME et les résultats d’une enquête sur la problématique de financement des PME par les Banques. Il ressort que ces reformes affectent positivement l’offre de crédit des PME et leur résultat net, mais dans une proportion moindre.
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Communication orale
Faire des porteurs de projets des entrepreneurs : Etude socioéconomique de l’appui de la finance participative à l’entrepreneuriat et aux PME en Côte-d’IvoireConstant Soko (Université Félix-Houphouët-Boigny)
L’objectif principal de cette étude est d’analyser la contribution du crowdfunding au financement des porteurs de projets qui sont généralement des micros et petits entrepreneurs en Côte-d’Ivoire. Il s’agit de comprendre dans quelle mesure le financement participatif est un levier actif au développement des activités de consommation et de production durables. Cette étude doit permettre d’apporter un éclairage aux porteurs de projet sur les moyens de se financer via les plateformes. Elle doit offrir des réponses concrètes pour leur permettre de s’orienter dans le choix du bon modèle de financement.
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Communication orale
Le mentorat dans l’économie informelle ivoirienne : Étude de casN'nan Sarah Kane (Université Félix Houphouët Boigny -Abidjan (Côte d’Ivoire)), Dohanemon Alain Tiepoho (Université Félix Houphouët Boigny)
Ce texte vise à analyser comment le mentorat participe à transformer l’entrepreneuriat dans l’économie informelle ivoirienne dans un contexte où les acteurs présentent un faible potentiel en compétence technique pour les activités requises. L’étude adopte une perspective qualitative et mobilise, de ce fait, les outils, techniques et méthodes d’analyse appropriés. Cette étude se fonde sur un échantillonnage de trente (30) personnes. Les résultats montrent que :i) le mentorat participe à la survie des entreprises de l’informel ; ii) le mentorat entraine une gestion participative des entreprises au détriment des gestions individualisées ; iii) le mentorat participe à la mobilisation de ressources financières supplémentaires, de par l’inscription des mentorées aux structures de microfinance.
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Communication orale
La liberté d’installation des entreprenants commerçants : Appui non financier de dynamisation de l’économie africaine ?Toh Jean-Claude Ouattara (Université Laval)
La liberté d’installation des entreprenants commerçants, si elle peut s’avérer a priori négligeable, constitue en réalité un appui non financier considérable insoupçonné de dynamisation de l’économie de la majorité des États africains. Cela s’atteste avec le rapport du FMI de 2015 intitulé ‘’Afrique : le secteur informel fait sa révolution’’. Elle permet aux petites entreprises et aux entrepreneurs commerçants de constituer leur propre affaire et s’exonérer de contraintes fiscales et sociales trop onéreuses et décourageantes. Le secteur informel, luttant contre la paupérisation, contribue au PIB jusqu’à 65% pour certains États. Ce qui a bouleversé la perception paradigmatique du secteur informel du F M I. Malgré cela, les institutions publiques n’ont daigné se saisir de cette liberté occulte et la formaliser comme un appui non financier d’incitation à l’entrepreneuriat en Afrique. L’objet de ce travail consiste à mettre en exergue les avantages résultant de la liberté d’installation par le biais d’une étude à la fois théorique et pragmatique qu’inductive et déductive. Au su de ce qui précède, ne devrons-nous pas permettre aux entreprenants commerçants de mener librement leurs activités sans les fondre dans le paradigme du secteur formel? La réponse est double puisque la liberté d’installation peut, selon le lieu de situation de l’activité, paraître anarchisante (I) pourtant la réalité économique démontre une influence dynamisante (II) pour l’économie africaine.
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Communication orale
Accès aux services de soutien à l’entrepreneuriat féminin en Algérie : évaluation et perspectives de développementElkaina Hammache (Centre de Recherche National (CREAD) / Algérie Université Alger), Hadjira Kouaci (Alger3), Ouardia Laoudj (Ecole des Hautes Etudes Commerciales "EHEC " Kolea-Alger)
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Communication orale
Soutenir les PMEs en zones de conflits : les leçons du centre du MaliYalla Sangaré (Université Sainte-Anne)
Le Mali est plongé dans une crise multidimensionnelle depuis 2012. Le conflit qui était circonscrit au nord s’est métastasé. Le Centre et le sud du pays sont désormais frappés par l’insécurité. La réponse à cette crise a été essentiellement sécuritaire. Le Conseil de sécurité a autorisé le déploiement d’une force de maintien de la paix. L’armée française opère dans le cadre de l’opération Barkhane. Les pays du Sahel ont créé la force conjointe du G5-Sahel. L’armée malienne a procédé à des recrutements massifs.
Un certain nombre d’initiatives ont été prises sur le plan économique. L’objet de cette présentation est d’évaluer les initiatives de soutien aux PMEs et à l’entreprenariat dans les régions de Ségou et Mopti dans le Centre du Mali. Quelle est la meilleure façon de soutenir les PMEs qui opèrent dans des zones de conflits. Quels enseignements peut-on tirer de l’expérience malienne?
Les résultats préliminaires sont mitigés. Certains programmes ont eu impact immédiat. Cependant, la multiplication des initiatives mène à des chevauchements. Les objectifs visés par l’État malien et les PTFs sont parfois contradictoires. Les initiatives sont imposées par le haut. Les PMEs et les entrepreneurs des régions du centre du Mali ont des besoins urgents. Le mode de livraison approprié de programmes à ces acteurs importants du développement local reste à inventer.
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Communication orale
La place de l'entrepreneuriat féminin dans les projets de développementMarie Fall (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
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Communication orale
Entrepreneuriale féministe une énergie exceptionnelle dans l'économie locale algérienne : entre défis et perspectivesLise Bessette (Université du Québec à Montréal / Canada), Amina Mezazra (UQAM - Université du Québec à Montréal)
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Communication orale
Illustration de la contribution de l’accompagnement entrepreneurial dans la performance des PME camerounaises dans le secteur industriel par la méthode Fuzzy set Qualitative Comparative AnalysisSiba Théodore Koropogui (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Théophile Serge Nomo (Université du Québec à Trois-Rivières), Marie Romuald Pouka Pouka (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Plusieurs études démontrent que la pérennité des certaines entreprises par rapport à d’autres résulte de l’accompagnement (CSES, 2002 ; Grossetti et Barthe, 2010), d’autres encore arguent que la performance des entreprises inhérente à l’accompagnement (Catanzaro, Messenghem et Sammut, 2016 ; Pouka Pouka, Nomo et Houssou, 2018 ; Xio et North, 2017) qui d’ailleurs serait plus forte que dans les entreprises non accompagnées (Chrisman et Mc Mullan, 2004 ; Grossetti et Barthe, 2010). Bien que la littérature sur l’accompagnement entrepreneurial soit de plus en plus croissante, il s’avère que les variables dans les études sont traitées de façon linéaire ou causale et ne sont pas abordées de manière configurationnelle en appliquant la méthode QCA (Qualitative Comparative Analyse). Ce qui permettrait d’explorer dans le champ de l’accompagnement des notions telles que l’équifinalité, la complexité causale ou encore la diversité limitée.
L’objectif de cet article est de combler ce vide. En nous basant, sur la Bourse de sous traitance et de partenariat (BSTP), nous avons sélectionné cinq variables influant sur la performance des entreprises camerounaises du secteur industriel. Nous avons utilisé un ensemble de données uniques de 120 PME issues de la base de données de la BSTP. Nous postulons diverses combinaisons impactent sur la performance et que l’interaction entre certaines combinaisons sont nécessaires mais pas suffisantes pour atteindre la performance.
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Communication orale
Les dispositifs d'appui financiers et non-financiers à l’entrepreneuriat et aux PME : Une revue comparative Côte d’Ivoire / DominiqueChantal Dali (Université du Québec à Trois-Rivières), Gerard Jean-Jacques (Bureau du Premier ministre)
Selon une étude de IPSOS (2019), la Côte d’Ivoire est une métaphore de l’Afrique. Le taux de croissance du PIB, de plus de 7 % en 1960, s’est effondré à près de -7 % en 2011. Mais depuis 2015, il est de nouveau question de croissance, d’essor et de progrès. Ceci donne l’impression que la Côte d’Ivoire est « The Place to Be », voire carrément un Nouvel Eldorado pour les marques et les groupes internationaux. La Côte d’Ivoire est ainsi la « troisième destination principale du tourisme d’affaires en Afrique, après le Nigeria et le Maroc (ONU, 2018). Quant à la « Nature Island » de la Dominique, elle a pu rebondir économiquement grâce à la résilience des Dominiquais après que l’ouragan Maria y ait presque tout détruit sur son passage en septembre 2017. Dans ces deux différents contextes, quel est le panorama des dispositifs d'appui financiers et non-financiers à l’entrepreneuriat et aux PME quand on sait aujourd’hui que les PME sont le socle d’une économie dynamique et prospère? Quelles en sont les implications pour le développement économique et quels enseignements la Côte d’Ivoire et la Dominique pourraient tirés de leurs expériences réciproques? Ce sont les questions auxquelles nous allons tenter de répondre dans cette communication à travers une revue des dispositifs d’appui en vigueur dans ces deux pays. Cette revue a été réalisée à partir de la littérature et d’enquêtes de terrain.
Session 4
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Communication orale
Les dispositifs d’appui à l’entrepreneuriat et aux PME : Cas de l’Agence de Promotion des PME du CamerounJean Marie Badga (Agence de Promotion des PME du Cameroun), Théophile Serge Nomo (Université du Québec à Trois-Rivières)
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Communication orale
Les dispositifs d’appui à l’entrepreneuriat et aux PME : Cas de l’Agence Cote d’Ivoire PMESalimou Bamba (Agence CI PME), Théophile Serge Nomo (Université du Québec à Trois-Rivières)
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Communication orale
Caractérisation des PME au SénégalIdrissa Diabira (CNAM), Soyibou Ndao (Laboratoire de Recherches économiques et monétaires (LAREM), Université Cheikh Anta Diop de Dakar)
Le rôle des PME dans la création de richesses et d’emplois est partout vanté. Elles constituent, en général, l’essentiel du tissu des entreprises et cette importance numérique fait peser sur elles de nombreuses attentes.
Pour autant, si la question de leur accès au financement et/ou aux marchés, pour ne prendre que ces deux thèmes, se pose très souvent, celle portant sur leur nature véritable, ce qui les caractérise et les distingue des autres types d’organisation se pose bien moins. Pour ne prendre que le cas du Sénégal, la PME apparaît comme une donnée et toutes les PME sont systématiquement logées à la même enseigne.
L’objectif de cet article est ainsi de faire ressortir toute la diversité relative au monde de la PME. A travers un exercice de caractérisation au Sénégal, il s’agit, de partir d’un recueil de cadres théoriques de définir cinq axes de caractérisation. Chacun de ces axes est ensuite confronté à la réalité des entreprises sénégalaises à partir des données du Recensement général des Entreprises réalisé de mesurer le comportement des PME sénégalaises par rapport à chacune de ces cinq axes.
Cet exercice a ainsi permis d’apprécier le profil de l’économie sénégalaise sous le prisme de la typologie de ses entreprises, en termes de nature, de taille et de caractéristiques y relatives ou encore de difficultés.
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Communication orale
Quel financement des PME africaines ?: Pistes de réflexions et propositions pour un modèle de financement responsable et durableSharam Alijani (NEOMA Business School)
Cette communication a pour objet d’examiner l’impact de la finance responsable et son impact sur l’entrepreneuriat et le développement des PME dans plusieurs pays africains francophones. Notre recherche met en lumière les contingences auxquelles les PME africaines sont assujetties et en particulier, l’accès aux ressources, la formation et le déploie du capital humain et social et le développement d’un modèle économique durable, responsable et éthique. Notre recherche s’intéresse plus particulièrement aux modalités et nouvelles formes de financement à impact, y compris le crowdfunding, de financement communautaires et de microfinance afin d’accélérer la croissance des PME africaines. L’accent est mis sur les leviers de financement pour atteindre un maximum d’impact sur les plans entrepreneurial, sociale et sociétal. Ceci passe par la création des réseaux d’acteurs locaux avec l’objectif de coopérer et co-créer de nouveaux modèles d’affaires solidaires et responsables. Nous tenterons ainsi de restituer le débat sur les liens multiples entre les modes de financement responsable, le modèle économique durable et le développement de la capacité entrepreneuriale des PME africaine.
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Communication orale
Entrepreneurs et Etat béninois face au difficile accès aux marchés économiques internationauxAgnès Badou (Université d'Abomey-Calavi (Bénin)), Thomas Bierschenk (Université Johannes Gutenberg, Mainz, Allemagne.)
Les défis souvent évoqués par les entrepreneurs béninois lors de nos études, sont : l’accès au crédit, l’accès aux marchés régionaux et internationaux, l’accès à la main d’œuvre qualifiée, l’accès à l’énergie, la fiscalité, la justice, le dialogue intra secteur privé, le dialogue public-privé, etc. Des décennies d’appui à l’entreprenariat béninois par l’État et les Agences de développement n’ont pas réussi à changer profondément ces défis qui demeurent récurrents et persistants. Nos recherches ont porté sur la manifestation de ces défis telle que rapportée ou vécue par les différents acteurs en jeu. La présente communication met en relief le défi principal qu’est l’accès aux marchés internationaux d’écoulement des biens et services, par les moyennes et grandes entreprises. Ceci à travers les politiques et actions de l’État mais surtout les "gymnastiques" opérées par les entrepreneurs pour accéder à ces marchés. L’accès aux marchés est analysé surtout sous l’angle des difficultés relatives à l’exportation. Nous évoquerons l’effectivité ou non des accords commerciaux mais aussi la compétitivité des produits béninois à l’exportation. En ce qui concerne les accords commerciaux, l’accent est davantage mis sur les échanges avec le Nigéria. Toutefois d’autres accords d’échanges commerciaux avec l’UEMOA, la CEDEAO et l’AGOA avec les États- Unis sont abordés.
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Communication orale
Déficit de financement des PME au Cameroun : A qui la faute?Christian Lambert Nguena (Université de Dschang)
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Communication orale
Stratégies innovantes d’appui au développement de l’entrepreneuriat féminin : le cas de la Plateforme des Femmes de la Forêt Modèle de Campo-Ma’an (PLAFERCAM) au CamerounChantal Dali (Université du Québec à Trois-Rivières), Marie Fall (Université du Québec à Chicoutimi), Christine Ntyam (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
Le concept de « Forêt Modèle » s’apparente à une communauté de pratiques axées sur la gestion durable et intégrée des ressources d’un territoire forestier impliquant la participation active de la population locale dans le but d’améliorer le bien-être des communautés dépendantes de la forêt. C’est dans le cadre de cette approche que les femmes du site de Campo-Ma’an au sud du Cameroun, au travers de la plateforme PLAFERCAM, ont accès au crédit et à de l’appui non financier pour le développement de microentreprises locales de transformation, conditionnement et de mise en marchés de produits forestiers ligneux et non ligneux et de sous-produits du bois. Dans ce contexte, nous sommes tentées de nous demander comment le concept de « Forêt Modèle » constitue une stratégie innovante d’appui au développement de l’entrepreneuriat féminin? Pour répondre à cette question, nous avons réalisé une analyse des pratiques entrepreneuriales des femmes de la plateforme de la « Forêt Modèle » de Campo-Ma’an. De cette analyse, il ressort que la méthode spécifique de gestion durable des « Forêts Modèles » fondée sur le partenariat dans le réseau, l’engagement envers le partage des connaissances et le renforcement des capacités, les pratiques exemplaires et les leçons apprises dans les différentes « Forêts Modèles » sont transmises pour accélérer l’apprentissage et contribuer à un progrès collectif viable et le développement d’un business vert pour les femmes micro-entrepreneures.
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Communication orale
Les entrepreneurs entre économie privée, engagement associatif et relation avec l’État et les Agences de développement au BéninAgnès Badou (Université d'Abomey-Calavi (Bénin)), Thomas Bierschenk (Université Johannes Gutenberg, Mainz, Allemagne)
En Afrique, l’État apparaît souvent comme l’acteur principal de l’économie, créateur de richesses et d’emplois par excellence. Or depuis trois décennies, sous le feu de la mondialisation, avec l’essor des nouvelles technologies de la communication, l’émergence de la Chine et ses relations avec l’Afrique, mais aussi les contextes nationaux africains, les besoins de consommateurs de plus en plus nombreux et de nouveaux acteurs économiques apparaissent impactant le Produit intérieur brut (PIB). Il s’agit des entrepreneurs qui s’installent à leur propre compte pour développer une entreprise à visée lucrative. Si certains auteurs pensent que l’entrepreneur est l’acteur incontournable de transformation de l’environnement socio-économique, suppléant l’État dans ses fonctions économiques, d’autres par contre sous-estiment leur force ou capacité à impacter l’économie africaine. Aussi notre propos s’est basé sur une approche ethnographique, qui a interrogé ce groupe d’acteurs au Bénin pour comprendre ce qu’ils représentent, ce qu’ils font en tant que groupe social et économique ; mais aussi leurs rapports avec leur environnement, avec l’État et ses institutions, avec le politique, avec les organismes d’aide au développement, avec les institutions bancaires, etc. Les résultats empiriques montrent que les entrepreneurs béninois sont souvent pris entre l'entreprise privée, l'engagement associatif, la politique de l'État, et les appuis de l'État et des Agences de développement.
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Communication orale
Croissance et source de financement des PME au TchadDenis Acclassato Houensou (l’Université d’Abomey-Calavi), Beti Kolossoum Nontoiyo (UNIVERSITE DE N'DJAMENA)
La croissance des PME a fait l’objet de plusieurs travaux de recherches depuis environ un demi-siècle (Grunenwalk, R.K., 2015). Ce grand intérêt s’explique par le rôle joué par cette catégorie d’entreprises dans la création de richesses et d’emplois (Kersten et al., 2017). Or malgré cette importance, les PME n’ont pas toujours accès au financement nécessaire pour assurer leur croissance. La situation des PME en termes de financement se caractérise par l’absence de fonds suffisants pour soutenir la structure de l’entreprise, la modernisation technologique et la croissance (Moreira, 2016). Dans les économies de l’Afrique subsaharienne, le secteur des PME représente le « tier-manquant » dans un système de financement où les grandes entreprises disposent d’un accès aux Banques tandis que les PME font appel aux Institutions de Microfinance pour leur financement (Quartey et al. 2017).
En utilisant les données de Panel des enquêtes menées par la Banque Mondiale sur 303 entreprises tchadiennes, l’objectif de cette étude est de déterminer l’impact de la croissance du chiffre d’affaire des PME sur leurs sources de financement. Le résultat des régressions de quantiles indique l’existence d’une corrélation positive entre la croissance du chiffre d’affaire et les différentes variables indépendantes, à savoir, le financement bancaire, le financement provenant des Institutions non bancaires, le financement provenant des fournisseurs et le financement du secteur informel.
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Communication orale
Impact de l'innovation et du réseautage sur la stratégie d'ouverture des entreprises africaines sur les marchés étrangers : effet modérateur de l’accès au financementAbderrahim Barakat (Université Hassan II, Faculté des sciences juridiques économiques et sociales Ain Chock, Casablanca.), Asmaa Dahalla (Université Hassan II, Casablanca-Maroc), Khalid El Ouazzani Ech-Chadi (Université Hassan II)
Les entreprises sont constamment à la recherche de moyens pour augmenter les ventes et les bénéfices et le fait d’opérer sur un marché où le pouvoir d'achat est faible rend l’objectif fortement lié aux activités d'exportation. Cependant, toutes les entreprises ne sont pas égales dans leur quête de nouveaux marchés. Cet article se concentre sur l'étude des prédictifs du niveau d’exportation des entreprises africaines. L’objectif est d’étudier le rôle de l'innovation, du réseautage de l'entrepreneur et de la facilité d’accès au financement dans un pays en tant que facteurs prédictifs des chances d'une entreprise de conquérir un marché étranger. Pour ce faire, nous avons utilisé un modèle hiérarchique linéaire basé sur 14786 entreprises de 12 pays africains, les données proviennent de la base de données du Global Entrepreneurship Monitor (GEM). Des résultats de notre modélisation, nous retenons l’impact positif de l’innovation et du réseautage de l’entrepreneur sur le niveau des exportations ; ainsi que le rôle pondérant de l’écosystème entrepreneurial, qui se manifeste à travers la modération des facilités d’accès au financement, accentuant dès lors l’effet positif de l’innovation et privilégiant plus les entreprises bien établies.
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Communication orale
Efficacité du dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des jeunes au SénégalAbou Kane (Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Senegal), Mamadou Laye NDOYE (Université Cheikh Anta Diop), Aliou SECK (Université Cheikh Anta Diop)
Cet article évalue l’impact des programmes d’accompagnement sur l’insertion professionnelle des individus bénéficiaires au Sénégal. Nous avons fait usage d’un modèle logit multinomial sur des données d’enquête portant sur un échantillon de 2755 individus résidant dans les quatre départements de la région de Dakar. Les résultats révèlent que les programmes d’accompagnement ont amélioré l’employabilité des bénéficiaires, mais n’ont pas permis de promouvoir suffisamment l’auto emploi. Les hommes accèdent plus facilement au statut d’employeur et ont plus de chances d’occuper des emplois CDI que les femmes. L’État, en collaboration avec les employeurs du secteur privé devrait donc encourager et pérenniser ces programmes en mettant plus l’accent sur ceux qui favorisent l’embauche, mais aussi et surtout, prendre en compte les spécificités des femmes et des jeunes afin d’améliorer leur situation après leur exposition aux programmes.
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Communication orale
Le rôle modérateur des appuis gouvernementaux sur les caractéristiques personnelles dans l'espérance croissance des entreprises familiales : Égypte, Madagascar et MarocAbderrahim Barakat (Université Hasan II), Asmaa Dahalla (FSJES Université Hassan II Casablanca Maroc), Khalid El Ouazzani Ech-Chadi (Université Hassan II)
Notre étude porte sur l’espérance de croissance des entreprises familiales en comparaison avec les entreprises non familiales dans le contexte africain, l’objectif est de comprendre le rôle joué par les caractéristiques personnelles des entrepreneurs conjuguées aux appuis et aides gouvernementaux dans leur optimisme face à une croissance future. Notre problématique est : Quelles sont les différences entre les entreprises familiales et non familiales en terme d’espérance de croissance ? Quel en est le rôle des caractéristiques personnelles ? Les appuis gouvernementaux pallieraient-ils aux différences entre entreprises familiales et non familiales ? Pour ce faire, nous avons utilisé un échantillon de 2 848 entreprises familiales et non familiales de quatre pays : l'Égypte, Madagascar, le Maroc et la Turquie (pays de comparaison) dans une modélisation linéaire hiérarchique. Les résultats de l'étude : Les entreprises familiales ont une espérance de croissance plus faible que les entreprises non familiales ; La différence entre les attentes de croissance des entreprises familiales et non familiales varie d'un pays à l'autre ; Les nouvelles entreprises ont des prévisions de croissance plus élevées que les entreprises plus anciennes ; Les compétences entrepreneuriales augmentent les attentes de croissance ; Le soutien et les politiques gouvernementaux, relevant du contexte national, modèrent l'effet direct des compétences entrepreneuriales en accentuant leurs effets positifs.
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Communication orale
Environnement des affaires et performance des PME au SénégalIbra Mbaye (ADEPME)
La réalisation du potentiel de croissance de l’économie sénégalaise passe par une amélioration significative du cadre institutionnel et normatif du climat des affaires qui doit permettre de renforcer le poids et la place stratégique du secteur privé.
Les efforts fournis depuis de nombreuses années en termes de réformes relatives à l’amélioration de l’environnement des affaires ont permis au Sénégal d’enregistrer des performances dans les rapports du Doing Business. Le Sénégal a fait des bonds importants dans le classement des pays réformateurs passant de 161e place en 2015 à la 153e place en 2016 et à la 147e place en 2017.
Malgré ces efforts, les PME sont toujours peu compétitives et peu performantes. Il demeure légitime de s’interroger sur les effets des réformes d’amélioration de l’environnement des affaires réalisées par l’Etat du Sénégal sur la performance des PME.
Au regard de l’importance de la problématique de la performance des PME, cette recherche s’intéresse particulièrement aux trois questions suivantes :
En quoi la réglementation influe sur la performance des PME?
L’accès des PME au crédit a-t-il un effet positif sur leur performance ?
L’objectif de cet article est d’analyser l’impact de l’environnement des affaires sur la performance des PME sénégalaises. Pour ce faire et à partir des données d’enquête du LAREM (2014), nous avons utilisé la méthode de régression quantile pour comprendre le lien entre l’environnement des affaires et la performance économique.
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Communication orale
Taxonomie des PME, formalisation et Inclusion financièreLouis Sarr (Agence de Développement et d'Encadrement des PME)
Nous avons choisi le thème de l’inclusion financière des PME pour contribuer à l’amélioration des réflexions et des pratiques sur ce sujet. L’inclusion financière ne pouvant être traitée ex nihilo, nous avons étudié la relation avec la taxonomie et la formalisation des PME sénégalaises.
Ainsi, nous avons établi qu’au-delà du fait que le tissu économique sénégalais est quasi composé d’entreprises informelles selon le dernier recensement général des PME (ANSD,2016), il existe une relation positive entre la formalité, la longévité et l’accès au crédit qui a été notre élément principal sur l’inclusion financière au vu des contraintes d’accès aux financements des PME.
Les données de l’enquête réalisée en 2017 sur l’inclusion financière au Sénégal ont servi de base à notre recherche pour ressortir les déterminants de l’accès aux services financiers des PME au Sénégal et de façon plus spécifique l’accès u crédit.
Des résultats de notre recherche, il en ressort que le niveau du capital et la durée de vie des entreprises impactent positivement sur l’accès au crédit de même que le niveau de formalisation des PME quand bien même, celles-ci ne disposeraient pas d’états financiers.
Nous sommes arrivés à la conclusion qu’un accompagnement à la formalisation combiné avec un encadrement durant la phase de développement des PME est un modèle qui garantit un accès au crédit bancaire qui est le mode de sollicitation le plus répandu d’après l’enquête.
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Communication orale
Les Très Petites Entreprises (TPE) résilientes sont-elles comportement des entrepreneurs?Serge Francis Simen Nana (Ecole Supérieure Polytechnique (ESP) de l'Université Cheikh Anta DIOP de DAkar)
L’objet de cette communication est triple. D’abord, examiner la manière dont les comportements d’entrepreneurs favorisent la résilience des très petites entreprises (TPE), ensuite, affiner le concept de résilience pour les très petites entreprises et, enfin, identifier les moyens de promouvoir la résilience des TPE.
Cet article part du constat selon lequel les entrepreneurs sont souvent très résilients et possèdent des capacités permettant aux TPE d'être résilientes.
La résilience entrepreneuriale fournit une base pour la résilience des TPE qui diffère considérablement des meilleures pratiques telles que comprises dans les grandes entreprises. Ainsi, nous nous appuyons sur la recherche en psychologie organisationnelle pour affiner la compréhension de la résilience entrepreneuriale et pour examiner de manière empirique et théoriser les relations à plusieurs niveaux entre la résilience entrepreneuriale et la résilience des TPE. Une approche qualitative basée sur la réalisation d’entretiens auprès de 20 entrepreneurs a été utilisée.
Les résultats de cette recherche suggèrent que plutôt que d'encourager la planification et les licenciements, les politiques et pratiques visant à promouvoir la résilience des TPE devraient accorder une plus grande attention au renforcement des capacités pour faire face à l'incertitude, générer et exploiter des relations personnelles et activer la capacité à expérimenter et à penser de manière créative en cas de crise.
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Communication orale
Labellisation : une réponse aux situations d’asymétrie d’information des PME en AfriqueSoyibou Ndao (Laboratoire de Recherches économiques et monétaires (LAREM), Université Cheikh Anta Diop de Dakar), Théophile Serge Nomo (Université du Québec à Trois-Rivières)
Dîner libre
Session 5
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Communication orale
L’entreprise comme instrument de prospérité et sa taille relative comme critère d’orientation des politiques de soutien aux entreprisesBenoit Mario Papillon (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Au cours des dernières décennies, un nombre croissant de programmes gouvernementaux privilégiant l’appui financier sous forme de prêts ou de garanties de prêts ont visé l’essor des PME. L’entité « entreprise », assortie d’une mesure de taille, est la pierre d’assise de ces programmes; mais les traits distinctifs de cette entité par rapport aux organisations productives en général sont rarement pris en compte. Après un court rappel des diverses formes d’appui à la production et du dénominateur commun entre économies en transition et économies émergeant des anciens empires coloniaux, la présentation traite trois thèmes. Le premier thème, Relation entre PME et prospérité, dépasse l’analyse statique de la relation entre PME et indicateurs économiques en s’appuyant sur une centaine d’études de cas d’entreprises en difficultés et d’entreprises à forte croissance en vue de cerner les déterminants de la taille des entreprises. Le deuxième thème, Traits distinctifs de l’entreprise, identifie le rôle de l’entreprise dans l’organisation mondialisée de la production, et son corollaire au niveau d’autres attributs de l’entreprise, particulièrement ses éléments constitutifs. Le troisième thème, Taxonomie des appuis à la PME, aborde les défis d’un appui financier aux PME par rapport aux autres formes d’appui. La dernière section conclut avec une mise en garde sur certains biais cognitifs dans la conception et la mise en œuvre des politiques économiques.
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Communication orale
Les dispositifs d'appui financiers et non-financiers à l’entrepreneuriat et aux PME de la diversité : Cas de l'incubateur groupe 3737Louis-Edgar Jean-François (Groupe 3737), Théophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
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Communication orale
Les pratiques de gestion commerciales des PME camerounaises : une lecture à partir des profils des propriétaires-dirigeantsDidier Ambiana Ambiana (Université de Yaoundé II / Cameroun), Albert Mbarga (Université de Yaoundé II / Cameroun), Théophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Le présent article analyse, dans une logique exploratoire, les facteurs qui déterminent les pratiques de gestion commerciale présentes dans les PME manufacturières camerounaises. A partir d’une revue de la littérature sur la question, des hypothèses de recherche sont formulées et testées empiriquement sur un échantillon de 228 PME manufacturières. Nous avons recours à la technique des équations structurelles pour tester le modèle spécifié selon l’algorithme d’estimation des paramètres Partial Least Square (PLS). Les résultats soulignent l’effet statistiquement significatif des éléments de profil du dirigeant sur pratiques commerciales relatives à la communication (média et hors média), à la gestion de la relation client et à l’amélioration de l’offre produit.
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Communication orale
Environnement des affaires et freins à la croissance des PME ivoiriennes : une perspective écosystémiqueIrene Camara (Agence Côte d'Ivoire PME), Ismaila Cisse (Agence Côte d’Ivoire PME / Cote d’Ivoire), Théophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
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Communication orale
L’accompagnement entrepreneurial et la performance des PME camerounaises ? Regards croisés des différents acteursThéophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Marie Romuald Pouka Pouka (Université du Québec à Trois-Rivières)
L’accompagnement entrepreneurial reste assez secondaire en ce qui concerne les pays en développement notamment au Cameroun. En effet, le champ de recherche sur l’accompagnement dans ce pays est à ses premiers balbutiements en comparaison à ses devanciers comme le champ de recherche sur la fiscalité, sur le financement ou encore sur le mode de gestion des PME etc. (Pouka Pouka, 2018 ; Pouka Pouka, Nomo et Houssou 2018). Quelques études ont été faites pour combler ce vide, mais très peu ne se sont focalisées sur le lien entre l’accompagnement et la performance du point de vue des acteurs à savoir, l’accompagnateur et l’accompagné. L’objet de cet article est de tenter de combler ce vide en cernant les caractéristiques de l’accompagnement et la performance qui en découlent pour les PME camerounaises. De nature exploratoire, l’enquête qualitative réalisée sur deux structures d’accompagnement et leurs membres (20 entretiens), fait ressortir l’importance des réseaux, de la formation (coaching, mentorat, renforcement des capacités), de l’accès aux ressources financières (subventions, prêts) comme déterminants clés de la performance. Cependant pour les accompagnés, beaucoup de choses restent à faire pour mieux les assister sur les chemins de la croissante et de la pérennité.
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Communication orale
Les déterminants de l’adoption des pratiques de gestion financières des PME : une revue comparative des PME camerounaises et ivoiriennesThéophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
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Communication orale
Profitabilité d'une gestion stratégique de la RSE dans les pays en développement et leur préférence des politiques publiques environnementalesSiba Théodore Koropogui (Université du Québec à Trois-rivières), Théophile Serge Nomo (Université du Québec à Trois-Rivières), Marie Romuald Pouka Pouka (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Les PME représentent la majorité des entreprises dans le monde et elles constituent aussi le moteur de la croissance dans toutes les économies (Bérard et Teyssier, 2018 ; Observatoire des PME, 2018). Cependant la richesse ainsi créée s’est faite au détriment du climat et de l’environnement. Cette vision du développement est de plus en plus critiquée. C’est ainsi qu’il est demandé aux entreprises d’être plus responsables et d’incorporer dans leur fonctionnement les principes de durabilité (Ferauge, 2018 ; Lähdesmäki et al., 2017). En d’autres termes il s’agit de mettre en place une gestion stratégique de la RSE (Gallardo-Vázquez et al., 2019). Dans cette optique, sont édictées des politiques publiques environnementales (PPE) à travers notamment des lois et règlements, des standards légaux, mais également à travers l’orientation des actions de RSE par d’autres types d’outils par exemple les certifications. L’objectif de cet article est de tenter de combler ce vide. À travers 96 PME du Cameroun, nous avons voulu savoir si une gestion stratégique de la RSE était profitable aux PME camerounaises. Et quelles étaient les préférences de ces PME en matière de PPE. Nous résultats nous indiquent que la certification a un impact sur la performance des PME et viennent corroborer les résultats de plusieurs études antérieures dans la littérature sur la RSE en contexte PME.
Session de clôture
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Communication orale
Présentation du premier Baromètre des pratiques de gestion des PME manufacturières camerounaisesThéophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
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Communication orale
Présentation du portrait des PME manufacturières ivoiriennes : une vue des pratiques de gestionThéophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
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Communication orale
Lancement de la première plateforme pour les PME africainesThéophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
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Communication orale
RéseautageThéophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)