Informations générales
Événement : 88e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :En tant que nouvelle approche cherchant à résoudre des problématiques sociales complexes, les living labs (laboratoires vivants) se distinguent par leurs objectifs de participation et de coconstruction positionnant les citoyens et les usagers au centre de leurs démarches (Scaillerez et Tremblay, 2017). L’un des objets de la méthode semble alors être celui de contribuer à la réappropriation de son pouvoir décisionnel par les citoyens et les usagers. Permettre au plus grand nombre de participer à la réflexion fait aussi des living labs une approche qui contribue à admettre que certaines ressources (naturelles, Ostrom, 1990; ou intellectuelles, Hess et Ostrom, 2007) appartiennent à tous et font partie des communs (Hess, 2008).
La conduite des processus living labs doit toutefois composer avec des défis de type institutionnel et méthodologique (Therrien et Normandin, accepté). En matière de défis institutionnels, les living labs sont notamment influencés par les rapports de pouvoir préexistants entre les acteurs ainsi que par les conflits de valeurs et d’intentions entre les diverses parties prenantes (citoyens, fonctionnaires, représentants d’organismes communautaires et d’organisations privées, chercheurs, etc.). Ce rééquilibre à la faveur du citoyen et des ressources communes n’est donc pas encore un acquis et nécessite d’être (re)questionné pour en asseoir la suprématie.
Pour gérer ses aspects, les living labs se concentrent sur la conduite de leurs processus et le développement d’objets-frontières, mais la méthode doit elle-même composer avec des obstacles quant à la combinaison des savoirs scientifiques et expérientiels et les remises en question propres à la réalisation d’un processus d’hyperréflexivité.
Remerciements :Nous tenons à remercier les personnes participantes à ce colloque et celles et ceux qui ont contribué à sa mise en place. Un remerciement particulier s'adresse à l'équipe dynamique de Cité-ID Living lab de Montréal. Nous souhaitons aussi adresser un vif remerciement au Comité d'organisation du Congrès de l'ACFAS qui a déployé une énergie incroyable pour permettre à cet évènement d'avoir lieu.
Date :Format : Uniquement en ligne
Responsables :- Arnaud Scaillerez (Université de Moncton)
- Geneviève Baril (ENAP - École nationale d'administration publique)
- Julie-Maude Normandin (ENAP - École nationale d'administration publique)
- Marie-Christine Therrien (ENAP - École nationale d'administration publique)
Programme
Thème 1.1 : Living lab, communs et résilience territoriale
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Communication orale
Gouverner la résilience urbaine : méthode appliquée au village olympique et paralympique 2024Sylvie Leveque (Sciences Po)
Cette étude propose une méthode pour penser et programmer la résilience d’un quartier, à partir du cas très spécifique du village olympique et paralympique de Paris 2024, notamment en phase héritage. Face à la complexité et à l’imprévisibilité des risques, cette étude offre une double approche, programmatique et organisationnelle, pour poser les conditions nécessaires à l’autonomisation des populations à petite échelle. Elle esquisse les contours d’une nouvelle typologie urbaine, les espaces refuges, et montre, par un travail de représentation, comment ces objets peuvent permettre la mise en place progressive d’une gouvernance plus large et plus complète de la résilience, fondée sur des réseaux de solidarité.
Ce travail a été réalisé en coproduction par Sylvie Lévêque, Muriel Grandguillaume et Sylvain Parent, étudiants de l’Exécutive master ‘‘Gouvernance territoriale et développement urbain’’ de Sciences Po, sur une commande initiale d’Une autre ville, mandataire du groupement Hysplex, AMO excellence environnementale de la Société de livraison des Ouvrages Olympiques SOLIDEO. -
Communication orale
Des modèles latinoamericains alternatifs d’habitat. Experiences d’étudiants mexicains dans des ateliers sur l’amélioration integrale de quartiers autoproduits à BogotaDiana Luisa ARREOLA QUINTANA (Faculté d'architecture, Université Autonome du Nuevo León), Carlos Aparicio (UANL - Universidad Autónoma de Nuevo León), Jesús Abraham GALAVIZ RÍOS (Faculté d'architecture, Université Autonome du Nuevo León), Emilio Raphael GARCÍA VARGAS (Faculté d'architecture, Université Autonome du Nuevo León), Mónica Danaé MEDELLÍN MATAMOROS (Faculté d'architecture, Université Autonome du Nuevo León), Daniel Antonio RANGEL RAMÍREZ (Faculté d'architecture, Université Autonome du Nuevo León), Elfide Mariela RIVAS GÓMEZ (Faculté d'architecture, Université Autonome du Nuevo León.), Stefany SANCÉN MORENO (Faculté d'architecture, Université Autonome du Nuevo León)
En Amérique latine, au milieu du XXe siècle, la prise illégale de terrains était le moyen qui permettait aux catégories sociales pauvres de posséder un logement, car le marché immobilier leur était inaccessible (AlSayyad, 1993). Pendant les années 1970, les politiques d’expulsion ont changé par des stratégies d’amélioration urbaine, avec l’implication des habitants. À partir des années 1990, des organismes internationaux ont promu des programmes qui font partie des agendas gouvernementaux (Rivas, 2007). En septembre 2019, l’Université Nationale de la Colombie UNAL a mis en œuvre un atelier international dont le sujet était l’amélioration intégrale de quartiers défavorisés (barrios) à Bogota. Des étudiants et enseignants de plusieurs universités colombiennes, ainsi que de pays tels que l’Argentine, le Brésil, l’Italie, le Mexique et le Venezuela, y ont participé. Cet atelier a créé un espace de travail interuniversitaire qui a posé les défis d’un véritable exercice de planification multidisciplinaire. Ensemble avec la communauté, un groupe d’étudiants mexicains de l’Université Autonome du Nuevo León UANL a travaillé sur des sujets liés à des espaces publics, la relocalisation de logements et les zones à risque. Parmi les propositions, les étudiants présentent un réseau de parcs et de terrains sportifs (la plupart dans des espaces vacants ou sous-utlisés), un projet conceptuel de marché public, en plus d’un type de logements verticaux progressifs, productifs et autoconstruits.
Thème 1.2 : Living lab et environnement
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Communication orale
Labo Climat Montréal : une recherche-action interdisciplinaire pour étudier et faciliter la prise en compte des changements climatiques dans l’élaboration des projets urbainsJosée Provençal (INRS - Institut national de la recherche scientifique)
L’adaptation des villes aux changements climatiques comporte de nombreux défis, dont ceux liés à la segmentation de l’action publique et à la nécessité d’établir des collaborations multidisciplinaires et transversales entre différents services et professions, voire entre différentes temporalités de l’action publique urbaine. Cette adaptation requiert, dès aujourd’hui, des changements de faire dans les institutions, les pratiques professionnelles et les pratiques spatiales.
Élaboré en collaboration avec la Ville de Montréal et Ouranos, le Labo-Climat Montréal cherche à comprendre les enjeux et les mécanismes qui permettraient d’accroître la prise en compte de l’adaptation aux changements climatiques dans le processus de projet urbain à travers le cas de la transformation d’une importante friche industrielle dans l’arrondissement montréalais de Lachine. Organisée comme un Living Lab, cette recherche comprend trois étapes itératives : 1/ Comprendre les pratiques actuelles en matière d’adaptation, les enjeux rencontrés par les professionnels et le contexte de gouvernance en place grâce à des entretiens semi-dirigés et une analyse documentaire ; 2/ Intégrer de nouveaux acteurs, expertises et manières de faire dans la réflexion du projet urbain à l’aide d’ateliers de cocréation et d’expérimentation ; 3/ Documenter en continu les échanges ayant lieu dans ce Living Lab pour assurer réflexivité et apprentissages.
Cette présentation exposera les premiers résultats de la recherche.
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Communication orale
Animer l’intelligence collective : comparaisons de deux outils d’ateliers du Labo Climat Montréal.Alexis Guillemard (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jean-Francois Jasmin (Cégep de Rivière-du-Loup)
Le Labo Climat Montréal vise à développer de manière collaborative de nouvelles pratiques de planification de projets urbains intégrant l’adaptation aux changements climatiques. Ce Living Lab se concentre sur la reconversion de la friche industrielle de Lachine-Est. Plusieurs ateliers organisés entre décembre 2019 et septembre 2020 réunissent des professionnels de la Ville de Montréal et de l’arrondissement de Lachine. Nous les considérons comme les usagers du processus de projet urbain.
Lors du premier atelier, les participants ont amorcé une réflexion autour de la prise en compte de l’enjeu climatique dans le processus de réaménagement de secteurs urbains. Cette séance initiale, ouverte à plusieurs services de la Ville, visait notamment à orienter le contenu des prochains ateliers. Pour encourager les échanges, nous avons construit des exercices basés sur un schéma du projet urbain créé par la direction de l’urbanisme de la Ville de Montréal. Ce support de travail provenait donc de l’univers professionnel des participants. Le deuxième atelier a surtout mobilisé des professionnels de l’arrondissement de Lachine. Pour comprendre leurs perceptions du processus urbain face à l’enjeu de l’adaptation aux changements climatiques, nous avons cette fois sollicité leurs expertises et leur créativité à travers des scénarios fictifs construits par les chercheurs.
Nous voulons donc présenter les deux outils et comparer leur appropriation par les usagers. -
Communication orale
L'approche LIving Lab pour faire face aux défis climatiquesValérie Lehmann (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
Cette communication suggère que l'approche Living Lab est pertinente pour répondre aux défis climatiques, qui pour la plupart exigent des changements individuels et collectifs (Droit, 2015). Le propos est soutenu par une étude exploratoire basée sur une revue de littérature croisée, des données secondaires, des rapports institutionnels et d’experts. La littérature traite des démarches participatives (Touzard, 2006), de l’accompagnement du changement (Autissier et ali, 2016) et des méthodes de projet (Lehmann et ali., 2017), en lien avec les enjeux climatiques (Laville et ali, 2016). Des exemples récents sont utilisés pour illustrer concepts et idées. Certains cas concernent les inondations, la gestion des boues, d’autres portent sur l’agriculture sèche. Plusieurs approches inclusives sont identifiées comme intéressantes mais, dans certains contextes, l’approche Living Lab (Ståhlbröst and Holst, 2012, INSOLL, 2017) permet de construire des projets solides et surtout durables en matière d’enjeux climatiques. Comme les parties prenantes travaillent ensemble pour des solutions réalistes, le LL se montre plus efficace que d’autres, même collaboratives (Genard, 2013). Concernant les implications, cela signifie que chercheurs et praticiens devraient s’investir plus dans les démarches participatives. Aussi, que certaines méthodes de gestion de projet devraient être revisitées pour envisager les parties prenantes comme des contributeurs et non plus comme des producteurs de risques.
Dîner libre
Thème 2.1 : Living lab et réappropriation citoyenne
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Communication orale
COMMENT CONCILIER DIMENSIONS ENTREPRENEURIALES ET SOCIALES DANS LES FABLABS ? LE CAS D’UN FABLAB EN DÉMARRAGECécile Fonrouge (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Le terme fablab exprime un lieu physique de fabrication et d’expérimentation numérique. Au travers de l’outil archétypal qu’est l’imprimante numérique 3D, on verrait émerger des territoires inédits de travail qui renouvellent les pratiques de créativité collective. Pourtant après plus d’une dizaine d’années d’existence et d’études de ces lieux, des chercheurs remarquent un certain flou quant à leurs missions (Bosqué, 2015 ; Ferchaud et Dumont, 2017). S’agit-il d’une nouvelle structure d’accompagnement de l’entrepreneur lui permettant de créer des prototypes et ainsi de matérialiser au plus vite ses idées ? Ou bien, assiste-t-on à des espaces inédits d’expérimentation sociale qui permettent à des collectifs de (re)trouver les liens qui font la vie en société?
On peut se demander comment les dimensions entrepreneuriales – soient les retombées pour l’entrepreneur et ses parties prenantes- cohabitent avec les dimensions sociales vues comme l’ensemble des parties prenantes dont la société dans son ensemble.
Nous avons eu l’opportunité d’examiner de l’intérieur les leviers potentiels qui font pencher la balance soit du côté social soit du côté entrepreneurial dans un fablab en démarrage via une observation participante de plus de 3 ans.
Les principaux résultats montrent que lorsqu’on veut concilier les dimensions entrepreneuriales et sociales se posent des problèmes de modèles de revenus reliés à des choix en matière de gouvernance.
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Communication orale
Les Livings Labs et l’administration publique : réflexions sur la conception, la mise en œuvre et l’évaluationJean-Francois Lévesque (ENAP - École nationale d'administration publique)
La présente recherche constitue l’amorce d’une réflexion au sujet de l’utilisation des Livings Labs dans un contexte d’administration publique. Plusieurs auteurs se sont intéressés au concept de Living Labs créant une occasion de mieux comprendre ses principales caractéristiques, son processus d’innovation et les acteurs en présence. Ainsi, ces éléments permettent de réfléchir au transfert du concept dans la conception, la mise en oeuvre et l’évaluation des politiques publiques. De plus, cette recherche tente de mettre en lumière ces trois aspects du processus du Living Lab et de répondre à certaines interrogations tels que : est-ce que ce concept s’arrime au paradigme du Nouveau Service Public? Quelles sont les possibilités pour l’évaluation?
Thème 2.2 : Living lab au profit du logement
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Communication orale
Leadership administratif habilitant, coproduction et conflits de valeurs publiques : le cas de l’unité d’innovation sociale de l’Office municipal d’habitation de MontréalGeneviève Baril (ENAP - École nationale d'administration publique)
Au Canada comme ailleurs, les problématiques autour du logement social sont complexes. À Montréal, le contexte actuel – austérité budgétaire, parc immobilier vétuste et plus grande vulnérabilité de la population éprouvant des besoins en matière de logement – pousse les employés du secteur public à devoir innover (OMHM, 2017; OMHM, 2018).
Cette pression à l’innovation n’est pas propre au logement social. Elle touche l’ensemble des services publics (Bryson et al., 2014; Denhardt et Dehardt, 2000; De Vries et al., 2015; Osborne et al., 2013) dont plusieurs ont recours à des initiatives de coproduction (Jaspers et al., 2019; Osborne et al., 2013) pour améliorer le processus de création (Moore, 1995) et de réalisation (Bozeman, 2007) des valeurs publiques.
Notre communication cherche à répondre à la question suivante : comment les leaders administratifs habilitants engagés dans un processus de coproduction dans le domaine du logement social gèrent-ils les conflits de valeurs publiques auxquels ils sont confrontés avec les autres acteurs tant externes qu’internes à leur organisation? Pour y répondre, nous nous appuierons sur les résultats préliminaires d’une étude de cas exploratoire portant sur une initiative de coproduction dans le domaine du logement social à Montréal : l’unité d’innovation sociale (UIS) de l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM).
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Communication orale
De la naissance d’un laboratoire vivant à la création d’une coopérativeSylvain Giroux (UdeS - Université de Sherbrooke)
Résultat de 7 ans de démarches par le Centre de réadaptation-Estrie (CRE) et le laboratoire Domus de l’Université de Sherbrooke (UdeS), un laboratoire vivant était inauguré en 2011 par la construction d’une résidence alternative de 10 logements intelligents pour traumatisés crâniens. Sa gestion est partagée entre la Fondation du CRE, le CRE, une OBNL et l’UdeS. À partir de 2012, un premier projet de co-création y a impliqué résidents, famille, intervenants, administrateurs et chercheurs (informatique, ergothérapie, orthophonie, ergonomie et design industriel). Suite à une étude d’évaluation et de priorisation des besoins, COOK, un assistant cognitif pour la préparation de repas, a été co-conçu. Trois résidents cuisinent maintenant de manière autonome. Les intervenants ont modifié leur perception des résidents. La structure des loyers et les services ont été impactés. Une approche méthodologique interdisciplinaire intégrant technologie, clinique et implantation dans les organisations a été développée. Depuis 2016, cette approche a été appliquée pour les personnes âgées fragiles au domicile, dans des résidences pour personnes âgées et dans une municipalité, impliquant des CI(U)SSS, des fondations, des entreprises privées et de nouvelles disciplines. Un système de supervision des activités de la vie quotidienne a entre autres été co-réalisé. En 2018, une coopérative de solidarité sans but lucratif a été mise sur pied pour rendre disponible nos résultats au plus grand nombre.
Thème 2.3 : Living lab au profit des personnes vulnérables
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Communication orale
Crocréation de l’Observatoire du développement moteur et psychomoteur des enfants et des adolescents de 0 à 18 ans: l’innovation ouverte au service de la mobilisationTommy Chevrette (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Suzie Tardif (Centre ÉCOBES-Recherche et transfert)
L’approche du développement de l’enfant et de l’adolescent implique des changements dans la façon d’envisager les services et environnements éducatifs, mais peu de données scientifiques sur le développement des enfants du Québec sont disponibles. Considérant que le développement global des enfants est soutenu par leur maturation biologique ainsi que l’environnement dans lequel ils évoluent et que les données de recherche sont recueillies disciplinairement, il est actuellement difficile de les croiser pour en dégager une vue d’ensemble. Ce constat a fait émerger l’idée de la création d’un Observatoire du développement moteur et psychomoteur des enfants et des adolescents comme stratégie pour améliorer les connaissances à cet égard. En amont de sa création, un projet interdisciplinaire a permis d’identifier de manière novatrice les priorités d’action et les contenus scientifiques de l’Observatoire en fonction des besoins de différents chercheurs, praticiens et décideurs. Pour y parvenir, une méthodologie participative axée sur l’innovation ouverte a été utilisée. Des ateliers de cocréation ont dès lors été pilotés pour permettre à divers participants de partager leurs besoins, leurs craintes, ainsi que leurs idées pour bonifier les modalités entourant l’Observatoire. Cette communication vise à présenter la démarche utilisée, les outils d’animation utilisés pour faciliter une participation à distance, en plus de décrire les premières retombées perçues auprès des partenaires.
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Communication orale
Miser sur les forces et préférences des aînés pour co-construire un outil d’accompagnement en trajectoire domiciliaireDany Baillargeon (Université de Sherbrooke), Nathalie Delli Colli (Université de Sherbrooke), Suzanne Garon (Université de Sherbrooke), Catherine Girard (UdeS - Université de Sherbrooke), Martine Grégoire (FADOQ - Région Estrie), Hélène Pigot (Université de Sherbrooke), Véronique Provencher (Université de Sherbrooke)
Le vieillissement de la population se traduit par un nombre croissant d’aînés confronté à des choix quant à leur milieu de vie actuel et futur, générant de l’ambivalence et du stress. Des informations sont disponibles pour les soutenir dans leurs décisions, mais elles sont éparpillées et ne répondent pas à l’ensemble des besoins. Cette communication présente le co-développement d’un outil d’accompagnement par et pour les aînés qui favorisera une réflexion active et une décision éclairée en trajectoire domiciliaire. Guidé par l’approche «living lab» promue par le Laboratoire d’Innovations Par et Pour les Aînés, le projet comprend trois phases de design participatif : compréhension des besoins, co-création et évaluation de l’outil, chacune actualisant les forces et les préférences des aînés à divers niveaux. D’abord, l’apport du comité de pilotage, composé à 50 % d’aînés, contribue aux orientations de l’outil, leurs préférences modulant également leur implication à travers les différentes étapes. Parallèlement, les aînés recrutés aux ateliers ont pu choisi de participer à l’une des phases en fonction de ce qu’ils aiment (échanger ; trouver des solutions ; observer et analyser). Nous présentons la façon dont leur contribution a façonné le projet et a modifié les a priori des chercheurs quant aux enjeux de la trajectoire domiciliaire. Malgré des défis, l’approche permet de croiser connaissances et savoir expérientiel des aînés et leur redonne une voix et un pouvoir décisionnel.
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Communication orale
Soutenir l’engagement des acteurs de la communauté autour d’une dimension-clé de la participation sociale des ainés : l’expérience MOBILAÎNÉSMélisa Audet (Centre de recherche sur le vieillissement), Dany Baillargeon (Université de Sherbrooke), Nathalie Delli Colli (Université de Sherbrooke), Hélène Pigot (Université de Sherbrooke), Véronique Provencher (Université de Sherbrooke)
La transition démographique actuelle constitue à la fois un défi ainsi qu’une opportunité d’innovation et de mobilisation sociale sans précédent pour de nombreuses sociétés. Le maintien de la mobilité de tous les ainés – vecteur essentiel à leur participation sociale – représente l’un des défis d’importance. Le projet MOBILAÎNÉS initié par le Laboratoire d’innovations par et pour les ainés (LIPPA) réunit plus d’une vingtaine de représentants des services publics, d’organismes communautaires, de la recherche (réadaptation, communication, informatique, travail social, technologies de la santé) ainsi que des citoyens aînés autour d’une démarche en mode living lab pour développer un guichet unique sur la mobilité aînée. Or, la fédération de ces acteurs autour de ce but, le maintien de leur engagement et la rencontre de leurs besoins tout au long du processus constituent un défi. Cette communication sera ainsi l’occasion de présenter, à travers l’expérience de MOBILAINÉS, comment le LIPPA prend en compte les horizons multiples des partenaires et facilite les relations entre ces derniers dans le cadre de ce projet PAR et POUR les ainés qui s’étale sur trois ans. Nous verrons comment s’articulent certaines dimensions-clés de nos processus telles que la sélection des partenaires-clés, la définition des rôles de chacun, la place des ainés dans les processus de co-construction et la gouvernance des projets.