Le Québec et toute la planète connaissent une crise sans précédent depuis maintenant plus d’un an (la COVID-19 a été déclarée pandémie par l’OMS le 11 mars 2020). Devant les mesures gouvernementales visant la distanciation sociale pour restreindre la propagation du virus lié à la COVID-19, les individus n’ont eu d’autre choix que de se replier sur eux‑mêmes et leur famille rapprochée. Ainsi, plus que jamais, la cellule familiale devient un refuge, mais aussi un lieu où peuvent se déployer tant les défis que les forces de chacun. En fait, c’est à travers la crise et les épreuves que les forces individuelles et collectives se développent et s’exercent. La situation actuelle représente donc une occasion unique de comprendre ce qui permet à certains individus de se développer positivement alors que les circonstances sociales sont défavorables. Face à cette situation extraordinaire, des chercheuses et chercheurs québécois ont élaboré, mis en place et déployé rapidement des projets de recherche pour mieux comprendre les conséquences de la pandémie de la COVID-19 sur l’ensemble de la population.
Afin de poser un premier regard sur les répercussions de la COVID-19, la première partie de ce colloque porte spécifiquement sur les enfants, les adolescent.e.s et les jeunes adultes issu.e.s de la population générale. La seconde partie est consacrée aux clientèles à risque en raison de leurs vulnérabilités sociales, personnelles, environnementales ou encore des défis caractéristiques de certaines périodes charnières du développement. Dans ce contexte sont examinés les situations particulières des femmes enceintes, des enfants doué.e.s, des adolescent.e.s vulnérables et des jeunes adultes ayant présenté des problèmes de comportement dans l’enfance. Finalement, une conséquence importante de la pandémie est explorée, soit la diminution des signalements à la protection de la jeunesse liée à la fermeture des écoles québécoises.