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Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

La pratique enseignante du secteur de la formation générale des adultes (FGA) s’effectue au sein d’une infrastructure andragogique soutenue par divers mécanismes, modalités et instruments visant un accompagnement éducatif adapté aux situations individuelles des apprenants adultes. Mentionnons, entre autres, l’enseignement modulaire individualisé, l’entrée continue en formation, les prétests utiles à l’entraînement à l’examen (Mercier, 2020) et les classes multiniveaux. Quelques études ont relevé les limites de certains aspects inhérents à l’infrastructure andragogique, laquelle conditionne l’enseignement auprès des adultes (Potvin et Leclercq, 2014; Rousseau et coll., 2010; Villemagne et coll., 2016). D’autres études en ont montré les bienfaits pour stimuler l’apprentissage (Rousseau et coll., 2010; Marcotte et coll., 2010). Or, les études traitant spécifiquement de l’acte d’enseigner (Lethiecq, 2014) et de l’évaluation à la FGA (Nizet, 2016) demeurent très rares. Pourtant, il y a un intérêt à mieux saisir comment les pratiques d’enseignement et d’évaluation s’effectuent dans le contexte de la FGA (Solar et Thériault, 2013; Ouellet et coll., 2017) et à comprendre comment le personnel enseignant compose avec diverses composantes de l’infrastructure andragogique.

Ce colloque s’intéresse à l’acte d’enseigner et d’évaluer à la FGA en enseignement modulaire individualisé ou en enseignement de groupe. Il traite des pratiques éducatives mobilisées, des modalités privilégiées et des instruments utilisés par le personnel enseignant pour aider à l’apprentissage des adultes. Les conférenciers et conférencières abordent les questions suivantes : comment s’opèrent l’enseignement et l’évaluation? Quels postures ou repères orientent les choix dans la pratique? Comment les enseignants composent-ils avec les modalités et l’instrumentation offertes? Quels sont les apports et les limites des cadres théoriques pour saisir la pratique enseignante dans le contexte de la FGA?

Remerciements :

Nous souhaitons remercier le Fonds de recherche du Québec Société et Culture (FRSC) pour le soutien financier à nos activités de recherche ainsi que les partenaires du Programme de recherche sur la lecture et l'écriture (PREL), les ministères de l'Éducation et de l'Enseignement Supérieur.

Date :

Format : Uniquement en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Accueil des participant.e.s et mot de bienvenue

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne

Communications orales

Session 1 : Pratiquer l’enseignement à la formation générale des adultes

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
Discutant·e·s : Véronique Bernard (CSSMI), Isabelle Nizet (UdeS - Université de Sherbrooke), Caroline Pelletier, Doris Saint-Amant, Djamila Smail (Centre d’éducation des adultes), Ouellet Sylvie
  • Communication orale
    Que savons-nous des pratiques pédagogiques permettant d’améliorer les compétences en littératie de jeunes adultes ?
    Chantal Ouellet (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les résultats du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes de 2012 (Statistique Canada, 2013) mettent en évidence les faibles niveaux de littératie d’une partie importante de la population âgée de 16 à 65 ans. Fait notable, il s’avère que les compétences en littératie les plus élevées sont celles du groupe d’âge des 25 à 34 ans alors que celles des 16 à 24 ans sont plus faibles. Une population de jeunes adultes des plus variées fréquente les centres d’éducation des adultes dans le but de trouver une réponse à des besoins de formation multiples et diversifiés. Le champ de la littératie est un champ très vaste dans lequel les nouvelles connaissances foisonnent. Il existe bon nombre de méta-analyses sur des pratiques efficaces permettant d’améliorer la lecture et l’écriture sur des corpus très larges incluant les jeunes élèves du primaire et du secondaire dans des contextes anglo-saxons (Graham et Perin, 2008; Biancarosa et Snow, 2004). À l’exception de synthèses des connaissances états-uniennes sur l’éducation de base des adultes (Kruidenier, MacArthur et Wrigley, 2010) nous en savons peu sur les pratiques d’enseignement convenant à la réalité des moins de 20 ans qui fréquentent les centres d’éducation des adultes. Cette communication fera état d’une synthèse des connaissances ayant comme objectif principal d’identifier des pratiques efficaces pour diminuer les difficultés en lecture et écriture chez les jeunes adultes de 15 à 19 ans.

  • Communication orale
    L’enseignement de la lecture et de l’écriture à la formation générale des adultes : une étude des cas pour mieux comprendre l’acte d’enseigner et son contexte.
    Jean-Pierre Mercier (Département d'éducation et formation spécialisées, Université du Québec à Montréal (UQAM)), Chantal Ouellet (Département d'éducation et de formation spécialisées, Université du Québec à Montréal (UQAM)), Sylvie Ouellet (Département d'éducation et formation spécialisées, Université du Québec à Montréal UQAM), Brigitte Voyer (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Malgré 50 ans d’existence, l’enseignement à la formation générale des adultes (FGA) pratiqué au sein d’une infrastructure andragogique n’a pas encore bénéficié d’une description empirique précise. Une meilleure compréhension des caractéristiques et exigences de la pratique enseignante pourrait aider le personnel enseignant de la FGA à répondre de façon plus éclairée à la demande de formation des adultes.

    Pour y contribuer, nous avons mené une étude de cas sur l’enseignement de la lecture et de l’écriture en formation de base commune et en formation de base diversifiée. L’étude exploratoire visait, notamment, à identifier les gestes d’enseignement mobilisés par des personnes enseignantes dans des situations considérées difficiles ainsi qu’à formuler des pistes pour améliorer la pratique d’enseignement à la FGA. Cette recherche-action, regroupant des enseignantes, des conseillères pédagogiques et de chercheures, a permis l’analyse de récits de pratique, de situations d’enseignement difficiles et de séquences d’enseignement captées par vidéo. Effectuée avec un cadre de référence comprenant diverses dimensions (Voyer, Ouellet, Mercier et Ouellet et Zaidman, 2020), l’analyse a examiné les postures (Josso, 2016) et les gestes d’enseignement (Bucheton, 2020). Notre communication décrira des postures enseignantes distinctives, les gestes d’enseignement dominants, ceux qui sont plus rarement déployés ainsi que les aspects contextuels qui influencent la pratique.

  • Communication orale
    Les pratiques professionnelles en éducation des adultes : perceptions d’enseignants en alphabétisation et enjeux de professionnalisation
    Brigitte Caselles-Desjardins (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Le domaine de la formation générale des adultes (FGA) et plus particulièrement celui de l’alphabétisation est soumis à des enjeux pluriels, notamment pédagogiques, socioprofessionnels, socioéducatifs (Desmarais, 2003). La mise en place par le Gouvernement du Québec du renouveau pédagogique (2001) découlant de la nécessité d’adapter l’école québécoise à la réalité du XXIe siècle demande au personnel enseignant des changements importants dans leurs pratiques pédagogiques et didactiques, créant une tension dans un espace professionnel où les formateurs doivent relever des défis constants dans l’exercice de leur profession (St-Laurent, 2007).

    Dans le cadre de cette communication, nous nous intéresserons aux perceptions de formateurs d’adultes à propos de leurs pratiques professionnelles en alphabétisation. Face à l’émergence de nouvelles pratiques et approches afin de répondre aux divers contextes spécifiques d’alphabétisation et aux particularités des apprenants (Lemaître, 2009), celles-ci ont été considérées sous deux angles: 1) comme fondements des pratiques d’enseignement et 2) comme révélateur d’une conception du métier de formateur d’adultes. En nous référant aux résultats de notre étude effectuée dans cinq centres de services auprès de sept formatrices d’adultes par le bais d’entrevues semi-dirigées (Ketele et Roegiers, 1996), nous présenterons les pratiques identifiées et quelques pistes de réflexion en ce qui concerne les conceptions du métier de formateur d’adultes.

  • Communication orale
    Pédagogie de l’enseignement individualisé en formation générale des adultes
    Djamila Smaïl (MA Université de Montréal et .....), Marie Thériault (UdeM - Université de Montréal)

    La majorité des 170 751 personnes inscrites en FGA en 2020 (ISQ, 2019-2020) fréquentait le service de formation de base, où l’enseignement individualisé est privilégié. Bien que cette pédagogie soit caractéristique des pratiques du milieu, elle n’a reçu qu’une attention scientifique limitée, or sa nature peut être modélisée avec le support qu’apporte la recherche empirique. Cette communication présente les résultats de deux recherches (Smaïl, 2019 et Thériault, 2017) dont l’objectif commun est de comprendre les fondements de cet enseignement et de permettre aux personnes le vivant au quotidien de s’exprimer sur ses dimensions. Les cadres conceptuels puisent à trois modèles andragogiques: celui de Houssaye et du triangle pédagogique (2014); ceux du concept de l’autoformation de l’adulte de Carré, Moisan et Poisson (2010) et de Bonvalot (1995); et celui de Long (1989) et des trois dimensions éducatives de l’autodirection de l’apprentissage. Est posé le postulat que l’enseignement individualisé, en étant une pédagogie, se distingue d’une technique. Les résultats ont été obtenus par méthode d’ethnographie de coconstruction (enquêtes orales et récits narratifs) conduite auprès de dix apprenant-e-s et dix pédagogues (Smaïl, 2019) et de sept apprenant-e-s et deux pédagogues (Thériault, 2017). Ils révèlent que l’enseignement individualisé, en se joignant au domaine de l’autoformation éducative, est vécu positivement autant par les premiers que par les seconds.


Dîner

Dîner

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Communications orales

Session 2 : Enseigner, apprendre et évaluer à la formation générale des adultes

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Discutant·e·s : Chantal Ouellet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Geneviève Talbot (La Table des responsables de l'éducation des adultes du Québec), Carine Villemagne (UdeS - Université de Sherbrooke)
  • Communication orale
    Points de vue de formateurs sur les programmes de francisation en FGA. Résultats d’une étude exploratoire
    Sara Roy (Université de Sherbrooke), Carine Villemagne (Université de Sherbrooke)

    L’immigration est un enjeu économique pour la société québécoise malgré les débats qu’elle suscite. Loin d’être un phénomène marginal, l’immigration représente un défi pour l’intégration des personnes adultes allophones ; ces dernières sont soumises à la pression d’apprendre rapidement la langue française puisqu’elle constitue une voie d’intégration sociale, culturelle et professionnelle. Les programmes de francisation québécois proposés aux adultes par divers milieux éducatifs formels et non formels, doivent donc favoriser un tel apprentissage. Or ce dernier serait d’autant moins aisé que les personnes immigrées ont un faible niveau d’alphabétisme dans leur langue native. Après avoir exposé la problématique de l’accueil des nouveaux arrivants adultes au Québec mais aussi présenté les différents programmes de francisation qui coexistent et leurs approches théoriques, nous proposons dans cette communication de rapporter les résultats d’une recherche qualitative exploratoire qui avait pour objectif d’explorer leurs points de vue d’enseignant(e)s quant au programme de francisation qu’ils utilisent avec des adultes peu ou pas scolarisés dans leur langue native. Dans le cadre d’entrevues semi-dirigées, il s’est agi de mettre en évidence les forces et les limites d’un tel programme ainsi que les éléments qu’ils jugent essentiels pour l’élaboration d’un programme de francisation plus optimal. Les recommandations qui se dégagent des échanges seront donc partagées.

  • Communication orale
    Parcours d’apprentissage du français de scolarisation et motivations d’adolescents et de jeunes adultes allophones en ILSS (FGJ) et en FGA.
    Tania Longpré (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Lorsqu’il s’agit de maîtrise de la langue française, la situation scolaire des apprenants arrivés au Québec à l’adolescence est particulière (Kanouté et Lafortune, 2011). En effet, les apprenants plus jeunes disposent de davantage de temps pour apprendre la langue à la formation générale des jeunes (FGJ) et pour parvenir à intégrer la classe régulière et obtenir un diplôme d’études secondaires (DES). Ceux qui n’ont pas le temps de terminer leurs parcours d’apprentissage du français et obtenir leur DES peuvent alors poursuivre leurs études secondaires à la formation générale des adules (FGA) si nécessaire afin de parvenir à la diplomation du secondaire (Potvin et al., 2014). Ces jeunes ont des besoins différents des immigrants plus âgés et des personnes plus jeunes. En particulier, ils désirent terminer leurs études secondaires en vue de poursuivre des études supérieures pour accéder éventuellement au marché du travail (Potvin et al, 2014). Notre communication a pour objectifs de présenter des résultats partiels d’une recherche doctorale qui s’intéresse aux parcours d’apprentissage du français et aux motivations qui influencent cet apprentissage de 40 jeunes allophones; 20 hommes et 20 femmes, âgés de 13 à 20 ans, en intégration linguistique scolaire et sociale (ILSS) et en FGA en banlieue de Montréal. Cette recherche en méthodologie mixte présente les résultats de statistiques descriptives et des résultats partiels, issus de données d’entrevues et de questionnaires.

  • Communication orale
    La conception collaborative d’un guide sur le jugement professionnel pour le personnel enseignant de science en Formation de base diversifiée
    Diane Gosselin (Enseignante, Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe), Sophie Lemay (Enseignante, Centre de services scolaire de la Vallée-de-Tisserands), Diane Ménard (Conseillère pédagogique, Centre de services scolaire Pointe-de-l ’Île), Isabelle Nizet (UdeS - Université de Sherbrooke), Caroline Pelletier (Pôle d’innovation technopédagogique, Faculté d’éducation, Université de Sherbrooke), Doris Saint-Amant (Ministère de l'Éducation)

    L’exercice du jugement professionnel par le personnel enseignant joue un rôle central dans la compétence professionnelle Évaluer les apprentissages (Gouvernement du Québec, 2020; Ministère de l’Éducation 2003). Dans le cadre de l’implantation des programmes par compétences en FGA, la formation continue en évaluation est un enjeu crucial (Nizet, 2014). Cette communication décrit les étapes de conception collaborative d’un guide destiné au personnel enseignant et aux conseillères et conseillers pédagogiques de science en FBD. Les finalités de ce guide sont de faciliter la compréhension du jugement professionnel en évaluation et sa mise en œuvre dans le processus d’évaluation aux fins de sanction pour les cours de 4e et de 5e années du secondaire de la FGA (programmes d’études Science et technologie, Chimie, Physique et Biologie). L’équipe de conception est constituée de trois enseignantes, une conseillère pédagogique, une spécialiste universitaire en évaluation, une personne-ressource en technopédagogie numérique, en collaboration avec la Direction de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle (MEQ). Cette communication présente une articulation originale entre les instruments d’évaluation et les différentes dimensions du jugement professionnel en évaluation. Nous présenterons la structure du guide, la méthodologie de conception, des exemples illustrant son contenu et des données résultant d’une première prévalidation auprès d’enseignants en exercice.

  • Communication orale
    Lire et écrire pour « faire le cahier »… et l’examen.
    Jean-Pierre Mercier (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette communication découle d’une étude de cas ethnographique antérieure (Mercier, 2015), conduite pendant une année scolaire (2012-2013) auprès d’un groupe de jeunes mères de retour aux études en formation générale des adultes (FGA) dans le cadre de la mesure Ma place au soleil. Le but de cette communication est de présenter les pratiques scolaires de l’écrit (Barton et Hamilton, 1998) et les temporalités (Boutinet, 2004) dans la réalisation des modules, soit lorsque les apprenantes doivent « faire le cahier ». L’enseignement modulaire individualisé (Goldschmid et Goldschmid, 1973) est une pratique d’enseignement reconnue comme omniprésente en FGA (Baillargeon et al., 1992). Les résultats montrent la centralité de l’évaluation dans ces pratiques de l’écrit et leur maintien dans le temps présent de la formation. Ces pratiques se répètent invariablement d’un module à l’autre : faire le cahier, les prétests, puis l’examen. Outre l’espoir en la réussite conférée par cette répétition et la forme d’entrainement à l’examen qu’elle prend, il découle que bien des contenus programmés sont éludés, sauf ceux jugés utiles pour faire l’examen. En effet, l’entrainement à l’examen maintient les pratiques de lecture et d’écriture des exercices du cahier dans le temps présent sans laisser voir la pertinence de nombreux apprentissages autres que ceux liés à l’évaluation sanctionnée par l’État et donnant, ultimement, accès à l’obtention du diplôme d’études secondaires.