Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

La COVID-19 est devenue une menace majeure pour les populations vulnérables dépendantes de l’action humanitaire, avec un impact potentiel dévastateur dans les zones densément peuplées, préalablement fragiles et/ou dans les zones où les systèmes de santé sont dysfonctionnels. La pandémie exerce également une pression énorme sur les organismes humanitaires internationaux qui se voient limités dans leur capacité d’accès et plus généralement de réponse, laissant une plus grande place aux organismes humanitaires locaux. Le lancement récent du Plan global de réponse humanitaire en mars 2020 a confirmé la nécessité d’un financement important et souple. Cependant, de nombreux autres défis restent à relever pour garantir l’apport d’une action humanitaire efficace dans le respect de la dignité, à la fois pour les civils qui subissent cette crise sanitaire en plus des autres crises auxquelles ils font face et pour les travailleurs humanitaires exposés au virus dans le cadre de leurs fonctions. Mais les crises créent des occasions pour le changement. Le secteur humanitaire l’a démontré à plusieurs reprises en revoyant ses pratiques au moyen de nouveaux programmes internationaux, notamment après le génocide au Rwanda en 1994 ou encore le séisme en Haïti de 2010. Depuis 9 mois, la crise sanitaire mondiale a envoyé une onde de choc dans tout le secteur humanitaire, suscitant de nouvelles questions et accélérant aussi l’importance de répondre aux anciennes. Quels impacts cette crise mondiale sanitaire aura-t-elle sur le secteur humanitaire? Quels changements faut-il envisager? Quelles agences et organisations humanitaires survivront à la crise et pourquoi? Quels seront les changements pour l’action humanitaire canadienne? Que faudra-t-il considérer en plus pour intégrer une réponse d’urgence et humanitaire dans la voie des objectifs de développement durable? Finalement, à quoi ressemblera l’action humanitaire post-COVID-19? Existe-t-il des pistes de solutions à envisager?

Remerciements :

L'OCCAH souhaite remercier l'ACFAS, tous les participants-es et conférenciers-ères mais également tous nos partenaires.

Dates :

Format : Uniquement en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Panel 1 – La réponse canadienne à la COVID-19 d’un point de vue local et international

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
Présidence : Olivier Arvisais (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Discutant·e·s : Yannick Hémond (UQAM - Université du Québec à Montréal), Stéphanie Maltais (Université d’Ottawa), Andréanne Martel (Réseau de coordination des Conseils provinciaux et régionaux de coopération internationale (RCC))
  • Communication orale
    La gestion de crise dans les organisations : ce que nous apprend la pandémie de la COVID
    François Audet (UQAM), Caroline Coulombe (UQAM), Yannick Hémond (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Communication orale
    Le renouveau de l’humanitaire canadien en temps de COVID-19
    Stéphanie Maltais (Université d’Ottawa)

    La COVID-19 a eu des répercussions notables sur le secteur humanitaire canadien que ce soit au niveau national ou dans ses activités à l’international. Sur le territoire national, quelques exemples sont criants comme le fait que Médecins Sans Frontières Canada ait tenté, pour la première fois, de répondre à des besoins en sol canadien; le fait que la Croix-Rouge canadienne ait lancé une nouvelle initiative de « réserve humanitaire » en sus de ses volontaires habituels; ou encore que Médecins du Monde Canada ait transformé ses cliniques mobiles en télémédecine pour répondre à des besoins criants à Montréal chez les populations marginalisées. Dans le spectre international, les ONG canadiennes, quant à elles, ont essayé de poursuivre leurs efforts et de ne pas abandonner leurs partenaires internationaux, mais ont eu à faire des choix parfois difficiles.

  • Communication orale
    L’impact de la pandémie de Covid-19 sur l'adaptation et la résilience des organisations canadiennes
    Andréanne Martel (Réseau de coordination des Conseils provinciaux et régionaux de coopération internationale (RCC)), Andrea Parras (Université Guelph)

    Cette communication présentera les résultats d'une étude menée en partenariat par une équipe de recherche affiliée au Département de Science politique de l'Université Guelph et l'équipe d'Activer le changement, un programme du Réseau de coordination des Conseils provinciaux et régionaux de coopération internationale (RCC). L'étude fait suite à une recherche préliminaire menée à travers le Canada auprès des organisations de coopération internationale à l'été 2020 (Paras et al., 2020). Les résultats de cette première étude tendaient à démontrer que les petites et moyennes organisations canadiennes étaient davantage affectées par les pertes financières dans le contexte de la pandémie.


Communications orales

Panel 2 – Constats des difficultés rencontrées par les ONG sur le terrain

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
Discutant·e·s : Olivier Arvisais (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mouhmoudan Moussa Ahmed (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Morgane Rosier (Université d’Ottawa), Isabelle Thibault (LA Fondation KANPE), Nooma Doriane Yameogo (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Communication orale
    Impact de la pandémie sur les organisations humanitaires du Sahel
    Mouhmoudan Moussa Ahmed (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)

    Depuis plusieurs années, la région du sahel est déstabilisée par plusieurs groupes armées qui se sont résulté par des déplacements des populations. Ainsi, les pays du sahel font face à des besoins humanitaires qui requiert l’intervention de plusieurs organisations pour porter assistances aux populations le plus fragiles. En effet, en juin 2020, le programme alimentaire mondiale (PAM) estimait qu’environ 61 millions des d’habitants ont été affecté par la crise. Au cours du mois de janvier, le haut-commissariat des réfugiés (HCR) notait qu’environ plus de deux millions de personnes se sont déplacés dans le centre du sahel. Ainsi, les organisations humanitaires étaient déjà entrain de gérer des crises avec des milliers de réfugiés et déplacés qui fuit les violences. L’avènement de la pandémie est venu compliquer le contexte en confrontant les organisations humanitaires face des changements organisationnels qui a transformé leurs gouvernances et leurs activités.

  • Communication orale
    Yumi stanap strong : Localisation de l’aide et Covid-19 au Vanuatu
    Morgane Rosier (Université d’Ottawa), Marie-Claude Savard (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette proposition vise à examiner le cas de l’aide apportée au Vanuatu, État insulaire du Pacifique Sud aux prises avec de nombreux aléas naturels. Ces aléas incluent des cyclones dévastateurs ainsi qu’une forte activité volcanique ayant récemment imposé l’évacuation des plus de dix mille résidents de l'île d’Ambae au centre du pays. Comment les réponses d’urgence ont-elles été influencées par le discours de la localisation, et dans quelle mesure la COVID-19 a-t-elle précipité l’adoption de modalités d’intervention plus locales ou nationales ?

  • Communication orale
    Plan d’urgence COVID-19 en Haïti Facteurs de succès, défis rencontrés et leçons apprises
    Aurore Dupain (KANPE), Isabelle Thibault (LA Fondation KANPE)

    À l’arrivée de la pandémie de COVID-19, KANPE était donc bien préparée pour affronter une nouvelle crise. Ses équipes ont réagi de manière rapide, afin de mettre en place un plan de réponse d’urgence et des protocoles sanitaires visant à soutenir et protéger la communauté de 17,000 personnes qu’elle supporte dans la région du Plateau Central. Ce déploiement a été une réussite, cependant certains enjeux n’avaient pas été envisagés et plusieurs obstacles se sont présentés. Voici un résumé des défis rencontrés et des apprentissages que nous avons tirés jusqu’à présent. L’objectif de cette présentation est d’illustrer comment un organisme d’aide au développement a su déployer une réponse d’urgence à la crise sanitaire, adaptée à la communauté bénéficiaire, tout en restant fidèle à son modèle d’accompagnement.

  • Communication orale
    Réponse du CECI au COVID 19: Défis rencontrés, bonnes pratiques, leçons apprises
    Federica Gino (CECI), Nooma Doriane Yameogo (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le CECI, est une organisation de coopération internationale, qui a vu le jour en 1958 au Québec. Cette organisation appuie et contribue à plusieurs projets ayant pour objectif principal l’autonomisation des femmes. Les populations les plus vulnérables en particulier les femmes et les jeunes filles de la société sont les cibles principales de cette organisation. Présent dans plusieurs régions du monde, elle œuvre sur plusieurs aspects intervient dans des contextes humanitaires de catastrophe naturelle ou humaine, de crise alimentaire. Puis avec l’arrivé de la pandémie le CECI a été touché comme de nombreuses organisations. Elle a fait face à de nouveaux défis en plus de ceux déjà présents.

Communications orales

Panel 3 – Enjeux de localisation de l’action humanitaire dans une perspective critique

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Paradoxe et complémentarité entre l’évolution de standards universels SPHERE et les enjeux de localisation
    Diane Alalouf-Hall (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Paradoxalement, c’est à l’heure de la localisation que les standards universels gagnent en terrain. Ces normes humanitaires, qui rencontrent quelques formes de résistance de la part des acteurs humanitaires sur le terrain, nécessitent une appropriation et une formation localisées pour rayonner à l’échelle locale, régionale ou nationale.

  • Communication orale
    Covid-19 et crises systémiques de demain, un moment décisif pour refonder les articulations entre acteurs locaux et internationaux de l'aide humanitaire ?
    Camille Guichard (Groupe URD), Valérie Leon (Groupe URD)

    La présente étude cherche à documenter des initiatives locales de solidarité (études de cas-pays) et particulièrement les nouvelles formes d’articulation qu’elles ont réussi à inventer avec la diversité des acteurs impliqués, qu’ils soient « acteurs locaux/nationaux» ou inclus au sein du système humanitaire international (« acteurs internationaux »). Cette étude permettra de valoriser les changements prometteurs dans les postures (« manières d’être et d’agir ») et les pratiques (« manières de faire »), qui dans un esprit de complémentarité et de partenariats plus équilibrés, contribueront à des réponses humanitaires plus adaptées et performantes.

  • Communication orale
    Lunettes intersectionnelles et réflexions décolonisantes pour envisager une localisation de l’aide inclusive et sensible au genre
    Janyck Beaulieu (Université Laval), Katherine Robitaille (Université Laval)

    Les mesures de santé publique pour mitiger la propagation de la COVID-19 exposent les réalités structurelles de la vie des femmes et des filles, ainsi que les inégalités et les faiblesses de nos systèmes en termes de besoins sexo-spécifiques. La flambée de violence contre les femmes lors des urgences humanitaires et/ou de santé publique est une manifestation de ces inégalités de genre (Neetu et al., 2020 : 65 ; Tircher et Zorn, 2020). La pandémie de COVID-19 vient exacerber celles-ci et renverse certaines avancées en la matière (Fuhrman et al., 2020 ; Wenham et al., 2020 ; Hessini, 2020). Une attention grandissante pour l’intégration d’un cadre de référence axé sur l’égalité des genres doit donc être portée à l’intérieur des programmes particulièrement lors du processus de localisation (Oxfam Canada, 2018 ; ALTP, 2019).

  • Communication orale
    La coopération volontaire : artefact du passé ou changement incrémental pour la mise en œuvre de l’Agenda 2030 ?
    Marie-Pierre Leroux (UQAM), Marie-Claude Savard (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L’objet de la communication proposée vise à contribuer au débat entourant le statut de la coopération volontaire dans l’ère post-COVID-19. Nos propos se joignent à ceux de Wall (2016), Roepstorff (2020) et Savard et collaborateurs (2020) au sujet de la pertinence à accorder au mouvement de la localisation de l’aide, et empruntent également les fondements directeurs de la perspective du renforcement des capacités locales (ex. McWha, 2011 ; Sherraden et al., 2008). Plusieurs chercheurs ont fait état de contradictions et de paradoxes quant à l’efficacité de l’aide internationale (ex. Sundberg, 2019) et les différents Sommets qui se sont succédés dans le secteur du développement international ou celui de l’aide humanitaire en ont appelé à plusieurs réformes épistémologiques et structurelles visant en somme une meilleure appropriation locale dans toutes les formes d’interventions des différents bailleurs de fonds dans le Sud Global.