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Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Lorsqu’on analyse la prise en charge des populations itinérantes, nous pouvons constater que les pratiques d’intervention ont drastiquement changé au cours des dernières décennies. Au tournant du 20e siècle, les pratiques étaient plutôt à l’enfermement, à la moralisation et à la répression collective des problèmes sociaux; aujourd’hui, cette tendance s’est inversée pour aller vers l’accompagnement, la compassion, le care, bref, ce que certains nomment le souci de l’autre en tant qu’individu (Aranguiz, 2000; Astier, 2007; Christie, 2005; Côté, Renard-Robert et MacDonald, sous presse; Grimard, 2011; Molinier, Lauger et Paperman, 2009). L’itinérance est même de plus en plus abordée comme un problème public, laissant de côté l’hypothèse individuelle dans l’analyse des causes du basculement à une trajectoire de rue (Choppin et Gardella, 2013). À cet égard, peu de travaux ont été faits sur ces points de chute, ces moments de basculement dans une vie en situation d’itinérance. L’objectif de ce colloque serait de mieux comprendre le passage à la rue. Cela permettrait d’en savoir plus sur les expériences vécues et permettrait, par ailleurs, de réfléchir en amont à l’ajustement des pratiques d’intervention aux réalités vécues par les personnes à la rue.

Au cours de cette journée, nous aimerions que des étudiant.e.s, des chercheur.e.s, des intervenant.e.s sociaux.ales et des décideur.euse.s public.que.s présentent sur : a) les conjonctures institutionnelles, structurelles et individuelles qui entourent la venue à la rue; b) les pratiques d’intervention adaptées (ou pas) aux réalités des nouvelles personnes en situation d’itinérance; c) les stratégies développées par les personnes en situation d’itinérance pour faire face à cette nouvelle réalité; et d) les tensions entre le basculement dans l’itinérance et la sortie de celle-ci.

Construite à la manière des présentations « en 180 secondes », cette journée servira à (re)visiter des enquêtes ou des questionnements liés à l’itinérance de manière accélérée en laissant plus de place aux discussions et à la création de liens entre les chercheur.e.s, les décideur.euse.s, les étudiant.e.s et les professeur.e.s présent.e.s. Permettant de dynamiser les présentations, ce colloque veut sortir du cadre habituel pour (re)voir les enquêtes, les constats et les réflexions sur les questions du passage à l’itinérance (les points de bascule), les stratégies de débrouille, de résilience et de résistance qui se manifestent dans les trajectoires à la rue ainsi que les différentes stratégies d’intervention qui y sont liées (ou qui manquent). Les contributions devront être faites avec un temps de présentation court et seront toutes suivies de 12 à 15 minutes de discussion. Le colloque sera également l’occasion de lancer un ebook qui sera constitué des communications sous forme d’article synthétique.

Date :

Format : Uniquement en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Accueil et introduction

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Mot d'accueil
    Carolyne Grimard (UdeM - Université de Montréal)

    Mot d'accueil et explications concernant le déroulement de la journée.

  • Communication orale
    Conférence introductive - Comprendre le passage à la rue : penser la complexité
    Shirley Roy (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Nous ne pouvons pas comprendre le passage à la rue si l’on ne s’intéresse pas aux changements sociaux fondamentaux qui s’opèrent à travers le passage d’une société de l’ordre social à une société individualiste. Cela change le regard, l’interprétation et la définition de soi et de sa place dans notre monde. Nous verrons, à travers le temps, les traces repérables de ces changements autant dans le vocable, les propositions interprétatives qualifiant la vie à la rue que dans les manières de faire de la recherche. L’idée de complexité nous force à prendre en compte la fluidité des explications, la cumulativité des expériences, la récursivité des processus. Comprendre le passage à la rue, c'est aussi questionner le rapport à la normativité d’une manière différente et interroger les frontières d’un social incluant et excluant.


Communications orales

Bloc visages

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    L’évolution des stéréotypes liés à l’itinérantE 1995-2000 à aujourd’hui
    Charlotte Biddle Bocan (Passages)

    Dans le cadre de cette présentation, Passages abordera l’évolution des symboles en lien avec “représenter la rue” de puis les 20-25 dernières années. Autour des années 1995-2000, l’itinérance chez les jeunes évoquait souvent la marginalité, on y associait le mouvement punk et celui des gangs de rue. Les jeunes femmes accueillies par Passages portaient aussi ces symboles : les jeunes femmes étaient tatouées, plusieurs adoptaient la mode « punk, vivaient dans des « squats », les substances consommées l’étaient par injection et nouvellement par inhalation.

    En 2020, les symboles semblent avoir changés. Le discours s’adapte à l’évolution des dynamiques sociales. On parle de diversité des parcours, de l’augmentation de l’itinérance cachée/invisible, de changements de mode de consommation/de substances consommées. Les jeunes femmes de Passages passent sous le radar, elles sont invisibles. On constate peu d’identification visible en lien avec les modes, beaucoup de difficultés sont vécues en lien avec la santé mentale et le parcours migratoire, les jeunes femmes consomment des drogues sous forme de comprimés,… Les symboles semblent ainsi moins stéréotypés.

    L’équipe de Passages souhaite présenter l’évolution des symboles. À l’aide de photos, nous illustrerons ce qui était véhiculé dans les médias, dans les recherches et dans les rapports d’activités d’organismes communautaires entre 1995 et 2010 en alternance avec ce que les femmes ont envie de nous dire d’elles en 2020.

  • Communication orale
    Les femmes âgées en situation d’itinérance et les trajectoires de désinsertion : y a-t-il des marges de manœuvre?
    Marilou Vinet-Saint-Pierre (UdeM - Université de Montréal)

    Cette communication vise à présenter les résultats d’un mémoire complété en 2019, à l’École de Travail social de l’Université de Montréal, portant sur les réalités des femmes âgées en situation d’itinérance. Plus spécifiquement, les points suivants seraient abordés : les conjonctures structurelles influençant les trajectoires de désinsertion, notamment : les difficultés de logement, de pauvreté, d’isolement social, de violence ainsi qu’un manque d’adéquation entre les besoins et les services et politiques sociales existants; les trajectoires multiples et variées du passage à la rue, déclenchées par divers événements : trois exemples seront expliqués; l’agentivité de femmes, les multiples stratégies qu’elles adoptent pour assurer leur survie et maintenir des conditions de vie acceptables, et pour certaines, parvenir à maintenir une certaine stabilité résidentielle.

    Les résultats de ce mémoire reflètent notamment la responsabilité étatique dans la mise en place de mesures sociales et politiques adéquates pour répondre aux besoins multiples des femmes âgées en situation d’itinérance, besoins qui ne sont pas comblés dans le respect de leur dignité, étant donné que cette réalité demeure invisible.

    Les données de ce mémoire sont liées de la recherche Rendre visible l’itinérance au féminin (Bellot et al., 2017) et les résultats sont issus de l’analyse de neuf entrevues réalisées avec des femmes ayant connu l’itinérance à 50 ans ou après.

  • Communication orale
    Naviguer et négocier les services sociaux et de santé dans le contexte de l’itinérance : Récits de résilience
    Philippe-Benoit Côté (Université de Québec à Montréal), Sue-Ann Macdonald (UdeM - Université de Montréal)

    Dans cette présentation, nous nous appuyons sur une étude de cas portant sur les services destinés aux personnes en situation d’itinérance dans un centre de santé et de services sociaux au Québec. Nous reprenons le point de vue des utilisateurs de services, des personnes en situation d’itinérance, en explorant les notions d’autonomisation et d’impuissance à partir des concepts de stigmatisation et de résilience. Nous explorons les manières dont les personnes qui vivent l’itinérance (souvent décrit en termes passifs) comprennent ces tensions et les dynamiques en jeu dans les relations professionnelles et les contraintes structurelles et systémiques qui les poussent involontairement à adopter des stratégies de résilience. Les participants ont décrit leurs capacités et leurs difficultés à naviguer et à négocier les services en temps voulu ainsi que la déception et l’impuissance qu’ils ont ressenti. À travers leurs récits, nous observons que l’impuissance perçue a produit une forme d’autonomisation inédite.


Communications orales

Bloc santé

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  • Communication orale
    Pratique infirmière auprès des personnes en situation d’itinérance : une ethnographie critique
    Etienne Paradis-Gagné (UdeM - Université de Montréal), Pierre Pariseau-Legault (Université du Québec en Outaouais)

    Les problématiques sociales et de santé qui découlent de l’itinérance sont considérables. Les personnes en situation d’itinérance présentent une prévalence élevée d’abus de substances et de problèmes de santé mentale et physique. Elles ont généralement une moins bonne condition de santé que la population générale, et ont une espérance de vie nettement diminuée. Bien que ces personnes possèdent des besoins de santé très complexes, elles se heurtent à des obstacles réduisant leur accès aux soins de santé et aux services sociaux. Afin de répondre à ces enjeux majeurs d’accès aux soins, différentes recherches soulèvent la nécessité de mettre en place des interventions infirmières adaptées à cette population. Dans cette présentation seront discutés les résultats d’une recherche qualitative menée dans plusieurs régions du Québec réalisée auprès d’infirmières de proximité qui travaillent avec des personnes en situation d’itinérance (n=12). Dans cette recherche, l’ethnographie critique a été préconisée comme méthodologie. L’analyse des résultats s’appuie sur les écrits de Robert Castel portant sur la vulnérabilité et la désaffiliation sociale. Le modèle théorique proposé par Castel a ainsi guidé cette recherche sur le plan conceptuel. Quatre catégories ont émergé de l’analyse qualitative des données et seront discutées dans la présentation : fonction sociale du travail de proximité; rôles identitaires; désaffiliation et stigmatisation et enjeux cliniques et éthiques de la pratique.

  • Communication orale
    La santé relationnelle : voir l’itinérance autrement Soigner les blessures relationnelles permet de guérir l’état d’itinérance
    Léonie Couture (La rue des femmes)

    Institut de santé relationnelle, La rue des Femmes (Lrdf) accueille et soigne des femmes en état d’itinérance. Oui, l’itinérance est un état! Survivantes de traumatismes graves, de violences innommables, souvent dès l’enfance, les femmes en état d’itinérance sont dans un état de stress post-traumatique (SPT) complexe. Celui-ci cause, aux survivantes, de graves blessures relationnelles qui entravent leur capacité d’être en sécurité et en lien avec soi-même et avec les autres. L’état de SPT complexe conduit, faute de soins, à l’état d’itinérance. La connaissance de la santé relationnelle, appuyée par les découvertes en neurosciences des dernières décennies, permet de mieux comprendre le vécu qui provoque le point de bascule dans la rue. L’état de SPT complexe se manifeste par des comportements de détresse et de désespoir, notamment des cris, invectives, gestes menaçants voire violents. Symptômes de la gravité des blessures, ces comportements sont des appels à l’aide, des refus de mourir. Pourtant, les portes des refuges, des hôpitaux et des institutions se ferment! Guérir l’itinérance passe par la reconnaissance des blessures relationnelles causées par la violence. LrdF a développé une pratique d’intervention qui soigne ces blessures et donne des résultats probants. Nous voulons partager ces connaissances qui, pour nous, expliquent le passage à la rue et amènent une autre façon d’intervenir. La santé relationnelle : guérir l’itinérance pour un retour durable à la vie normale.

  • Communication orale
    Points de bascule en itinérance et système de prise en charge des demandes dans le réseau institutionnel
    Judith Sigouin (UdeM - Université de Montréal)

    J’aimerais proposer pour ce colloque une présentation portant sur la prise en charge des services sociaux et de santé du réseau public (RSSS) des situations points de bascule qui mènent à l’itinérance. Cette présentation sera grandement teintée de mon expérience professionnelle au sein de ce réseau. Selon la littérature, multiples facteurs peuvent mener à l’itinérance et ce phénomène serait plus souvent qu’autrement l’impact de l’accumulation de différents de ces facteurs (MSSS, 2014). Cependant, lorsque l’on parle de points de bascule, il semble que les facteurs se concrétisent davantage. On parle plus précisément d’évènements tels que la perte de logement, la sortie d’institution (hôpital, milieu d’incarcération, centre de thérapie, centre jeunesse, etc.) (MSSS, 2014; MSSS, 2015; Forchuk et al, 2018) ou encore de rupture de relation importante (séparation, divorce, etc.) menant à un départ du domicile, un déracinement, un isolement (Echenberg et Jensen, 2009). Pour cette présentation, j’aimerais me concentrer sur les contextes de perte de logement et de sorties d’hôpitaux car ce sont les deux contextes de demandes de services que j’ai constaté être les plus fréquents en CLSC dans les équipes auprès de populations adultes. On peut catégoriser ces situations de demandes d’aide au RSSS en deux branches : d’une part, l’accès à l’intégration et la solidarité collective et, d’autre part, le fonctionnement psychosocial relationnel (Poirier et al, 2007).


Dîner

Dîner libre

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne

Communications orales

Bloc intervention

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  • Communication orale
    Itinérance et parentalité : espoir, désillusion et intervention
    Caroline Baret (Clinique de psychologie Ensemble), Sophie Gilbert (UQAM)

    La grossesse est une réalité pour de nombreuses jeunes femmes en situation de précarité à Montréal et dans certaines grandes villes du Canada (Haley et al., 2004; Leclerc et al., 2013; Novac et al., 2002). Même non désirée ou imprévue, elle peut être investie par les femmes pour changer de mode de vie : arrêter la consommation, trouver un logement, s’engager dans un emploi, renouer avec la famille (Bellot, 2003; Greissler, 2008; MacDonald, 2013). Néanmoins, les obstacles et les défis semblent parfois trop nombreux pour parvenir à un changement de trajectoire pérenne. Notre recherche s’est intéressée à la parentalisation sociale et psychique des jeunes en situation de précarité. Nous avons rencontré en entretiens 12 jeunes parents fréquentant ou ayant fréquenté un organisme d’aide aux jeunes en difficulté (Dans la Rue). Nous avons effectué une analyse en profondeur des verbatim suivant une méthodologie qualitative (Gilbert, 2007, 2009 ; Paillé et Mucchielli, 2012). Nos résultats montrent que la parentalisation s’accompagne d’un désir important de construire un environnement favorable pour l’enfant malgré les difficultés matérielles et sociales. L’espoir de réparation et la crainte de la répétition participent à cette mobilisation des jeunes parents. Néanmoins, plusieurs conflits émergent et aboutissent à une « auto-exclusion parentale » (Baret et Gilbert, 2015) et un retour à une forme d’itinérance. Dès lors, comment accompagner ces jeunes en difficulté à devenir parent ?

  • Communication orale
    Réflexion sur les personnes qui vivent dans la rue sans avoir recours aux refuges ; une réalité souvent négligée dans la mise en place d’actions et de politiques sociales
    Caroline Leblanc (UdeS - Université de Sherbrooke)

    L’itinérance engendre de multiples défis pour les personnes qui vivent dans la rue, mais cela le devient aussi pour la société. Malgré les nombreux efforts qui sont déployés depuis des années, voire même des décennies, les visages continus à se diversifier à vitesse grand V et la machine à peine à suivre la cadence. Parmi ceux-ci se retrouvent les personnes qui basculent dans la rue pour une première fois, celles qui sont de passage et celles qui s’ancrent davantage dans l’itinérance. Il s’agit d’un problème social qui est complexe et que nul ne pourra croire y mettre fin, si l’ensemble des réalités de vie en itinérance ne sont pas considéré dans la mise en place d’actions et de politiques sociales. C’est donc dans cette optique, qu’il est pertinent d'aborder la situation d’une population souvent ignorée et oubliée: les personnes qui vivent dans la rue sans avoir recours aux refuges (PR-SARR) et ce, afin de mieux comprendre leurs besoins et ainsi adapter les mesures de soutien à leur réalité.

  • Communication orale
    Impliquer les jeunes sans-abri en recherche : un moyen d’intervention et de changement social
    Caroline Leblanc (UdeS - Université de Sherbrooke), Jayne Malenfant (Université McGill)

    Malenfant codirige un projet de recherche sur l'action participative basé à Montréal, qui explore l’expérience des jeunes sans-abri avec les systèmes d’état (écoles, protection jeunesse, système de justice, santé, etc.). À l'aide de méthodologies activistes, ce projet vise spécifiquement à réfléchir à la façon dont la recherche peut aider à développer des solutions qui proviennent des jeunes et qui sont pertinentes pour eux.

    Nous proposons dans cette communication d’approfondir l’engagement en recherche comme un moyen de changement social et comme levier pour améliorer les conditions de vie des jeunes sans-abri impliqués. Plus spécifiquement, nous aborderons les étapes qui permettent de co-concevoir la recherche avec les jeunes. Nous tenterons d’avoir un regard sur leur implication en tant que co-chercheur dans les différentes démarches de recherche. Nous exposerons les obstacles possibles et les retombées positives que cela peut avoir lorsque les jeunes ont accès à un travail pertinent, sécuritaire et juste pour eux. Par la suite, avec l’analyse que Caroline Leblanc a de l’implication des populations vulnérables en recherche, nous aborderons les pratiques favorisant leur engagement.


Communications orales

Bloc trajectoires

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  • Communication orale
    Stratégies des personnes en situation d’itinérance face à leur judiciarisation
    Isabelle Raffestin (UdeM - Université de Montréal)

    Cette présentation en vingt diapositives se base sur des constats tirés de mon expérience de plus de 15 ans, en tant qu’intervenante sociale, dans le milieu communautaire en itinérance. Elle se réfère également à différentes recherches sur ce sujet. Les visages de l’itinérance sont variés et changent comme le constatent les acteurs sur le terrain (Rivard et al., 2019), c’est pourquoi les facteurs déclencheurs ou points de bascule sont nombreux. Après un survol de ces nouveaux visages et des facteurs contribuant à mener à cette situation de vie, j’aborderai plus spécifiquement la judiciarisation (Bellot et Sylvestre, 2017) comme faisant partie des facteurs aggravants. Elle sera l’objet principal de cette présentation qui vise à mettre en lumière les différentes stratégies que les personnes itinérantes développent pour éviter cette judiciarisation. De même, seront abordés les moyens qu’elles développent pour y faire face, une fois les constats d’infractions reçus.

  • Communication orale
    Les refuges quand on est trans
    Marine Delay--Ronsin (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Les personnes trans font face à de nombreux défis. La littérature met en évidence qu’elles sont surexposées aux actes violents, aux troubles de santé mentale, à l’abus de substance, aux comportements sexuels à risque ainsi qu’à la discrimination transphobe lors de l’utilisation des ressources d’aide (Dufort, Olivier, & Roy, 2020; Langenderfer-Magruder, et al., 2016; Gaudette, 2020; Dénommé-Welch, Pyne, & Scanlon, 2008; Quintana, Rosenthal, & Krehely, 2010). Les personnes trans sont donc particulièrement à risque de basculer dans l’itinérance. Bien qu’il s’agisse de minorités de genre, le phénomène de l’itinérance des personnes trans n’est pas un phénomène si minoritaire. Il a été rapporté que jusqu’à 40 % des jeunes en itinérance s’identifient comme appartenant à la communauté LGBTQ+. Les auteur.e.s qui se sont penché.e.s sur la question s’entendent sur la présence d’un problème trop peu documenté. Lors des dénombrements des personnes en itinérance, des questions démographiques sont posées afin d’établir le nombre et les caractéristiques des personnes concernées au moment de l’enquête. Mais jusqu’à ce jour, aucune donnée chiffrée sur des personnes trans en itinérance à Montréal n’est accessible. Cette présentation explorera donc la question des refuges lorsque l’on est trans.

  • Communication orale
    Vivre la ville : architecture et itinérance
    Marine Delay--Ronsin (Université du Québec en Outaouais), Carolyne Grimard (UdeM - Université de Montréal)

    Le terme itinérance porte en lui un lot de contradictions. En effet, s’il réfère étymologiquement au terme latin itinerans, donc au fait de voyager, le terme au Québec réfère aux personnes à la rue, qui sont paradoxalement connues pour « s’installer » dans la ville. Prenant pour outil une recension des écrits, nous présenterons certains éléments de la discussion actuelle sur l’organisation des espaces publics et des stratégies qui sont déployées pour exclure certaines populations, en l’occurrence les personnes en situation d’itinérance, qui s’installent dans l’espace public et qui expérimentent la ville d’une manière différente des personnes domiciliées. Naviguant entre l’invisibilité de certaines restrictions, le mobilier hostile et les contraintes de l’hyper développement immobilier, quelle place reste-t’il dans la ville pour les personnes en situation d’itinérance et quel rôle joue l’architecture dans leur inclusion et exclusion?


Communications orales

Mot de clôture

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