Informations générales
Événement : 88e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 400 - Sciences sociales
Description :L’orientation des politiques canadienne et québécoise en matière d’immigration favorise la venue de professionnels formés à l’étranger (PFÉ). En effet, la situation du Canada tout comme celle du Québec, sur le plan économique et démographique, fait en sorte que les PFÉ jouent un rôle central dans l’activité socioéconomique du pays. Même avec des outils de sélection permettant d’attirer une main-d’œuvre qualifiée pour combler un manque dans certains secteurs de l’emploi, les PFÉ sont confrontés à plusieurs obstacles lorsqu’il est question de leur intégration dans le marché du travail, particulièrement ceux désirant exercer une profession réglementée. L’une des difficultés majeures à l’intégration socioprofessionnelle des immigrants concerne la reconnaissance des qualifications professionnelles (RQP). Cette RQP consiste à vérifier si la formation et l’expérience de travail acquises par un immigrant à l’étranger respectent les normes et les pratiques établies par le Québec et le Canada. Elle est importante puisqu’elle permet une reconnaissance sociale de la profession. La reconnaissance sociale est habituellement liée à certains avantages comme le renforcement des possibilités sur le plan de la mobilité professionnelle, un accès à une rémunération supérieure et de meilleurs avantages sociaux. La reconnaissance des acquis et des compétences est également importante pour les organisations, puisque leur intérêt en la matière implique la nécessité d’assurer un suivi de la qualification professionnelle de la main-d’œuvre et de mettre à jour de façon continue les compétences utiles à l’exercice de cette profession.
Dates :Format : Uniquement en ligne
Responsables :- Aline Lechaume (Université Laval)
- Corinne Béguerie (Université Laval)
- Sarah Morin (Université Laval)
Programme
Mot de bienvenue
Conférence d’ouverture
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Communication orale
Reconnaissance des compétences professionnelles : les "cônes oranges" d'un chantier à long termeAndré Gariépy (Gouvernement du Québec)
L’admission à une profession règlementée est un passage obligé pour bon nombre de secteurs d’activités stratégiques pour le Québec. La réussite du projet d’établissement au Québec des professionnels formés à l’étranger repose sur l’existence de mécanismes de reconnaissance des compétences équitables et efficaces.
La reconnaissance des compétences des professionnels formés à l’étranger revient fréquemment dans l’actualité, avec son lot de problèmes dénoncés, de mesures annoncées, de recherches amorcées ou publiées.
Le sujet se présente comme un chantier à long terme marqué par des « cônes orange » signalant des travaux multiples dont on ne voit pas toujours la coordination et l’aboutissement. Néanmoins, tout comme dans le domaine des infrastructures, le fait que des travaux soient en cours rassure et donne espoir.
Le Commissaire à l’admission aux professions fera part de sa perspective sur le sujet, soit celle d’un ombudsman assigné spécialement à cet enjeu individuel, social et économique. Le propos prendra appui sur une observation historique, dont les dix années d’existence de la fonction de commissaire. Le propos, critique et prospectif, concernera tous les acteurs et les aspects de la reconnaissance des compétences.
Les professions de la santé (Partie 1)
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Communication orale
Les prédicteurs du développement de carrière et de la satisfaction avec celle-ci chez les infirmières formées à l'étrangerMarie-Douce Primeau (UQAM - Université du Québec à Montréal)
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Communication orale
La déqualification chez les infirmières formées à l'étranger: lorsque l'emploi actuel n'est pas à la hauteur de la formation, des compétences et de l'expérience.Isabelle St-Pierre (UQO - Université du Québec en Outaouais)
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Communication orale
Infirmier.e.s formé.e.s à l'étranger : optimisation du processus de reconnaissance à l’OIIQGustave Caluori (Ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration), Cindy Duquette (Ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration), Olivier Rémillard (Ordre des infirmières et infirmiers du Québec)
Dîner libre
Les professions de la santé (Partie 2)
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Communication orale
Reconnaissance des compétences des diplômés internationaux en médecineAnne-Marie Maclellan (Collège des médecins du Québec)
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Communication orale
Les médecins et l’ARM Québec-FranceChristophe Groulx (UdeM - Université de Montréal)
L’objet de la conférence sera de présenter une partie des résultats d’un travail de recherche qui s’est intéressé au fonctionnement de l’ARM Québec-France. La profession réglementée à l’étude s’exerce dans un système public. En effet, une partie des paramètres qui définissent l’accès au marché du travail n’est pas soumise aux fluctuations du marché comme on le voit dans un contexte néo-libéral traditionnel, mais est plutôt sujette aux besoins publics en tant qu’ils sont définis par le gouvernement. On observe ainsi un engorgement entre les étapes de reconnaissance et de formation d’appoint en vue de l’admission à l’ordre. De plus, l’offre de poste par l’employeur, c’est-à-dire ultimement, le gouvernement, présente aussi des contraintes de distribution de la main-d’œuvre sur le territoire du Québec en fonction des spécialités. D’un autre côté, c’est dans un contexte de pression politique que le CMQ évolue, comme acteur important du fonctionnement de cette entente dont l’objectif est l’entrée en pratique de médecins français, ce qui en fait un des acteurs des plus discutés dans l’opinion populaire. Enfin, nous avons étudié le discours de l’ordre professionnel et sa mobilisation du concept de protection du public comme mandat unique pour justifier son positionnement actuel. L’étude se base sur des entrevues avec des dirigeants de l’ordre, ainsi que sur des rapports publics (CIQ, commissaire à l’admission) pour tenter de dresser un portrait de la situation.
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Communication orale
L'évaluation des compétences professionnelles des médecins immigrants au Québec : une analyse de la structure de coordination entre les acteurs institutionnelsCorinne Béguerie (Université Laval)
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Communication orale
Espaces de négociation du ‘vivre ensemble’ chez les professionnels formés à l’étranger : Expériences d’insertion dans les établissements de santé et de services sociaux au QuébecMihaela Cernei (UdeM - Université de Montréal), Catherine Montgomery (Université du Québec à Montréal (UQAM)), Lilyane Rachédi (Université du Québec à Montréal (UQAM)), Émilie Tremblay (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Comme tout contexte organisationnel, les établissements de santé et de services sociaux sont des espaces négociés où « s’entrechoquent valeurs et normes » (Vissandjée et al. 2014), ce qui peut être source d’obstacles à l’intégration, ou de facilitateurs. C’est précisément ce double regard obstacles-facilitateurs sur le vivre ensemble dans les institutions de santé et de services sociaux québécois, alliant contraintes et opportunités à l’égard des professionnels migrants, qui est l’objet de notre présentation.
Nos réflexions s’appuieront sur les données d’une recherche portant sur les parcours d’intégration en emploi de trois corps professionnels, soit les travailleurs sociaux, les technologistes médicaux et les préposés aux bénéficiaires.
En exposant les parcours des professionnels rencontrés, nous nous intéresserons tout particulièrement à trois niveaux analytiques pouvant contribuer au vivre ensemble : 1) le niveau individuel qui se dessine autour des aspirations personnelles, des savoirs et apprentissages et des stratégies de manœuvre des professionnels interrogés, 2) le niveau interindividuel qui met de l’avant les relations avec les collègues et d’autres acteurs de l’institution; 3) le niveau organisationnel (pénurie de main-d’œuvre, politiques de recrutement, ressources de soutien, culture institutionnelle).
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Communication orale
Vers un processus adapté pour la reconnaissance des compétences des candidat·e·s formé·e·s à l’étrangerMarie-Éve Chartré (OTSTCFQ), Ylenia Torres (Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec)
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Communication orale
La situation des anges gardiens en contexte pandémique: migration, reconnaissance et règlementation professionnelleMarie-Emmanuelle Laquerre (Université du Québec à Montréal (UQAM)), Catherine Montgomery (Université du Québec à Montréal (UQAM)), Alexia Pilon Diabaté, Émilie Tremblay (Université du Québec à Montréal (UQAM))
Conférence d’ouverture
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Communication orale
L'accès des médecins formé.e.s à l'étranger à la pratique médicale au Québec: rôle et responsabilités des facultés de médecine au regard du parcours menant à un permis régulierDaniel Ducharme (Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse)
Les ingénieurs
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Communication orale
Acquisition du titre d’ingénieur : obstacles et difficultés rencontrés par un groupe d’ingénieurs brésiliens au QuébecMonica Schlobach (Collège de Maisonneuve)
Cette communication s’appuie sur une recherche qualitative à partir d’histoires de vie portant sur les parcours socioprofessionnels de treize ingénieurs brésiliens ayant migré au Québec entre 2003 et 3013. Cette communication présente les difficultés et les obstacles vécus par ces professionnels par rapport à la reconnaissance de leurs compétences par l’ordre professionnel des ingénieurs (OIQ). Trois moments de leur parcours seront mis en évidence, soit leur cheminement scolaire pour répondre aux exigences de l’ordre, les examens proprement dits de l’ordre et les exigences du junioriat. À travers ces expériences, se dévoilent des processus de discrimination et d’exclusion sociale par rapport au genre et à l’âge, souvent invisibles dans le discours public.
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Communication orale
Faciliter l’intégration à la profession d’ingénieur au Québec tout en maintenant le niveau de compétences attendu : La mission que l’Ordre des ingénieurs du Québec s’est donnéeKalina Bacher-René
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Communication orale
Programme d'accès rapide à l'Ordre des ingénieurs du Québec (PAROIQ)Benoît Songa (Université Laval, Sciences et génie, Génie mécanique)
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Communication orale
Entrée en pratique de PFÉ au Québec : analyse de l’écosystème d’acteurs institutionnelsJean-Luc Bédard (TÉLUQ - Université du Québec)
L’entrée en pratique de professionnels formés à l’étranger (PFÉ) dans le marché du travail québécois compte de nombreuses étapes. Le discours médiatique est centré sur les ordres professionnels, dont le mandat principal est la protection du public. C’est officiellement dans ce but que ceux-ci posent certaines exigences à l’admission. Ceci entraîne alors l’engagement d’autres acteurs dans ces étapes à franchir pour pratiquer sa profession règlementée au Québec. Après un survol du système des professions règlementées au Québec, cette présentation ciblera en particulier ces autres étapes que les PFÉ doivent franchir pour exercer leur profession. Nous verrons les liens entre les acteurs du système professionnel (ordres, CIQ, OPQ, Commissaire à l’admission, CDPDJ) et ceux situés en aval dans le processus d’entrée : établissements de formation, milieux de stage et employeurs. Il en ressort que la création de dispositifs tels que les ARM France-Québec et autres ententes internationales, nécessitent une coordination pour atteindre son objectif principal, soit la facilitation de l’entrée en pratique pour des PFÉ au Québec. Qui plus est, si un maillon de la chaîne s’avère moins fonctionnel, il en résultera un fonctionnement plus lent et une perte de confiance - du public comme des acteurs institutionnels - menant à des disjonctions institutionnelles. Mes propos s’appuient sur l’analyse de parcours de PFÉ dans le cadre de divers projets de recherches ces dernières années.
Dîner libre
La reconnaissance des diplômes des PFÉ
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Communication orale
Personnes réfugiées en quête de reconnaissance : résultats d’une recherche-actionMarie-Jeanne Blain (CIUSSS du Nord-de-l'île-de-Montréal), Émilie Bouchard (Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI))
Les parcours d’insertion professionnelle des personnes immigrantes et réfugiées peuvent être parsemés de défis, particulièrement pour ceux et celles devant être membres d’une profession réglementée ou régie. Or, des services s’adressent aux personnes immigrantes afin de favoriser leur insertion socioprofessionnelle, mais qu’en est-il de leur utilisation? Par ailleurs, les recherches auprès de personnes réfugiées abordent le plus souvent les dimensions plus large relatives à l’établissement, la santé ou l’éducation par exemple, mais très peu sur l’emploi. Cette recherche-action visait à pallier ce manque de connaissance. Cette communication est basée sur une recherche-action en partenariat avec la Table de concertation des personnes réfugiées et immigrantes (2015-2016, soutenu par l’Équipe de recherche ERASME), dont la question de départ est : les personnes réfugiées ont-elles des besoins spécifiques, et les programmes de soutien existants requièrent-ils des approches et des façons de faire adaptées pour y répondre? Cette communication fera état des enjeux transversaux affectant leur devenir professionnel, tel que l’éloignement du marché du travail, les coûts des processus de reconnaissance et la reconnaissance basée sur « les papiers professionnels », différents éléments affectant tout particulièrement les personnes ayant un statut de réfugié. Nous concluons sur quelques pistes de recommandations qui pourraient inspirer les actions pour favoriser leur reconnaissance professionnelle.
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Communication orale
Efforts en cours mis en place par la CCQ pour faciliter l’intégration des personnes immigrantesNadia Lopez (Commission de la construction du Québec), Jacynthe Poulin (Commission de la construction du Québec)
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Communication orale
Ouvrir les portes du système professionnel aux candidats issus de l'immigration : le cas de l'ordre des comptables professionnels agréées du QuébecHelene Racine (Ordre des comptables professionnels agréés du Québec)
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Communication orale
Projet d'accompagnement des professionnel.le.s formé.e.s à l'étranger de la Chaire de recherche sur la gestion et l'intégration des diversités en emploi (CRIDE)Marwa Ben Gaied (Université Laval), Corinne Béguerie (Université Laval), Chaima Fehri (Université Laval)