Informations générales
Événement : 88e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 400 - Sciences sociales
Description :Les expériences des vieillissements sont diversifiées, les personnes qui les vivent possèdent des caractéristiques et des parcours de vie variés (Grenier et Ferrer, 2010). Certaines personnes aînées peuvent faire face à une stigmatisation spécifiquement liée à leur condition ou à leur position sociale, d’autres se trouvent au croisement de caractéristiques identitaires et sociales pouvant mener à une stigmatisation et à une discrimination intersectionnelles. Alors que certains résistent à ces situations de marginalisation, il demeure que les expériences de stigmatisation peuvent accentuer les situations d’exclusion. Dans ce contexte, l’inclusion sociale est définie comme « un processus complexe de cocréation d’un projet social qui reconnaît les possibilités et la diversité des participations de tous et de chacun, en tant que membres socialement valorisés. Ce projet social ne peut s’opérer sans reconnaissance et redistribution des ressources matérielles, mais aussi des droits, des pouvoirs et des possibilités » (Séguin et collègues, 2015, p. 5). Cela appelle donc à considérer le processus d’inclusion et les facteurs l’influençant, notamment en lien avec la diversité des vieillissements, les croisements des identités marginalisées, et les interactions avec les environnements dans des processus itératifs. Si des interventions individuelles sont utiles auprès des aînés à risque d’exclusion, elles ne sont pas suffisantes. Car il ne suffit pas d’agir sur les facteurs personnels, encore faut-il intervenir auprès des environnements sociaux, institutionnels et communautaires.
Ce colloque, qui mettra en lumière des perspectives de divers horizons (travail social, sexologie, ergothérapie sociale, communication, sciences du loisir, anthropologie, etc.) sera l’occasion de discuter des pratiques inclusives actuelles ou recommandées et apportera un éclairage sur les pistes à approfondir pour la recherche en gérontologie sociale. Le colloque permettra la mise en commun des réflexions, des recommandations, des propositions et des expériences des pratiques inclusives auprès de différents groupes d’aînés (vivant avec des atteintes cognitives, en situation de handicap, issus de la diversité sexuelle et de la pluralité des genres, ayant des problèmes de santé mentale, vivant avec le VIH, etc.). Il représentera une occasion de faire le point sur diverses démarches de recherche réalisées en lien avec l’inclusion de groupes d’aînés marginalisés et/ou à risque d’exclusion.
Remerciements :Le comité d'organisation du colloque tient à remercier le Centre de recherche et d'expertise en gérontologie sociale (CREGÉS) du CIUSSS Centre-ouest de l'île de Montréal pour sa contribution et son soutien.
Date :Format : Uniquement en ligne
Responsables :- Ginette Aubin (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
- Julie Beauchamp (Université Laval)
- Hélène Carbonneau (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Programme
Identités, représentations sociales, inclusion/exclusion sociale
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Communication orale
Vieillissements aux frontières de l’exclusion sociale: expériences d’inclusion et pratiques de citoyenneté dans l’avancée en âgeIsabelle Marchand (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Dans une économie politique du vieillissement actif, tous et toutes sont confronté.e.s à l’injonction de la citoyenneté active, et ce, peu importe les conditions de vie et les ressources dont disposent les individus. La question de l’accès aux lieux et aux pratiques de la citoyenneté reste des enjeux centraux pour divers groupes de personnes aînées, en raison notamment des inégalités sociales et de santé. Ma communication s’intéresse aux vieillissements qui existent hors des cadres dominants de la citoyenneté et des modèles normatifs du vieillissement. À partir d’une recherche qualitative utilisant une approche narrative, 20 récits de vie ont été recueillis auprès de personnes âgées en situation de pauvreté. Ma communication propose, dans un premier temps, d’identifier les moments clés dans les parcours de vie (turning point) qui ont exposé, ou amené le cas échéant, les personnes âgées à vivre des expériences d’exclusion sociale. Dans un deuxième temps, je distinguerai les divers ordres de pratiques liées à la citoyenneté et à la participation, voire les stratégies de résilience, qui permettent aux personnes âgées de se maintenir dans le lien social, malgré un vieillir précaire et précarisé. Je conclurai en m’attardant sur quelques enjeux que soulèvent mes résultats empiriques au regard des politiques du vieillissement actif, des rapports sociaux et des inégalités sociales dans l’avancée en âge.
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Communication orale
Quand les Sourd.es musiquent : Exploration des expériences musicales d’adultes sourd.es signeur.es à MontréalLine Grenier (UdeM - Université de Montréal), Véro Leduc (Université du Québec à Montréal)
Afin de contribuer aux recherches émergentes consacrées aux groupes minorisés dont les « cultures du vieillissement » (Gilleard et Higgs 2000) sont trop peu explorées, nous nous intéressons aux expériences liées à la sourditude, accentuant ainsi la position existentielle des personnes sourdes plutôt que la surdité en tant que pathologie ou condition physique (Ladd 2003). Nous discutons les questions de « citoyenneté culturelle » (Poirier 2017) que soulèvent les cultures du vieillissement sourdes par le biais de ses médiations par la musique.
Sur la base d’entrevues réalisées auprès d’une douzaine de personnes sourdes s’exprimant en langue des signes québécoise et américaine signes (LSQ et ASL), la plupart âgées d’entre 65 et 80 ans, nous explorons leurs différentes manières de « musiquer » (Small, 1998), c’est-à-dire de contribuer à un événement musical. Cette exploration permet de comprendre comment, dans un contexte traversé par l’audisme (Humphrey 1977) et l’âgisme (Lagacé 2015), leurs « musickings » sont de quelque manière tributaires du préjugé selon lequel les personnes âgées sourdes sont coupées du monde de la musique et des nombreux espaces publics qu’elle anime. Elle met aussi au jour le préjugé de certaines personnes sourdes à l’effet que la musique n’est qu’une affaire d’entendant.es, soulignant du même coup l’entrelacement des trajectoires individuelles de vieillissement, des parcours collectifs des Sourd.es et des mouvements pour les droits des Sourd.es.
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Communication orale
Comprendre les besoins et les expériences spécifiques des personnes aînées LGBT dans les services : l’importance d’adopter une approche inclusiveJulie Beauchamp (Université Laval), Joe Ducharme (Centre de recherche et d’expertise en gérontologie sociale (CREGÉS), CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal), Maude Lecompte (Centre de recherche et d’expertise en gérontologie sociale (CREGÉS), CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal)
Des recherches ont mis en relief l’inadéquation d’une approche égale pour tous dans l’inclusion et le mieux-être des personnes aînées LGBT au sein des services sociaux et de santé. Une approche équitable tenant compte des besoins et des expériences spécifiques des personnes aînées LGBT semble plus prometteuse en termes de création d’environnements inclusifs et sécuritaires. Cette communication, qui s'appuie sur la littérature, propose d’explorer les compétences culturelles à développer pour la mise en place d’une approche inclusive pour les personnes aînées LGBT.
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Communication orale
L’inclusion des aînés vivant avec une problématique de santé mentale : quelle en est l’expérience de ces personnes ?Ginette Aubin (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Hélène Carbonneau (Université du Québec à Trois-Rivières), Sylvie Miaux (Université du Québec à Trois-Rivières)
Au Québec, le plan d’action en santé mentale mise sur le rétablissement de la personne, la reprise de pouvoir sur sa vie et sa participation active à la société selon ses désirs. L’inclusion en est un des fondements. Toutefois, on en sait peu sur l’expérience de l’inclusion des aînés vivant avec un problème de santé mentale (PSM). Cette communication présente les résultats d’une étude portant sur la perception d’aînés vivant avec un PSM des espaces inclusifs et des facilitateurs et obstacles à leur inclusion dans la communauté. Il s’avère qu’un fort sentiment d’appartenance se rapporte aux organismes en santé mentale fréquentés. Le dévoilement de la maladie, l’auto-stigmatisation et la précarité financière font partie des obstacles. Les organismes en santé mentale incarnent une réponse aux besoins d’appartenance et de reconnaissance de ces aînés, permettant de soutenir, au moins partiellement, leur sentiment d’inclusion dans « l’universel », ouvert sur la communauté. Pour une véritable inclusion, une sensibilisation aux besoins et potentiels de ces aînés devrait être proposées pour un accès à l’ensemble des opportunités de participation et d’inclusion dans la communauté.
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Communication orale
Les personnes âgées atteintes de troubles cognitifs à l’épreuve de l’inclusion sociale: représentations sociales en Afrique et chez des immigrants africains vivant à MontréalEmmanuel Niyonsaba (UdeM - Université de Montréal)
Notre communication propose d’enrichir la diversité des expériences du processus d’inclusion sociale à partir de cas de personnes âgées atteintes de troubles cognitifs dans le contexte africain. A partir des résultats de notre recherche doctorale réalisée au Sénégal (Niyonsaba, 2018) auprès de parents âgés en cours de fragilisation et des premiers apports de la recherche en cours sur les troubles cognitifs auprès des immigrants âgés africains vivant à Montréal, il s’agit d’explorer les représentations socioculturelles des troubles cognitifs, leur impact et les facteurs de stigmatisation des personnes dans un contexte où ces troubles ne sont pas considérés comme des maladies, mais sont mis sur le compte du vieillissement. Pourtant, la question de l’inclusion sociale des personnes âgées se pose dès lors que ces représentations ont des conséquences sur la personne âgée. Ainsi, les personnes âgées sont souvent amenées à rejeter le jugement social par volonté d’intégration dans la vie sociale pour échapper à la solitude. Nos résultats révèlent que la méconnaissance ou l’ignorance de ces pathologies présente des risques susceptibles d’accroître la fragilité des personnes âgées. Par ailleurs, l’inclusion sociale des personnes atteintes des troubles cognitifs ne pourra s’effectuer que si l’on dépasse les représentations les concernant, en prenant en compte leurs perceptions de leur état de santé et leurs comportements.
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Communication orale
Ce n’est plus une vie » : exclusion sociale des personnes au dernier stade des troubles neurocognitifs majeurs en CHSLDMaryse Soulieres (UdeM - Université de Montréal)
De nombreuses études ont démontré les risques d’exclusion sociale auxquels sont exposées les personnes atteintes de troubles neurocognitifs majeurs (Alzheimer), dès l’annonce du diagnostic et tout au long de la progression de la maladie. Cette présentation s’appuie sur une étude doctorale menée au sein de deux Centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) de Montréal, auprès de résidentes ayant atteint le dernier stade de la maladie et ne pouvant plus s’exprimer verbalement (n=8), de leurs proches (n=7) et du personnel (n=13). La présentation permettra d’explorer comment, malgré la bienveillance des proches et du personnel, le quotidien de ces citoyennes âgées est profondément marqué par l’exclusion sociale, allant dans certains cas jusqu’à les dépouiller de leur humanité propre. Les données présentées permettront d’explorer les barrières structurelles, sur les plans organisationnel et social, qui entravent le développement et le maintien de pratiques inclusives auprès de ces résidentes.
Dîner
Pratiques inclusives en contexte résidentiel, communautaire et scientifique
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Communication orale
Littératie en santé et partenariat en contexte de maintien à domicile, composante sous-estimée par les intervenants de l’inclusion sociale des ainés et de leurs proches aidantsChristian Cheminais (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Dominique Gagnon (UQAT)
PROBLÉMATIQUE : Les ainés et leurs proches aidants sont appelés à s’engager de plus en plus dans la réponse à leurs besoins en santé. Cela se traduit par diverses formes de partenariat entre les ainés, leurs proches et les acteurs en santé et en services sociaux, comme les travailleurs sociaux. Or, le partenariat est traversé par une posture de collaboration visant une participation sociale et une posture contributive qui prône la responsabilisation individuelle. Un bon niveau de compétences en littératie en santé (LES) est nécessaire pour qu’un réel partenariat puisse se déployer et permettre aux aînés et à leurs proches d’être capables de comprendre leur condition et d’exprimer leurs préférences et leurs choix. CADRE THÉORIQUE : Les quatre étapes du modèle intégré de Sørensen et al. (2012) intègre des déterminants personnels, environnementaux, sociétaux et sociaux qui modulent les compétences en LES. MÉTHODOLOGIE : une recension des écrits actuels sur la LES en TS et une analyse de données secondaires (49 entretiens). RÉSULTATS: Il existe des disparités importantes entre les points de vue des intervenants du soutien à domicile et les ainés et leurs proches dans leurs attentes réciproques de partenariats. Ces disparités sont modulées par leurs compétences réciproques en LES. Bien que l’autonomisation et l’inclusion des personnes soient des principes fondamentaux du travail social, la LES demeure peu étudiée et sous problématisée dans l’intervention sociale auprès des ainés.
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Communication orale
« Vieillir chez soi » : potentialiser le réseau de connexion sociale des aînés par un système d’échange local soutenu par les technologiesSébastien Carrier (Université de Sherbrooke), Hélène Pigot (Université de Sherbrooke), Véronique Provencher (Université de Sherbrooke), François Racicot-Lanoue (UdeS - Université de Sherbrooke)
Le chez-soi est un environnement domiciliaire vécu composé de ressources et de demandes avec lesquelles la personne doit composer. En vieillissant, cet équilibre est mis en péril. À cet effet, le réseau de soutien constitue une ressource clé du « vieillir chez soi ». Nous en proposons une appréciation novatrice, soit le réseau de connexion sociale (RCS), permettant de rendre compte des dimensions structurelles (le nombre d’interconnexions), fonctionnelles (les besoins satisfaits) et qualité (perception quant à la satisfaction des membres du réseau). Afin de potentialiser le RCS, nous nous intéressons aux possibilités offertes par un système de connexion instrumentée, soit un système d’échange local soutenu par les technologies. Ce dernier se présente comme une innovation sociale favorisant l’inclusion sociale de l’ensemble de la population, particulièrement celle de groupes d’aînés marginalisé et/ou à risque d’exclusion. Considérant que l’on comprend peu de quelle façon ce dernier permet de potentialiser le RCS, notre question de recherche est: « Comment l’utilisation, par une personne âgée, d’un système d’échange local soutenu par les technologies permet de potentialiser son réseau de connexion sociale ? ». Notre étude est structurée autour de deux approches : (1) l’approche participative, pour faciliter la co-construction de solutions répondant aux besoins réels des participants; (2) l’analyse structurale, pour rendre compte des changements survenus au sein du RCS.
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Communication orale
La reconnaissance du problème de la précarité résidentielle chez les personnes vieillissant.e.s résidant dans le parc locatif privé québécois : une généalogie critiqueJulien Simard (Université McGill)
Les personnes vieillissantes résidant dans le parc locatif privé, particulièrement celles qui dépendent de revenus de pension fixes, ont souvent du mal à suivre les hausses de loyer qui peuvent accompagner les processus de gentrification. Au Québec, la visibilité de la précarité résidentielle des personnes vieillissantes locataires résidant dans les quartiers centraux montréalais n’a acquis que tout récemment une certaine portée publique, suite aux processus ayant entouré l’ajout de l’article 1959.1 au Code civil du Québec, en juin 2016. Comment et pourquoi cet enjeu a-t-il pu acquérir le statut de « problème public » ? De quelle manière les divers acteurs ont-ils établi un processus de cadrage de l’action collective efficace permettant de transformer l’indifférence en reconnaissance ? Les données présentées dans cette communication sont issues d’un terrain ethnographique réalisé à Montréal dans le cadre d’une thèse en études urbaines à l’INRS-UCS. Je mobiliserai ici des données d’observation, des extraits d’entretiens ainsi que certaines archives pour démontrer que ce passage de l’indifférence à la reconnaissance s’est construit en mobilisant la « vulnérabilité » des personnes vieillissantes, dans un processus ayant requis la mobilisation d’un certain âgisme compassionnel. Comment reconnaître des positions sociales précaires au plan légal et politique tout en travaillant sur le terrain pour l’inclusion sociale des personnes vieillissantes marginalisées ?
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Communication orale
Habitats, vieillissements et filières de production : quelles pratiques inclusives ?Manon Labarchède (Ecole Nationale Supérieure d'Architecture et de Paysage de Bordeaux), Guy Tapie (École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux (Ensap))
Il s’est noué historiquement en France, une correspondance entre des offres d’habitat et des publics, dont les personnes âgées. Des filières de production combinent des interventions d’acteurs et d’institutions, des élus, des professionnels, des entreprises, des leaders associatifs. Leur action s’ajuste dans le temps pour concevoir et réaliser des produits immobiliers qui se renouvellent sous la pression de la demande, du marché, du progrès et du constat de plus en plus marqué de la diversité des expériences du vieillissement. Quatre sont représentatives d’une manière de produire du logement pour les personnes âgées : l’habitat intergénérationnel, l’habitat services, l’habitat participatif et l’habitat des plus dépendants à travers les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Cette communication se propose d’interroger ces différentes formes de production d’habitat au regard de leur pratique inclusive et de leur capacité à favoriser l’intégration sociale et spatiales des personnes âgées. Il s’agira d’en étudier les différentes
dimensions et les différentes échelles : celle du logement et de son appropriation ; celle du quartier et des sociabilités quotidiennes ; celle des représentations sociales associées aux différentes formes d’habitat. Notre réflexion s’appuie sur le travail mené dans le cadre d’un programme de recherche mené par le laboratoire PAVE de l’Ensap Bordeaux entre 2017 et 2020 et la réalisation de 150 entretiens semi-directifs. -
Communication orale
Réflexion sur les pratiques inclusives en matière d'apprentissage et de partage de connaissances tout au long de la vieMarie-Michèle Lord (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
L’apprentissage tout au long de la vie et le partage de connaissances peuvent s’avérer des stratégies de choix pour augmenter le pouvoir d’agir des aînés face à leur santé et à leur participation citoyenne. L'OMS (2016) souligne qu'il est temps d’examiner la manière dont les ressources d'apprentissage sont distribuées au cours de la vie et comment elles répondent à une diversité d’acteurs. C’est dans ce contexte qu’une étude est actuellement menée afin de réfléchir aux moyens permettant aux personnes âgées de cultiver leurs connaissances, de partager leurs savoirs et de réaliser une activité significative. Cette présentation vise, d’abord, à présenter les résultats d’un « Environmental Scan » (Graham, 2008) qui a été effectuée dans deux villes canadiennes afin de brosser un portrait de l'offre de services quant aux programmes permettant aux aînés d’apprendre de nouvelles connaissances au sein de leur communauté. Cette analyse a révélé que bien que plusieurs programmes offrent des possibilités d'apprentissage aux aînés, la plupart d’entre eux placent les personnes âgées dans une position d'apprenant passif, les impliquant peu dans le choix des sujets et ne leur permettent pas de partager leurs connaissances, ni de jouer un rôle actif dans le processus de formation. Devant ce constat, la présentation vise ensuite à discuter de modèles novateurs d’apprentissage et de partage de connaissances pouvant favoriser l’inclusion et la participation sociale des aînés.
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Communication orale
Participation sociale en centre communautaire de loisir et personnes ayant des atteintes cognitivesGinette Aubin (Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)), Hélène Carbonneau (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Lyson Marcoux (Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR))
La participation sociale est nommée comme étant un des trois piliers d’un vieillissement actif selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (2012). Une telle participation est toutefois plus difficile à maintenir pour certains aînés dont ceux présentant des atteintes cognitives. Pourtant, la participation à des loisirs actifs est montrée comme pouvant ralentir l’évolution des pertes cognitives. Un projet pilote a été mené dans un centre communautaire afin d’offrir le programme « Ensemble pour le plaisir » à des dyades aidants-aidés avec des atteintes cognitives. L’évaluation qualitative de ce projet pilote a permis de mettre en lumière des retombées positives d’une telle participation pour les personnes avec des atteintes cognitives. Non seulement, une telle participation contribuait à l’amélioration de la qualité de vie des personnes, cela avait aussi des répercussions plus largement avec une reprise d’activités significatives ou un meilleur fonctionnement à domicile. La reprise d’une participation significative au sein de la communauté contribuerait aussi à l’estime de soi des personnes. Une étude plus vaste est actuellement en déploiement pour documenter plus à fond les résultats issus de l’étude pilote.
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Communication orale
Favoriser l’inclusion des aînés ayant des incapacités dans les milieux associatifs et communautaires : d’un guide pratique à une formation comodaleJean-Guy Lebel (Compagnie des jeunes retraités du Plateau (CJR)), Emilie Raymond (Université Laval), Christophe Tremblay (Université Laval)
L’inclusion des personnes ayant des incapacités au sein des organisations offrant des activités de loisir aux aînés fait face à plusieurs obstacles relatifs à l’environnement physique et social. Or, peu de connaissances et d’outils existent pour soutenir l’insertion des aînés ayant des incapacités dans les milieux de participation de leur choix. Issu d’une recherche-action, le Guide pratique pour l’inclusion des personnes ayant des incapacités dans les organisations pour aînés (GIPIO) vise à combler cette lacune. La première partie de la communication présentera les sections du GIPIO : 1) fondements d’une démarche inclusive; 2) orientations organisationnelles en matière d’inclusion; 3) sensibilisation aux vieillissements et aux incapacités; 4) adaptation des pratiques d’intervention et d’accueil. La deuxième partie permettra d’esquisser les pourtours d’un programme de formation, qui vise à faciliter l’appropriation du GIPIO par les utilisateurs potentiels. Ce programme combine des volets en présentiel et en ligne. Le premier volet constitue une initiation au guide et permettra aux participants de mobiliser son contenu par le biais d’exercices pratiques et d’activités interactives. Le second permettra un approfondissement de différents éléments du guide, en fonction des besoins spécifiques des personnes et organisations rejointes. En conclusion, nous dégagerons les éléments clés pour assurer la pertinence d’une démarche de mobilisation des connaissances comme la nôtre.
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Communication orale
L’inclusion de personnes aînées ayant des incapacités à la recherche : réflexion éthique et pratique tirée d’un terrain de rechercheMarie Beaulieu (Centre de recherche sur le vieillissement), Hélène Carbonneau (Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)), Anabelle Rondeau-Leclaire (Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées)
Une recherche financée par l’Office des personnes handicapées du Québec traite du parcours expérienciel et de la trajectoire de services de personnes aînées ayant des incapacités (PAI) ayant subi de la maltraitance. Cet exposé vise à relater l’évolution des critères d’inclusion et d’exclusion du projet en reliant les décisions à des questions éthiques et pratiques liées à l’inclusion/exclusion.
Phase 1 : Toute PAI sous régime de protection est exclue du projet. Rationnels : a) les PAI sous régime de protection sont incapables de consentir et de participer à une recherche; b) respect du code civil.
Phase 2 : Une PAI ayant une DI, sous Curatelle publique, capable de consentir et de participer à une entrevue si accompagnée, nous est référée de source très sure. Révision de nos critères d’inclusion suite à de nombreuses consultations aux avis très contrastés : Comité éthique de la recherche du CIUSSS Estrie-CHUS et son contentieux, Curateur public provincial et régional, contentieux de OPHQ. Arbitrage et délibération en se basant sur plusieurs éthiques : recherche, publique, reconnaissance, discussion. Principes en cause : capacité de consentir (soins/services versus recherche), risque d’exclusion de quelqu’un qui souhaite prendre la parole, causer plus de tort que de bien. Décision : considérer la capacité de consentir aux soins et inclure le participant.
Phase 3 : Modification formelle des critères d’inclusion au projet.
Au nom de la protection, il y a risque d’exclusion!