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Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

La Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics (Commission Viens) lancée en décembre 2016 a remis son rapport au gouvernement du Québec en septembre 2019. Parmi les appels à l’action qu’on y trouve, plusieurs concernent la démarche de la sécurisation culturelle présentée comme un moyen de médiation entre, d’un côté, la société québécoise, et de l’autre, la population, les instances et les communautés autochtones. Cette démarche, élaborée au départ par les Maoris de la Nouvelle-Zélande et présentée un peu partout dans la communauté scientifique comme un outil de justice sociale, propose un réel changement de paradigme tant dans l’offre de services publics destinés aux populations autochtones que dans la rencontre entre les savoirs autochtones et les savoirs scientifiques sollicités pour la circonstance. Le présent colloque propose d’examiner cette démarche sous différents angles (santé, éducation, justice, employabilité, développement communautaire), d’en documenter les applications québécoises et canadiennes (le cas échéant) et d’en arriver à un premier portrait de ces différentes dimensions et perspectives. Quelle est la portée de cette démarche? De quelle manière peut-elle contribuer à transformer les relations entre les Québécois et Québécoises et les Autochtones et, dans la foulée, jouer un rôle déterminant dans la lutte aux inégalités sociales et à la discrimination? Comment se positionne présentement cette démarche dans les études décoloniales? Ces questions seront mises en débat entre des universitaires et des acteurs et intellectuels autochtones.

Date :

Format : Uniquement en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

La démarche de sécurisation culturelle : une contribution à la réconciliation

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    La sécurisation culturelle: manifestations et perspectives
    Carole Lévesque (INRS - Institut national de la recherche scientifique)

    La démarche de sécurisation culturelle a été développée en Nouvelle-Zélande dans les années 90, dans le contexte des soins infirmiers destinés aux Maoris. Elle a pris forme en réponse à des préoccupations alarmantes sur la santé des Maoris et à leur mécontentement face à des services et des pratiques jugés non culturellement sécurisants. Depuis lors, la démarche a connu plusieurs applications qui débordent l'univers de la santé pour inclure maintenant des domaines tels que l'éducation, le logement, l'employabilité et l'environnement. Au Québec, deux écoles de pensée se partagent présentement les positionnements eu égard à la sécurisation culturelle. Une première école, davantage instrumentale, associe la démarche à des manifestations ponctuelles d’adaptation et d’inclusion qui proposent des aménagements mineurs au sein du système de soins en place. Leur portée est individualisée et circonstancielle et met l’accent sur la rencontre qui existe (ou pourrait exister) entre un intervenant/intervenante et la personne autochtone dont l’état requiert des soins ou un accompagnement particulier. La seconde école de pensée renvoie à une compréhension collective et institutionnelle des situations jugées discriminantes et conduit à se pencher sur les conditions structurelles qui induisent les inégalités dans le domaine de la santé comme en d’autres domaines afin que le changement soit durable.


Communications orales

Sécurisation culturelle et santé

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Paroles et récits des aînés autochtones pour le mieux-être
    Chantal Viscogliosi (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Le mieux-être est un défi pour les peuples autochtones, en partie parce que les services occidentaux n’adoptent pas une approche holistique. En dévaluant les connaissances traditionnelles, les valeurs et les croyances autochtones, ces services réduisent le pouvoir autochtone et affectent l’identité culturelle. Les aînés autochtones participent à la solidarité intergénérationnelle en transmettant les connaissances, les valeurs et la culture dans une approche holistique. Malgré l’acceptation généralisée de l’importance des contributions des aînés autochtones, une synthèse rigoureuse des connaissances n’a jamais été faite. Nous en présenterons les résultats.


Communications orales

Sécurisation culturelle et services sociaux

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Accroître la sécurisation culturelle dans les services sociaux aux Premiers Peuples
    Karine Croteau (Université d’Ottawa), Gilbert W. Whiteduck (Kitigan Zibi Anishinabeg)

    La proposition s’appuie sur les réflexions entourant l’initiative Kinistòtàdimin2 amorcée en 2018 à l’École de service social (ÉSS) de l’Université d’Ottawa (UO), située sur le territoire traditionnel et non cédé de la Nation Omàmiwinini Algonquine. L’allocution est motivée par un appel au devoir et à la responsabilité des universités d’accroître la sécurisation culturelle dans la formation, la recherche et l’intervention sociale, afin de garantir des services sociaux sécuritaires qui respectent les valeurs et correspondent aux conceptions autochtones du savoir, de l’entraide et du mieux-être. L’état des lieux relatif aux apprenants autochtones dans les ÉSS sera d’abord présenté. Les différentes déterminations du néologisme « d’autochtonisation » des milieux académiques seront ensuite examinées (Gaudry et Lorenz, 2018). Nous présenterons alors des perspectives potentiellement décolonisatrices de la discipline professionnelle et d’étude du travail social. Deux cas de figures ontariens; soit l’Université Laurentienne et l’Université Wilfrid Laurier, feront également l’objet d’examen afin d’en dégager des pistes prometteuses. S’inspirant en partie de ces modèles, les étapes opératoires de la décolonisation de l’ÉSS de l’UO et les enjeux rencontrés lors de la mise en oeuvre de ce processus seront exposés en conclusion. (Avec la collaboration de Gilbert Whiteduck et de Catherine Dussault).


Communications orales

Sécurisation culturelle et emploi

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Le marché du travail au Nunavut : espace de rencontre entre Inuit et qallunaat
    Magalie Quintal-Marineau (INRS - Institut national de la recherche scientifique)

    Depuis le tournant du XXIe siècle, la participation au marché du travail et
    l’employabilité des Inuit sont apparues comme des enjeux centraux en vue
    d’améliorer la qualité de vie des individus et de leurs collectivités. Si plusieurs
    stratégies ont été déployées afin de créer une économie salariale ainsi qu’une
    main-d’oeuvre inuite adaptée aux besoins et aux normes industriels, les vécus et
    les aspirations des Inuit en milieu de travail n’ont reçu à ce jour que peu
    d’attention. Dans cette présentation nous explorons comment l’emploi au Nunavut constitue
    un espace important de rencontre entre les savoirs, les vécus et les aspirations
    des Inuit et qallunaat (non-Inuit). À partir d’une démarche qualitative incluant des
    entretiens menés dans deux communautés, nous examinons des expériences
    individuelles et collectives en milieu de travail (workplace) et documentons les
    mécanismes d’inclusion/exclusion qui favorisent/limitent la participation des Inuit
    au marché du travail. Notre réflexion interroge ces espaces de rencontre et les
    relations qui s’y tissent à partir des concepts d’ethical space (Ermine 2007) et
    third space (hooks 1989). Finalement, nous proposons une réflexion sur la
    portée et le potentiel de la démarche de sécurisation culturelle en contexte
    d’emploi.


Dîner

Dîner

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne

Communications orales

Sécurisation culturelle et éducation

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Autochtoniser l’éducation post-secondaire : défis de mise en œuvre
    Karine Vanthuyne (Université d’Ottawa)

    Depuis la publication du rapport de la Commission Vérité et Réconciliation du Canada, la plupart des plans stratégiques des universités canadiennes parlent d’ « autochtonisation ». À la base, l’autochtonisation dans ce milieu vise l’élargissement des conceptions historiquement étroites du savoir académique, pour y inclure les perspectives autochtones de manière transformatrice. Les paramètres de cette inclusion demeurent toutefois sujets à débat. Certains considèrent les universités comme des lieux neutres auxquels les étudiants, le personnel et le corps professoral autochtones devraient s'« adapter ». D’autres aspirent plutôt à « réorienter fondamentalement la production et la diffusion des connaissances sur la base de relations de pouvoir équilibrées entre les peuples autochtones et les Canadiens » (Gaudry & Lorenz 2018, 226).

    À partir de mon expérience comme co-directrice du comité d’autochtonisation (FSS) de l’Université d’Ottawa j’analyserai les défis de mise en œuvre de cette seconde approche, l’autochtonisation comme processus de décolonisation. Plus précisément, j’examinerai le travail effectué pour autochtoniser nos programmes d’études selon le modèle de l’« Infusion » (Vetter et al. 2014). Ce modèle encourage la création d'un espace dans l'ensemble des cours universitaires pour « la construction réfléchie d'une pédagogie et de compréhensions qui respectent les modes de connaissance et d'être autochtones » (Pidgeon 2016, 86).

  • Communication orale
    Vers un Référentiel des compétences exprimant la vision holistique et autochtone de l’enseignement et de l’apprentissage en éducation des adultes des Premières Nations
    Marie Thériault (UdeM - Université de Montréal)

    L’éducation holistique tout au long de la vie et la sécurisation culturelle sont deux dimensions fondamentales de cette démarche de coconstruction. Les exigences gouvernementales en matière de formation à la profession enseignante et de professionnalisation compliquent la reconnaissance des compétences des pédagogues autochtones. Cette situation, se vivant dans les communautés, conduit nombre de pédagogues et de détentrices et détenteurs du savoir autochtone à une précarité économique et d’emploi. Le Référentiel se bâtit à partir des besoins des milieux et s’appuie sur la collaboration des personnes engagées dans la reconnaissance des pédagogies holistiques. Cette communication porte sur les méthodes élaborées par la recherche et la pédagogie autochtones en contexte et sur les dimensions abordées avec et par les personnes des communautés. Elle permet de comprendre le poids colonial que les politiques ministérielles font peser sur cette pédagogie et sur le rayonnement des langues autochtones, mais surtout elle met en lumière l’autorité de la résilience des milieux autochtones en matière d’éducation des adultes. (Avec la collaboration de Diane Elizabeth Labelle, cochercheuse et chercheuse communautaire, Kahnawake, Marcel Bissonnette, professeur agrégée, Université de Montréal et Marie-Ève Lefebvre, étudiante à la maîtrise en andragogie Université de Montréal).




Panel / Atelier

Sécurisation culturelle : défis et enjeux

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
Participant·e·s : Natasha Blanchet-Cohen (Université Concordia), Karine Croteau (Université d’Ottawa), Caroline Desbiens (Université Laval), Oscar Kistabish (Centre d'Amitié Autochtone de Val-d'Or), Jacques Kurtness (Chercheur autonome), Marguerite Mowatt (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Magalie Quintal-Marineau (INRS - Institut national de la recherche scientifique), Marie Thériault (UdeM - Université de Montréal), Karine Vanthuyne (Université d’Ottawa), Chantal Viscogliosi (UdeS - Université de Sherbrooke), Denis Vollant (INRS - Institut national de la recherche scientifique)