Informations générales
Événement : 88e Congrès de l'Acfas
Type : Domaine
Section : Section 300 - Lettres, arts et sciences humaines
Description :Cette session d’affiches de communications libres rassemble des personnes étudiantes et chercheuses d’horizons disciplinaires variés. Chacune expose ses résultats de recherche sous forme visuelle.
Dates :- Julie-Anne Godin-Laverdière (UdeM - Université de Montréal)
Programme
Toute la semaine
Session multidisciplinaire par affiches
-
Communication par affiche
Qui a raison, l'ado ou l'adulte? Comparaison des perceptions de supervision parentale des parents et de leurs enfants en lien avec son fonctionnement scolaireCatherine Cimon-Paquet (Université du Québec à Montréal), Guillaume Gagné-Legault (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marie-Hélène Véronneau-McArdle (Université du Québec à Montréal)▶ Vidéo
Peu d’études ont examiné le rôle de la supervision parentale dans le fonctionnement scolaire des jeunes (Malczyk, 2019). Par contre, plusieurs études ont souligné l’importance de considérer la perception des adolescents et des parents lors de l’étude de la supervision parentale. Ainsi, cette étude vise à examiner les contributions uniques des perceptions des parents et des adolescents quant à la supervision parentale, dans la prédiction du fonctionnement scolaire des jeunes. Nous avons recruté 133 dyades parents-adolescent en 4e et 5e année du secondaire. La supervision parentale (sollicitation et contrôle parental) a été mesurée chez les adolescents et les parents par questionnaire (Stattin et Kerr, 2000). Le fonctionnement scolaire a été mesuré par l’engagement (Janosz et al., 2007) et le rendement scolaire. Des régressions hiérarchiques révèlent que la sollicitation parentale perçue par les adolescents est reliée à l’engagement scolaire, b = 0,28, p < 0,01, mais pas celle perçue par le parent. Le contrôle parental perçu par l’adolescent est associé à l’engagement, b = 0,37, p < 0,001, et au rendement, b = 0,26, p < 0,01, mais pas le contrôle perçu par le parent. Les résultats suggèrent qu’il est important de considérer la supervision parentale, telle que perçue par les adolescents, dans les programmes de prévention visant à améliorer le fonctionnement scolaire des élèves du secondaire.
-
Communication par affiche
La tâche de répétition de phrases du CELFCDN-F: quelle valeur ajoutée ?Marie-Ève Caty (UQTR), Carmen Dionne (UQTR), Sophie Labbé (CIUSSSE-CHUS), Jessica Lesage (UQTR), Marianne Paul (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Michel Rousseau (UQTR), Dima Safi (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Julie Tardif (CIUSSSE-CHUS)▶ Vidéo
Bishop et al. (2017) présentent la tâche de répétition de phrases (RPh) comme étant la meilleure tâche pour identifier un trouble développemental du langage (TDL). Notre objectif est de comparer la performance d’enfants présentant un TDL dans deux contextes différents : en dirigé (RPh) et en spontané (échantillon de langage, ÉLS). Une étude rétrospective des dossiers de 15 enfants franco-québécois (9 garçons, 6 filles) âgés entre 54 et 63 mois présentant un TDL a été effectuée. Les énoncés produits lors de la tâche de RPh du CELFCDN-F et d’un ÉLS collecté lors d’une conversation en situation de jeu symbolique ont été analysés selon la procédure de Thordardottir (2016). Les mesures suivantes ont été extraites : la longueur moyenne des énoncés en mots (LMÉ), la diversité des morphèmes utilisés (DM), le nombre total de mots (NbTotM), le nombre de mots différents (NbMotD) et le ratio entre le nombre de mots différents et le nombre total de mots (moving average type-token ratio : MATTR). Une variation du nombre d’énoncés produits dans la tâche de RPh est observée (M = 13, ÉT = 4.85, étendue 6-22). Des différences statistiquement significatives entre les deux contextes sont également notées : la RPh permet d’obtenir une LMÉ (t(14) = 4.02, p = .001) et un MATTR (t(14) = 3.256, p =.006) plus élevés, mais l’ÉLS une plus grande DM (t(14) = -2.874, p = .012). Ces résultats appuient la plus-value d’inclure les deux tâches lors de l’évaluation du langage d’enfants présentant un TDL.
-
Communication par affiche
La longueur moyenne des énoncés : une mesure utile ?Marie-Ève Caty (UQTR), Carmen Dionne (UQTR), Sophie Labbé (CIUSSSE-CHUS), Jessica Lesage (UQTR), Marianne Paul (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Michel Rousseau (UQTR), Dima Safi (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Julie Tardif (CIUSSSE-CHUS)▶ Vidéo
Lors des évaluations orthophoniques, un échantillon de langage spontané (ÉLS) est généralement analysé. Thordardottir (2016) propose une procédure courte selon laquelle seulement 25 énoncés consécutifs issus d’un ÉLS sont analysés. Elle suggère également l’utilisation de la longueur moyenne des énoncés en mots (LMÉ), plutôt que de l’âge, afin de comparer la performance de l’enfant aux données normatives issues de l’ÉLS. Notre objectif est d’explorer la relation entre différentes mesures issues de l’ÉLS chez une population d’enfants présentant un trouble développemental du langage (TDL). Ainsi, une étude rétrospective des ÉLS collectés lors d’une conversation en situation de jeu symbolique auprès de 15 enfants franco-québécois (9 garçons, 6 filles) âgés entre 54 et 63 mois présentant un TDL a été effectuée. Les énoncés ont été analysés selon la procédure de Thordardottir (2016) pour extraire les mesures suivantes : la LMÉ, la diversité des morphèmes utilisés (DM), le nombre de mots différents (NbMotD) et le ratio entre le nombre de mots différents et le nombre total de mots (moving average type-token ratio : MATTR). Les résultats des analyses de corrélations de Pearson montrent que la LMÉ est significativement corrélée avec le NbMotD (r = .891, p < .001), la DM (r = .756, p = .001) et le MATTR (r = -.670, p = .006), mais pas avec l’âge (r = -.150, p = .595). Ces résultats appuient l’importance d’évaluer systématiquement la LMÉ en contexte clinique.
-
Communication par affiche
Liens entre la dépendance aux médias sociaux chez les adolescents, la qualité de la relation avec leurs parents et les problèmes intériorisésFrançois Poulin (Université du Québec à Montréal (UQAM)), Charles-Étienne White-Gosselin (UQAM - Université du Québec à Montréal)▶ Vidéo
L’utilisation des médias sociaux (MS) chez les jeunes est liée à des problèmes de santé mentale ainsi qu’à une moins bonne qualité de la relation avec leurs parents (Keles et al., 2020; Sampasa-Kanyinga et al., 2020). Aucune étude menée en Amérique du Nord n’a toutefois démontré un lien entre la dépendance aux MS chez les jeunes, les problèmes intériorisés et la relation parents-adolescent. Les adolescents (N = 436; âge = 19) de notre étude ont complété le Bergen Social Media Addiction Scale (Andreassen et al., 2012), le Mental Health and Social Inadaptation Assessment for Adolescents (Côté et al., 2017) ainsi que le Network Relationships Inventory (Furman & Buhrmester, 1985) afin de mesurer la dépendance aux MS, la dépression et l’anxiété ainsi que trois aspects de la relation parents-adolescents (i.e. intimité, satisfaction, conflits). Les résultats des test-t montrent que les 70 participants jugés dépendants au MS selon les critères du Bergen présentent un niveau significativement plus élevé de dépression et d’anxiété que les 366 jugés non-dépendants. Après avoir contrôlé pour des variables confondantes, le résultat des MANCOVAs montrent que les jeunes dépendants aux MS présentent également un plus bas niveau de satisfaction de la relation avec le père et la mère, un plus haut niveau de conflit avec le père et la mère et un plus bas niveau d’intimité avec le père. Les mécanismes par lesquelles ces liens existent nécessitent d’être étudiés dans des recherches futures.
-
Communication par affiche
Politique institutionnelle et système de gouvernance du MUPANAH.Fritz -Gerald Louis (UQAM - Université du Québec à Montréal)▶ Vidéo
Le Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH) est, selon l’avis de certains chercheurs haïtiens, l’établissement le plus important (Paret, 2010) dans le paysage muséal haïtien. L’importance de ce musée est due à cause de la richesse et la variété de ses collections (Vendryes, 1995). Cependant, force est de constater qu’il existe peu d’études approfondies sur le MUPANAH encore moins sur son système de gouvernance. La monographie de Prosper Avril intitulée Le MUPANAH, un monde à découvrir (2013) a apporté un éclairage sur sa genèse. L’ouvrage dirigé par le musée lui-même Les trésors de la République (2017) présente les aspects laudatifs des objets patrimoniaux que détiennent les collections du musée. Il convient de signaler que ces deux ouvrages n’abordent pas la structure et l’organisation du musée dans le réseau muséal national, voire sa gestion interne. Ainsi, demandons-nous quels sont les mécanismes déployés pour la gestion de ce musée ? Le MUPANAH, dispose-t-il d’une autonomie financière ou dépend-il d’une subvention, pour gérer son personnel ou pour organiser ses activités ? Existe-t-il une collaboration avec d’autres musées que ce soit à l’échelle nationale qu’internationale ? Par une approche ethno-documentaire, la présente communication tentera de répondre à ces interrogations. Elle contribuera à mettre en lumière le système de gestion du MUPANAH ainsi que son mode de financement.
-
Communication par affiche
La perception créative: l'effet de la dimension fractale et de la créativité sur la paréidolieAntoine Bellemare (Université Concordia), Yann Harel (Université de Montréal), Karim Jerbi (Université de Montréal)▶ Vidéo
La plupart des études en neurosciences de la créativité se sont concentrées sur les capacités de pensée divergente, tandis que de nouvelles études suggèrent que la créativité est étroitement liée aux capacités perceptives. Nous avons donc émis l'hypothèse que la paréidolie, c.-à.-d. la perception de formes reconnaissables dans des stimuli bruités ou ambigus, peut fournir un cadre efficace pour mesurer les différences de capacités perceptives entre les individus hautement et peu créatifs. Dans la présente étude, nous avons quantifié la relation entre la performance sur une tâche de perception paréidolique et les niveaux de créativité individuels (mesurés avec une série de questionnaires standard) sur un échantillon de 50 participants. Nous avons conçu une tâche de perception visuelle dans laquelle les participants étaient invités à percevoir autant de formes reconnaissables que possible dans des stimuli ambigus. Pour ce faire, nous avons généré des stimuli synthétiques semblables à des nuages pour lesquels le niveau de complexité est contrôlé via la modulation de leur dimension fractale (DF). Nous avons constaté que les perceptions paréidoliques surviennent plus souvent, plus rapidement et sont rapportées comme plus vives lorsque les stimuli de nuage synthétique avaient une FD plus basse. Nous avons également démontré que les individus hautement créatifs sont généralement plus enclins à faire l'expérience de la paréidolie, avec une différence spécifique autour de DF 1,3.