10 h 35
Les Eco-Matériaux : Une Opportunité Pour des Produits Basés sur une Construction Durable
Abdellatif Imad (Université de Lille)
Dans le contexte mondial actuel, la réduction de la consommation énergétique et la réponse aux soucis environnementaux deviennent une préoccupation majeure et présentent à la fois des enjeux sociétaux, économiques et sanitaires très importants. Dans ce cadre, un des soucis industriels majeur s’articule autour de deux volets essentiels: (i) l’allégement des structures et (ii) l’utilisation des matériaux respectueux des critères environnementaux. De plus en plus, ces dernières décennies, on se dirige vers une utilisation de matériaux légers, recyclables et/ou d’origine naturelle.
Les défis technologiques et scientifiques sont d’apporter de nouvelles réponses en vue d’élaborer de nouveaux éco-matériaux utilisant des renforts à base naturelles. Dans cette perspective, on note l’émergence de plusieurs travaux de recherche qui portent sur l’élaboration et la caractérisation physico-chimico-mécanique de différents types d’éco-matériaux utilisant généralement des fibres ou des particules végétales (Halfa, jute, palmiers, arganier, etc.) ou animales (laines de mouton, cornes, etc.).
Cette conférence donnera une large vue sur l’intérêt du développement de nouveaux éco-matériaux pour la fabrication de produits fonctionnels basés sur une construction durable répondant aux contraintes environnementales. Cette piste de recherche exige de relever certains challenges scientifiques pour optimiser l’utilisation des matériaux issus de la nature en combinant des connaissances multidisciplinaires.
Résumé
11 h 05
Analyse par émission acoustique des mécanismes d’endommagent d’un composite stratifié à fibres naturelles
Abderrahim El Mahi (LAUM UMR CNRS 6613 Le Mans Université), A. Monti (Le Mans Université, Laboratoire d’Acoustique, Le Mans, France), Z. Jendli (Parc Universitaire Laval Changé, Laval, France), Laurent Guillaumat (Ecole Nationale Supérieur d’Arts et Métiers, Parts Tech CER Angers, France)
Les matériaux éco-composites font l’objet d’un nombre de recherches croissant depuis quelques années. En effet, outre leurs bonnes performances écologiques (ressources renouvelables, biodégradabilité , etc.), ils offrent aussi de très bonnes propriétés spécifiques (performances mécaniques rapportées à la masse) : un atout particulièrement recherché par les industriels du transport et des sports et loisirs. Toutefois, ces matériaux semblent aujourd’hui restreints à des utilisations non structurelles, en raison entre autres d’un manque de connaissances de leur comportement.
Cette étude propose d’identifier et de décrire les mécanismes d’endommagement d’un composite à matrice thermoplastique renforcée de fibres de lin, mis en œuvre par infusion de résine liquide. Ce travail présente une analyse expérimentale de son comportement en traction. Contrairement aux composites classiques, ce polymère renforcé de fibres végétales présente un comportement non linéaire jusqu’à la rupture. Différents moyens ont été mis en œuvre pour expliquer ce comportement, comme des essais de traction monotones ou cycliques, des analyses microscopiques et l’utilisation de la technique de l’émission acoustique. Ainsi, les signaux acoustiques enregistrés pendant les essais sont classifiés de manière non supervisée selon des descripteurs temporels. Les caractéristiques physiques de ces classes sont quantifiées et les effets de ces évènements sur le comportement mécanique du matériau sont discutés.
Résumé
11 h 25
Étude du renforcement des structures en béton armé par des matériaux à base de fibres naturelles biosourcés
Ivelina Ivanova (Université de technologie chimique et métallurgie), Ivelina Ivanova (Université de technologie chimique et métallurgie), Jules Assih (Université de Reims Champagne-Ardenne, URCA, Reims, France ), Dontchev Dimitar (Université de Chimie, Technologie et de Métallurgie, UCTM, Sofia, Bulgaria), Vatou Doro (Université Polytechnique de Timisoara (UPT), Timisoara, Roumanie)
Cet article présente une étude expérimentale et analytique de structures en béton armé renforcées par des matériaux composites à base de fibres naturelles. En effet, les fibres naturelles biosourcées comme les fibres de chanvre, de coton ou de lin sont utilisées dans le secteur du génie civil depuis longtemps dans le cadre de l’isolation thermique ou phonique pour leurs excellentes propriétés physiques thermiques. Cependant, jamais ces fibres n’ont été utilisées dans le secteur du renforcement des structures en béton armé. Ces dernières constituent une alternative dans le domaine du renforcement des ouvrages en génie civil.
Dans cette étude, de nombreuses fibres (carbone, chanvre, fibre de verre et lin) ont été testées en traction et en flexion et comparées à ceux des fibres de carbone. Une étude paramétrique a été menée sur l’influence de l’épaisseur du composite biosourcés. Les résultats montrent une augmentation remarquable du double des résistances à la flexion et aux cisaillements des structures renforcées. Cet article présente brièvement les résultats d'essais réalisés sur différentes poutres renforcées avec différentes plaques de renfort à base de fibres naturelles. Les tests ont été présentés en examinant l'influence du renforcement sur la capacité ultime, l'élément de rigidité. Les résultats ont montré une concentration de contraintes de cisaillement aux extrémités du joint adhésif. Les différents types de ruptures sont examinés également.
Résumé
11 h 45
Effets du renforcement d’un bio-composite à base de fibres en jute 3D par des plaques d’aluminium
Muzzamal Hussain (Unité de Mécanique de Lille (UML, EA 7512)), Abdellatif Imad (Université de. Lille, Unité de Mécanique de Lille Joseph Boussinesq, Lille, France), Yasir Nawab (School of Engineering & Technology, National Textile University, Faisalabad, Pakistan), Abdelghani Saouab (Université du Havre, Laboratoire Ondes et Milieux Complexes, Le Havre (France)), Toufik Kanit (Université de. Lille, Unité de Mécanique de Lille Joseph Boussinesq, Lille, France)
L’allégement des structures mécaniques constitue une préoccupation primordiale dans le domaine de l’ingénierie des matériaux en vue de la réduction de l’utilisation de la matière. C’est dans ce cadre que le développement des multi-matériaux, connus sous le vocable « matériaux sandwiches », a permis de combiner leurs propriétés mécaniques ainsi que leur légèreté. A cet effet, l’élaboration de nouveaux matériaux intégrant à la fois du métal et du composite connait une voie de recherche intéressante. Ces matériaux sont connus sous le vocable anglophone de FML (Fibre Metal Laminates). Souvent, les alliages d’aluminium et les composites à fibres synthétiques sont utilisés pour la fabrication des FML.
Ce travail porte sur l’utilisation des fibres naturelles pour l’élaboration de nouveaux FML à base de tissus en jute 2D et 3D, avec des plaques en aluminium. Un accent est mis sur le couplage entre les précédés d’élaboration et les propriétés mécaniques de ces nouveaux matériaux sandwiches. Plusieurs configurations ont été fabriquées et testées conduisant à une étude paramétrique intégrant à la fois le type de tissage (2D et 3D) et la nature de la matrice polymérique (thermoplastique, thermodurcissable). Cette étude a montré l’apport des fibres en jute ainsi que les matrices thermoplastiques pour la performance à l’impact de ces nouveaux matériaux sandwiches.
Résumé
12 h 05
Effet de la morphologie des particules sur les propriétés mécaniques d’un bio-composite renforcé par des coquillages de mer
Nada Ben Ltaief (Université de Lille), franck Nguyen (Mines Paris-Tech, Centre des matériaux, France), Toufik Kanit (Université de Lille, Unité de Mécanique de Lille – Joseph Boussinesq, Lille, France, ), Abdellatif Imad (Université de Lille, Unité de Mécanique de Lille – Joseph Boussinesq, Lille, France, ), Nizar Bel Hadj Ali (Ecole Nationale d’Ingénieurs de Gabès, University of Gabes, Gabes, Tunisia)
Les déchets de coquillages présentent des quantités énormes conduisant à des problèmes environnementaux. Afin de lutter contre l’excès de ce type de déchets, les coquillages de mer sont de plus en plus utilisés comme bio-charge pour les matériaux composites sous forme de particules.
L'objectif de ce travail est d'étudier, numériquement, l'effet de la taille et la forme des particules sur les propriétés élastiques effectives du bio-composite renforcé par des coquillages de mer. À cet effet, une étude morphologique, basée sur une analyse granulométrique et d’images, a été réalisée pour identifier la distribution morphologique des particules de coquillages. Par la suite, plusieurs configurations de microstructures ont été générées en faisant varier la taille et la forme des particules. Pour chaque cas de microstructure, les particules de coquillages ont été introduites avec différentes fractions volumique dans une matrice polymère. Puis, une technique d’homogénéisation numérique, basée sur des éléments finis (EF) et un Volume Élémentaire Représentatif (VER), a été utilisée pour calculer les propriétés élastiques effectives des bio-composites. Les résultats ont montré que l'ajout de particules de coquillages améliore considérablement les propriétés élastiques effectives d'un composite à matrice en polyester. Tandis que la morphologie des particules de coquillages présente un effet négligeable sur les propriétés élastiques effectives du bio-composite au-delà de la taille du VER.
Résumé
12 h 25
Comparaison des propriétés des panneaux de particules à base d'anas de lin agglomérés à l'aide de lignine biosourcée et de résine époxy partiellement biosourcée
Safa Essid (Université Le Havre Normandie), Angélique Mahieu (UniLaSalle, Unité de Transformations &Agro-Ressources, ULR 7519, Rouen, France), Laurent Bizet (Université Le Havre Normandie, LOMC, CNRS UMR 6294, Le Havre, France), Nathalie Leblanc (UniLaSalle, Unité de Transformations &Agro-Ressources, ULR 7519, Rouen, France), Abdelghani Saouab (Université Le Havre Normandie, LOMC, CNRS UMR 6294, Le Havre, France)
Afin de réduire les émissions de formaldéhyde, une étude expérimentale de panneaux de particules légers à base d'anas de lin, préparés à l'aide de deux liants différents : la lignine bio-sourcée (lignosulfonate) et la résine époxy partiellement biosourcée (greenpoxy 56), a été réalisée. Les panneaux de particules à base d’anas de lin (avec une densité cible de 500 Kg/m³) ont été élaborés par le procédé de thermocompression utilisant 20 % en masse de la teneur en liant. Les anas de lin ont été directement valorisés sans aucun prétraitement, afin de qualifier leur potentiel en tant que matière première. Les essais de résistance à la flexion, à la compression et au feu ont montré que les performances mécaniques et de résistance à la flamme des panneaux de particules à base de lignosulfonate étaient élevées par rapport à celles des panneaux à base de greenpoxy56. Néanmoins, ces derniers se sont avérés avoir une stabilité dimensionnelle intéressante après immersion dans l'eau et de bonnes propriétés isolantes. En outre, les panneaux de particules à base de lignosulfonate et de greenpoxy 56 répondaient aux exigences minimales de la norme EN 15197 pour les panneaux de lin non porteurs destinés à être utilisés dans des conditions sèches (type FB2). Ces résultats illustrent la compétitivité des panneaux de particules étudiés, en tant que structures bio-sourcées, par rapport aux panneaux à base d'urée-formaldéhyde
Résumé