Informations générales
Événement : 88e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 200 - Sciences naturelles, mathématiques et génie
Description :La surexploitation, la récolte sélective, la pollution, l’invasion par des espèces exotiques et les changements climatiques représentent des défis de taille pour la persistance des populations animales sauvages. Ces bouleversements, majoritairement causés par l’Homme, mènent certaines espèces au gouffre de l’extinction. La littérature suggère toutefois que d’autres espèces s’ajustent ou modifient leur distribution pour fuir vers des environnements plus favorables; d’autres encore pourraient devenir surabondantes, voire nuisibles. L’entrée à l’ère de l’Anthropocène est marquée par des changements globaux qui affectent déjà les espèces animales aux échelles populationnelle, individuelle et génétique. Les populations humaines pourraient aussi avoir à s’adapter à un nouvel environnement dans un avenir rapproché.
Un des grands défis auquel nous faisons actuellement face, et qui prendra de l’ampleur avec l’intensification des activités humaines, est de prévoir les conséquences démographiques de ces activités afin d’assurer une gestion adéquate des populations animales sauvages. Puisqu’à l’ère de l’Anthropocène, l’Homme est aussi une partie intégrante de la nature, un défi supplémentaire consiste à tenir compte des considérations sociales dans l’élaboration des pratiques de gestion de la faune. Pour y arriver, rassembler et mettre à jour les connaissances actuelles dans un esprit de collaboration est d’une importance cruciale. Prédire les conséquences des scénarios futurs l’est tout autant pour cibler les actions adéquates à entreprendre en gestion et conservation de la faune. De plus, en touchant une myriade d’espèces de tous les milieux, ce défi transcende les frontières disciplinaires. Des experts de plusieurs disciplines scientifiques sont et seront donc appelés à collaborer et à travailler ensemble pour atteindre des objectifs visant à préserver la biodiversité dans une ère marquée par l’activité humaine. Ce symposium représente donc une occasion tout à fait indiquée pour rassembler les experts de disciplines variées et les non-experts qui désirent discuter, mettre à jour leurs connaissances et faire part de leurs découvertes sur le sujet de la gestion des populations animales à l’ère de l’Anthropocène.
Remerciements :La tenue de ce symposium est possible grâce au financement du Centre de Recherche en Écologie Terrestre (CRÉT) et du département de biologie de l'Université de Sherbrooke.
Date :Format : Uniquement en ligne
Responsables :- Limoilou-Amélie Renaud (UdeS - Université de Sherbrooke)
- Philippine Gossieaux (UdeS - Université de Sherbrooke)
- Pier-Olivier Cusson (UdeS - Université de Sherbrooke)
- Joanie Van De Walle (UdeS - Université de Sherbrooke)
- Gabriel Pigeon (UdeS - Université de Sherbrooke)
Programme
Les défis de gestion de la faune à l’ère de l’Anthropocène (Partie 1)
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Communication orale
La conservation de la biodiversité dans l’Anthropocène ne sera que si elle est juste: le cas du jaguar au MexiqueSophie Calmé (UdeS - Université de Sherbrooke), Lou Lécuyer (Unité de recherche agroécologie, Université de Bourgogne, Dijon, France), Birgit Schmook (El Colegio de la Frontera Sur, Chetumal, Quintana Roo, Mexique), Rehema White (Department of Geography, University of St Andrews, St Andrews, Écosse)
Il y a une reconnaissance grandissante que la conservation ne doit pas être seulement effective sur le plan écologique, mais qu’elle doit aussi être socialement juste. Ne pas reconnaître cette dimension sociale nous expose à des conflits qui ne feront qu’augmenter au cours de l’Anthropocène. Ces conflits surgissent lorsque les acteurs concernés par un problème de gestion de la biodiversité ont des relations de pouvoirs asymétriques. On observe alors fréquemment l’utilisation de mesures envers la biodiversité qui ont des conséquences négatives. La conservation de la biodiversité passe donc par la reconnaissance de ces conflits et la compréhension des facteurs qui les sous-tendent, afin de rechercher des solutions socialement acceptables. Nous illustrons cette quête avec le cas du jaguar, une espèce strictement protégée. Dans le sud du Mexique, la coexistence du jaguar avec les éleveurs se traduit par des interactions parfois négatives, où les jaguars attaquent le bétail et les éleveurs éliminent les jaguars. Dans ce contexte, nous avons cherché à comprendre les perceptions de justice des éleveurs face à la gestion du jaguar, et leurs déterminants internes et externes. Nous avons aussi exploré les déterminants de leur tolérance au jaguar. A partir de cette étude de cas, nous proposons d’aborder les conflits autour de la biodiversité en utilisant des approches dialogiques, et en reconnaissant les différents modes de vie et valeurs de tous les acteurs impliqués.
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Communication orale
Comment la chasse et la pêche sportive peuvent causer une évolution des espèces exploitées, et comment l’éviterMarco Festa-Bianchet (UdeS - Université de Sherbrooke)
La plupart des récoltes par la chasse et la pêche sportive sont sélectives. Les animaux récoltés ne sont pas un échantillon aléatoire de la population : les règlements et les choix personnels donnent lieu à un biais par rapport à la taille, l’âge et la morphologie des animaux prélevés. Si ce biais affecte des traits qui ont une composante génétique, et si la sélection est forte, la récolte peut causer une évolution dans ces traits, souvent de façon contraire à la sélection naturelle. Chez les poissons, les changements évolutifs « artificiels » mènent le plus souvent vers une reproduction à une plus petite taille et à un plus jeune âge. Chez certains mammifères, la chasse au trophée peut favoriser des mâles avec des cornes plus petites. Pour assurer que la récolte soit soutenable du point de vue évolutif, il faut d’abord diminuer le taux de récolte. Il faut aussi s’assurer que les individus avec les traits convoités puissent se reproduire. Pour les poissons, cibler des tailles maximales au-delà desquelles la récolte n’est pas permise est une méthode de gestion possible. Pour les mammifères, des règlements qui favorisent la récolte de vieux mâles diminueraient la pression sélective. Des zones protégées qui seraient une source efficace d’immigrants non-sujets à la sélection artificielle pourraient aussi diminuer les conséquences évolutives d’une récolte sélective. Il est essentiel que les gestionnaires considèrent le risque d’évolution lors des récoltes sportives.
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Communication orale
Vivre dans l’imprévisible, suivi longitudinal de rongeurs et approche expérimentale sur des amphibiens afin d’étudier les capacités d’adaptation des populations animales.Patrick Bergeron (Bishop’s University)
Les systèmes pulsés sont caractérisés par des cycles de production ayant des conséquences démographiques importantes à plusieurs niveaux trophiques. Par exemple, plusieurs espèces d’arbres vont produire des graines de façon abondante, mais occasionnelle, ce qui représente un défi pour les espèces animales qui en dépendent pour se nourrir et se reproduire. L’étude de systèmes cycliques contribue à mieux comprendre comment les animaux peuvent s’adapter aux changements climatiques qui s’intensifient. Nous avons suivi pendant 15 ans une population de tamias rayés qui présente une synchronisation de reproduction parfaite avec celle des hêtres à grandes feuilles. Les environnements pulsés peuvent aussi être d’origine anthropique, lors d’épandage de pesticide par exemple. Nous avons étudié le développement de la grenouille des bois dans des réservoirs manipulés expérimentalement pour imiter des variations en concentration de pesticides provenant des eaux de ruissellement. Dans cette présentation, je montrerai les conséquences observées de ces conditions environnementales contrastées sur la génétique, le comportement et la physiologie des tamias et sur le développement des grenouilles tout en illustrant leur capacité exceptionnelle d’adaptation.
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Communication orale
Estimation du succès reproducteur passé par l’entremise des compromis croissance vs reproduction. Un nouvel outil de gestion?Steve Côté (Université Laval), Marco Festa-Bianchet (Université de Sherbrooke), Sandra Hamel (Université Laval), Benjamin Larue (UdeS - Université de Sherbrooke), Fanie Pelletier (Université de Sherbrooke)
Croître ou se reproduire? Idéalement un organisme voudrait faire les deux, mais dans un contexte où les ressources sont limitées il doit faire des compromis. La reproduction pourrait par exemple contraindre des femelles à réduire leur allocation à la croissance. Chez les mouflons d'Amérique et les chèvres de montagne, l’âge à la maturité sexuelle survient plusieurs années avant l’achèvement de la croissance. Ces deux espèces sont donc des candidates idéales pour évaluer les compromis reproduction vs croissance. Nous avons d’abord fait des analyses descriptives afin de déterminer si la reproduction affectent le gain de masse et la croissance des cornes chez les deux espèces. Nous avons ensuite tenté de prédire le succès reproducteur en utilisant la croissance de ces traits. Cet exercice pourrait être particulièrement intéressant pour les cornes, car elles pourraient contenir un registre multi-annuel du succès reproducteur. Nous avons trouvé que les femelles reproductrices des deux espèces compromettent leur gain de masse et la croissance de leurs cornes. Nos résultats suggèrent que ces traits pourraient être utilisés pour prédire le succès reproducteur et pourraient permettre la détermination rétrospective du recrutement par les femelles. Si confirmée, ce nouvel outil de gestion pourrait être utilisée pour aider à comprendre la démographie de populations basée sur des mesures de croissance prises sur des animaux récoltés à la chasse, trouvés morts ou capturés vivants.
Panel de discussion avec les conférenciers
Dîner
Les défis de gestion de la faune à l’ère de l’Anthropocène (Partie 2)
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Communication orale
Des envahisseurs parfois discrets; les défis et les solutions dans la gestion des espèces aquatiques envahissantes au QuébecGuillaume Côté (Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs), Frédéric Lecomte (Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs), Olivier Morissette (Ministère provincial), Rémy Pouliot (Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs)
Parmi les menaces à la biodiversité et l’intégrité biotique des écosystèmes, la présence d’espèces exotiques envahissantes s’impose comme une problématique émergente incontournable. Le taux d’introduction et l'impact de ces espèces au Québec se sont accrus ces dernières décennies. Détecter ces espèces est un défi important, surtout en milieu aquatique, où les envahisseurs sont couramment détectés longtemps après l’introduction. Gérer cette problématique nécessite de considérer simultanément plusieurs perspectives (scientifique, économique, sociale et règlementaire), et le recours à des stratégies de lutte intégrée. Avec le programme québécois de lutte contre les carpes asiatiques et autres espèces aquatiques envahissantes (2016), le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs est devenu un acteur important dans ce domaine. Ce programme, basé sur trois axes (prévention, surveillance et contrôle), utilise de récentes avancées scientifiques, des collaborations internationales et l’incontournable participation des citoyens. Les outils dont disposent les gestionnaires québécois incluent notamment la détection d’ADN environnemental, la télémétrie acoustique et la chimie des otolithes. De plus, le programme vise à quantifier les risques de dispersion des espèces aquatiques envahissantes à partir du fleuve Saint-Laurent. Cette présentation vise à faire un portrait de la situation et à présenter les perspectives de la lutte aux espèces aquatiques envahissantes.
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Communication orale
Les défis de la gestion de la sauvagine nord-américaine à l’ère de l’AnthropocèneFrançois Bolduc (Environnement et Changement climatique Canada), Marcel Darveau (Université Laval)
La sauvagine nord-américaine compte >50 espèces d’oies, canards et cygnes gérées par les gouvernements en concertation par le Plan nord-américain de gestion de la sauvagine (PNAGS). Structuré en 4 conseils de voies migratoires, 18 plans conjoints d’habitat et 3 d’espèces facilitant la collaboration continentale et régionale, et mis en œuvre via une vaste série de mesures (suivi de populations, R&D, législation, intendance des habitats), le PNAGS est un des plus importants plans de gestion faunique au monde, et un succès considérant que la sauvagine a augmenté de 150% depuis 1970. Mais les défis de gestion augmentent aussi aux niveaux environnemental (ex. dégradation constante des habitats de nidification, migration et hivernage; changements climatiques; hausse de 150% à cause des oies qui occulte la baisse de plusieurs espèces de canards); économique (financement du PNAGS en baisse depuis 10 ans; dommages aux cultures agricoles par les oies surabondantes) et social (acceptabilité de la chasse; diminution du nombre de chasseurs; gestion de la récolte de subsistance). De plus, soulignons des enjeux transversaux de gouvernance (juridictions fédérale vs provinciales) et de priorisation spatiale de la conservation (régions développées vs éloignées). Le succès du PNAGS tient beaucoup de l’historique de conservation par les organisations de chasseurs, ce qui est plus difficile à faire lever pour les autres groupes d’oiseaux, bien que les observateurs soient désormais plus nombreux.
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Communication orale
Festin et Famine à l’Ère de l’Anthropocène, de la carence à l’abondance : comment les micronutriments essentiels influencent-ils l’écologie de la faune terrestre?Mathilde Tissier (Bishop’s University)
Chez l’Homme, il est recommandé de consommer 5 à 10 fruits et légumes frais par jour pour combler les besoins en nutriments essentiels, tels que les fibres, les minéraux et les acides aminés. Ces nutriments sont favorables pour la reproduction et la croissance, influencent le comportement, réduisent les risques de développer des maladies cardio-vasculaires et des cancers et augmentent la longévité. Mais qu’en est-il de la faune ? Est-ce que les animaux sauvages ont accès à un régime alimentaire suffisamment diversifié pour combler leurs besoins en micronutriments essentiels ? L’altération des écosystèmes est un phénomène bien documenté de l’Anthropocène. Les humains changent la composition, la diversité et la fonctionnalité de la plupart des écosystèmes, modulant la diversité et la qualité des aliments disponibles pour la faune, affectant potentiellement les comportements et les trajectoires d’histoire de vie de ces espèces. Cette présentation explorera des travaux récents sur l’effet d’un gradient d’abondance en micronutriments essentiels sur les comportements et les traits d’histoire de vie d’organismes terrestres : de la carence dans les monocultures céréalières à l’abondance dans les écosystèmes forestiers. Spécifiquement, les travaux présentés analyseront comment la carence en tryptophane (un acide aminé essentiel chez tous les eucaryotes) et en vitamine B3 modulent le comportement et les traits de trois espèces de vertébrés et une espèce pollinisatrice d’invertébré.
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Communication orale
L’effet de l’exploitation de populations sauvages sur le comportement animalPier-Olivier Cusson (UdeS - Université de Sherbrooke), Fanie Pelletier (Université de Sherbrooke)
L’exploitation de populations animales sauvages par la chasse et la pêche est souvent sélective. Cette récolte non-aléatoire peut avoir des conséquences importantes pour les populations exploitées. Si cela est bien connu pour les traits morphologiques et d'histoire de vie, on accorde moins d'attention à l’effet de l’exploitation sur les traits de comportement. Pourtant, autant chez les poissons que chez les mammifères terrestres, certains traits comportementaux peuvent directement affecter la probabilité d’être récolté. De plus, en milieu aquatique, on a montré que certains traits morphologiques et d’histoire de vie étaient en fait lié à des traits de comportement. Ainsi, les méthodes d’exploitation qui récoltent de façon sélective les animaux en se basant sur des traits morphologiques, sélectionnent aussi indirectement sur le comportement et vice-versa. Ce lien entre morphologie et comportement n’avait pas été montré en milieu terrestre. Dans le cadre de mon projet de maîtrise j’ai donc entrepris de d’étudier les liens entre les différences individuelles en comportement, le taux de croissance et la vulnérabilité à la chasse dans une population sauvage d’un grand mammifère terrestre, le mouflon d’Amérique.
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Communication orale
Conséquences démographiques de la sélection induite par l’Homme : le cas de l’ours brun scandinaveFanie Pelletier (Université de Sherbrooke), Jon E. Swenson (Norwegian University of Life Sciences), Joanie Van De Walle (UdeS - Université de Sherbrooke), Andreas Zedrosser (University of South-Eastern Norway)
L’Homme et ses activités, telle que la récolte, sont des importants vecteurs de changements phénotypiques au sein des populations animales sauvages. En Scandinavie, on a observé un changement de comportement au sein de la population d’ours bruns ; les femelles gardent actuellement leurs oursons plus longtemps qu’il y a 30 ans. Ce changement de comportement s’expliquerait par la réglementation de la chasse interdisant de tuer des membres de groupes familiaux, c’est-à-dire des groupes composés d’une femelle et de ses oursons. En effet, les femelles gardant leurs oursons plus longtemps se prévalent d’une protection à la chasse. Toutefois, il est difficile de prévoir les conséquences d’un tel changement de comportement reproducteur sur la population et sa croissance. Nous avons évalué les conséquences démographiques d’une prolongation de la durée d’association mère-oursons chez l’ours brun scandinave sous différents scénarios d’intensité et de sélectivité de chasse. Nous montrons qu’une prolongation de la durée d’association mère-oursons mènerait à un déclin de la population en absence de chasse, ou de protection des groupes familiaux, alors que ce changement de comportement tamponnerait l’effet d’une augmentation de l’intensité de la chasse lorsque les groupes familiaux sont protégés. Nos résultats montrent l’effet interactif de l’intensité de la chasse et de la sélection dans la modulation de la dynamique de populations.
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Communication orale
Impact des changements climatiques sur les phoques de l’Atlantique Nord-OuestMike Hammill (Institute Maurice-Lamontagne), Arnaud Mosnier (Pêches et Océans Canada), Garry B. Stenson (Pêches et Océans Canada)
La stratégie d’histoire de vie des pinnipèdes implique l’alimentation en mer et le recours au substrat solide pour le repos et la reproduction. Les distributions des phoques du Groenland et gris se chevauchent dans le Golfe du Saint-Laurent, où ils utilisent la banquise comme plateforme de mise-bas. Les populations des deux espèces ont connu une remontée remarquable et sont présentement au plus haut niveau observé depuis le dernier siècle. Depuis la dernière décennie, la fréquence des années à faible couverture de glace a augmenté, ce qui a eu des effets considérables, mais contrastés, sur les deux espèces. Avec le déclin de la couverture de glace, la proportion de phoques gris mettant bas sur la glace dans le Golfe a décliné de 99% à moins de 1% avec une expansion de l’aire de reproduction et l’établissement de nouvelles colonies. Lors des années où il y a peu ou pas de glace, les phoques du Groenland ont répondu de façon variée; certains individus ont mis bas sur de petites banquises, malgré le risque de mortalité néonatale, alors que d’autres auraient évité le Golfe en faveur du large de Terre-Neuve. À long terme, l’augmentation de la taille de ces populations combinée à leurs déplacements vers le nord pourrait avoir des conséquences importantes sur l’écosystème, tant pour les phoques eux-mêmes via l’exposition à de nouveaux facteurs de risques que pour les autres composantes de l’écosystème nordique via l’impact de l’arrivée massive de ces espèces.