Le parachèvement d’une maîtrise, d’un doctorat ou d’un postdoctorat est un défi ambitieux dont les exigences dépassent largement les compétences et notions disciplinaires qui sont au cœur de cette démarche universitaire d’envergure. Un sondage mené auprès des étudiants-chercheurs qui ont participé à l’édition 2018 des Journées de la relève en recherche de l’Acfas révèle les principales préoccupations suivantes : exigences de performance, notamment en publication; recherche d’emploi et insertion professionnelle; précarité financière et durée des études; présence dans la sphère publique; pertinence de publier et de communiquer en français; sentiment d’isolement professionnel; gestion de problèmes personnels (santé mentale, harcèlement, etc.).
Bien qu’on ne puisse conclure à une quelconque représentativité à partir des résultats de ce sondage, ceux-ci rejoignent néanmoins des réflexions menées dans d’autres contextes, par exemple les travaux de l’Association des doyens des études supérieures au Québec (ADÉSAQ) et ceux du Comité intersectoriel étudiant (CIÉ) des Fonds de recherche du Québec. En 2016, le CIÉ a soumis une vingtaine de recommandations au scientifique en chef du Québec eu égard au soutien de la relève en recherche. Ces propositions sont de quatre ordres : l’excellence, l’accessibilité, le rayonnement ainsi que la gouvernance et la facilitation de la recherche.
Notre colloque veut offrir une tribune collective qui permettra de réfléchir, de discuter et de dégager des pistes d’action qui contribueront au soutien de la relève en recherche. Celle-ci représente un socle crucial du développement sociétal, lequel s’appuie de plus en plus sur le savoir et la recherche.