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Informations générales

Événement : 87e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Organisé par l’Observatoire de la Francophonie économique de l’Université de Montréal en collaboration avec l’Observatoire Jeunes et Société de l’INRS, ce colloque porte sur la transition des jeunes des études vers le marché du travail au Canada et ailleurs dans le monde.

Dans tous les pays du monde, la jeunesse représente un potentiel de développement économique important. Même si les gouvernements accordent beaucoup de ressources à l’éducation, ce qui a permis de réaliser des progrès considérables sur le plan de la scolarisation des jeunes, il n’est pas certain que les occasions que représentent ces derniers sont concrétisées. Dans les faits, plusieurs économies éprouvent des difficultés à intégrer les jeunes au marché du travail et à tirer profit de leur potentiel productif. Ces difficultés découlent, d’une part, du fait que les systèmes éducatifs ne parviennent pas à former des jeunes qui répondent adéquatement aux besoins du marché du travail et, d’autre part, des faibles performances des économies en matière de création d’emplois productifs et de qualité au profit des nouveaux arrivants sur le marché du travail. Les taux de décrochage scolaire, les taux de surqualification professionnelle et la précarisation de l’emploi illustrent bien les difficultés en question.

Dans le cadre de ce colloque, nous procédons, dans un premier temps, à un examen de la situation des jeunes au Québec afin de jauger dans quelle mesure les ressources accordées à l’éducation par l’ensemble de la société sont rentabilisées dans le marché du travail. Par la suite, il s’agit d’examiner certaines pratiques impliquant le milieu du travail qui sont à même de faciliter la transition des jeunes du système éducatif vers le marché du travail et de permettre à l’économie de tirer le meilleur parti de son capital humain.

Enfin, le colloque est également l’occasion d’analyser les déterminants de l’exclusion des jeunes de l’emploi et de prendre connaissance de l’expérience de plusieurs pays en Afrique et en Asie.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Mot de bienvenue par Brahim Boudarbat

Salle : B1030 — Bâtiment : UQO L.-Brault

Communications orales

Session 1 : La transition de l’école vers le marché du travail entre théorie et pratique

Salle : B1030 — Bâtiment : UQO L.-Brault
  • Communication orale
    La transition de l’école vers le marché du travail dans un contexte postfordiste: perspectives théoriques
    Mircea Vultur (INRS - Institut national de la recherche scientifique)

    Le concept de transition appliqué au processus de passage de l’école au marché du travail réfère à des changements et transformations qui se produisent dans le parcours des jeunes à des moments déterminés de leur vie et concerne principalement la relation entre le niveau d’éducation et les premières expériences professionnelles. Ces changements et transformations s’inscrivent dans le flux de mobilité socioprofessionnelle propre à une économie «postfordiste» et sont favorisés par des causes et circonstances extrinsèques ou intrinsèques à l’individu, impliquant la nécessité de réadaptation à de nouveaux contextes, états sociaux, économiques, culturels ou personnels. Dans ma brève conférence introductive, je ferai état : a) des évolutions socio-économiques qui marquent le contexte contemporain des transitions de l’école vers le marché du travail ; b) des changements dans les caractéristiques éducatives et socioprofessionnelles de la jeunesse actuelle et c) de la nécessaire révision des approches d’analyse de ce processus complexe.

  • Communication orale
    Le marché du travail des jeunes au Québec : état actuel, enjeux et perspectives
    Lassad Damak (Emploi-Québec), Raouchen Methamem (Collège Gérald-Godin)

    Les prévisions d’emploi par profession contribuent à une information sur le marché du travail (IMT) fiable et utile qui favorise la prise de décisions éclairées par les jeunes sur du marché du travail.

    L’usage de ces prévisions est multiple. En plus d’être utilisées par les jeunes qui font un choix professionnel, leurs parents, les établissements d’enseignement ainsi que plusieurs autres acteurs du marché du travail, elles comptent aussi plusieurs utilisations au niveau institutionnel comme le Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES), le Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) et Services Québec, qui offre les services publics d’emploi aux jeunes.

    Concernant les perspectives du marché du travail, les prévisions montrent que plus de 1,4 million de postes seront à pourvoir au Québec de 2017 à 2026. L’offre de main-d’œuvre proviendra en grande partie des jeunes actuellement sur les bancs d’école (54 %). De plus, la majeure partie des emplois créés exigeront minimalement un diplôme d’études collégiales.

    L’analyse de l’état d’équilibre à moyen terme du marché du travail par profession présente les diagnostics pour les 500 professions : en déficit de main-d’œuvre, en surplus ou en équilibre. Les acteurs du marché du travail devront accentuer leurs efforts afin d’accroitre la quantité et la qualité de main-d’œuvre et ainsi favoriser une meilleure adéquation entre les besoins des employeurs et la main-d’œuvre disponible.

  • Communication orale
    Insertion professionnelle des diplômés et surqualification en emploi : une perspective historique (1971-2016)
    Louis Cornelissen (UdeM - Université de Montréal)

    La surqualification peut être définie comme le fait, pour un individu, de détenir un niveau de qualification scolaire supérieur à celui qui est exigé par l’emploi qu’il occupe. Étudier l’évolution dans le temps des taux de surqualification permet d’interroger l’évolution de l’articulation entre le système d’éducation et le marché du travail dans un contexte de hausse continue des taux de scolarisation.

    Les analyses statistiques effectuées à partir des données des recensements canadiens de 1971 à 2016, mobilisent des modèles âge-période-cohorte qui permettent de distinguer et de constater l’importance et la forme de ces trois composantes de l’évolution de la surqualification.

    Les résultats obtenus permettent de discuter différentes pistes explicatives de l’évolution du phénomène, qui ont trait à l’évolution de la diplomation, à l’évolution de la qualification des emplois et de la structure occupationnelle, à la féminisation de la population active, à la conjoncture économique et démographique, au processus d’insertion professionnelle des diplômés, au rôle de la formation dans les carrières, ou encore à l’évolution des classifications professionnelles mobilisées dans la définition de la surqualification. En repositionnant le développement du phénomène dans son contexte historique, les résultats permettent aussi de mieux saisir les liens, mais aussi les nuances, qui existent entre la question de la surqualification en emploi et celle de l’insertion professionnelle des jeunes.


Communications orales

Session 2 : Le milieu du travail comme acteur de l’insertion professionnelle des jeunes

Salle : B1030 — Bâtiment : UQO L.-Brault
  • Communication orale
    Parcours et perspectives de revenus des apprentis inscrits au Canada : Résultats tirés d’une nouvelle source intégrée de données administratives sur les étudiants postsecondaires
    André Lebel (Statistique Canada)

    La forte croissance économique enregistrée au cours de la dernière décennie au Canada dans des secteurs comme la construction et les ressources naturelles, conjuguée au vieillissement de la main-d'œuvre, a contribué à accroître la demande de gens de métier qualifiés. Les programmes de formation par l'apprentissage jouent un rôle clé dans la préparation des Canadiens à une carrière dans les métiers. À l'aide d'une nouvelle intégration de données administratives, soit la Plateforme longitudinale entre l'éducation et le marché du travail (PLEMT), il est maintenant possible de mieux comprendre les différents types de parcours que les étudiants empruntent pendant leurs études postsecondaires, à la fois des programmes d’apprentissage mais aussi des collèges et universités, et leurs résultats sur le marché du travail à l’aide des données historiques de revenus pendant et après la période des études.

    Cette présentation vise également à évaluer l’impact de facteurs associés à différents niveaux de diplomation ou de revenus de certains programmes d’apprentissage, comme la durée du programme, la nature obligatoire ou volontaire des programmes et enfin la présence d’avantages sociaux (affiliation syndicale, fond de retraite, etc.). Il permet également pour une première fois de comparer à l’aide de données administratives les perspectives économiques, comparables et souvent avantageuses, des diplômés de certains programmes d’apprentissage à ceux des autres diplômés du postsecondaire.

  • Communication orale
    Les stages rémunérés : Vecteur de croissance pour les jeunes étudiants et les PME
    Audrey Langlois (Regroupement des Jeunes Chambres de Commerce du Québec (RJCCQ)), Maximilien Roy (Regroupement des Jeunes Chambres du Commerce du Québec)

    Pour aborder la thématique de la transition des jeunes vers le marché du travail, il serait pertinent de se pencher sur la première expérience des étudiants en milieu d’affaires ou d’organismes. Depuis plusieurs années, nous pouvons noter un intérêt des universités d’inclure un régime coopératif au sein de leurs programmes d’études. Par contre, la disparité des catégories de stages ainsi que la rémunération ou encore la compensation accordée aux étudiants demeure un sujet épineux de notre environnement.

    En particulier, depuis quelques années, la question de la rémunération ou de la compensation financière pour les stages obligatoires pour l’obtention d’un diplôme d’études est devenue problématique autant pour les instances gouvernementales que pour les entreprises. Ce sujet projette également un enjeu pour les PME soucieuses de vouloir contribuer à la formation de ces futurs employés, mais également pour combler une pénurie de main-d’œuvre importante dans la province du Québec.

    Dans notre étude, le RJCCQ voudrait débattre de l’importance d’obtenir une expérience de travail, plus particulièrement dans les PME, et d’analyser les retombés sociaux d’un stage rémunéré. Le RJCCQ veut développer un modèle où l’objectif du stage vise non seulement l’intégration des jeunes dans le marché du travail, mais également de permettre une croissance de nos PME.

  • Communication orale
    Devenir (in)capable : enjeux et défis de l’insertion socioprofessionnelle de jeunes souffrant de troubles psychiques dans le cadre de la formation duale suisse
    Antoine Sansonnens (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    On s’intéresse à certains enjeux d’insertion socioprofessionnelle de jeunes désignés comme « souffrant de troubles psychiques ». En Suisse, une partie de ces jeunes sont formés dans des centres de formation professionnelle spécialisée (CFPS).

    Au cœur de cette communication se situeront les premières analyses faites à partir de données qualitatives récoltées par l’entremise d’entretiens semi-directifs auprès d’une vingtaine d’intervenants exerçant dans un CFPS ou dans un office de l’assurance-invalidité. Trois logiques d’action ont été dégagées. La première se décline en une série d’instruments et de pratiques que les intervenants vont mobiliser pour tenter de rationaliser, de codifier, de décrypter, de quantifier, de mesurer ou encore de transcoder les troubles et les capacités des jeunes.

    La deuxième logique est celle de l’individualisation des pratiques du « rendre capable ». Il s’agit de l’ensemble des aménagements mis en place par les praticiens pour à la fois être en adéquation avec les valeurs données à leur travail et s’accorder aux « troubles des jeunes ».

    Enfin la troisième logique, la prédiction des capacités, peut se comprendre en mobilisant la figure d’un « devin actuaire ». Cette figure métaphorique de l’intervenant vise à illustrer une façon dont les praticiens se positionnent face aux évolutions souvent imprévisibles des jeunes suivis.

    Nous terminerons par des questionnements et une réflexion sur le traitement social réservé à ces jeunes.


Communications orales

Session 3 : Les déterminants de l’inclusion ou de l’exclusion des jeunes dans différents contextes

Salle : B1030 — Bâtiment : UQO L.-Brault
  • Communication orale
    La transition des études au travail : indicateur NEET (ni en emploi, ni aux études, ni en formation) à Statistique Canada
    Sylvie Brunet (Statistique Canada)

    Les jeunes qui ne sont ni aux études, ni en emploi, ni en formation forment le groupe des NEET. L’indicateur NEET a été régulièrement publié par l’OCDE depuis la fin des années 1990, car les jeunes en situation NEET sont à risque de se retrouver en situation de faible revenu ou d’exclusion sociale.

    Cette communication résumera les résultats d’une étude publiée à l’automne 2018 sur ce sujet. Cette étude, qui utilise les données de l’Enquête sur la population active, approfondit les différences hommes-femmes, l’effet du plus haut niveau de scolarité atteint de ces jeunes Canadiens ainsi que l’impact de la présence d’enfants au sein des ménages. Il a été montré, par exemple, que les jeunes femmes âgées de 25 à 29 ans avec enfants étaient quatre fois plus susceptibles d’être NEET inactives que les femmes sans enfants. Il y est aussi mentionné que plus le niveau de scolarité augmente, plus le taux NEET diminue, mais les taux NEET étaient similaires entre les différents niveaux d’études postsecondaires. L’étude comporte des résultats au niveau du Canada, des provinces et des territoires et offre également des comparaisons internationales avec d’autres pays membres de l’OCDE.

    Seront aussi abordés dans cette communication : d’autres récentes études sur les NEET provenant de Statistique Canada, les limitations des données de l’Enquête sur la population active et d’autres avenues possibles pour mesurer l’indicateur NEET.

  • Communication orale
    Les déterminants de l’accès à l’emploi chez les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur au Maroc
    Jalila Ait Soudane (Université Mohammed V de Rabat), Meryem Chiadmi (Université Mohammed V), Karima Ghazouani (UdeM - Université de Montréal), Sanae Solhi (Université Mohammed V de Rabat)

    L’augmentation spectaculaire du chômage des jeunes diplômés a complètement bouleversé le marché du travail dans de nombreux pays en développement. De nouveaux éléments interviennent et complexifient la relation éducation-croissance. On note en effet un élargissement de l'éventail des processus pris en compte mais aussi de la nature des connaissances, à présent étendues aux pratiques et aux aspects tacites au travers notamment de la notion de compétence. Il apparaît ainsi que l'accumulation des connaissances ne résulte plus seulement du système éducatif.

    La question de l’adéquation du système d’éducation et de formation avec le marché de l’emploi au Maroc est l’objet d’une attention soutenue de la part des pouvoirs publics. Il s’avère que les jeunes en général et les diplômés en particulier connaissent des difficultés croissantes pour s’insérer dans le marché de l’emploi. Divers programmes d’aides à l’insertion ont été mis en place par les pouvoirs publics pour améliorer cette insertion.

    L’objet de ce travail consiste à analyser les facteurs qui favorisent ou limitent l’accès à l’emploi chez les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, à faire le suivi de leur insertion et enfin à évaluer l’adéquation entre l’emploi occupé et le diplôme obtenu.

    Sur le plan méthodologique, nous analysons les données de différentes enquêtes nationales sur l’emploi et d’une enquête menée auprès des diplômés de l’enseignement supérieur de la promotion 2016 et 2017.

  • Communication orale
    Évaluation de l’efficacité des programmes de promotion d’emploi au Sénégal : Cas de la Convention Nationale Etat-Employeurs (CNEE)
    Mamadou Laye Ndoye

    L’amélioration de l’employabilité des jeunes et de leur insertion professionnelle a été depuis quelques décennies une priorité pour les autorités gouvernementales. Plusieurs politiques et programmes ont été mis en œuvre à cet effet afin d’accompagner les jeunes dans des contextes où peu d’entre eux parviennent à accéder à l’emploi ou à y évoluer dans des conditions qui répondent à leurs attentes. Dans certains pays en développement, les programmes publics d’insertion en emploi font partie intégrante de la politique de lutte contre la pauvreté (Gilbert et al, 2001) et sont destinés à une catégorie particulière d’individus (femmes, jeunes, moins diplômés, demandeurs d’emploi les plus exposés au risque de chômage de longue durée, etc.). Mais, si nous disposons, pour le cas des pays développés, d’un ensemble de travaux et de résultats économétriques relatifs à l’évaluation des effets des passages par des mesures d’insertion en emploi, nous manquons d’études empiriques consacrées à l’efficacité des dispositifs de promotion de l’emploi dans les pays d’Afrique subsaharienne francophones plus particulièrement au Sénégal. La mesure des effets de ces programmes était jusqu’à présent rendue difficile par l’absence de données statistiques synthétiques. Cette recherche a pour objet de combler cette lacune en procédant pour la première fois à une évaluation de l’efficacité du dispositif de création d’emploi plus de quinze ans après sa mise en œuvre au Sénégal.


Communications orales

Session 4 : La transition de l’éducation vers l’emploi en Afrique francophone et au Moyen-Orient

Salle : B1030 — Bâtiment : UQO L.-Brault
  • Communication orale
    Adéquation formation-emploi, à la fois facteur d’exclusion du marché du travail et vecteur d’insatisfaction professionnelle : illustration en Afrique du Nord et au Moyen-Orient
    Adil Aharbil (Université de Bordeaux, France), Mehdi Le Petit-Guerin (Université de Bordeaux)

    Bien connue des pays industrialisés, l’inadéquation formation-emploi est également un phénomène d’ampleur dans les zones émergentes dont l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Cette étude se propose d’analyser ce phénomène chez les jeunes de ces deux zones. Il sera question d’évaluer dans quelle mesure l’adéquation, ou l’inadéquation, formation-emploi chez les jeunes peut à la fois être un facteur d’exclusion du marché du travail et un vecteur d’insatisfaction professionnelle pour ceux en emploi.

    Dans un premier temps, après des rappels théoriques concernant la notion de capital humain et son rôle dans l’explosion du nombre de jeunes diplômés, l’exploitation de données marocaines et tunisiennes permettra de mettre en lumière l’impact de l’inadéquation formation-emploi dans l’exclusion professionnelle des jeunes de ces pays. La mobilisation des données marocaines et tunisiennes illustreront la déconnexion grandissante entre appareils éducatif et productif.

    Ensuite, il sera question de l’adéquation formation-emploi chez les jeunes occupant un poste. Les données collectées entre 2012 et 2015 par l’OIT auprès de plus de 25000 jeunes de 15 à 29 ans permettront d’évoquer cette question en Jordanie, en Egypte, au Liban et en Tunisie. Le sentiment de l’individu, tant en termes de décalage entre sa formation et son emploi, qu’en termes de satisfaction dans le poste occupé seront combinées pour évaluer dans quelle mesure l’inadéquation formation-emploi chez les jeunes insérés.

  • Communication orale
    Le marché du travail ivoirien à l’épreuve du secteur informel : recours des jeunes diplômés et des non-diplômés en électronique aux techniciens de téléphones portables non diplômés
    Hyppolyte Kouao (Université de Bordeaux/Centre Emile Durkheim)

    En Côte d’Ivoire, les jeunes restent le groupe le plus vulnérable1 avec des taux d’emploi inférieurs de 20 points à ceux des adultes. Dans cette optique, entre écoles publiques, écoles privées, universités d’État ou universités privées, on note autant d’options qui rendent fort varié le système éducatif pour essayer de l’arrimer au marché du travail. Et à cette diversité s’ajoute celle de l’apprentissage sur le tas, issu des secteurs d’activités informels des pays en voie de développement en général et de la Côte d’Ivoire en particulier. Ce secteur avec une part de 40 % dans le PIB de la Côte d’Ivoire échappe à la comptabilité nationale et absorbe une part croissante des « cadets sociaux ».

    Dans cette même perspective, les progrès des TIC additionnés au taux de chômage galopant ont favorisé l’émergence des techniciens de téléphones portables non-diplômés qui exercent comme de véritables professionnels à tel enseigne que des diplômés et des non-diplômés en électronique y ont recours pour se former et renforcer leurs capacités.

    À partir d’une vingtaine d’entretiens semi-directifs auprès de techniciens de téléphones portables, de diplômés et de non diplômés en électronique, nous avons mené une recherche pour comprendre les logiques sociales de ce recours.

    Dès lors, on pourrait affirmer que la dualité formation-emploi est une stratégie pour s’insérer activement sur le marché de l’emploi ivoirien contrairement à ceux qui ne passent pas par ce circuit inhabituel.

  • Communication orale
    Comment améliorer les programmes d’employabilité dans les pays africains ? Les Nudges une solution possible ?
    Joel Éric Olinga Mebada (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Cette étude s’intéresse aux programmes d’employabilité dans les pays africains. Nous nous appuyons sur l’ensemble des études d’évaluations d’impact de programmes menées en ayant recours aux méthodes expérimentales ou quasi expérimentales, dans les pays africains. Le principal objectif est de mettre en lumière les biais qui pourraient altérer le jugement des jeunes lorsqu’ils doivent participer à un programme d’employabilité, y fournir un niveau d’effort et persévérer jusqu’à la fin. Nous présentons le bilan de ces programmes qui est plus que modeste, moins d’un tiers de ceux-ci ont en effet obtenu un impact positif. Par la suite, nous examinons les principales caractéristiques des programmes qui ont eu un impact positif. Trois types de résultats sont mis en lumière, les résultats liés au marché du travail, ensuite, aux comportements des jeunes et la vie en général, et la mesure des compétences socio émotionnelles. Il apparait à ce niveau qu’en plus d’offrir des formations aux jeunes, les programmes à succès offrent des prestations, ainsi qu’un suivi à la fin de celles-ci. L’économie comportementale a un grand rôle à jouer dans le succès de ces programmes puisqu’elle a permis de mettre en lumière l’importance du contexte dans lequel les décisions sont prises. Mais, aussi celui des facteurs psychologiques et économiques qui influencent ce que les jeunes pensent et font.