Informations générales
Événement : 87e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 300 - Lettres, arts et sciences humaines
Description :L’œuvre Vanitas : robe de chair pour albinos anorexique (1987) de Jana Sterbak était présentée en 1991 au Musée des beaux-arts du Canada, dans l’exposition monographique States of Being/Corps à corps (Nemiroff, 1991). L’œuvre de chair qui était présentée dans un musée d’État en pleine période de récession économique a soulevé de vifs débats politiques, sociaux et médiatiques qui ont surtout porté sur la fonction de l’art, la liberté d’expression et le rôle de l’État (Lamoureux, 2001). Qu’en est-il de cette polémique aujourd’hui et en quoi la reconstitution d’une exposition peut-elle être une pratique servant à revisiter son histoire? Le colloque qui s’inscrit dans le cadre de l’exposition La Robe de chair au Musée national : expositions, reconstitution (Galerie UQO, 15 mai au 22 juin 2019) porte sur la reconstitution des expositions et leur apport à la production du savoir et de la création. La contribution d’historiens de l’art, de muséologues et d’artistes qui ont considéré dans leurs travaux théoriques et pratiques ce sujet servira à situer l’apport de l’exposition à la Galerie UQO et d’autres initiatives canadiennes dans une perspective internationale.
Bien que l’exposition soit devenue une pratique courante dès le XVIIIe siècle, elle constitue un domaine d’études récent menant à s’interroger sur les particularités des expositions reconstituées ainsi que sur les types de savoirs et d’expériences qu’elles sont à même de produire (Copeland et Dulguerova, 2010; Greenberg, 2012). Parfois, une œuvre particulière aura marqué les imaginaires, tandis que d’autres expositions seront significatives pour l’originalité de leur thème ou de leur mise en espace. Leur reconstitution pourra entretenir une visée commémorative, confronter les perspectives, se faire œuvre. Au-delà de son importance historique, l’exposition serait ainsi un dispositif signifiant, ce que les procédés de reconstitution arriveraient à mettre en valeur.
DULGUERROVA, E. (dir.) (2010). Intermédialités, exposer/displaying, no 15.
GREENBERG, R. (2012). « Archival Remembering Exhibitions », Journal of Curatorial Studies, nos 1-2, p. 159-177.
LAMOUREUX, J. (2001). « Vanitas ou la guerre cachée des expertises », dans Hugues, L., et M.-J. Lafortune (dir.) Penser l’indiscipline : recherches interdisciplinaires en histoire de l’art, Montréal, Optica, p. 165-175.
NEMIROFF, D. (1991). Jana Sterbak : corps à corps, Ottawa, Musée des beaux-arts du Canada.
Remerciements :Les organisateurs tiennent à remercier le Conseil des arts du Canada, le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada et l'Université du Québec en Outaouais.
Date :- Mélanie Boucher (UQO - Université du Québec en Outaouais)
- Marie-Hélène Leblanc (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Programme
Revisiter le cas de Vanitas au Musée des beaux-arts
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Communication orale
Accueil et mot de bienvenueMélanie Boucher (UQO - Université du Québec en Outaouais), Marie-Hélène Leblanc (Galerie UQO)
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Communication orale
Matière à réflexion. La robe de chair de Jana Sterbak et le Musée des beaux-arts du CanadaDiana Nemiroff (Université d’Ottawa)
On a beaucoup parlé du fait que Vanitas : robe de chair pour albinos anorexique (1987), une œuvre-clé de l’exposition Jana Sterbak : States of Being/Corps à corps que j’ai organisée pour le Musée des beaux-arts du Canada en 1991, avait été exposée préalablement dans plusieurs villes au Canada, en Europe et aux États-Unis sans attirer la controverse. Cela implique bien sûr que la réaction d’Ottawa, qui a fait l’objet d’une couverture médiatique internationale dans une période brève mais intense de deux semaines, était en quelque sorte aberrante et reflétait quelque chose de « pas correct » avec le public local, le Musée des beaux-arts, les politiciens municipaux, le gouvernement fédéral ou une combinaison de tous ces éléments qui peut être entendue par le mot « Ottawa » pour beaucoup de canadiens.
Lorsque j’étais conservatrice au Musée des beaux-arts, je reconnaissais certainement les nombreuses particularités irritantes et parfois significatives d’Ottawa en tant que milieu de travail pour les arts, mais j’hésiterais à être d’accord avec ceux du monde des arts qui rejettent, comme insignifiante, la controverse autour de Vanitas. Dans cette communication, je tente de dégager les différents thèmes de la controverse tels qu’ils ont été rapportés par les médias et d’interpréter leur signification pour le musée en tant qu’institution sociale et culturelle. Deuxièmement, je considérerai le rôle joué par les médias par rapport à ce que j'appellerai « la controverse comme spectacle ».
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Communication orale
Point de suspension. Vanitas mise en espaceJohanne Lamoureux (Centre de recherche en droit public de l'Université de Montréal)
La présentation controversée de Vanitas : robe de chair pour albinos anorexique (1987) dans le cadre de la rétrospective de Jana Sterbak au Musée des beaux-arts du Canada (States of Being/Corps à Corps, commissaire Diana Nemiroff, 1991), de par les modifications qu’elle entraina ensuite dans les dispositifs de mise à vue de l’œuvre, attire l’attention sur le fait que malgré les connotations artistiques et temporelles de son titre, la sculpture opérait aussi la mise en tension d’une série de lieux (la manufacture, la galerie, l’abattoir, la boucherie, le supermarché, la boutique de luxe, le musée, la capitale) dont la concaténation a fortement contribué à la réception houleuse de cette énième instanciation de l’œuvre. Nous verrons que cette réception a conduit l’artiste à réévaluer le dispositif de suspension sous lequel Vanitas avait été jusque-là donnée à voir et à favoriser, en lieu et place du cintre suspendu, des mannequins sur pied dont le design et la matérialité ont significativement varié sur plusieurs décennies. Bien que ce ne soit pas le seul exemple où Sterbak ait effectué de telles modifications postexpositionnelles, il est intéressant d’analyser comment une œuvre (dont le propos, avoué par le titre, évoquait le passage du temps,) a dû se réinventer pour tenir en échec le spectre d’associations à des espaces que l’artiste souhaitait manifestement tenir à distance.
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Communication orale
Performer l’objet n’est pas le reconstruire : Vanitas, robe de chair pour albinos anorexique de Jana SterbakRichard Gagnier (Musée des beaux-arts de Montréal)
Vanitas : robe de chair pour albinos anorexique (1987) fait partie de ces objets du corpus de l’artiste qu’elle qualifie de performatif, en ce sens que durant le temps de leur itération on peut observer ou pressentir des comportements et des effets en manifestation. De surcroît le concept de Vanitas, la nature et la préparation du matériau employé font que l’œuvre n’existe que le temps de son itération et qu’à chaque présentation elle doit être produite, à nouveau. S’apparentant aux stratégies de l’art conceptuel, cette œuvre est dotée d’un script précis et systématique, d’une procédure à respecter quant à sa fabrication, matériaux et manière de faire. Cette œuvre, de facture variable limitée, n’en a pas moins subi certaines transformations de sa modalité de présentation à l’initiative de l’artiste. C’est d’ailleurs au cours de l’itinérance de l’exposition monographique de l’artiste, Jana Sterbak : States of Being/Corps à corps, organisé par le Musée des beaux-arts du Canada, que l’œuvre établira sa présentation correcte, stabilisée.
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Communication orale
L’apport des archives à la reconstitution des expositions : le cas de La Robe de chair au Musée national : expositions, reconstitutionMélanie Boucher (UQO - Université du Québec en Outaouais)
L’exposition La Robe de chair au Musée national : expositions, reconstitution qui se tient à la Galerie UQO ce printemps-ci retrace les principaux faits et récits liés à la polémique qui a entouré la présentation, en 1991 au Musée des beaux-arts du Canada, de Vanitas : robe de chair pour albinos anorexique (1987) de Jana Sterbak. Cette exposition, qui reconstitue celle du Musée des beaux-arts, considère les prises de paroles et la production des savoirs rattachés à la polémique. Elle exploite les possibilités de reconstitution offertes par une exposition qui a marqué les imaginaires pour une œuvre choc, devenue emblématique, à partir d’une approche documentaire et mémorielle qui reconnait la perspective contemporaine sur le sujet considéré. En prenant pour appui le cas Sterbak, et l’apport d’étudiants en muséologie et en arts de l’UQO, cette communication contribuera à définir les principales modalités de reconstitution des expositions en se concentrant sur l’usage des archives, sans emploi d’œuvres préexistantes ou de nouvelles commandes. Cette approche documentaire, typique dans les musées d’histoire et de société, est rarement adoptée dans le domaine des arts visuels, ce qui ouvre les possibilités en termes de récits et de dispositifs expographiques.
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Communication orale
Voice of Fire et la controverse médiatique : réverbération des discoursSafa Jomaa (UQO - Université du Québec en Outaouais)
L’acquisition par le Musée des beaux-arts du Canada de l’œuvre Voice of Fire (1967), de Barnett Newman, a soulevé une controverse ayant participé à provoquer, en quelque sorte, la polémique entourant l’exposition de Vanitas : robe de chair pour albinos anorexique (1987) de Jana Sterbak. Dans cette communication, nous considèrerons l’origine et l’évolution de la polémique sur Voice of Fire, et retracerons les principaux discours qui se sont ainsi affrontés, de manière à mettre en contexte le cas Sterbak au Musées des beaux-arts.
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Communication orale
La robe de chair : de Sterbak à Lady GagaJessica Ragazzini (UQO - Université du Québec en Outaouais)
À partir d’une section de l’exposition La Robe de chair au Musée national : expositions, reconstitution qui est actuellement présentée à la Galerie UQO et qui porte sur l’héritage de l’œuvre de Jana Sterbak, cette communication considère l’influence de Vanitas dans la culture populaire. En 2010, la chanteuse Lady Gaga choque les internautes et la presse lors des MTV Video Music Awards en s’exhibant vêtue d’une robe de viande. Pourtant, cette robe n’a rien d’inédit. Comment expliquer ce recyclage et le nouvel émoi, qu’arrive encore aujourd’hui à créer une robe de chair ?
Dîner
La reconstitution, entre mémoire et création
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Communication orale
Reconstituting Reconstituted Exhibitions. L’État des chosesReesa Greenberg (Carleton University)
La reconstitution d’expositions constitue un nouveau genre d’exposition au XXIe siècle. Formé d’expositions sur des expositions passées – restituées intégralement ou en partie –, ce genre vise à ressusciter des exemples significatifs ou « perdus » d’expérimentation, de rupture et/ou de controverse. Il arrive cependant que le genre et la géographie marginalisent des exemples importants. Sont abordées ici deux études de cas, la re-présentation de The Dinner Party (1974-1979) de Judy Chicago au Brooklyn Museum et les contributions italiennes à la reconstitution d’expositions, en particulier grâce au travail du commissaire Germano Celant. Dans les deux cas, tant les défis reliés au corpus du genre dans sa composition actuelle que le rôle des femmes en tant que directrices d’expositions restituées à grande échelle sont pris en compte.
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Communication orale
Le devenir historique des expositionsMarie J. Jean (UQAM - Université du Québec à Montréal)
La réactivation d’expositions, portant au départ exclusivement sur des productions de l’avant-garde moderne, a été pour l’essentiel introduite par des musées. Elles visaient à préserver l’authenticité historique d’œuvres disparues, à soutenir l’avancement de recherches en histoire de l’art et, parfois également, à établir une filiation esthétique avec l’émergence des pratiques de nature contextuelle. Si, au départ, on désirait recréer des témoignages historiques par des reconstructions intégrales, la pratique s’est complexifiée dans les récentes années où désormais on cherche davantage à engager une réflexion critique sur le cadre conceptuel et historique qui a donné lieu à l’exposition d’origine. Les artistes ont sur ce plan pratiqué la reconstitution d’expositions dans une démarche beaucoup plus audacieuse, recourant à la critique institutionnelle ou revisitant les grands récits de l’histoire de l’art. Or, face à de telles reconstitutions, on est en droit de se demander ce qui est ainsi réactivé. La présente communication observera la temporalité à laquelle nous soumet la réactivation des expositions à travers l’examen de cas mis en œuvre lors de Créer à rebours vers l’exposition (aurora borealis, Périphéries, Chambres avec vues, Montréal plus ou moins?, 03 23 03 – Première rencontre internationale d’art contemporain de Montréal et la Seconde Exposition des automatistes).
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Communication orale
Les expositions d’expositionMarie Fraser (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Une exposition peut-elle en contenir une autre ? En 2018, dans le cadre du programme de maîtrise en muséologie à l’UQAM, avec une vingtaine d’étudiant.es, nous avons reconstitué l’exposition Montréal, plus ou moins ?, qui avait été conçue, en 1972, par l’artiste et architecte Melvin Charney au Musée des beaux-arts de Montréal. Présentée à VOX, la reconstitution documentaire a exigé de nombreuses recherches en archives et tout un travail d’enquête afin de retracer et d’authentifier les documents, de retrouver les artistes et les collectifs qui avaient été impliqué.es dans l’exposition il y a plus de trente-cinq ans. Cette expérience a soulevé plusieurs questions sur l’exposition d’origine, sur la reconstitution du passé et sur le processus curatorial visant à créer une exposition à partir d’une exposition révolue. Comment remettre en scène le mode participatif de Montréal, plus ou moins ? Comment réactiver un évènement ayant pris place dans un contexte particulier et à un moment spécifique du passé ? Qu’est-ce que ce passé signifie aujourd’hui et pour le futur ? Nous nous sommes heurté.es à la nature éphémère de l’exposition, à la dissémination de sa documentation, voire à la perte de sa mémoire ainsi qu’à l’impossibilité de la reconstituer telle qu’elle a été. Si un reenactment s’avère toujours fragmentaire et incomplet, ne permettrait-il pas en retour de constituer une nouvelle archive qui témoignerait cette fois d’une double historicité, de son passé et de son présent ?
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Communication orale
L’exposition comme médium ou langage, un axe de recherche et création à la Galerie UQOMarie-Hélène Leblanc (UQO - Université du Québec en Outaouais)
Fondée en 2015, la Galerie UQO a développé deux projets qui s’inscrivent dans la volonté de mettre de l’avant la pratique de l’exposition, que ce soit du point de vue commissarial ou institutionnel. En 2017 avait lieu l’exposition La Galerie UQO présente ICI : Harald Szeemann, documenta 5, élaborée par Mélanie Boucher et Marie-Hélène Leblanc à partir de la proposition de David Platzker, mise en circulation par l’organisme Independent Curators International (ICI) de New York. L’exposition mettait en lumière les enjeux artistiques et sociaux soulevés dans le contexte de la documenta 5 par le commissaire Harald Szeemann et les inscrivaient dans une perspective contemporaine. Dans le désir de poursuivre les réflexions sur la réexposition, un second projet a vu le jour, soit celui sur l’exposition Jana Sterbak: States of Being/Corps à corps au Musée des beaux-arts du Canada en 1991, commissariée par Diana Nemiroff. Ainsi, l’exposition La Robe de chair au Musée national : expositions, reconstitution revisite l’exposition originale de manière à saisir son impact aujourd’hui. À partir de documents d’archives, quatre thématiques sont abordées par la réexposition selon les perceptions du musée, des médias, des politiciens et des scientifiques. Cette communication vise à mettre en relief les enjeux de la réexposition, dans l’analyse de deux cas précis présentés à la Galerie UQO, dans le contexte d’une galerie universitaire qui cherche à réfléchir à l’exposition comme médium ou langage.
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Communication orale
Passer au présent, passer à la présence – la pratique performative de Prinz GholamPrinz Gholam (Allemagne)
Les artistes Wolfgang Prinz et Michel Gholam revendiquent le caractère monocéphale de leur œuvre, se libérant par là d’un concept d’autorat rigide et révélant la synergie de leur interaction de façon à faire apparaître l’inéluctable, l’individuel et leur propre relation à la société.
Les performances présentées en direct ou souvent conçues pour la caméra peuvent se décrire comme une suite de gestes ou de constellations corporelles, accompagnées de mouvements par intervalles. Intériorisant des références soigneusement sélectionnées dans des œuvres principalement issues de l’histoire de l’art, les artistes-protagonistes intègrent à leur pratique l’activation, la relocalisation et la négociation du soi, du corps et du monde dans lequel nous vivons maintenant. Certaines performances sont installées dans une exposition existante. D’autres impliquent, pour leur conception, des choix dans la collection d’un musée.
Pour Prinz Gholam, appropriation et incarnation ne font qu’un. L’accumulation de poses arrangées et de constellations coordonnées de corps personnifiant l’art révèle une exposition composée d’œuvres hétérogènes et idiosyncratiques. Le spectateur est le témoin d’une situation dans laquelle les corps contemporains des artistes exposent les fictions dans l’art et la culture comme une réalité. Prinz Gholam se concentre sur la différence entre l’héritage des œuvres d’art et les autres possibilités, usages, significations et impacts émotionnels qu’elles peuvent générer.
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Communication orale
Les Expositions comme MatériauxMathieu Copeland (Commissaire d'expositions)
Ce qui reste d’une exposition se cristallise dans son catalogue, dans les matériaux et les souvenirs. Pourtant, une exposition passée est également un matériau, de ce fait, peut être repris plus tard, dans des contextes différents. En 2011, la série Reprise proposait la reprise d’une exposition comme une tentative d’envisager sa mémoire, de la réinsérer dans le réel en utilisant son catalogue comme une partition en vue de jouer une autre exposition potentielle. Les réalités passées sont réappropriées et revisitées par la présentation du bootleg d’une exposition. Qu’il s’agisse de Vides. Une Rétrospective (2009) ou Une Rétrospective d’Expositions Fermées (2016) – deux expositions rétrospective d’expositions, de Anti-Museum (2017), mais aussi de Suites pour exposition(s) et publication(s) (2013-2014), toutes sont autant de références et d'expériences à contextualiser. Nous adresserons ce qu’une exposition peut être pour en déconstruire l’acceptation normée. En réinventant les formes que les expositions peuvent revêtir et en adressant leur matérialité inhérente, nous nous confrontons à l’appareil qui forme leurs contextes pour combattre leur nature acceptée. Cela redéfinit ce que curaté est, tout en questionnant les théories et le rôle du commissariat d'exposition. Faire exposition est affirmer une voix. Un curateur est tour à tour et simultanément dramaturge, chorégraphe, cinéaste ou encore écrivain. Il construit un répertoire et affirme une approche unique de son art.