Ce colloque s’intéresse aux enjeux méthodologiques entourant les études sur le genre, les médias et la communication publique. Les recherches sur les rapports de pouvoir sexués, qui font référence à la bicatégorisation hiérarchisée des sexes et aux connotations qui leur sont associées, soulèvent de nombreuses questions ontologiques, épistémologiques et éthiques qui sont rarement abordées dans les études plus classiques en études des médias et en communication publique, notamment sur la nature même de la science et de la connaissance, sur la cohérence des points de repère théoriques et méthodologiques mobilisés, sur les rapports de pouvoir entre les chercheurs et chercheuses et leurs répondant.e.s. De même, les approches méthodologiques inductives, les outils de collecte de données et les méthodes d’analyse qui sont privilégiées en études féministes des médias et de la communication publique diffèrent souvent des approches dominantes dans ce champ d’étude, ce qui pose des défis particuliers aux étudiant.e.s des cycles supérieurs qui travaillent dans ces perspectives. Enfin, les rares recherches historiques sur le genre et les médias, ou les actuelles perspectives queer sur l’espace public, amènent les jeunes chercheurs ou chercheuses à poser des questions rarement abordées dans les recherches en communication, ce qui leur lance des défis méthodologiques costauds pour lesquels il existe encore peu de points de repère scientifiques, même en études féministes. Le colloque a comme objectif de créer un lieu de discussion entre candidat.e.s au doctorat et chercheuses débutantes et chevronnées qui permettra de nommer ces difficultés et enjeux, et de délier certains noeuds.
Remerciements
Nous remercions L’Institut Femmes, Sociétés, Égalité et Équité (IFSÉÉ) de l'Université Laval, de même que la revue Recherches féministes, pour leur appui.