La mécanique quantique est la source d’un progrès technologique spectaculaire. Elle a introduit une nouvelle description probabiliste des expériences et des phénomènes quantiques. Cette nouvelle description probabiliste a commencé à être utilisée avec succès en sciences sociales. Néanmoins, il n’y a pas de consensus concernant l’interprétation de la mécanique quantique, et certaines de ces interprétations aboutissent à des spéculations fantaisistes qu’on peut trouver non seulement sur les réseaux sociaux, mais aussi dans des articles publiés dans des journaux respectables.
Ce colloque a pour objectif d’expliquer et de démystifier différentes notions telles que les inégalités de Bell et la non-localité quantique. En effet, si tous les paramètres décrivant le contexte expérimental sont correctement inclus dans le modèle probabiliste local, les fameuses inégalités de Bell ne peuvent pas être démontrées. Cela explique la violation de ces inégalités par les données d’expériences avec des photons intriqués et par les données d’expériences en psychologie et en sciences sociales.
Dans ce colloque, nous allons aussi expliquer l’utilisation et les succès des modèles probabilistes quantiques en sciences sociales. Nous mettons aussi l’accent sur plusieurs pièges, surtout celui où les similarités d’usage de certains mots peuvent mener à des interprétations très différentes. Les corrélations quantiques et le concept de contexte et de non-localité ont une signification très précise en mécanique quantique. Si l’on utilise ces mots dans un contexte de sciences sociales, ils peuvent être interprétés différemment. Ceci démontre seulement qu’il faut faire état de prudence quand on utilise des concepts de physique dans d’autres disciplines.