Bien que les technologies utilisées pour diffuser les activités de jeux se soient énormément développées, nous constatons que la prise en charge clinique, le dépistage, la prévention et la recherche ont de leur côté peu profité de ce même essor. En effet, à l’heure actuelle, alors que des centres de soins existent, seulement 2 à 7 % des personnes y auraient recours et cela plusieurs années après l’apparition des problèmes de jeu. Pour quelles raisons ? Comment encourager les demandes d’aide ?
Dans la première partie de ce colloque, nous aborderons la question des jeux de hasard et d’argent avec une réflexion sur l’influence de leur représentation collective pour ensuite se questionner sur l’utilité d’améliorer les connaissances sur le jeu auprès du public tant au niveau de la vulgarisation scientifique qu’au niveau des messages de prévention. Nous découvrirons également de nouvelles perspectives de soins comme l’immersion dans des contextes virtuels de jeux permettant la mise en œuvre de thérapies virtuelles. Nous verrons, par la suite, l’importance de travailler avec l’entourage des joueurs, ainsi que la possibilité, par leur intermédiaire, de prévenir les comportements suicidaires de leurs proches.
En deuxième partie de ce colloque, nous nous intéresserons davantage aux activités de jeux en ligne et à ses utilisateurs qu’ils soient joueurs de poker en ligne, usagers d’applications mobiles, gamers ou encore joueurs de e-sport. Après avoir défini la cyberaddiction avec toutes ses nuances, nous découvrirons différents profils de joueurs /utilisateurs et nous porterons une réflexion sur les stratégies de sensibilisation, de déstigmatisation et de prévention possible visant à développer l’accessibilité des soins auprès de ces populations.
Nous compléterons cette journée avec une table ronde qui, nous l’espérons, sollicitera de nouvelles collaborations et de nouvelles perceptives communes de travail sur la question de l’accessibilité et l’acceptabilité des soins, non seulement dans le domaine du jeu excessif, mais également, plus largement, dans le domaine de la santé mentale.
Remerciements
Le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV); l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR); L'Université du Québec à Montréal (UQAM); la Fondation des Gardiens virtuels; l’Université Laval; Groupement d’Intérêt Scientifique Jeu et Sociétés Université Paris 13; La Maison Jean Lapointe; l'Association québécoise de prévention du suicide (AQPS); l'Université de Barcelone.