La question du patrimoine a été soulevée en 2000 dans le rapport Arpin (Notre patrimoine, un présent du passé), qui a préludé à l’adoption, par le gouvernement du Québec, de la Loi sur le patrimoine culturel. Entériné en 2011, le texte législatif étend son champ d’action à de nouveaux objets, dont le patrimoine culturel immatériel, les paysages et la commémoration. Après s’être désintéressées de cette question, trop souvent associée à une forme de nationalisme identitaire, les universités ont fortement réinvesti, à compter de 2000, le champ du patrimoine en créant des instituts, des chaires et des programmes en patrimoine. Pourtant, si le rapport Arpin suggérait d’adopter une approche multidisciplinaire et collaborative du patrimoine au sein du réseau universitaire, force est de constater que les universités ont plutôt opté pour une approche disciplinaire, confortant le fractionnement du patrimoine.
On constate par ailleurs que chaque composante du réseau de l’Université du Québec joue un rôle clé pour les communautés dans la reconnaissance et la mise en valeur du patrimoine sur le territoire du Québec. Ce colloque permettra d’engager une réflexion sur le rôle des chercheurs du réseau de l’Université du Québec au regard de la recherche, de l’enseignement et la médiation du patrimoine dans une approche interdisciplinaire et concertée. Les réflexions pourront notamment porter sur ces questions :
Comment la recherche universitaire en patrimoine peut-elle jouer un rôle clé pour les communautés dans les grands centres et les régions?
Depuis le dépôt du rapport Arpin, quels sont les enjeux et défis que pose le patrimoine pour les universités québécoises en 2018?
L’approche interdisciplinaire de la recherche en patrimoine est-elle encore une utopie?
Remerciements
Le cocktail est offert par:
- l'Institut du patrimoine de l'UQÀM, directeur Yves Bergeron
- L'Institut du patrimoine culturel de l'Université Laval, directeur Habib Saidi membre du CÉLAT, culture-arts-société (Université Laval,UQÀM,UQAC)