Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 86e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Au Québec, le mandat de l’école se décline en trois volets : instruire, qualifier et socialiser. Ces volets imbriqués ont pour objectif la réussite scolaire ainsi que le développement global de l’enfant et du jeune. L’effectivité de ce mandat est confrontée à des défis récurrents ainsi qu’à d’autres qui sont nouveaux, et se trouve complexifiée dans des contextes de défavorisation ou de grand besoin de moyens d’intégration d’élèves récemment immigrés. Il s’avère donc nécessaire de construire une alliance entre l’école, les ressources communautaires et et les familles afin de soutenir l’expérience socioscolaire de l’élève, en général comme dans des contextes sociaux spécifiques. Cette alliance favorise aussi le soutien au parent d’élève dans le cadre du suivi scolaire de son enfant et dans diverses transactions avec l’école.

Les bénéfices de l’intervention communautaire auprès de l’élève ont été largement documentés. Les enjeux scolaires sont très visibles dans plusieurs mandats d’organismes communautaires et dans les services offerts, en collaboration avec l’école ou non : soutien alimentaire, octroi de matériel scolaire de base, bourses d’études, accompagnement scolaire, soutien psychosocial, activités ludiques, sportives et sociocommunataires, etc. Les études sur les relations école-communauté abordent amplement les enjeux d’intégration socioscolaire des élèves récemment immigrés. Pour ces derniers, le milieu communautaire est une ressource pour consolider les apprentissages scolaires, mais aussi un espace de socialisation pour mieux apprivoiser la société d’accueil.

Le parent d’élève est un protagoniste incontournable de l’expérience socioscolaire de l’élève. La relation du parent d’élève à l’école nécessite souvent la médiation de l’organisme communautaire ou du centre de santé, notamment en milieu défavorisé ou dans le cas de familles immigrantes, pour renforcer l’exercice de la parentalité en général, mieux décoder la culture scolaire et ses attentes, et trouver des solutions aux différends avec l’école. Il est important que le processus de médiation entre école et famille entende la voix des familles et des jeunes, et encourage leur proactivité.

Différentes études ont démontré la pertinence d’une alliance école-familles-ressources communautaires pour soutenir la réussite éducative et scolaire des élèves, et pour résorber le décalage entre les milieux scolaires et familiaux. Ces études ont aussi révélé la persistance de freins au plein déploiement de cette alliance. Notre colloque a pour objectif d’actualiser la réflexion sur les enjeux et défis de cette alliance.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Accueil et mot de bienvenue

Salle : P3-1030 — Bâtiment : UQAC

Communications orales

L’organisme communautaire : ancrage dans le milieu et médiation école-famille

Salle : P3-1030 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    L’extension : Quand l’université s’allie à l’école pour soutenir le développement du plein potentiel des élèves… et des étudiants
    Josianne Robert (UdeM - Université de Montréal), Geneviève St-Denis (Université de Montréal)

    Installé à l’école Barclay (Commission scolaire de Montréal) depuis 2015, L’extension, le Centre de soutien en pédagogie et en santé de l’Université de Montréal a pour mission d’offrir des services éducatifs et des soins accessibles aux élèves et à leur famille de même qu’un lieu de pratique encadré pour les étudiants et les stagiaires de l’École d’optométrie et des Facultés des sciences de l’éducation et de médecine dentaire. Outre des dépistages visuels et dentaires, L’extension propose des services en orthopédagogie aux élèves ayant des besoins quant à leurs apprentissages scolaires. Réalisées majoritairement en contexte extrascolaire, ces interventions exigent innovation et concertation de la part des différents intervenants scolaires et universitaires, mais également une sensibilité aux réalités vécues par les élèves du quartier. Au-delà des défis, L’extension permet d’actualiser le plein potentiel de tous. Cette communication permettra de présenter L’extension (sa mission, son organisation et ses retombées) en plus d’apprécier l’apport de ce partenariat pour les élèves, les étudiants et les stagiaires et d’identifier les défis engendrés par cette alliance école-université.

  • Communication orale
    Le Carrefour communautaire St-Paul au cœur d’un quartier pour soutenir les enfants et leurs familles
    Bianca Forget (Carrefour communautaire St-Paul)

    Le Carrefour communautaire St-Paul est un organisme communautaire œuvrant depuis 20 ans dans le quartier St-Paul de Chicoutimi. C’est à travers deux volets d’interventions, le volet animation de quartier et le volet Centre de soir-Enfants que l’organisme favorise le développement du milieu afin d’augmenter la prise en charge des actions susceptibles d’améliorer les conditions de vie de la population. Le volet Centre de soir-Enfants est un lieu d’accueil et d’expression pour les enfants de la communauté, en dehors des périodes scolaires. C’est un milieu sécuritaire où des adultes responsables créent des liens significatifs avec les enfants, les accompagnent et les soutiennent dans leur développement, tout en tenant compte de leur environnement. Une routine établie ainsi que des projets variés tels que des journées familiales, des activités structurées, de l’accompagnement aux devoirs et aux leçons, de la médecine sociale pédiatrique, permet à l’équipe de favoriser le développement optimal des enfants. Les parents étant au cœur des actions, la création du lien avec ceux-ci est fondamentale. Le partenariat avec diverses instances est une priorité. C’est grâce à ces conditions particulières que les intervenantes peuvent faire une différence dans la vie des familles fréquentant l’organisme.

  • Communication orale
    L'école, les familles et la communauté en milieu pluriethnique défavorisé : au-delà des défis, des stratégies pour soutenir les collaborations
    Justine Gosselin-Gagné (UdeM - Université de Montréal)

    En milieu scolaire urbain, certains élèves vivent un cumul de vulnérabilités socioscolaires qui menace leur bien-être et leur réussite. L’école, lorsqu’elle se mobilise pour répondre à leurs besoins, peut les soutenir à différents égards. Les espaces de collaboration école-familles-communauté, par exemple, sont des tuteurs de résilience potentiels. Dans le cadre de cette recherche doctorale, nous nous sommes intéressée aux attitudes, aux pratiques et aux dynamiques partenariales de deux écoles primaires montréalaises. Celles-ci ont été ciblées parce qu’elles sont réputées pour leur mobilisation relativement aux besoins d’enfants qui vivent de l’adversité en lien avec l’immigration récente ou la défavorisation socioéconomique, par exemple. Pendant plusieurs mois, nous avons pris part au quotidien de ces écoles afin de brosser leur portrait à travers les lunettes du cadre théorique de l’éducation inclusive, un modèle de gestion de la diversité. Notre approche ethnographique nous a permis d’observer une panoplie de contextes scolaires, en plus de discuter de manière formelle – à l’aide d’entretiens individuels et de groupe – et informelle avec une variété d’acteurs. L’analyse de nos données révèle qu’en dépit de certains défis, les écoles participantes se mobilisent, au quotidien, pour trouver des stratégies qui leur permettent de collaborer avec les familles et la communauté parce qu’elles ont la conviction qu’elles soutiennent ainsi l’expérience socioscolaire de leurs élèves.

  • Communication orale
    Le rôle de médiation d'intervenants et d'intervenantes dans la convergence des expertises école-famille-communauté : défis et perspectives
    Josée Charette (UdeS - Université de Sherbrooke), Jean-Claude Kalubi (Université de Sherbrooke), Anne Lessard (Université de Sherbrooke)

    Au Québec, depuis quelques décennies, le discours sur la participation parentale dérive tranquillement vers un discours axé sur les collaborations et les partenariats école-familles-communauté, mettant l’accent sur le dynamisme du processus et sur l’engagement de divers partenaires pour la réussite éducative de l’élève : l’école, la famille, le jeune et la communauté. La Politique de la réussite éducative du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur [MEES] (2017) planifie d’ailleurs « ajouter dans chaque école primaire du Québec une intervenante ou un intervenant spécialisé pour assurer la liaison entre l’élève, sa famille et d’autres intervenants » (p. 50). L’objectif de cette communication est d’explorer le rôle d’intervenant(e)s médiateurs dans les relations école-familles à travers trois terrains de recherche différents. Le croisement des données permet de souligner certains pièges à éviter lors de l’implantation d’un tel rôle dans un milieu. Nos résultats mettent aussi en lumière des pratiques collaboratives école-familles-communauté qui favorisent : les alliances école-familles, l’actualisation du rôle de parent d’élève et un meilleur soutien à la réussite éducative des élèves. Notre communication propose des pistes d’action qui favorisent la convergence des compétences des milieux scolaires, communautaires et familiaux, au profit d’élèves et de parents aux profils, besoins et trajectoires diversifiés.


Communications orales

Diverses manières de soutenir l’élève et le jeune

Salle : P3-1030 — Bâtiment : UQAC
  • Communication orale
    L’implication parentale pour favoriser l’engagement d’élèves à risque de décrochage scolaire lors de la transition primaire-secondaire
    Catherine Dumoulin (Université du Québec à Chicoutimi), Joëlle Duval (UdeM - Université de Montréal), Serge J. Larivée (Université de Montréal)

    Parmi les enjeux scolaires sur lesquels une action communautaire peut être menée pour soutenir l’élève et son parent se trouvent la prévention du décrochage scolaire (DS) et celle de la transition primaire-secondaire (TPS) difficile. Dans cette optique, il apparait pertinent d’explorer un facteur de protection associé à ces enjeux, soit l’implication parentale (IP). En effet, le DS constitue un processus de désengagement graduel de l’école (Rumberger, 1995), et sa prévention réside notamment dans l’implication parentale (IP) visant à favoriser l’engagement des élèves (Crosnoe, 2009) principalement lors de la TPS (Blaya, 2010). Nous présentons ici les résultats d’une recherche dont l’objectif général a visé à dégager les types d’IP favorisant l’engagement d’élèves à risque de DS lors de la TPS au regard de perceptions de 11 élèves et de leur parent. Ces résultats obtenus lors d’entrevues individuelles semi-dirigées ont permis de dégager quatre types d’IP favorisant l’engagement. Les résultats indiquent aussi que les parents adaptent leur IP, aussi souvent que nécessaire, aux caractéristiques et aux besoins de l’élève, ce qui explique pourquoi l’engagement n’a pas diminué pendant la TPS. Des pistes d’action pour soutenir des parents voulant favoriser l’engagement de l’élève à risque de DS lors de la TPS sont proposées.

  • Communication orale
    Les enjeux de l’alliance de projets éducatifs et ludiques en contexte intrascolaire et communautaire : de l’inclusion des élèves vers une agentivité transformatrice de tous
    Julie Bergeron (Université du Québec en Outaouais), Laurent Fahrni (Université de Montréal), Maria Grullon (UdeM - Université de Montréal), Jrene Rahm (Université de Montréal), Ferdous Touioui (Université de Montréal)

    Cette communication porte sur un projet d’alliance entre des écoles en milieu pluriethnique et défavorisé et un organisme communautaire urbain du Centre-Sud de Montréal (Ruelle de l’avenir), qui offre des ateliers éducatifs et ludiques alignés avec le programme de formation de l’école québécoise : en classe ou dans les espaces de l’organisme communautaire. Trois volets d’activités ont été suivis sur une période d’une année scolaire (niveau primaire ; 2 classes par volet ; 20 rencontres par classe) : un projet multimédia qui consistait en une initiation au cinéma par la création d’un moyen-métrage, une initiation au jeu d’échecs qui se concluait par un tournoi rassemblant toutes les classes participantes, et des ateliers en sciences qui se terminaient par une exposition d’affiches dans un musée. Par une méthode de vidéo-ethnographie, nous avons pu porter un regard critique sur le rôle unique de chaque activité quant à l’inclusion des élèves et à la différentiation pédagogique. En outre, un regard global sur l’implication des enseignants, des animateurs du programme communautaire et des élèves nous a permis de bien cerner les enjeux de cette alliance qui favorise l’enrichissement de l’agentivité transformatrice d’agents impliqués. En nous appuyant sur plusieurs mini-études de cas, et dans l’optique d’analyser la construction d’un filet de résilience par l’utilisation de ce type d’alliance en éducation, nous aborderons les enjeux et les implications qui en découlent.

  • Communication orale
    Le développement d’une identité positive comme soutien à la résilience pour des jeunes racisés: comment les milieux communautaires peuvent y contribuer?
    Stéphane Alix (Organisme communautaire), Gina Lafortune (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette communication invite à une réflexion sur la place qu’occupe l’identité dans l’expérience scolaire et sociale des jeunes de minorités racisées et sur les manières dont les milieux communautaires peuvent soutenir la construction d’une image de soi positive chez ces jeunes. La réflexion repose sur des données de recherches exploratoires qui ont donné une place centrale à la voix des jeunes. Leurs expériences scolaires et sociales sont très contrastées, mais tous soulignent la part du regard de l’autre dans cette expérience et ils font part de leur besoin de définir leur identité autrement que par les catégories assignées dans lesquelles ils ne se reconnaissent pas. Leurs postures et stratégies identitaires sont très variées à cet égard (revendication de reconnaissance, mise à distance de l’identité négative et singularisation, compensation, etc.). Néanmoins, on constate que l’appartenance et l’engagement dans des réseaux de proximité et/ou transnationaux soutiennent le développement d’une identité positive et la résilience des jeunes à l’école. Nous discutons de ces résultats et des initiatives dont les milieux communautaires pourraient s’inspirer pour accompagner les jeunes dans ce processus de construction identitaire.

  • Communication orale
    Parcours d’intervenants communautaires : des tuteurs de résilience socioscolaire pour l’élève immigrant
    Rajae Guennouni Hassani (Université de Montréal), Fasal Kanouté (UdeM - Université de Montréal)

    Dans le cadre d’une recherche sur l’articulation des logiques d’intervention en milieux scolaires pluriethniques et défavorisés, nous avons rencontré des intervenants qui ont partagé leur cheminement personnel et professionnel vers l’intervention communautaire. Œuvrant en formation à l’enseignement, nous sommes convaincues que nos étudiants gagneraient à mieux connaitre ces alliés que sont les intervenants communautaires, présents autour des établissements scolaires et de plus en plus à l’intérieur de ceux-ci. Cette communication aborde le mandat des organismes communautaire tel qu’en témoignent les intervenants, la place des enjeux scolaires dans leur intervention ainsi que la plus-value d’un partenariat école-organisme communautaire comme soutien à la résilience socioscolaire des élèves immigrants, notamment en contextes de précarité sociale.