Informations générales
Événement : 85e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :S’adapter aux risques naturels
L’Université des Nations unies pour l’environnement et la sécurité humaine (UNU-EHS) et l’Alliance Development Works ont défini un indice mondial de risque : le World Risk Index (WRI). Cet indice définit le risque comme l’interaction entre un risque naturel et la vulnérabilité humaine d’une collectivité donnée. Il traduit le degré d’exposition humaine aux risques liés aux catastrophes naturelles et englobe de nombreux paramètres, dont les stratégies d’adaptation aux conséquences négatives probables des catastrophes naturelles et des changements climatiques. Les inondations et la montée des eaux représentent la plus grande menace.
La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a démontré que la région nord-est des États-Unis a connu un accroissement de l’ampleur des inondations de 76 % au cours des dernières années. Elle prévoit une augmentation de la fréquence des inondations à l’avenir. Celles du bassin du Richelieu en 2011 sont un parfait avertissement. L’urgence d’une véritable politique d’adaptation des collectivités aux changements climatiques est posée.
Date :- Mustapha Kebiche (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Thomas Buffin-Bélanger (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
- Philippe Gachon (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Pascal Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Programme
Connaissances et gestion des risques naturels (Partie 1)
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Communication orale
Impact des changements d’occupation des sols sur les risques d’inondation de la rivière Escoutay (Ardèche, France)Anouar Hachemaoui (Université de Mascara), Abdelrahmane Hamimed (Université de Mascara, Algérie), Abdelkader Khaldi (Université de Mascara, Algérie), Rachid Nedjai (Université d’Orléans, France), Fellah Sahnoun (Université de Mascara, Algérie)
Ce travail a pour objectif d’analyser les mutations de l’occupation des sols et le risque d’inondation de la rivière Escoutay et de faire un état des lieux sur le cours d’eau. Il contribuera à mieux cerner le comportement de ce bassin versant Ardéchois soumis à des pluies cévenoles.
Dans un premier temps, l’étude de l’occupation du sol va permettre de déterminer la couverture du sol pour différentes dates antérieures, et de faire une analyse chronologique de la dynamique des mutations de l’occupation des sols et de prédire l’état d’occupation du sol pour l’horizon 2020 par la méthode LCM (Land change Modeler).
Une étude hydrologique est menée pour déterminer les débits mis en jeu pour des fréquences décennales et centennales. Elle permettra de déterminer les débits induis pour l’occupation du sol des horizons 2010 et 2020 en utilisant la méthode du SCS (Soil Conservation Service) qui seront comparée à des débits estimés par d’autres méthodes. Enfin, une étude hydraulique à l’aide du logiciel HEC-RAS a été réalisée pour déterminer les zones d’expansion des crues. Les simulations ont été faites pour les différents débits estimés à différents états d’occupation du sol (actuelle et prédite) en vue d’analyser le réel impact de la couverture du sol sur la dynamique de la rivière.
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Communication orale
Dynamique du bois mort et espace de mobilité de la rivière Mont-LouisThomas Buffin-Bélanger (Université du Québec à Rimouski), Maxime Maltais (UQAR - Université du Québec à Rimouski)
Les embâcles de bois jouent un rôle dans la fréquence et l'intensité des aléas fluviaux et améliorent la qualité des habitats et la biodiversité. On connaît peu la dynamique du bois mort dans les rivières de l’est du Québec, ce qui limite la mise en place de mesures permettant une gestion adéquate des risques fluviaux tout en valorisant les services écosystémiques de cette dynamique. Ce projet vise (i) à mieux comprendre les effets mutuels des dynamiques fluviale et du bois mort à l’échelle du corridor fluvial et (ii) à examiner l’influence du bois mort et de la ripisylve dans la délimitation des espaces de mobilité de la rivière Mont-Louis. En 2004, 14 embâcles ont été identifiés alors que des inventaires systématiques réalisés en 2015 et 2016 révèlent que ce total passe à 212 et 250, respectivement. Les plus grands volumes de bois se situent dans les tronçons de rivière les plus mobiles, où se forment d’imposants bancs d’accumulation. Trois embâcles étudiés offrent une protection ponctuelle contre l’érosion, mais modifient la position du chenal en redirigeant l’écoulement. De plus, les tracés de la rivière (1963, 1975, 1981, 2004, 2014) montrent que le chenal s’élargit lorsque les superficies de forêt alluviale sont plus petites. L’évolution de la ripisylve s’impose donc comme un nouvel indicateur de la trajectoire morphologique, permettant d’anticiper les ajustements mis en place par le cours d’eau et de définir l’espace de mobilité de la rivière avec plus d’exactitude.
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Communication orale
Spatialisation des processus glaciels dans le bassin versant de la rivière L’Acadie, Montérégie : une approche hydrogéomorphologiqueÉtienne Boucher (UQAM), Valérie Plante Lévesque (UQAM - Université du Québec à Montréal)
S’écoulant du Sud au Nord sur 84 km, la rivière l’Acadie est un affluent de la rivière Richelieu située en Montérégie, au Québec. Celle-ci a des problèmes récurrents d’inondations hivernales ayant de lourds impacts sur les milieux habités des villes de Chambly et Carignan. La recherche présentée a pour objectif d’acquérir des connaissances sur les processus glaciels par leur spatialisation au sein du bassin versant de la rivière l’Acadie. Suivant une approche hydrogéomorphologique, une caractérisation des propriétés du bassin versant, de la rivière puis des berges de la rivière l’Acadie a été effectuée afin de localiser l’activité glacielle et de déterminer les facteurs prédisposant ces secteurs à celle-ci. Par la suite, la magnitude des événements d’embâcles de glace aux endroits ciblés a été établie à l’aide de la dendrochronologie pour comprendre la synergie du glaciel avec les autres processus se déroulant sur la rivière.
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Communication orale
Influence des modes de gestion des barrages sur les débits printano-estivaux durant la sécheresse hydrologique extrême au Québec (Canada) : cas de l’épisode El Niño (2009-2010)Ali Assani (Université du Québec à Trois-Rivières), Anthony Pothier Champagne (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
L’épisode El Niño 2009-2010 a provoqué une sécheresse hydrologique extrême exceptionnelle au Québec pendant la période végétative d’avril à septembre 2010. L’objectif de cette étude est d’analyser l’influence des modes de gestion des barrages sur les caractéristiques (intensité, fréquence et durée) de la sécheresse par rapport à celles observées en rivières naturelles. En fonction de ses impacts potentiels sur les habitats du poisson, on a défini trois niveaux d’intensité de cette sécheresse. En aval de quatre barrages analysés, la fréquence et la durée de la sécheresse hydrologique d’intensité de niveau I (diminution significatif du volume des habitats du poisson) étaient inférieures à celles observées en rivières naturelles. Les intensités des niveaux II (fragmentation spatiale des habitats en raison de l’apparition de l’écoulement temporaire) et III (disparition des habitats en raison de l’assèchement des lits mineurs) ont été observées seulement en aval de deux barrages (réservoir Gouin et barrage Matawin) caractérisés par un mode de gestion de type «inversion».
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Communication orale
Vers une évaluation préliminaire du risque d’inondation (EPRI) à grande échelle au Québec : développement d’une méthodologie d’évaluation des aléasPascale Biron (Université Concordia), Thomas Buffin-Bélanger (Université du Québec à Rimouski), Guénolé Choné (Université Concordia)
Les Évaluations Préliminaires du Risque d’Inondation (ÉPRI) sont des études réalisées dans l’Union Européenne, par chaque état membre, rendant un portrait général de ce risque à une échelle nationale. En plus de la vision d’ensemble, les ÉPRI permettent d’identifier les zones les plus à risque et pouvant nécessiter une attention particulière. À l’heure actuelle, il n’existe pas d’étude similaire au Québec, et l’analyse des aléas et des risques y est effectuée de façon fragmentaire. Pour pallier cette lacune, un projet de recherche ayant pour objectif de réaliser une ÉPRI au Québec a été initié en 2016 par le ministère de la Sécurité Publique, avec comme première étape l’évaluation de l’aléa d’inondation pour le sud du Québec. Plusieurs méthodologies ont été développées, basées sur l’utilisation de données d’élévation LiDAR, dans le but de réaliser une cartographie approximative des inondations de récurrence 20 ans, 100 ans et 500 ans à l’échelle d’un bassin versant. Parmi les méthodes développées, un modèle d’écoulement 2D a notamment été adapté pour être appliqué à grande échelle, permettant d’obtenir rapidement une cartographie des zones potentiellement inondées avec une résolution de l’ordre de la dizaine de mètres, et avec une bonne adéquation avec les données d’inondation disponibles. L’implémentation de ces méthodologies a été effectuée sous forme d’outils ArcGIS afin d’en permettre facilement la diffusion et l’application.
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Communication orale
L’espace de liberté des cours d’eau : démarche collaborative pour évaluer son applicabilité dans les pratiques de gestion des MRC de La Mitis, de Coaticook et d’ArgenteuilPascale Biron (Université Concordia), Thomas Buffin-Bélanger (Université du Québec à Rimouski), Simon Massé (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Julie Ruiz (UQTR-Université du Québec à Trois-Rivières)
La délimitation d’un espace de liberté vise la préservation de l’intégrité des systèmes fluviaux et des fonctions liées à l’érosion, à l’inondabilité ainsi qu’à la connectivité avec les milieux humides riverains. Dans cet espace, le cours d’eau peut opérer naturellement ce qui réduit les risques pour les communautés, tout en assurant une série de bienfaits écologiques et socioéconomiques. Pour évaluer l’applicabilité de la gestion par espace de liberté, des groupes de travail réunissant les acteurs régionaux ont été mis sur pied dans trois MRC afin de saisir les considérations locales, de comprendre les freins à la mise en oeuvre de l’approche et de favoriser le transfert des connaissances. La réticence des agriculteurs à modifier leurs pratiques, le manque de volonté politique et l'absence d'incitatifs gouvernementaux pour soutenir localement la concrétisation de l’espace de liberté sont les principaux obstacles à l'intégration du concept. La protection règlementaire de l’espace de liberté est toutefois envisageable pour les secteurs non aménagés afin d’empêcher le développement dans les zones à risque et de protéger les écosystèmes riverains. Pour favoriser l’acceptabilité des mesures visant à permettre aux rivières de fonctionner plus librement, des efforts de quantification du rapport coûts-bénéfices et des campagnes de sensibilisation et de diffusion des connaissances sur les processus hydrogéomorphologiques apparaissent essentiels.
Dîner
Connaissances et gestion des risques naturels (Partie 2)
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Communication orale
L’influence de la perception des avalanches de neige sur le niveau de préparation des skieurs hors-piste et des alpinistes au mont Washington (New Hampshire, États-Unis)Daniel Germain (UQAM), Jean-Philippe Martin (Brock University)
Le Mont Washington (New Hampshire) est une destination alpine fortement achalandée. Bien qu’un système de prévision des avalanches de neige existe depuis 1952, jusqu’à 10 personnes sont impliquées annuellement dans des accidents inhérents à ce processus. Le postulat que l’acuité dans la perception d’un risque influence le niveau de préparation face à celui-ci n’a jamais été démontré pour les avalanches de neige. De plus, les skieurs et les alpinistes sont susceptibles à certaines trappes heuristiques qui peuvent entrainer un biais subséquent et ponctuel dans leur perception des avalanches et moduler leurs actions. Les objectifs de cette présentation sont: i) de présenter le niveau de perception des avalanches par les skieurs et les alpinistes au Mont Washington; ii) de circonscrire les variables qui influencent le niveau de perception et de préparation; iii) d’identifier les trappes heuristiques qui créent un biais dans l’évaluation du risque d’avalanche de neige. Les résultats obtenus grâce à 85 sondages permettent d’identifier les relations entre la perception du risque et la préparation et la susceptibilité aux trappes heuristiques. En termes de gestion du risque, cette étude permettra d’outiller les prévisionnistes du Mont Washington en facilitant l’identification des usagers les plus à risque et la mise en place de moyens pour diminuer leur vulnérabilité.
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Communication orale
La vulnérabilité des communautés de pêcheurs dans le delta du Saloum (Sénégal) aux impacts des changements et aléas climatiquesOmer Chouinard (Université de Moncton), Abdourahmane Kane (DEEC), Élyse Lacoste (uqam), Sebastian Weissenberger (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Nous avons mené des études partenariales dans le Delta du Saloum au Sénégal, avec la Direction de l’Environnement et des Établissements Classés du ministère de l’Environnement, sur la vulnérabilité et les mesures d’adaptation de communautés de pêcheurs face aux impacts des aléas et changements climatiques. Les questionnaires, entrevues semi-dirigées et focus groups ont permis de caractériser la vulnérabilité des communautés basés sur l’exposition, la sensibilité et la capacité d’adaptation. Dans toutes les communautés étudiées, les impacts des changements climatiques se font déjà sentir, sous forme d’érosion côtière accrue, d’augmentation de l’importance des aléas climatiques et de la fréquence des inondations, d’intrusion d’eau salée dans les terres agricoles et de dégradation des mangroves. Les communautés sont généralement conscientes de ces phénomènes (mais pas toujours des liens avec les changements climatiques) et entreprennent des mesures d’adaptation relevant de la protection, de l’accommodement et du retrait, incluant des mesures physiques (construction de digues, relocalisation d’infrastructures), écologiques (reboisement de mangroves), économiques (diversification des sources de revenus) et institutionnelles (création d’une aire marine protégée). La forte mobilisation de la population au sein d’associations est perçue comme un élément important de sa capacité d’adaptation, mais les les capacités financières, techniques et scientifiques restent limités.
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Communication orale
Surveillance côtière Québec : utilisation des médias sociaux comme outil de mobilisation citoyenne pour les risques naturels et les changements environnementauxUrsule Boyer-Villemaire (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Françoise Bruaux (Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire), Françoise Bruaux (Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire), Chantal Quintin (Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire)
Durant la période de mi-décembre à mi-janvier 2016-7, trois tempêtes côtières ont entraîné des dommages importants aux infrastructures de l’est du Québec. Pour canaliser les témoignages des citoyens intéressés par les zones côtières, le portail Surveillance côtière Québec a été créé sur Facebook. Les objectifs du portail sont de documenter les dommages liés aux évènements aux infrastructures, mais aussi de manière plus générale de créer un lieu de partage et d’échange d’informations citoyennes sur les changements observés en zone côtière La création de ce portail a permis de mobiliser plus de 1000 abonnés en moins de 2 semaines. Une centaine de témoignages photos et vidéos a été partagé uniquement pour la tempête du 30 décembre 2016. Des collaborations sont en cours avec le comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire et des institutions d’enseignement afin de mettre en valeur les observations citoyennes. Elles visent à nourrir une base de données afin de réaliser une cartographie citoyenne de la diversité et l’ampleur des dommages sur les côtes de l’Est du Québec suite à la tempête du 30 décembre 2016. Le portail permet également d’offrir un service d’alerte quasi-automatique lors d’avertissements d’ondes de tempêtes. À la mi-janvier, les alertes accumulaient plus de 3000 visionnements en moins de 24h. Puis finalement, l’ensemble des observations passées et à venir partagées par les citoyens seront intégrées dans une cartographie interactive par l’entremise de l’OGSL.
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Communication orale
Comment la science peut-elle contribuer plus significativement à la culture du risque des populations?Jean-Christophe Audru (BRGM - Bureau de Recherches Géologiques et Minières), Delphine DUGRILLON (BRGM, service géologique national, Direction régionale de Nouvelle-Aquitaine, site de Poitiers, France)
En France, de nombreuses études sur les risques naturels sont réalisées pour l’aménagement du territoire et la prévention, mais ces informations parviennent difficilement au citoyen ! Plusieurs exemples illustrent le fossé de connaissance qui sépare les scientifiques de la population concernée.
En général des facteurs comme le caractère anxiogène des risques naturels, l'âge des individus, leur niveau d'éducation, la complexité ou l’attractivité des informations scientifiques, voire la lassitude sont invoqués pour expliquer cet écart. La multiplicité des acteurs et une possible déresponsabilisation de certains citoyens face aux conséquences des catastrophes peuvent aussi participer à cet écart.
Pour informer et prévenir efficacement le public, les actions d’information doivent évoluer en tenant compte des éléments culturels (religion, croyances locales, …), en diffusant des connaissances simples et utiles sur les médias et les réseaux sociaux, en ne conservant qu’un minimum de science. Les autorités en charge des risques devront aussi affirmer leur leadership au travers d’exercices grandeur nature ou d’autres expériences participatives. La haute technologie développée dans les risques naturels peut aussi devenir un outil favorisant l’intérêt du public.
Cette communication vise enfin à échanger sur les pratiques d’inventaire des risques naturels et leur communication auprès des populations concernées, entre les participants de ce 12ème Colloque sur les risques naturels au Québec.
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Communication orale
Alerter qui pour faire quoi? Une réflexion sur les systèmes d’alerte rapidePascal Bernatchez (Université du Québec à Rimouski), David Didier (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Dany Dumont (Université du Québec à Rimouski)
Les systèmes d’alerte rapide (SAR) sont un moyen de réduction des risques naturels. Bien qu’ils soient appliqués depuis plusieurs décennies pour la plupart des aléas, ils sont généralement inefficaces. Plusieurs facteurs techniques, administratifs et sociaux influencent leur fonctionnement. La principale contrainte à leur efficacité réside dans la communication de l’alerte et sur la réponse non-appropriée qui y fait suite. Afin de faire ressortir les conditions qui permettent l’opérationnalisation efficace des SAR, cette synthèse les positionne dans le contexte d’une gestion de risque, synthétise les facteurs qui contraignent son fonctionnement et souligne des critères de réussite. Mettre en opération un SAR efficace demande une approche holistique en opposition aux systèmes de communication linéaire basés sur la technologie qui voit la communauté à la fin du processus. Si l’intérêt des SAR est de diminuer le risque encouru par une population, amoindrir sa vulnérabilité exige que le type de système soit adapté à son contexte local. Joindre les connaissances scientifiques au savoir local peut contribuer à cibler les besoins réels, et facilite la transmission des connaissances pour l’ensemble des acteurs. Cette collaboration peut se réaliser grâce à un suivi environnemental. Pour diminuer la vulnérabilité, un retour d’expériences des communautés vers le système semble nécessaire.
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Communication orale
Pour une gestion et une communication efficaces des risques majeursMichel C. Doré (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Depuis des décennies, les sociétés améliorent leurs connaissances des risques présents dans leur entourage. Ces connaissances ont servi à améliorer la sécurité et la qualité de vie des collectivités tout en contribuant au développement économique et social de ces milieux. Toutefois, de nombreux événements découlent de décisions et de comportements ne tenant pas compte des connaissances disponibles. Diverses raisons peuvent expliquer ces opportunités ratées. La communauté scientifique doit non seulement s’investir à toujours mieux connaître le risque, mais doit aussi s’attarder à l’utilisation optimale de ces connaissances et aux obstacles à une telle utilisation. Cette présentation abordera le cycle de gestion des risques de manière multidimensionnelle afin de pallier à certains des obstacles actuels à la gestion optimale du risque. Un cycle revu et corrigé permettrait d’assurer un suivi du cycle de vie de la connaissance du risque, de l’indentification de l’aléa et la connaissance du risque, jusqu’à l’évaluation des usages de ces connaissances dans l’amélioration de la résilience des collectivités. Bien que des éléments circonstanciels peuvent altérer la portée de la connaissance des risques, la communauté scientifique doit s’assurer de l’intégrité de sa gestion systémique des savoirs afin d’en maximiser les bénéfices.