Les mouvements humains peuvent être évalués sous plusieurs angles, de l’étude des mécanismes neuronaux sous-jacents à leur contrôle jusqu’à l’étude de leurs impacts biomécaniques sur le corps et sur l’environnement. L’étude des processus liés à la production de mouvements nécessite l’utilisation de plusieurs technologies.
La stimulation nerveuse et l’enregistrement de signal neurophysiologique permettent d’avancer nos connaissances sur le rôle des différentes structures neuronales du contrôle moteur. Les progrès au niveau de l’évaluation de l’activité musculaire permettent de comprendre davantage la contribution des différents muscles, et même de différentes portions d’un même muscle, durant une activité motrice. La modélisation musculosquelettique permet quant à elle, à partir de données cinématiques, cinétiques et électromyographiques, d’estimer le comportement des structures internes de l’appareil locomoteur lors des mouvements ainsi que les contraintes qui leur sont imposées. L’imagerie hémodynamique périphérique fournit aussi des indices sur les exigences métaboliques des mouvements, par exemple lors de tâches induisant de la fatigue. L’utilisation de la robotique et de la réalité virtuelle associées à ces méthodes de collecte et d’analyse de données permet d’évaluer de façon contrôlée les interactions entre les individus et leur environnement lors de tâches complexes telles que la marche. Finalement, un nombre grandissant d’équipements auparavant réservés aux laboratoires sont maintenant conçus pour être mobiles et permettre la prise de mesures directement sur le terrain.
Le colloque proposé vise à regrouper des chercheurs ayant contribué au développement des outils technologiques nécessaires à l’évaluation du mouvement et à leur utilisation dans divers contextes. Les présentateurs seront invités à discuter de la contribution de leurs approches à la kinésiologie (c.-à-d. l’étude du mouvement humain), de leurs limites et de leur complémentarité.