Dans une perspective d’éducation inclusive, la réussite éducative des populations vulnérables semble être influencée par les processus d’acculturation scolaire (Mc Andrew, Garnett, Ledent, Ungerleider, Abumati-Trache et Ait-Said, 2008), concrétisés dans l’appropriation de la culture seconde qui est celle de l’école, que ce soit sous ses aspects liés à la maîtrise de la langue d’enseignement et de stratégies de travail adéquates, à l’identité culturelle ou aux normes de vivre ensemble. La vulnérabilité des populations scolaires est définie autant du point de vue social (par exemple, élèves issus de communautés minorisées ou minoritaires, telles les communautés autochtones ou d’origine immigrante, ou encore issus de milieux défavorisés) que du point de vue individuel (élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage). Si toute une tradition de recherche liée à l’examen de la socialisation a apporté des éclairages théoriques à la problématique générale de l’acculturation scolaire (Berthoud-Aghili, 2002; Gayet, 1998; Kanu, 2007; Levasseur, 2012; Verhoeven, 2005), plusieurs questions, de nature épistémique et pragmatique, requièrent encore l’attention des chercheurs. Comment l’école parvient-elle à favoriser un processus d’acculturation des populations vulnérables? Quelles pratiques les enseignants mettent-ils en œuvre pour favoriser la socialisation de ces élèves? Y a-t-il des pratiques de socialisation qui contribuent davantage à la réussite éducative de ces élèves? Ce colloque s’adresse en égale mesure aux chercheurs intéressés par la réussite éducative des populations scolaires vulnérables qu’aux praticiens qui interviennent au quotidien auprès de celles-ci.
Le mardi 9 mai 2017