Informations générales
Événement : 85e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 400 - Sciences sociales
Description :Montréal constitue un véritable laboratoire de recherche sur la ville. En cette année de son 375e anniversaire, ce colloque, organisé par le Centre de recherche sur la ville, antenne Université du Québec à Montréal (UQAM) du Réseau Villes Régions Monde, y est entièrement consacré. Il porte plus spécifiquement sur les mutations que cette ville a connues au cours des 15 dernières années, en mettant l’accent sur quatre grandes thématiques. 1) La gouvernance urbaine qui renvoie aux changements suivants : la création de la Communauté métropolitaine de Montréal; la fusion et la défusion partielle des municipalités de l’île de Montréal; la création de 19 arrondissements; la mise sur pied de l’Office de consultation publique de Montréal; l’implication de la société civile dans de nouveaux dossiers et le statut de métropole octroyé par le gouvernement du Québec. 2) La composition sociale qui continue à se modifier par l’enrichissement des uns et la précarisation des autres; par l’arrivée de nombreux immigrants dont les origines nationales diffèrent de celles des plus anciens; par le vieillissement de la population et par la présence de nouvelles familles avec enfants. 3) L’aménagement du territoire qui a été caractérisé par l’adoption d’un plan métropolitain d’aménagement et de développement, d’un schéma d’aménagement et de développement d’agglomération et d’un plan d’urbanisme; mais aussi par de grands projets qui ont ou auront un impact important sur leur milieu, comme celui du Réseau électrique métropolitain; et par un développement immobilier fortement marqué par la copropriété, qui n’est pas sans lien avec l’embourgeoisement. Et 4) La ville « intelligente et innovante », qui fait l’objet d’un plan d’action municipal et qui donne lieu à des stratégies de marque (brandings) comme celui du Quartier de l’innovation. Ce colloque vise à étayer ces multiples mutations, à relever les enjeux et défis qu’elles soulèvent et à susciter des discussions sur l’avenir de Montréal.
Date :- Richard Morin (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Programme
Gouvernement, gouvernance et participation
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Communication orale
Montréal au 21e siècle : trajectoires juridiques entre structures et compétencesBenoît FRATE (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
La constellation juridique qui entoure Montréal a bien évolué depuis le début du 21e siècle, avec comme derniers actes le dépôt à la fin 2016 des projets de loi 121 (Loi augmentant l’autonomie et les pouvoirs de la Ville de Montréal, métropole du Québec) et 122 (Loi visant principalement à reconnaître que les municipalités sont des gouvernements de proximité et à augmenter à ce titre leur autonomie et leurs pouvoirs) à l’Assemblée nationale du Québec. La communication a pour objectif de retracer et d’analyser cette évolution juridique, tout en la mettant en perspective par rapport aux réformes des lois municipales d’ailleurs au pays. Ces réformes majeures, lancées en Alberta en 1994, ont vu les provinces canadiennes modifier tour à tour leurs lois afin d’accroître l’autonomie municipale par divers moyens. Si le Québec a longtemps accusé un retard à ce niveau, le bilan analytique proposé dans le cadre de la communication permettra de vérifier si cela est toujours le cas, notamment suite au dépôt des projets de loi 121 et 122.
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Communication orale
La distribution des ressources entre la ville-centre et les arrondissementsJean-philippe Meloche (UdeM - Université de Montréal)
La structure de gouvernance de la Ville de Montréal est singulière. Avec ses 19 arrondissements gouvernés par des conseillers et un maire élus au suffrage universel et ayant droit à une certaine autonomie budgétaire, Montréal apparaît comme l’une des grandes villes les plus décentralisées d’Amérique, voire du monde occidental. Le désir de centralisation exprimé plus ou moins ouvertement par l’administration centrale et le maire de la Ville donne toutefois l’impression que cette structure est en proie à de perpétuelles mutations. D’où origine cette organisation administrative décentralisée ? Quel est le partage des responsabilités entre la ville centrale et les arrondissements ? Quels sont les motivations pour (re)centraliser certains pouvoirs ? Pour répondre à ces questions, cette communication propose d’abord un survol des événements ayant contribué à la construction du caractère spécifique de la Ville sur le plan politique et administratif. À partir d’une étude menée dans le cadre de la réforme sur le financement des arrondissements de Montréal implantée en 2014, quelques éléments seront présentés pour démêler les responsabilités imputées à chacun des paliers administratifs et mettre en évidence certains enjeux de gouvernance propres à ce contexte de gestion décentralisée.
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Communication orale
Qu’est-ce qu’un tiers neutre en matière de participation publique? L’exemple de l’OCPMLaurence Bherer (UdeM - Université de Montréal)
L’Office de consultation publique de Montréal (OPCM) est un organisme indépendant créé en 2002 dont la mission est de mener, à partir de mandats confiés par la municipalité, des consultations publiques sur divers projets, principalement, mais non exclusivement, en matière d’urbanisme. L’objectif de cette communication est d’analyser l’autonomie de l’OPCM, une des caractéristiques essentielles de ce bureau mais qui demeure peu comprise. Cette discussion permettra de s’interroger sur la nature d’un tiers neutre en matière de participation publique.
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Communication orale
Les Tables de quartier de Montréal : le système d’acteurs et ses margesGilles Sénécal (INRS - Institut national de la recherche scientifique)
L’expérience des Tables de quartier est à bien des égards exemplaire par l’ampleur des enjeux abordés et des interventions engagées ainsi que par la mobilisation suscitée (Bacqué et Mechmache, 2013). D’où viennent les problèmes et les enjeux? Qui départage ceux pris en compte de ceux qui sont oubliés ou occultés? Telles sont les questions qui nous occupent. On sait que les initiatives et la prise d’enjeux émanent généralement des instances et des organismes du milieu (pour plus de 70%) et dans une proportion moindre des démarches citoyennes (11%) (Dupuis et Bellavance, 2016). En mettant de l’avant le concept de conciliabule, Michel Roy (2016) soutient que la parole d’individus logés en marge du réseau de concertation façonne l’espace public et engage un processus de mobilisation qui peut atteindre les instances de concertation. La transition entre l’espace de concertation et l’espace public alimente notre réflexion.
Changements sociaux et milieux de vie
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Communication orale
L’évolution des revenus à l’échelle des quartiers de Montréal (1980-2012) : enrichissement et précarité dans une économie en mutationXavier Leloup (INRS - Institut national de la recherche scientifique)
L’objectif de cette communication est de présenter un portrait de l’évolution des revenus individuels moyens mesurés à l’échelle des quartiers (Secteurs de recensement) pour l’ensemble de la région de Montréal (Région métropolitaine de recensement). Ce portrait couvre la période 1980-2012, marquée par un certain retour à la «normale», et pour une partie de cette période à la croissance, de l’économie montréalaise. Cette période fait suite à une (longue) phase de déclin entamée durant l’entre-deux-guerres et ayant connu une certaine accélération du fait des événements politiques et culturels survenus au Québec durant les années 1960 et 1970. L’effort d’interprétation de cette période portera sur les liens entre l’évolution des revenus et les transformations des quartiers, illustrant une structure socio-spatiale en mutation. Il mettra ainsi en évidence les destins croisés de certains quartiers : l’enrichissement relatif de certains espaces, entre autres centraux, contrastant avec l’appauvrissement d’autres, situés en périphérie. Cette dynamique propre aux inégalités urbaines est enfin à saisir dans un contexte de restructuration toujours à l’œuvre de l’économie montréalaise et de l’accroissement de la précarité qui en découle sur le marché du travail, certains groupes voyant leurs conditions d’emploi se détériorer ou les emplois auxquels ils avaient accès simplement disparaître.
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Communication orale
Les paradoxes du nouveau Montréal multiethniqueAnnick Germain (INRS - Institut national de la recherche scientifique)
Il y a 30 ans les immigrants montréalais s’installaient dans des quartiers ethniques et avaient des taux de réussite économique et d’accès à la propriété nettement supérieurs à ceux des natifs. Le tableau est aujourd’hui bien différent, alors que les immigrants actuels sont plus dispersés que leurs prédécesseurs et sont plus scolarisés que les natifs (et que leurs prédécesseurs). Malgré leurs difficultés d’insertion en emploi, ils n’en contribuent pas moins à la vitalité retrouvée de la ville centrale qui renoue grâce à eux avec la croissance démographique, et à son internationalisation par le bas. Ils stimulent sa nouvelle urbanité et son cosmopolitisme… tout en cristallisant les anxiétés suscitées par la conjoncture internationale, et notamment par les radicalisations. Dans cette communication, on explorera particulièrement la face urbaine de ces paradoxes qui singularisent l’immigration montréalaise au point de la rendre unique, en repartant d’un portrait dressé dans les années 1995 pour saisir les axes du Montréal multiethnique 20 ans plus tard.
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Communication orale
Vieillir chez soi dans la diversité des habitats de Montréal : une exploration des enjeux d’aménagement des quartiers vus par leurs habitantsSébastien Lord (UdeM - Université de Montréal), Paula Negron (Université de Montréal)
Dans le cadre de la démarche Municipalités amies de aînés (MADA), les municipalités québécoises sont appelées à mettre en place une réflexion sur des aménagements et services urbains qui permettraient à leur population de vieillir de manière inclusive et active. Si la mobilité des personnes est fortement tributaire des caractéristiques individuelles, les attributs du territoire ont aussi une incidence sur le potentiel de mobilité de ses habitants et sur leurs possibilités de participer à la vie sociale. Ainsi, la relative mixité fonctionnelle, densité résidentielle et accessibilité territoriale des quartiers des grandes villes sont souvent présentées comme favorables au vieillissement. Mais qu’en est-il des contrastes selon les formes urbaines en place, le dynamisme du marché résidentiel et commercial ou les caractéristiques socio-démographiques ? Est-ce que l’on serait en présence de contrastes qui nécessiteraient des démarches MADA particulières ? Comment les caractéristiques des quartiers peuvent-elles mener à une expérience positive du vieillissement chez soi des habitants âgés ? Cette communication présente les résultats d’une recherche sur le rôle que jouent l’aménagement et l’urbanisme dans la construction de territoires favorables au vieillissement. Nous traitons d’abord des formes urbaines de quartiers de Montréal en faisant ressortir des variations significatives au niveau des enjeux que posent les milieux résidentiels au vieillissement. Ensuite, nous examinons ces enjeux à la lumière de groupes de discussion et d’ateliers participatifs. Le dénominateur commun de ces enjeux s’avère le couple proximité / accessibilité.
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Communication orale
Quelle enfance pour quel Montréal? Les mutations d’un rapport à l’âge et à l’espaceJuan Torres (UdeM - Université de Montréal)
En juin 2016, Montréal a adopté sa première politique de l’enfance : un engagement du gouvernement municipal pour agir dans plusieurs domaines afin de faire de la ville un meilleur milieu pour grandir. Cette politique et le plan d’action qui en découle, traduisent l’objectif d’attirer et retenir les familles avec enfants, en adaptant l’environnement urbain à leurs modes de vie. Le défi est toutefois important, car si la ville constitue une concentration de ressources, il n’en demeure pas moins que les enfants en ont de moins en moins accès de manière indépendante, sans accompagnement. En effet, les données de mobilité des dernières décennies montrent un déclin des déplacements indépendants (à pied, à vélo), ne serait-ce que pour le principal trajet quotidien des enfants, entre le domicile et l’école. Certains commentateurs y voient un repli dans le domaine privé et une présence dans le domaine public de plus en plus contrôlée, alors qu’on considère les enfants comme vulnérables dans un environnement urbain hostile. Quels changements peut-on dégager dans la manière de concevoir l’enfance et la ville au courant des dernières années ? Quelles perspectives peut-on envisager ? La communication sera organisée à partir de ces questions en proposant des réponses à la lumière de projets récents et en cours de recherche concernant la place des enfants et des adolescents à Montréal.
Dîner libre
Planification urbaine, grand projet et développement immobilier
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Communication orale
Planifier Montréal et sa région : entre continuité, changements et imprévusMichel Rochefort (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Par l'analyse de certains outils de planification et de diverses décisions de nature politique, cette communication soulèvera quelques observations en ce qui a trait à l'aménagement de Montréal et de sa région au cours des 15 dernières années. Une attention particulière sera portée aux éléments de continuité et discontinuité ayant marqué les réflexions d'aménagement ainsi qu'à certains acteurs les ayant influencés. Un regard sera également posé sur l’évolution des outils d’urbanisme mis en place.
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Communication orale
Le Réseau électrique métropolitain (REM) : évaluation des enjeux et conditions d’intégration d’un grand projet de transport au territoire montréalaisFlorence Paulhiac (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Le projet de Réseau électrique métropolitain (REM), porté par la Caisse des dépôts et placements du Québec (CDPQ Infra), à la demande du gouvernement du Québec, propose une nouvelle offre de transport collectif, automatique et électrique, pour la région de Montréal (projet révélé au printemps 2016). Le projet, d’envergure et sans précédent pour la région, a fait l’objet d’une procédure d’évaluation environnementale a priori sous l’égide du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) à l’automne 2016. Le projet, les documents du promoteur, les mémoires déposés lors des audiences publiques ainsi que le rapport des commissaires du BAPE nous ont fourni un corpus pertinent pour analyser les enjeux et les modalités d’intégration d’un tel projet au territoire métropolitain. L’intégration de ce type de projet de transport repose sur deux axes : une intégration aux réseaux et à l’offre de transport existants et une intégration à l’aménagement du territoire. Notre analyse examine donc dans quelle mesure et à quelles conditions le REM répond aux besoins de déplacements et de développement de la métropole. Dans ce contexte, notre communication repose sur plusieurs analyses : une analyse des mémoires déposés ; une analyse du rapport du BAPE ; une comparaison des contenus de ces documents aux enjeux (sociaux, économiques, spatiaux, environnementaux et politiques) propres à la métropole montréalaise.
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Communication orale
« Condoïsation » et gentrification : le rôle des politiques publiques et de la financiarisationHélène Bélanger (Université du Québec à Montréal), Ted Rutland (Université Concordia)
L’évolution de l'environnement physique et social des quartiers ainsi que celle des politiques publiques sont historiquement liées. Pensons notamment aux politiques favorisant la mixité sociale des quartiers et leur revitalisation, souhaitable afin d’améliorer les conditions physiques des milieux de vie des résidents actuels et d’attirer les investisseurs, touristes, visiteurs, travailleurs et résidents plus fortunés, favorisant du même coup un processus de gentrification. Cependant, on assiste, non seulement à un réinvestissement du capital financier, mais également à des transformations dans le milieu de la finance et de ses relations avec des activités non financières. Cette financiarisation du (re)développement urbain a des conséquences importantes et complexes. Cette communication, à partir de données secondaires de recherche sur les quartiers montréalais, présentera une réflexion sur le rôle des politiques publiques et de la financiarisation sur la condoïsation et la gentrification des quartiers montréalais.
Ville intelligente et quartier de l’innovation
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Communication orale
Les écosystèmes des villes intelligentes au Québec : une analyse du cas de MontréalMohamed Reda KHOMSI (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Désignée comme communauté intelligente de l’année 2016 au monde par l’Intelligent Community Forum, Montréal fait figure de proue en la matière et est souvent prise comme exemple par les autres les villes du pays. Cette reconnaissance internationale de la métropole québécoise comme un modèle de ville intelligente doit être attribuée d’une part, à son écosystème unique et dynamique et d’autre part, à une vision commune, conçue et partagée par les différentes parties prenantes et pilotée par le Bureau de la ville intelligente et numérique de Montréal. Dans ce sens, trois ans après le lancement du Plan 2015-2017, et à la vielle du lancement par le gouvernement fédéral d’un défi « des villes intelligentes », il faut se poser la question sur les retombées des différentes initiatives développées dans le cadre de la ville intelligente et plus particulièrement pour les citoyens. Ces derniers ont-ils accès à plus d’outils qui leur permettent d’améliorer leur qualité de vie ou bien on est-on encore à une phase de développement de projet ? La vision de Montréal comme ville intelligente est-elle portée davantage sur le numérique ou bien existe-t-il des initiatives à portée sociale ? En résumé, l’intervention aura pour objet de faire une analyse critique de la réalité montréalaise en comparaison avec l’évolution du projet de villes intelligentes dans d’autres villes de la province.
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Communication orale
De la Cité du multimédia au Quartier de l’innovation : retour sur les documents de planification visant l’intégration des activités de la nouvelle économie à MontréalPriscilla ANANIAN (UQAM - Université du Québec à Montréal)
La communication porte sur l’intégration urbanistique des activités de la Nouvelle économie par la planification urbaine. Face à la présence de nouveaux producteurs de la ville, acteurs technologiques, scientifiques, culturels, issus d’une « nouvelle économie » émergente en Amérique du Nord depuis les années 1990, les quartiers de l'innovation (Hutton, 2008; Katz et Bradley, 2014) constituent l'une des incarnations urbanistiques les plus probantes d'une politique de développement confortant l'intégration de la nouvelle économie au moyen de la planification urbaine et du projet urbain (Sénécal et al., 2002; Ambrosino et al., 2013). À Montréal, la Cité du Multimédia (Faubourg des Récollets) et le Quartier de l’innovation (Griffintown) offrent un cas d’étude révélateur de la vision concernant le développement des quartiers de vie sur lesquels se greffent les quartiers thématiques orientés sur les nouvelles technologies. Par une analyse documentaire de l’évolution des principaux instruments de planification urbaine depuis la fin des années 1990, nous mettons en évidence l’évolution de deux visions de développement et d’aménagement : la première considère le tissu urbain et social comme support des nouvelles activités économiques, alors que la deuxième conçoit la fabrication du quartier thématisé comme lieu d’expérimentation et levier d’innovation technologique et sociale. Le rapprochement entre ville et innovation serait par conséquent à l'origine d'un nouveau paradigme de développement urbain.
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Communication orale
QI : le quartier imaginaireRichard Shearmur (Université McGill)
Depuis 2013 l’université McGill, ETS, et – plus récemment - Concordia ont lancé et promu l’idée du Quartier de l’Innovation, une zone centrée sur Griffintown qui serait à la fine pointe de l’innovation. Or, les contours de ce quartier sont flous. Il s’inspire des ‘Innovations Districts’ que l’on retrouve dans certaines villes Nord-Américaines, dont le principe semble être de concentrer en un lieu des bâtiments avec beaucoup d’espaces de partage, d’y placer des gens avec beaucoup de diplômes et parfois un peu d’imagination, et d’y observer l’innovation qui en émergerait. Or, il n’est pas évident que la simple co-localisation d’acteurs ou la disposition architecturale de bâtiments entraine des synergies menant à l’innovation, et il est difficile de savoir si la mise en place de tels quartiers sert principalement à dynamiser le foncier dans des zones en perte de vitesse ou à réellement apporter quelque chose à l’économie de la métropole. Partant, donc, du Quartier de l’Innovation, j’examine les fondements théoriques de tels quartiers. Je pose deux questions : dans quelle mesure Griffintown et ses environs peuvent être considérés comme un quartier plutôt que comme un assemblage de condominiums adjacent au centre-ville? Que veut-on dire par innovation lorsqu’on tente d’appliquer ce mot à une zone géographique?
Conférence synthèse
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Communication orale
Regard de BruxellesBernard Declève (UCL)
À la suite des communications de ce colloque, que faut-il retenir des enjeux et défis qui caractérisent le « Vivre Montréal » au cours des 15 dernières années en matière de gouvernance urbaine et de participation citoyenne, de composition sociale et de milieux de vie, de planification territoriale et de développement urbain ainsi que de ville intelligente et de quartiers de l'innovation ? C'est la question sur laquelle cette conférence-synthèse apportera un éclairage d'un point de vue extérieur, celui de la Belgique et plus particulièrement de Bruxelles.