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Informations générales

Événement : 85e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Le dernier Rapport sur la langue française dans le monde (2014) a permis de mettre en évidence l’importance du multilinguisme dans les pays de l’Afrique francophone. En effet, si le français y a le statut de langue officielle pour plusieurs États africains, les activités quotidiennes des populations peuvent par ailleurs se dérouler à travers des échanges utilisant plusieurs autres langues. Mais comme dans d’autres domaines, l’Afrique présente une pluralité de situations contrastées. Le français, langue de l’État, de l’appareil législatif et de l’enseignement formel dans plusieurs pays est en revanche peu utile au marché de Bamako ou de Dakar alors qu’il sera pourtant très utilisé dans les espaces commerciaux à Abidjan ou à Yaoundé. Les villes africaines, carrefours de rencontres des populations, illustrent parfaitement les contextes linguistiques forts variés qui les caractérisent. Quelles sont les pratiques au quotidien, dans les familles, dans les lieux de travail, etc.?

Par ailleurs, les technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les villes d’Afrique subsaharienne donnent accès à une quantité d’informations sans précédent, mais elles introduisent aussi de nouvelles façons d’agir et d’interagir. Plusieurs chercheurs ont constaté « la perte de poids » des médias traditionnels — radio, télévision et journaux — dans la communication publique des sociétés occidentales. Un tel constat doit être nuancé en Afrique subsaharienne, surtout dans un contexte de privatisation rapide et de démonopolisation des infrastructures médiatiques, auparavant sous le contrôle de l’État. La montée spectaculaire des nouveaux réseaux de télécommunication en Afrique francophone et une explosion dans l’offre de services Internet dans les villes créent de nouvelles possibilités pour la diffusion et surtout pour la production de contenu médiatique. Mais où se situent la langue française et quelles places occupent les autres langues dans ces différents médias?

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Session 1 – Pratiques linguistiques au quotidien dans les villes

Salle : (BR) 002 — Bâtiment : (BR) BRONFMAN

Communications orales

Session 2 – Les langues des médias en Afrique francophone

Salle : (BR) 002 — Bâtiment : (BR) BRONFMAN

Communications orales

Session 3 – Expressions des contestations citoyennes récentes

Salle : (BR) 002 — Bâtiment : (BR) BRONFMAN
  • Communication orale
    « Faux! Pas forcé! Y’en a marre! » : les idiomes de la mobilisation citoyenne chez les jeunes au Sénégal
    Mamadou Dime (Université Gaston Berger - Saint-Louis du Sénégal)

    À partir d’une analyse de la jeune histoire de Y’en a marre au Sénégal, cette communication propose une étude des pratiques linguistiques de ce mouvement juvénile de mobilisation citoyenne sous le prisme du métissage et de l’hybridité. Ces derniers représentent une sorte d’expression dakarienne territorialement marquée et qui, par le phénomène de la polarité de la ville de Dakar, se diffuse vers les autres urbains sénégalais créant ainsi une culture urbaine sénégalaise fondée sur deux pieds : les jeunes qui en sont les acteurs et un langage qui en est l’outil d’expression et de spécification. Le vocabulaire de la dissidence de Y’en a marre est un révélateur des mutations dans les pratiques linguistiques de la jeunesse urbaine dans le sens d’un cosmopolitisme linguistique qui s’explique par une mutli-appartenance identitaire et la pluralité de leurs schèmes référentiels. À travers une analyse des slogans du mouvement Y’en a marre, nous interrogeons les modes de déclinaison et les praxis de verbalisation de l’engagement citoyen chez les jeunes au Sénégal.

  • Communication orale
    Face au multilinguisme, la place du français dans la mobilisation sociopolitique par des mouvements des jeunes en République démocratique du Congo (septembre 2016 à février 2017)
    Pascal Kapagama, Bob White (Université de Montréal)