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Informations générales

Événement : 85e Congrès de l'Acfas

Type : Domaine

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Les sessions de ce domaine portent sur deux des axes les plus importants de l’engagement interétatique dans les relations internationales : les relations Nord-Sud et l’intégration régionale. La première session, qui aborde la sécurité et le droit dans les relations Nord-Sud, explore les relations complexes entre le droit international et les droits de l’homme d’une part, et la sécurisation et l’intervention militaire d’autre part. Ces institutions et ces pratiques sont-elles plus souvent contradictoires dans leurs buts et leurs moyens : l’échec de l’une entraîne-t-il une augmentation de l’autre? Ou bien, sont-elles devenues des stratégies complémentaires utilisées de manière instrumentale pour préserver le statu quo international? La deuxième session, intitulée « Défis à l’intégration régionale », rassemble des perspectives sur l’Afrique, l’Europe et l’Asie pour explorer la dynamique interne des conflits et du développement au sein des syndicats régionaux et multiethniques.

Dates :
Responsable :
  • Juliet Johnson

Programme

Communications orales

Défis à l’intégration régionale

Salle : (BH) 1234 — Bâtiment : (BH) BURNSIDE HALL
  • Communication orale
    Participation politique en situation autoritaire : examen régional de l’Afrique de l’Ouest
    Stéphanie Bacher (Université d'Ottawa)

    La société civile est en crise: telle est la principale conclusion du plus récent rapport sur l'état de la société civile dans le monde qui a été publié par l'alliance internationale CIVICUS. En effet, l'examen de l'évolution du contexte politique en Afrique de l'Ouest au courant de la dernière décennie permet d'observer l'existence d'une régression autoritaire et de multiples entraves formelles et informelles qui entravent la capacité des organisations et individus au sein de la société civile. Dans un premier temps, cette communication portera sur une revue de la littérature des divers types d'entraves qui nuisent à l'environnement de la société civile dans le contexte de l'Afrique de l'Ouest en fonction du type de régime politique (autoritarisme dûr/autoritarisme compétitif). Dans un second temps, cette communication analysera plus précisément l'impact des lois sur les ONGs (organisations non-gouvernementales) sur la participation politique dans un cadre comparatif et régional et le comportement de ces organisations en situation autoritaire.

  • Communication orale
    Un point de mire mal orienté : les conflits internes au sein de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN)
    Anaïs Légaré Morasse (Université McGill)

    Si les membres de l'ASEAN ont connu plusieurs succès sur le plan de la sécurité internationale pendant la Guerre froide, ils se trouvent aujourd'hui dans une impasse pour la plupart de leurs conflits. À ce sujet, c’est la norme de non-intervention qui reçoit le plus d’attention. Le refus des pays membres d'intervenir pour résoudre les conflits civils de leurs voisins est considéré comme un frein majeur à la coopération. Ma recherche montre qu'au contraire, la norme de non-intervention n'est pas un frein à leur coopération . Les conflits internes ne sont tout simplement pas une menace pour la région. De ce fait, il n'est pas nécessaire que l'association agisse sur ces conflits, et il est irréaliste de s'attendre à ce qu'elle le fasse. Elle devrait plutôt se concentrer sur les nombreuses tensions bilatérales qui empêchent ses membres de recourir aux institutions de coopération mises en place. Je divise ma recherche en catégories de conflits: internes, bilatéraux et régionaux. Pour la première, je montre que la menace posée par les violences internes est mal évaluée, et qu'elles ne s'étendent pas aux pays voisins. Je mène trois études de cas exploitant les indicateurs de violence de l'UCDP et des indicateurs qualitatifs: articles de journaux, notes diplomatiques, etc. Ensuite, je mène trois études de cas pour les conflits bilatéraux et l’utilisation faite des institutions de l’ASEAN. Finalement, je détaille mes suggestions pour une stratégie de sécurité globale pour la région.

  • Communication orale
    Grappes industrielles et spécialisation en Europe : une perspective d’économie géographique
    Romain Le Duc (HEC Montreal & CIRANO), Thierry Warin (HEC Montreal & CIRANO)

    En Europe, l’ouverture des échanges, à travers le marché commun, l’union douanière et l’intégration monétaire, offre un cadre unique pour l’analyse de l’intégration et la convergence économique. Cet article a pour premier objectif d’étudier la relation conceptuelle entre intégration et convergence dans le contexte européen. Nous nous appuyons sur les littératures initiées par Krugman et Eichengreen (1993, 2013). À l’analyse conceptuelle, nous ajoutons une perspective empirique originale, non pas au niveau macroéconomique mais au niveau mésoéconomique. À l’aide d’une base de données unique, la dynamique d’intégration européenne est analysée en utilisant les grappes industrielles comme unité d’analyse. Notre hypothèse: la libéralisation des échanges en Europe, accompagnée par l’utilisation d’une monnaie unique, a un effet sur les chaînes de valeur des multinationales et leur regroupement en grappes industrielles. Ces dernières ont des localisations qui sont le résultat des avantages comparatifs infranationaux.

    Nous testons l’hypothèse avec notre base de données sur les 67 grappes industrielles en Europe entre 1991 et 2013. Nous proposons une analyse du cycle de vie des grappes dans une perspective d’économie géographique. En conclusion, les résultats montrent une spécialisation régionale infranationale de l’économie européenne. L’intégration européenne semble donc s’accompagner d’une spécialisation régionale relançant le débat sur la question de la pertinence de la convergence.

  • Communication orale
    Obstacles techniques au commerce avec l’Europe : enjeux et défis
    Nathalie De Marcellis - Warin (Polytechnique Montréal, CIRANO), Farnaz Farnia (Polytechnique Montréal), Thierry Warin (HEC Montréal, CIRANO)

    L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) classe les obstacles techniques au commerce (OTC) en fonction de leurs objectifs de création. Bien que toutes ces réglementations et normes techniques ne soient pas obligatoires pour les produits, les préoccupations environnementales de la population les rendent néanmoins indispensables à la mise en circulation des produits sur le marché. Les exportateurs doivent donc tenir compte des normes en place dans le pays de destination afin d'augmenter le volume des échanges. Dans le même temps, les dépenses imputables au respect des réglementations techniques découragent les pays à faible revenu à entrer sur le marché mondial (Xiong et al., 2011).

    Cet article présente une étude des barrières techniques au commerce en fonction de leurs objectifs. Ainsi, nous cherchons, en réalité, à savoir quelles catégories provoquent principalement des effets négatifs sur le commerce, tant dans les pays développés que dans les pays en développement. Pour ce faire, nous avons porté une attention toute particulière à la situation européenne. Les données collectés pour les analyses proviennent directement de la base de données sur les OTC de l’ OMC. Les résultats de cet article de recherche contribueront à l’avancement des connaissances en terme d’application et de déploiement des politiques commerciales, en permettant une vue globale sur les catégories d’OTC représentant un risque potentiel par rapport aux accords commerciaux existant entre les pays.

Communications orales

Sécurité et droit dans les relations Nord-Sud

Salle : (BH) 1234 — Bâtiment : (BH) BURNSIDE HALL
  • Communication orale
    Continuités et changements des modalités et stratégies d’engagement de l’État canadien au sein du système mondial depuis le 11-septembre
    Thierry Lapointe (Université de St-Boniface)

    L’objectif de cette communication est d’expliquer les causes de ce qui est perçu comme des transformations profondes de l’identité et des stratégies d’engagement traditionnellement associées à l’État canadien depuis l’arrivée au pouvoir du Parti conservateur de Stephen Harper. Nous avançons l’hypothèse selon laquelle loin d’être l’instigateur d’une rupture dans l’identité et dans la conduite des affaires de l’État canadien au sein du système mondial, le gouvernement conservateur a plutôt cherché à cristalliser, normaliser, voire sans doute approfondir, des priorités et orientations qui étaient déjà en gestation au sein de la société civile. Nous retraçons ainsi les conditions matérielles d’existence de ces transformations par l’analyse du processus de reconfiguration des rapports sociaux et la restructuration de l’État générées par les initiatives et pressions exercées par les grandes associations patronales canadiennes à partir des années 1980. Les attaques terroristes du 911 et la participation canadiennes à la dite guerre globale contre le terrorisme créa un contexte favorable à la confluence d’intérêts entre la grande entreprise privée canadienne, le secteur de la défense et les intellectuels organiques issues du monde universitaire. Depuis la dernière décennie, ce bloc historique joue un rôle clé dans la réorientation des priorités et stratégies d’engagement de l’État canadien au sein du système mondial.

  • Communication orale
    La sécuritisation de l’immigration au Canada : entre discours, pratiques et perceptions
    Elsa Vigneau (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Au Canada, on observe, depuis la fin de la guerre froide, mais surtout depuis le 11 septembre 2001, une tendance au renforcement des contrôles migratoires et au resserrement des conditions d’accès à l’asile. L’immigration, auparavant abordée sous un angle économique ou humanitaire – voire identitaire – apparaît de plus en plus appréhendée comme un défi d’ordre sécuritaire. La communication proposée s’intéresse à décrire et analyser le rôle joué par les agents médiatiques dans le processus d’émergence et l’évolution de cette représentation sécuritaire de l’immigration au Canada. Sur le plan méthodologique, elle s’appuie une analyse de contenu thématique de 4468 articles de journaux publiés par les quotidiens La Presse et le National Post entre 1998 et 2015 ayant pour objet principal l’immigration à destination du Canada. Elle s’attarde à mesurer la place relative occupée par le discours de sécuritisation au sein de la couverture médiatique de l’immigration, et ce, en la comparant avec la prévalence de trois autres discours-types sur l’immigration : le discours économique, le discours identitaire et le discours humanitaire. Des données relatives à l'opinion publique et aux mesures législatives et administratives mises en oeuvre sont greffées à l'analyse, de façon à évaluer la complexe interaction entre rhétorique médiatique, pratiques restrictives et perceptions populaires en matière d’immigration.

  • Communication orale
    La distinction entre les peuples autochtones et les minorités nationales dans le droit international
    Xavier Garneau (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    La présentation que je propose porte sur la catégorisation des peuples autochtones et des minorités nationales dans le droit international. Actuellement, la différenciation faite entre les deux catégories précédentes dans le droit international est une différenciation de nature. Cependant, cette manière de caractériser la différence entre ces deux groupes ethnoculturels crée des problèmes conceptuels et des problèmes d’instabilités alors qu’elle est utilisée pour justifier l’attribution de droits distincts pour les minorités nationales et les peuples autochtones. Le but de ma présentation sera d’argumenter non seulement qu’une distinction de nature entre ces deux minorités est inadéquate, mais aussi qu’il est beaucoup plus approprié de faire une distinction de degré entre les deux. Ma présentation se fera en trois parties distinctes. Tout d’abord, je ferai une courte présentation des problèmes que la distinction actuelle du droit international des peuples autochtones et des minorités nationales crée. Puis, je présenterai mon argumentation en faveur du fait que ce qui diffère chez ces deux minorités ethnoculturelles n’est pas leur nature fondamentale, mais cette différence est plutôt une question de degré en ce qui concerne les injustices dont elles ont souffert. Finalement, j’expliquerai quelles seraient les répercussions d’une telle différenciation dans le droit international, spécifiquement en ce qui concerne le droit à l'autodétermination des minorités nationales.

  • Communication orale
    L’universalisme du droit au tourisme : l’approche « droit et littérature » comme méthode de découverte des résistances au discours international
    Sabrina Tremblay-Huet (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Le Code mondial d’éthique du tourisme de l’Organisation mondiale du tourisme consacre ce que la « communauté internationale » considère constituer l’éthique universelle de l’une des activités économiques les plus importantes de notre époque, soit le tourisme. Le droit (souple) au tourisme promu par l’article 7 du Code est un exemple de la fiction répandue d’universalité. Le tourisme de loisir est plus souvent qu’autrement unilatéral du Nord global au Sud global, une avenue de « développement » largement financée par des institutions internationales. Les bénéfices à long terme des relations touristiques, d’autant plus, sont majoritairement rapatriés par des acteurs du Nord global (chaînes hôtelières, compagnies aériennes, etc.), alors que les impacts négatifs sont relégués aux communautés hôtes du Sud global (par exemple, la dégradation environnementale). Je propose que l’approche « droit et littérature » constitue une méthode pour conceptualiser un contre-discours au discours international d’égalité et de réciprocité, ce qui est exemplifié par des extraits provenant de la littérature de fiction émanant des Caraïbes. Plutôt que de condamner le tourisme de loisir du Nord global au Sud global, cette communication a pour objectif un argument relatif à la nécessité d’une considération attentive des formes revêties par, et des effets à long terme, de ce tourisme.

  • Communication orale
    Importance des facteurs cognitifs et institutionnels dans le processus de prise de décision en politique étrangère : les interventions militaires françaises en Afrique
    Fiacre Thibaut Zoungni (Université Laval)

    En 2013, La France est intervenue militairement au Mali et en République Centrafricaine pour aider le gouvernement central à combattre des groupes rebelles pour mettre fin à une guerre civile. Ces deux interventions militaires unilatérales rompent avec le refus des premières heures de la France d’intervenir militairement dans tout conflit civil en Afrique à la fin de la Guerre Froide ou encore le multilatéralisme des années 2000. Cette présentation cherche à expliquer cette réaction ambivalente de la France dans sa gestion des conflits civils en Afrique subsaharienne à savoir : Pourquoi la France intervient militairement dans certains conflits civils en Afrique et pas dans d’autres ? En nous basant sur les théories et modèles de prise de décision en politique étrangère, l’objectif poursuivi est de voir si la théorie polyheuristique, développée aux États-Unis et appliquée à des régimes présidentiels et parlementaires, est pertinente dans le cadre d’un régime semi-présidentiel comme celui de la France. À l’aide du Process Tracing, nous avons identifié l’importance des facteurs cognitifs et institutionnels dans la compréhension du processus de prise de décision en France quand il s’agit de sa politique militaire africaine. Cette recherche nous a permis de nous interroger sur le processus de prise de décision des interventions militaires surtout françaises, qui est totalement ignoré dans la littérature francophone et d’aller au-delà du débat sur la rationalité des acteurs.