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Informations générales

Événement : 85e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 100 - Sciences de la santé

Description :

Le VIH/sida demeure l’un des fardeaux de santé publique les plus graves des dernières décennies. À l’échelle mondiale, 36,7 millions de personnes vivent avec le VIH, y compris plus de 70 000 au Canada dont 19 000 au Québec. Malgré les thérapies antirétrovirales permettant de cesser la progression de la maladie chez les personnes vivant avec le virus, ce dernier persiste tout de même en quantités minimes dans l’organisme humain. Cela oblige l’individu à vivre chroniquement avec le virus et à rester dépendant à la prise continuelle de médicaments, une condition qui demeure liée à plusieurs comorbidités. En réponse à cette problématique, bon nombre de chercheurs francophones ont déployé des efforts soutenus et ont contribué de façon remarquable à la recherche en vue de guérir le VIH chez les populations concernées. Nous en avons réuni plusieurs dans le cadre de ce colloque qui leur est consacré.

Les thématiques de recherche sur la guérison du VIH abordées au colloque seront : la recherche fondamentale, pour mieux comprendre les liens entre la latence (ou dormance) virale, l’altération des fonctions immunitaires et le degré de pénétration des médicaments dans le corps humain; la recherche clinique, pour l’analyse de biopsies de tissus obtenus par l’entremise de cohortes de volontaires, en vue du développement de stratégies vaccinales et d’immunothérapies ciblant la persistance du VIH; et l’intervention et l’engagement communautaires, afin d’explorer les enjeux psychologiques, éthiques et socioculturels inhérents à la poursuite des études visant une rémission virale.

Ce colloque permettra de faire connaître davantage les priorités et pistes de recherche qui mèneront potentiellement à une guérison du VIH, tout en nourrissant un dialogue interdisciplinaire pour renforcer et mieux orienter les efforts collectifs face à l’épidémie. Des chefs de file provenant de la scène internationale participeront également, afin de présenter les approches de recherche vers une guérison qui sont en cours d’élaboration par leurs équipes scientifiques.

Date :
Responsables : Partenaire :

Programme

Communications orales

Session de présentations orales (Partie 1)

Salle : (MC) 13 — Bâtiment : (MC) MCCONNELL
  • Communication orale
    Mot de bienvenue
    Jean-Pierre Routy (Université McGill)
  • Communication orale
    Progrès dans la lutte contre le VIH et d’autres maladies virales
    Mark Wainberg (Université McGill)

    Depuis la découverte du VIH en 1983, le développement des médicaments antiviraux représente l’aspect le plus important relié au bien-être des personnes infectées. Il est important aussi de réaliser qu’il y a eu également beaucoup de progrès pendant les 35 dernières années au sujet des médicaments anti-VHC et le développement des vaccins pour combattre le virus du papillome humain (VPH). Maintenant, il y a un effort à l’échelle mondiale pour trouver une guérison pour les infections VIH et il est possible que des vaccins thérapeutiques pourront jouer un rôle de profondeur à ce sujet en agissant avec certains des médicaments anti-VIH.

    La recherche contre le VIH a donné lieu aussi aux médicaments contre le virus de l’hépatite B (VHB), parce que les médicaments 3TC, FTC et Tenofovir possèdent des activités contre les enzymes polymérases de ces deux virus. Et le produit nucléosidique sofosbuvir qui est approuvé contre les infections VHC possède également une excellente activité contre le virus Zika et le virus Dengue.

  • Communication orale
    Nouvelles cibles thérapeutiques pour prévenir l’infection et la persistance du VIH-1 dans la muqueuse intestinale
    Petronela Ancuta (UdeM - Université de Montréal), Ariberto Fassati (University College London), Annie Gosselin (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Jean-Philippe Goulet (Caprion), Nathalie Grandvaux (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Thomas J. Hope (Northwestern University, Chicago), Patricia Monteiro (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Delphine Planas (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Jean-Pierre Routy (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Yuwei Zhang (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal)

    Les tissus lymphoïdes associés à l'intestin sont enrichis en lymphocytes T CD4+ exprimant le marqueur Th17 CCR6. Les cellules Th17 jouent un rôle majeur dans l’immunité mucosale et sont aussi des cibles préférentielles du VIH. La fréquence/fonctions des Th17 ne sont pas restaurées par la thérapie antirétrovirale (ART). Dans un effort d’identifier des nouvelles stratégies thérapeutiques pour limiter la réplication et la persistance du VIH dans ces cellules et restaurer l’immunité des muqueuses chez les individus infectés par le VIH, nous avons caractérisé le transcriptome des cellules T CD4+ CCR6+ et CCR6- après exposition à l'acide rétinoïque (AR), un inducteur du tropisme intestinal. L’accès à des biopsies intestinales de côlon des individus VIH+ recevant l’ART nous a permis de valider nos résultats obtenus in vitro. Nous démontrons que l’AR induit l’activation des voies PI3K, Akt, et mTOR préférentiellement dans les cellules T CCR6+. Les inhibiteurs de mTOR, rapamycin et INK128, ont permis de contrer les effets de l’AR sur la réplication du VIH dans les cellules T CD4+. Finalement, nous démontrons que les cellules T CCR6+ infiltrant le colon expriment de hauts niveaux de CCR5, intégrine α4β7, et de mTOR phosphorylé. En conclusion, nos travaux supportent l’utilisation des inhibiteurs de mTOR comme nouvelle stratégie thérapeutique afin de limiter la permissivité au VIH des cellules Th17 à tropisme intestinal tout en restaurant l’immunité mucosale chez les sujets infectés.

  • Communication orale
    Persistance du VIH chez les nouveau-nés, les adultes et les personnes âgées : le réservoir à tous les âges
    Nicolas Chomont (UdeM - Université de Montréal), Rémi Fromentin (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Louise Leyre (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Marta Massanella (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Amélie Pagliuzza (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal)

    Au cours des trithérapies, le VIH persiste dans des réservoirs cellulaires et anatomiques qui sont responsables du rebond viral observé lorsque le traitement est interrompu. Le réservoir viral est caractérisé par une demi-vie extrêmement longue, indiquant que les traitements antirétroviraux seuls ne permettront pas de l’éliminer en un temps raisonnable.

    Afin d’identifier des mécanismes régulant la fréquence des cellules infectées, nous avons mesuré la taille du réservoir du VIH dans une cohorte de 28 adultes (18 à 72 ans) sous traitement antirétroviral depuis au moins 3 ans. Nous avons utilisé une mesure fonctionnelle du réservoir, le « Tat/Rev Induced Limiting Dilution Assay » (TILDA) qui mesure la fréquence de cellules ayant la capacité de produire des ARN multi-épissés, un prérequis à la production de particules virales. En utilisant TILDA, le paramètre le plus significativement associé à la taille du réservoir était l’âge des participants. Afin de déterminer si cet effet de l’âge sur la persistance virale pouvait également être observé chez des enfants et des adolescents, nous avons également mesuré la taille du réservoir dans 2 études pédiatriques menées en Thaïlande. La taille du réservoir inductible mesurée chez ces enfants était significativement plus faible que celle mesurée chez des adultes. Nos résultats démontrent que la taille du réservoir inductible est fortement associée à l’âge, du premier au troisième âge.

  • Communication orale
    Visualiser les réservoirs du VIH
    Nirmin Alsahafi (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Amy E. Baxter (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Nathalie Brassard (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Nicolas Chomont (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Andrés Finzi (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Rémi Fromentin (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Daniel Kaufmann (UdeM - Université de Montréal), Marta Massanella (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Julia Niessl (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Filippos Porichis (EMD Serono, Inc.), Jonathan Richard (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Jean-Pierre Routy (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill)

    Les efforts de guérison du VIH sont entravés par une caractérisation limitée des cellules supportant la réplication du VIH in vivo et des méthodes inadéquates pour quantifier le réservoir viral latent chez les personnes recevant une thérapie antirétrovirale (ART). Pour surmonter ces limites, nous avons mis au point un test FISH (hybridation in situ en fluorescence) hautement spécifique et sensible permettant la détection simultanée de la transcription et de la traduction du VIH (cellules T CD4+ VIH-1ARN+/Gag+) en conjonction avec des marqueurs phénotypiques. La méthode HIVRNA/Gag est 1000 fois plus sensible que la coloration de la protéine Gag seule, avec une limite de détection de cellules infectées de 0,5-1 gag-pol ARNm+/protéine Gag+ par million de CD4. Nous présenterons l'utilisation de cette technique pour quantifier les lymphocytes T CD4 en maintenant l'infection en cours chez les sujets non traités et le réservoir inductible chez les sujets sous ART. Nous illustrerons la puissance de cette technologie par des analyses phénotypiques de réservoirs compétents dans des prélèvements sanguins primaires. Pour illustrer les applications potentielles pour la recherche sur la guérison du VIH, nous présenterons des données sur les cellules réactivées par PMA/ionomycine et par des agents réversant la latence. Nous décrirons des développements récents de cette technologie qui peuvent être appliqués à un large éventail de questions de recherche.


Communications orales

Session de présentations orales (Partie 2)

Salle : (MC) 13 — Bâtiment : (MC) MCCONNELL
  • Communication orale
    Rôles divers des facteurs surveillant l’intégrité des ARNm dans la latence chez les cellules MDM et T
    Raquel Amorim (Institut Lady Davis de l'Hôpital général juif, Université McGill), Andrew Mouland (Université McGill), Meijuan Niu (Institut Lady Davis de l'Hôpital général juif, Université McGill), Shringar Rao (Institut Lady Davis de l'Hôpital général juif, Université McGill), Abdelkrim Temzi (Institut Lady Davis de l'Hôpital général juif, Université McGill)

    Le VIH-1 établit une infection latente chez les cellules T CD4+ lymphocytaires et cellules myéloïdes. Les facteurs de l’hôte, par exemple UPF1, UPF2 et SMG6, jouent des rôles clés dans le contrôle de la qualité des ARNm de l’hôte tout en déterminant la stabilité de l’ARN. Nous avons démontré que la UPF1 agit sur l’ARN génomique du VIH-1 (ARNv) dans les cellules infectées. Nous proposons que ces protéines peuvent moduler l’expression virale au niveau postranscriptionnel pour contribuer à la latence.

    Les méthodologies RT-qPCR et FISH-flow sont utilisées pour élucider les rôles de UPF1, UPF2 et SMG6 dans l’amplitude de la réactivation chez les MDMs et les cellules T. Nous avons déterminé qu’une déplétion de la UPF1 a supprimé une réactivation par 35.27±8.36%, un résultat récapitulé par RT-qPCR et FISH-flow. En plus, l’expression de la UPF1 induisait indépendamment une réactivation de 26.8 ±9.4% de cellules; démontrant que la UPF1 promeut la persistance au niveau postranscriptionnel. L’expression de la UPF2 et de la SMG6, par contre, a comme résultat une diminution de 55.2±12.5% et 63.2±5.0%, respectivement, de l’expression virale chez les cellules T, indiquant des rôles négatifs dans la persistance du VIH-1. Chez les MDMs, cibler les UPF2 et SMG6 par siRNA apporte une augmentation du taux d’infectivité de 2.2±0.25- à 1.8±0.25-fois, respectivement. Une compréhension développée du contrôle d’expression virale au niveau postranscriptionnel contribuerait aux nouvelles stratégies curatives.

  • Communication orale
    Les poumons comme les réservoirs anatomiques du VIH
    Petronela Ancuta (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Nicolas Chomont (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Cecilia T. Costiniuk (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Omar Farnos (Université du Québec à Montréal), Mohammad-Ali Jenabian (UQAM - Université du Québec à Montréal), Ron Olivenstein (Centre universitaire de santé McGill), Jean-Pierre Routy (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Syim Salahuddin (Université du Québec à Montréal)

    Les poumons représentent des réservoirs anatomiques importants, mais presque négligés du VIH. Nous avons donc évalué la nature et la répartition des lymphocytes T résidents dans les poumons de patients traités par des ARV vs le sang. Des bronchoscopies ont été effectuées afin d’obtenir du fluide de lavage broncho-alvéolaire et des échantillons sanguins ont été prélevés de 15 patients traités aux ARV. Les cellules T CD4 et CD8, les marqueurs de l’activation et de la sénescence ont été évalués par cytometrie en flux. La taille de réservoir VIH a été plus grande dans les cellules pulmonaires vs le sang. Une réduction substantielle des cellules lymphocytes T naïfs et centraux mémoires, et une hausse massive des cellules lymphocytes T effecteurs mémoires ont été observées dans les poumons vs le sang. Ainsi, des niveaux élevés d’activation immunitaire ont été observés chez les lymphocytes T CD4 totaux, centraux mémoires et effecteurs mémoires pulmonaires. Les poumons vs le sang ont été caractérisés par une augmentation massive des cellules T doubles, des lymphocytes T CD4 et des sous-populations Th17 décrites comme réservoir de VIH, a été identifiée dans les poumons. Des fréquences plus élevées de divers réservoirs cellulaires de VIH, ainsi qu’une activation plus élevée des lymphocytes T CD4, suggèrent la contribution potentielle de la distribution distinctive des lymphocytes T pulmonaire dans l’établissement du réservoir anatomique du VIH.

  • Communication orale
    Rôle des cellules dendritiques plasmacytoïdes (CDP) dans le contrôle de l’infection par le VIH
    Éric Cohen (IRCM - Institut de recherches cliniques de Montréal)

    Les CDPs sont des composantes de l’immunité innée qui jouent un rôle prépondérant durant les étapes précoces de l’infection au VIH à travers leur capacité de produire des médiateurs de la réponse anti-VIH, tels que des chimiokines et cytokines, incluant les interférons de type 1 (IFN-I). Bien que ces cellules immunitaires semblent contribuer au contrôle de l’infection et à la régulation immunitaire, plusieurs évidences indiquent que les CDPs sont quantitativement et qualitativement affectées par l’infection et sont même impliquées dans les processus immunopathogénes vu leur propension à produire de l’IFN-I. Les données actuelles indiquent un rôle important mais complexe des CDPs durant l’infection par le VIH et suggèrent que leurs effets protecteurs ou préjudiciables pourraient dépendre du timing de leur action. Dans le cadre de cette présentation, nous introduirons nos études les plus récentes dans des modèles de souris humanisées qui visent à tester si l’expansion et la mobilisation des CDPs peut contrôler l’infection au VIH en induisant une réponse antivirale innée efficace. Ces études ont le potentiel d’informer et guider de futures interventions thérapeutiques destinées à contrôler ou éliminer les réservoirs viraux qui persistent en présence de thérapie antirétrovirale.

  • Communication orale
    Homéostasie, réservoir VIH et éradication (présentation d’honneur)
    Rafick-Pierre Sékaly (Case Western Reserve University)

Dîner

Dîner offert aux participants et session d’affiches

Salle : (MC) 13 — Bâtiment : (MC) MCCONNELL

Communications par affiches

Session d’affiches

Salle : (MC) zone affiches — Bâtiment : (MC) MCCONNELL
  • Communication par affiche
    Étude du rôle biologique de l’interaction du CD154 avec ses différents récepteurs
    Meriem Bachsais (UdeM - Université de Montréal), Ghada Hassan (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Walid Mourad (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal)

    Le CD154 est une molécule pro-inflammatoire impliquée dans plusieurs pathologies. Elle peut être sous deux formes, soluble et membranaire. Le CD154 interagit avec le CD40 et les intégrines αIIbβ3, α5β1 et αMβ2 connues pour jouer un rôle dans la prolifération et la survie cellulaire. Cependant, le rôle de leur interaction avec le CD154 reste peu étudié.

    Hypothèse : l’interaction du CD154 avec les intégrines est impliquée dans les réponses immunitaires et augmente le potentiel inflammatoire de cette molécule dans les pathologies.

    Objectifs :1) Étudier le rôle de l’interaction du CD154 avec l’α5β1 dans la survie des cellules T. Ici on a induit l’apoptose via Fas dans les cellules T, puis évalué l’effet du CD154 envers cette réponse apoptotique. 2) Vu l’interaction déjà documentée du CD154 soluble avec les integrines, nous visons à étudier l’interaction du CD154 membranaire avec ces dernières, plus spécifiquement avec l’α5β1 par microscopie à fluorescence, Western blot et cytométrie en flux. 3) Étudier le rôle de l’interaction CD154 avec ses récepteurs dans un modèle in vivo d’arthrite au collagène dans les souris CD154-/-.

    Résultats: le soluble CD154 inhibe la mort induite via Fas dans les cellules T. Également, seul le soluble CD154 peut interagir avec l’α5β1. Ce travail permettra la compréhension du rôle biologique du CD154 avec ses récepteurs dans les réponses immunitaires et envisager une cible thérapeutique pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde.

  • Communication par affiche
    De multiples points de contrôle modulent l’épuisement les lymphocytes T CD4+ spécifiques au VIH
    Amy E. Baxter (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Nathalie Brassard (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Elsa Brunet-Ratnasingham (UdeM - Université de Montréal), Roxanne Charlebois (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Gloria Delgado (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Daniel E. Kaufmann (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Antigoni Morou (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Julia Niessl (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Jean-Pierre Routy (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Cécile Tremblay (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal)

    Le VIH mène à l’épuisement des fonctions de lymphocytes T pour lequel l’implication des récepteurs inhibiteurs (RIs) est peu connue, entre autres dans le cas des T CD4+ spécifiques au VIH (T CD4VIH). Nous comparons donc ici l’expression de RIs sur des T CD4VIH épuisés de progresseurs chroniques (PC) versus ceux fonctionnels de contrôleurs élites (CE).

    Nous avons recueilli des PBMC de sujets VIH+ non-traités avec une virémie contrôlée (9 CE) ou non (11 PC). Nous avons identifié les T CD4VIH par la co-expression en surface de marqueurs d’activation (CD69, CD40L) après 9 heures de stimulation in vitro avec des peptides du VIH (Gag, Env) ou de CMVpp65. Leur phénotypage par cytométrie en flux a démontré une fréquence plus élevée des RIs PD-1 (85% vs 65%; P*), TIGIT (63% vs 36%; P**) et CD200 (62% vs 28%; P**) chez les T CD4VIH de PC vs CE. L’expression de TIGIT et CD200 est plus fréquente chez les T CD4VIH que chez les T CD4CMV d’un même sujet. Contrairement aux T CD4CMV, les T CD4VIH tendent vers un phénotype CXCR5+CD45RA- et CXCR5+CD45RA-PD-1+ (T auxiliaires folliculaires périphériques ; pTFH) chez les PC et les CE, avec plus de RIs sur les pTfh que les non-pTfh.

    L’analyse des T CD4VIH par notre méthode démontre donc que leur dysrégulation est caractérisée par une hausse des RIs TIGIT, CD200 et PD-1 accompagnée d’un biais vers le lignage CXCR5+. Ceci témoigne ainsi la pertinence de l’immunothérapie par coblocage de RIs afin de renverser l’épuisement lié au VIH.

  • Communication par affiche
    Contribution des cellules myéloïdes sanguines et intestinales à la persistance du VIH-1 chez les sujets infectés recevant une thérapie antirétrovirale
    Petronela Ancuta (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Amélie Cattin (UdeM - Université de Montréal), Annie Gosselin (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Jean Pierre Routy (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Tomas Wiche Salinas (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal)

    Malgré des traitements antirétroviraux (ARV) contrôlant efficacement la réplication virale, l’éradication du VIH n’est pas atteinte. L’ADN intégré du VIH persiste et la réplication virale reprend dès l’arrêt du traitement. Alors que la persistance des réservoirs viraux dans les cellules T CD4+ est bien étudiée, la contribution des cellules myéloïdes est peu définie. Nos études, réalisées sur des cellules myéloïdes du sang d’individus VIH+ traités, ont démontré la présence de retro-transcrits précoces du VIH (RU5), mais pas d’ADN intégré, dans les monocytes totaux de 3/13 participants VIH+. Des niveaux faibles de réplication virale ont été détectés suite à la coculture de ces monocytes avec des cellules T CD4+ activées VIH-, suggérant la persistance d’un faible niveau de VIH capable de réplication dans les monocytes. Comparés aux monocytes classiques CD16-, les monocytes intermédiaires/non classiques CD16+ portent préférentiellement de l’ADN viral non-intégré, suggérant une exposition au VIH in vivo malgré le traitement. Finalement, au niveau intestinal, la présence d’ADN viral non-intégré a été détectée dans les cellules myéloïdes de 1/13 participants. Ces résultats supportent la contribution mineure des cellules myéloïdes circulant dans le sang et infiltrant l’intestin à la persistance du VIH sous thérapie ARV. L’accès à des sanctuaires anatomiques riches en cellules myéloïdes d’origine embryonnaire versus monocytaire sera nécessaire pour des investigations futures.

  • Communication par affiche
    Impact de la suppression virale soutenue (SVS) sur les réponses VIH-spécifiques à médiation cellulaire chez l’enfant et l’adolescent
    Ari Bitnun (Hospital for Sick Children, Toronto), Marc Boucher (Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Jason Brophy (Children’s Hospital of Eastern Ontario), Martine Caty (Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Hinatea Dieumegard (UdeM - Université de Montréal), Michael T. Hawkes (Université de l'Alberta), Audrée Janelle-Montcalm (Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Fatima Kakkar (Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Valérie Lamarre (Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Normand Lapointe (Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Doris G. Ransy (Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Stanley Read (Hospital for Sick Children, Toronto), Insaf Salem Fourati (Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Lindy Samson (Children’s Hospital of Eastern Ontario), Hugo Soudeyns (Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Suzanne S. Taillefer (Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Silvie Valois (Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine)

    La réponse immunitaire à médiation cellulaire dirigée contre la protéine Gag joue un rôle-clé dans le contrôle de la réplication du VIH chez les adultes et les enfants. Nous avons examiné la relation entre la réponse T Gag-spécifique et l’intégralité et la durée de la suppression virale soutenue (SVS) chez un groupe d’enfants infectés par le VIH (n=51) et traités au moyen de thérapie antirétrovirale combinée (TAC). Des cellules du sang veineux ont été utilisées dans des tests ELISpot pour mesurer la production d’IFN-g suite à une stimulation avec des panels de peptides appariés à la souche du virus infectant. L’amplitude de la réponse (cumulative et médiane) et son spectre de reconnaissance (proportion des pools générant une réponse) ont été comparés en fonction de l’âge et de la durée de la SVS sous TAC. Une association statistiquement significative a été relevée entre l’âge (médiane=13.7 ans, écart interquartile [EI]=9.99-16.4 ans) et l’amplitude de la réponse Gag spécifique (cumulative: p=0.0011; médiane: p=0.0015; test de Spearman) et entre l’âge et le spectre de reconnaissance (p=0.0004). La proportion de vie sous TAC menant à une SVS (PVTS; médiane=37.8%, IE=13.2-67.6%) était inversement proportionnelle à l’amplitude (cumulative: p=0.0008; médiane: p=0.0237) et au spectre (p=0.0247). Ces résultats indiquent que la réponse anti-VIH à médiation cellulaire évolue avec l’âge, et que la PVTS est un robuste prédicateur négatif de l’amplitude et du spectre de cette réponse.

  • Communication par affiche
    Étudier l’intéractome et les fonctions de la protéine virale Vpr du VIH-1 afin de limiter sa persistance et son infectivité
    Éric A. Cohen (Institut de recherches cliniques de Montréal), Jérémy Ferreira Barbosa (UdeM - Université de Montréal)

    L’habilité du VIH d’établir une infection systémique et persistante est liée en grande partie à sa capacité de coder pour des protéines « accessoires » dont le rôle est de cibler des facteurs de l’hôte pour échapper à ses réponses immunitaires. La protéine virale R (Vpr) est celle dont la fonction et les cibles cellulaires restent encore énigmatiques. Elle cause un arrêt du cycle cellulaire en G2/M dans les cellules en division et confère un avantage réplicatif au virus lors de l’infection des macrophages ; bien que distinctes, un lien génétique entre ces fonctions semble exister. Nous utilisons l’approche d’identification de partenaires par biotinylation (BioID) afin d’élucider l’intéractome de Vpr et ainsi comprendre son rôle dans les mécanismes de persistance du VIH. Cette approche, basée sur une fusion de Vpr avec une biotine ligase (BirA*), permet la biotinylation in cellulo des partenaires de Vpr, puis leur identification par spectrométrie de masse. Lors de l’analyse, nous retrouvons deux protéines essentielles à l’arrêt de cycle induit par Vpr, DDB1 et DCAF1, confirmant ainsi sa validité. Nous avons aussi identifié des complexes protéiques associés à la réparation des dommages à l’ADN et au cycle cellulaire. Une meilleure connaissance des cibles et partenaires cellulaires de Vpr permettra de mieux définir son rôle fonctionnel et sa contribution aux mécanismes de persistance du VIH tout en identifiant des éléments de sa biologie applicables à des fins thérapeutiques.

  • Communication par affiche
    Facteurs associés à la mise en place de la thérapie antirétrovirale lors de l’infection primaire au VIH à Montréal : implications pour la guérison du VIH
    Jean-Guy Baril (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Julie Bruneau (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Wei Cao (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Cecilia Costiniuk (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Pierre Coté (Clinique médicale Quartier latin), Joseph Cox (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Roger LeBlanc (Clinique médicale OPUS), Bertrand Lebouché (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Taisheng Li (Peking Union Medical College Hospital), Vikram Mehraj (Université McGill), Rosalie Ponte (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Jean-Pierre Routy (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Jason Szabo (Clinique médicale l'Actuel), Réjean Thomas (Clinique médicale l'Actuel), Cécile Tremblay (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Benoit Trottier (Clinique médicale Quartier latin)

    Introduction: La thérapie antirétrovirale (ART) a transformé la vie de millions de personnes en supprimant la réplication virale et en réduisant les risques des événements liés/non liés au SIDA et la transmission secondaire. L'initiation précoce de l’ART représente donc la stratégie la plus importante pour lutter contre l'épidémie VIH. Nous avons évalué les facteurs associés à l'initiation précoce de l’ART pendant l'infection primaire à VIH (PHI) à Montréal.

    Méthodes: Les participants à l'Étude PHI de Montréal (18+ ans), ont été classé comme recevant un traitement ART précoce si initié <180 jours pour examiner les associations entre l'initiation précoce de l’ART et les facteurs socio-économiques et cliniques.

    Résultats: L'âge médian de 348 participants était de 35 ans et la majorité était des hommes (96%), ayant un emploi rémunéré (63%) et des HSH (78%). Ils présentaient une charge virale de 4,6 log10 copies/mL, des CD4 à 510 cellules/μL et ont été recrutés dans des centres médicaux communautaires (52%) ou des centres médicaux universitaires (CMU, 48%). L'initiation précoce de l’ART observée chez 47% des participants été associée de façon indépendante à l'état d'emploi, au nombre plus faible de CD4 et aux soins dans les CMU.

    Conclusions: Outre les facteurs pronostiques, l'initiation précoce de l’ART a également été liée à des facteurs socio-économiques, qui sont à considérer pour atteindre les objectifs de l'ONUSIDA de 90-90-90 et finalement contribuer à la guérison du VIH.

  • Communication par affiche
    Les cellules dendritiques plasmacytoïdes (pDC) contrôlent la réplication du VIH-1 durant l’infection aiguë chez les souris humanisées
    Cheolho Cheong (Institut de recherches cliniques de Montréal), Nicolas Chomont (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Éric A. Cohen (Institut de recherches cliniques de Montréal), Frédéric Dallaire (Institut de recherches cliniques de Montréal), Rémi Fromentin (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Élie Haddad (Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Oussama Meziane (Institut de Recherche Clinique de Montreal), Mohammad Alam Miah (Institut de recherches cliniques de Montréal), Tram N.Q. Pham (Institut de recherches cliniques de Montréal)

    Les pDCs jouent un rôle crucial dans les réponses immunitaires antivirales via la sécrétion de taux élevés d'interférons de type I (IFN-I) et d'autres cytokines. Bien que l’IFN-I semble avoir un rôle protecteur durant les phases précoces de l’infection, il n’est pas clair si les pDCs contribuent à ces processus d’autant plus que l'infection par le VIH favorise une redistribution des pDCs vers les tissus lymphoïdes où ces cellules subissent une déplétion par apoptose. Le CDX-301 est une forme recombinante du ligand Flt3L. La liaison du CDX-301 au récepteur Flt3, exprimé sur les précurseurs myéloïdes et lymphoïdes, induit la prolifération, la différenciation et la mobilisation des DC dans le sang périphérique et les tissus lymphoïdes. En utilisant des modèles de souris humanisés NSG, nous avons testé si CDX-301 induit un contrôle de la réplication et de la pathogenèse du VIH. Par ailleurs, à travers des études de déplétion des pDCs (anti-BDCA2), nous avons analysé la contribution spécifique des pDCs aux effets induits par CDX-301. Nos résultats indiquent que l'expansion des pDCs in vivo via CDX-301 facilite le développement de réponses antivirales efficaces contre le VIH. L’identification du mécanisme responsable du contrôle de la réplication du VIH par les pDCs est actuellement en cours. Ces résultats indiquent un rôle protecteur des pDCs durant l’infection précoce par le VIH et suggèrent une nouvelle approche potentielle pour prévenir le développement des réservoirs viraux.

  • Communication par affiche
    Le retrait du dolutégravir et d’autres nouveaux inhibiteurs de l’intégrase en phase précoce d’infection au VIH-1 en culture de tissus ne supprime pas l’activité antivirale
    Said Hassounah (Institut Lady Davis de l'Hôpital général juif), Thibault Mesplède (Institut Lady Davis de l'Hôpital général juif), Maureen Oliveira (Institut Lady Davis de l'Hôpital général juif), Nathan Osman (Université McGill), Mark A. Wainberg (Institut Lady Davis de l'Hôpital général juif)

    Nous avions précédemment montré que le retrait d’inhibiteur de l’intégrase lors de la phase précoce de l’infection de cellules par le VIH-1 entrainait une reprise de la réplication virale plus lente avec dolutégravir (DTG) qu’avec raltégravir (RAL).

    Des cellules MT-2 traitées avec DTG, RAL ou elvitégravir (EVG) ont été infectées par la souche sauvage NL4.3 du VIH-1 ou contenant les substitutions R263K ou G140S/Q148H, et les drogues ont été retirées du milieu de culture 3 jours après le début de l’infection. La réplication virale a été suivie par activité Transcriptase Inverse dans les surnageants, l’intégration virale et la synthèse des cercles à 2-LTR mesurées par qPCR.

    Avec le virus sauvage, l’intégration n’a pas immédiatement redémarré après retrait du DTG ; celle-ci était 2 fois plus élevée que dans la condition où la drogue était maintenue 8 jours après retrait lorsque le RAL était utilisé. Des résultats similaires ont été obtenus pour le DTG et le RAL lorsque le virus contenant R263K a été utilisé. Avec le virus résistant contenant G140S/Q148H, les niveaux d’intégration étaient aussi hauts que ceux du témoin sans drogue lorsque le RAL ou l’EVG ont été utilisés ; avec le DTG, ils étaient environ 45 fois plus bas au jour 3 de l’infection. L’intégration a redémarré après retrait de la drogue mais restait tout de même basse 8 jours après retrait.

  • Communication par affiche
    Une clé de latence du VIH? Un nouveau complexe cellulaire qui régule la transcription en se liant au promoteur viral
    Brendan Bell (Université de Sherbrooke), Mikaël Bédard (Université de Sherbrooke), Christie Hunter (ABSciex, San Francisco), Pierre Lavigne (Université de Sherbrooke), Mikaël Poirier (UdeS - Université de Sherbrooke), Emmanuelle Wilhelm (Université de Sherbrooke)

    La difficulté pour trouver un remède à la guérison du VIH de façon permanente reste la latence virale. Or, cette latence s’établit relativement tôt lors du processus de pathogenèse du SIDA. Tout le mécanisme de latence est contrôlé au niveau moléculaire par des activateurs et des répresseurs qui s’installent au niveau du promoteur viral. Plus spécifiquement dans le promoteur de base viral, des motifs CTGC proches de la boite TATA sont responsables pour l’assemblage du complexe de préinitiation du VIH (PICH). L’architecture spécifique du promoteur de base du VIH est essentielle pour sa réponse à la protéine virale Tat, qui active fortement élongation de la transcription du génome virale, et par conséquence joue un rôle crucial dans la latence. La région du promoteur de base responsable pour la trans-activation par Tat est nommée TASHET pour TATA box and Adjacent Sequences of HIV Essential for Tat trans-activation. Après avoir utilisé l’ADN TASHET comme matrice pour la chromatographie d’affinité, il a été possible d’identifier par spectrométrie de masse des protéines cellulaires qui se sont liées à TASHET et permettent la trans-activation par Tat, incluant un nouveau complexe HDAC. Nos résultats suggèrent que ce complexe HDAC est recruté au promoteur VIH via sa sous-unité PICH-37. Les protéines PICH représentent donc de nouvelles cibles thérapeutiques vers l’éradication du VIH.

  • Communication par affiche
    Privilège immunitaire du testicule : implication pour la persistance du VIH-1
    Pierre Brassard (Centre Métropolitain de Chirurgie, Montréal), Fadi Brimo (Centre universitaire de santé McGill), Franck P. Dupuy (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Ekaterina Iourtchenko (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Mohammad-Ali Jenabian (Université du Québec à Montréal), Vikram Mehraj (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Rosalie Ponte (Université McGill), Jean-Pierre Routy (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill)

    Objectif: En dépit du traitement, le VIH persiste notamment dans les organes immunoprivilégiés comme le testicule, où les réponses immunitaires sont réduites. Notre objectif est de caractériser les populations myéloïdes suppressives du testicule pour évaluer leur implication dans la persistance du VIH.

    Méthodes: Les testicules de 16 adultes non infectés ont été collectés après chirurgie de réassignation sexuelle. La fréquence des macrophages immunosuppresseurs, des DCs myéloïdes (mDCs) et plasmacytoïdes (pDCs) a été évaluée par cytométrie de flux après digestion enzymatique du tissu. Les niveaux d’enzyme immunosuppressive IDO ont été quantifiés par RT-qPCR.

    Résultats: Les suspensions de cellules testiculaires contiennent 9% de leucocytes. Les cellules myéloïdes (lin- HLA-DR+) testiculaires représentent 30% des leucocytes et montrent une forte expression de HLA-DR comparé à leurs homologues du sang périphérique (p=0.004). Les macrophages suppresseurs (lin- HLA-DR+ CD14+ CD163+) représentent 20% des leucocytes. La majorité des DCs testiculaires (lin- CD14- HLA-DR+) sont des mDCs (CD11c+) contrastant avec de rares pDCs (CD123+). La quantité d’ARNm d’IDO est remarquablement plus importante dans les testicules que dans les PBMCs.

    Conclusion: Pour la première fois chez l’homme, ces résultats démontrent l’existence d’un environnement immunoprivilégié du testicule médié par les cellules myéloïdes, propice à la persistance du VIH.

  • Communication par affiche
    Analyse des réservoirs viraux au cours du sida
    Guadalupe Andreani (Centre de recherche en Infectiologie du CHUQ de Québec), Jérôme Estaquier (Centre de recherche en Infectiologie du CHUQ de Québec), Félicien Moukambi (Centre de recherche en Infectiologie du CHUQ de Québec), Henintsoa Rabezanahary (Université Laval), Gina Racine (Centre de recherche en Infectiologie du CHUQ de Québec)

    En dépit de traitements antirétroviraux, le VIH persiste ce qui conduit à un rebond de la virémie à l’arrêt du traitement. Notre travail a été d’analyser les cellules réservoirs au sein des organes lymphoïdes, afin de mieux comprendre les mécanismes d’échappement au traitement. Nous avons infecté 9 macaques Rhésus par le SIV dont 7 ont été traités pendant 7 semaines par une thérapie antivirale administrée au 4ème jour d’infection. Les animaux traités ont été euthanasiés aux jours 11, 14, 28 et 35, puis aux jours 10, 15 et 18 après arrêt du traitement. Les 2 contrôles ont été sacrifiés aux jours 33 et 60. Le sang, la rate, les ganglions axillaires/inguinaux/mésentériques ont été prélevés. Les sous-populations T CD4 (naïves, mémoires et Tfh) ont été séparées à l’aide d’un trieur de cellules. L’ADN et l’ARN viral ont été quantifiés dans chacune des sous-populations lymphocytaires ainsi que la charge virale plasmatique par qPCR. La capacité de ces cellules à produire de nouveaux virus infectieux a été réalisée après activation à l’aide d’un cocktail d’anticorps anti-CD3/anti-CD28. Le virus dans le surnageant a été quantifié. Nos résultats préliminaires montrent que les sous-populations TCM, Tfh et TDT de la rate et des ganglions mésentériques constituent des réservoirs viraux.

    Ce travail a été soutenu par les IRSC (Réseau canadien sur le VIH, CanCURE). JE remercie le programme de Chaire de recherche du Canada pour l'aide financière.

  • Communication par affiche
    VIH-1 exploite l’interaction entre les cellules épithéliales et Th17 pour sa dissémination efficace
    Petronela Ancuta (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Huicheng Chen (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Annie Gosselin (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Jean-Pierre Routy (Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill), Cécile L. Tremblay (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Dragos Vlad (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal), Tomas Raul Wiche Salinas (UdeM - Université de Montréal), Yuwei Zhang (Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal)

    L'interaction entre les CE et Th17 est essentielles pour le maintien de l'homéostasie immunitaire au niveau des muqueuses. Les cellules Th17 produisent des cytokines qui vont interagir avec les CE pour favoriser la production de CCL20/MIP-3α, un peptide chimiotactique pour les cellules CCR6 + Th17. Nous avons étudié l'impact du VIH-1 sur l'interaction entre les CE et Th17 ainsi que la trans infection du VIH dans un environnement riche en CCL20.Les CE intestinales (HT-29) ont été stimulées par le TNF-α et/ou IL-17A en présence ou l'absence des souches du VIH. Les lymphocytes T CD4 + mémoires ont été isolées. La trans infection des cellules T par des CE a été étudiée dans des expériences de coculture entre CE exposés au VIH et les lymphocytes T activés. Les niveaux des chimiokines CCL20 ont été quantifiés dans les surnageants de culture cellulaire par ELISA. L'expression intracellulaire de la protéine p24 du VIH dans les cellules T ont été mesurées par FACS.L’IL-17A réagit uniquement en synergie avec le TNF-α pour amplifier la production de CCL20 et l'exposition au VIH augmente la production de CCL20 par les CE en réponse à IL-17A et TNF-α. La trans infection du VIH dans des cocultures de CE et des cellules T se fait de façon plus robuste en présence de niveaux élevés de CCL20 produites par CE stimulées par l’IL-17A et le TNF-α.Nous démontrons que la transmission du VIH par les CE aux cellules T est proportionnelle à l'amplitude de la production de CCL20.


Communications orales

Session de présentations orales (Partie 3)

Salle : (MC) 13 — Bâtiment : (MC) MCCONNELL
  • Communication orale
    titre à venir
    Courte Présentation Étudiant #1 (Université Laval)
  • Communication orale
    titre à venir
    Courte Présentation Étudiant #2 (UdeM - Université de Montréal)
  • Communication orale
    Infection par le VIH chez l’enfant : prévention, pathogenèse, traitement et… guérison?
    Ari Bitnun (Hospital for Sick Children,Toronto), Jason Brophy (Children’s Hospital of Eastern Ontario), Hinatea Dieumegard (Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Michael T. Hawkes (Université de l'Alberta), Fatima Kakkar (Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Valérie Lamarre (Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Normand Lapointe (Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Doris G. Ransy (Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), Stanley Read (Hospital for Sick Children, Toronto), Lindy Samson (Children’s Hospital of Eastern Ontario), Hugo Soudeyns (UdeM - Université de Montréal)

    Il est généralement admis que l’étude de la rémission à long terme de l’infection à VIH chez l’enfant contribue nombre d’éléments conceptuels originaux et d’opportunités de découverte à l’entreprise de recherche sur la guérison du VIH-sida. L’objectif central de l’étude EPIC4 (« Early Pediatric Initiation, Canada Child Cure Cohort Study ») était de déterminer si l’initiation précoce de traitement antirétroviral combiné chez des enfants ayant contracté une infection à VIH par la voie mère-enfant pouvait mener à une guérison fonctionnelle. Au moyen d’approches technologiques de pointe, l’étude avait également pour but d’examiner chez ces enfants a) la taille du réservoir viral du VIH dans différents sous-types cellulaires; b) les marqueurs d’activation immunitaire, d’inflammation tissulaire, de dysfonction endothéliale, et de translocation microbienne; et c) la genèse et le développement des réponses immunitaires VIH-spécifiques. Plus de 215 nouveau-nés, enfants et adolescents infectés par le VIH provenant de 9 sites à travers le Canada ont été recrutés dans l’étude EPIC4 depuis 2015. Une base de données cliniques exhaustive (EPIC4 REDCap Database) et une banque de spécimens (EPIC4 Biobank) ont été mises sur pieds, ainsi que plusieurs partenariats stratégiques et activités de transfert de connaissances. L’objectif de cette présentation est de mettre à jour l’avancement de l’étude EPIC4 et d’offrir un survol des résultats des analyses biomédicales effectuées jusqu’à ce jour.

  • Communication orale
    Cartographie des sanctuaires du virus de l’immunodéficience simienne et approches thérapeutiques
    Jerome Estaquier (Université Laval)

    Si au cours du siècle dernier de nombreux vaccins ont été élaborés avec succès vis-à-vis de nombreux microbes, avec la découverte du virus de l’immunodéficience humaine, la communauté scientifique est confrontée à de nouveaux défis. Qu’est-ce qu’un bon vaccin, et pour ceux qui existent quel est le corrélat de protection? Par quels mécanismes éradiquer un virus “caché” au plus profond de nos tissus, et éliminer les cellules porteuses de ce virus ? Les récentes données des thérapies antirétrovirales démontrent en effet l’existence de tels sanctuaires, potentiellement actifs, tel un volcan que l’on croirait éteint. Par conséquent, si les anticorps permettent d’endiguer le virus libre comment éliminer les cellules infectées au sein de ces tissus, en particulier chez les personnes infectées. Les modèles de primates non-humains contribuent à mieux appréhender ces mécanismes, et à redéfinir nos stratégies d’intervention. À travers le consortium pancanadien sur le Sida, CanCURE, nos objectifs sont d’établir cette cartographie des sanctuaires tissulaires et cellulaires sous traitement. De mieux comprendre la pénétrance des traitements au sein de ces tissus, et d’identifier les cellules susceptibles de jouer un rôle important dans la genèse d’anticorps, mais aussi dans celles capables d’éliminer les cellules infectées.

  • Communication orale
    L’immunité innée contribue-t-elle à la persistance du VIH et à l’établissement de réservoirs viraux? (Présentation d’honneur)
    Marie-Lise Gougeon (Institut Pasteur)

Panel / Atelier

Panel de discussion multidisciplinaire sur la guérison du VIH

Salle : (MC) 13 — Bâtiment : (MC) MCCONNELL