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Le vendredi 12 mai 2017

Environ 20 % des Canadiens ont vécu un problème de santé mentale ou de dépendance au cours des 12 derniers mois (Commission de la santé mentale du Canada, 2011). Près de 90 % des individus morts par suicide présentaient un trouble mental ou un trouble lié aux substances psychoactives (TUS) au moment de leur décès (Arsenault-Lapierre et coll., 2004). Les conduites suicidaires et les TUS méritent une attention particulière, car leur concomitance avec d’autres troubles mentaux exacerbe la morbidité, complique la prise en charge et contribue à la surmortalité.

Or, seulement 58 % des Québécois présentant un trouble anxiodépressif ont eu recours à des soins de santé lors des 12 derniers mois, et ce taux diminue à 21 % pour les TUS, et ce, bien que des services sociosanitaires de qualité permettent de contrer les conséquences de ces troubles (Institut de la statistique du Québec, 2015). De plus, les besoins en psychothérapie ne sont comblés que pour 65 % de ceux rapportant un besoin de services en santé mentale (Sunderland et Findlay, 2013). De plus, le fait que la moitié des Québécois morts par suicide s’étaient présentés à l’urgence dans l’année précédant leur décès révèle les déficits de coordination entre l’urgence et les services spécialisés en santé mentale et en dépendance. Comme ces troubles sont identifiés et traités en majorité en soins primaires, améliorer la détection et le traitement en collaboration avec les secteurs spécialisés s’avère nécessaire. Cette forte prévalence de troubles mentaux couplée à un faible recours aux services suggère la présence d’une lacune importante dans l’offre de soins pour cette population vulnérable.

Par le passé, les études épidémiologiques et cliniques ont apporté un éclairage substantiel à notre compréhension des troubles mentaux et des TUS. L’utilisation récente des banques de données administratives (BDA) jumelées a été rendue possible par la capacité technologique accrue de l’informatique et des statistiques. Dans le milieu de la santé et des services sociaux, ces BDA constituent un outil significatif afin d’accroître nos connaissances des individus ayant des troubles mentaux ou des TUS. En comparaison avec les études épidémiologiques et cliniques, ces ressources rendent possible la constitution, à moindre coût, de vastes cohortes et l’élaboration de devis longitudinaux incluant des périodes pouvant même s’étendre sur des générations entières, tout en mettant à disposition des données actuelles sur la population.

À partir de BDA jusqu’à maintenant peu exploitées dans la recherche en santé mentale, les projets présentés durant ce colloque analysent les données relatives aux individus ayant un trouble mental, des conduites suicidaires ou un TUS et examinent l’utilisation des ressources médicales au Québec au cours des dernières décennies. La détermination de certaines des lacunes du réseau sociosanitaire permettra de trouver des pistes d’amélioration de la qualité des services.

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Colloque

Section 100 - Sciences de la santé

Responsables

  • Christophe Huynh
    Institut universitaire sur les dépendances - Centre intégré de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal
  • Alain Lesage
    UdeM - Université de Montréal
  • Sylvanne Daniels
    Institut universitaire en santé mentale Douglas

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Après-midi

13 h 00 à 16 h 00
Communication orale
Communications orales
Communications orales
Bâtiment : (BR) BRONFMAN
Local : (BR) 340
Présidence/Animation : Alain Lesage (UdeM - Université de Montréal)
13 h 00
Mot de bienvenue
13 h 15
La prévention du suicide et de l’automutilation au Pays de Galles (Grande-Bretagne) : le rôle de la banque de données SAI 
Keith Lloyd (Swansea University), Ann John (Université de Swansea), Michael Dennis (Université de Swansea), Joanna McGregor (Université de Swansea), Marcos del Pozo Banos (Université de Swansea), David Gunnell (Université de Bristol), Jonathan Scourfield (Université de Cardiff), David Ford (Université de Swansea)
Résumé
13 h 45
Utilisation des urgences chez les patients avec troubles mentaux et dépendance : résultats de l’exploitation des données du Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ)
Marilyn Fortin (Université McGill), Louis Rochette (Institut national de santé publique du Québec), Christophe Huynh (Institut universitaire sur les dépendances - Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal), Alain Lesage (Institut universitaire en santé mentale de Montréal - Université de Montréal), Helen-Maria Vasiliadis (Université de Sherbrooke), Marie-Josée Fleury (Institut universitaire en santé mentale Douglas - Université McGill)
Résumé
14 h 10
Définir les troubles liés aux substances psychoactives à partir de données administratives : enjeux, réflexions et solutions
Christophe Huynh (Institut universitaire sur les dépendances - Centre intégré de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal), Marilou Pelletier (Institut universitaire sur les dépendances - Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal), Alain Lesage (Institut universitaire en santé mentale de Montréal - Université de Montréal), Louis Rochette (Institut national de santé publique du Québec), Éric Pelletier (Institut national de santé publique du Québec), Marie-Josée Fleury (Institut universitaire en santé mentale Douglas - Université McGill)
Résumé
14 h 35
Élaboration d’indicateurs individuels, programmatiques et systémiques de la qualité des soins en santé mentale grâce à une base de données administratives pour prévenir le suicide
Lise Thibodeau (Université McGill), Elham Rahme (Université McGill), Éric Pelletier (Institut national de santé publique du Québec), Louis Rochette (Institut national de santé publique du Québec), Anne Rneflot (Folkehelseinstituttet - Institut norvégien de santé publique), Ann John (Université de Swansea), Keith Lloyd (Université de Swansea), Alain Lesage (Institut universitaire en santé mentale de Montréal - Université de Montréal)
Résumé
15 h 00
Pause
15 h 30
La richesse des banques de données médico-administratives pour la recherche en santé mentale au Québec : un exemple de leur utilisation pour comparer l’efficacité et la sécurité des antipsychotiques
Alain Vanasse (UdeS - Université de Sherbrooke), Lucie Blais (Université de Montréal), Josiane Courteau (Université de Sherbrooke), Alan Cohen (Université de Sherbrooke), Pasquale Roberge (Université de Sherbrooke), Annie Larouche (Université de Sherbrooke), Sylvain Grignon (Université de Sherbrooke), Marie-Josée Fleury (Institut universitaire en santé mentale Douglas - Université McGill), Alain Lesage (Institut universitaire en santé mentale de Montréal - Université de Montréal), Marie-France Demers (Université Laval), Marc-André Roy (Institut universitaire en santé mentale de Québec), Jean-Daniel Carrier (Université de Sherbrooke), André Delorme (Direction de la santé mentale, Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec)
Résumé
16 h 00 à 17 h 00
Panel
Panel / Atelier
Table ronde : est-ce que les banques de données administratives peuvent améliorer les services sociaux et de santé auprès des individus en situation de vulnérabilité?
Bâtiment : (BR) BRONFMAN
Local : (BR) 340
Présidence/Animation : Marie-Josée Fleury (Université McGill)
Participant·e·s : Mike Benigeri (UdeM - Université de Montréal), André Delorme (Ministère de la Santé et des Services sociaux), Danielle St-Laurent (Institut national de santé publique du Québec), Alain Vanasse (UdeS - Université de Sherbrooke), Sylvie Vézina (MSSS - Ministère de la santé et des services sociaux du Québec)
16 h 00
Discussion
17 h 00
Mot de clôture

Soir

17 h 10 à 19 h 00
Cocktail
Cocktail
Cocktail et réseautage