Ce colloque souhaite offrir une vision multidisciplinaire des relations entre l’activité physique et la santé mentale, et faire émerger une réflexion collective sur la question des mécanismes en jeu. La santé mentale est définie par l’Organisation mondiale de la santé comme un « état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté ». Par conséquent, cette définition souligne qu’une bonne santé mentale n’est pas systématiquement liée à l’absence de maladie mentale.
La prévention et l’amélioration de la santé mentale sont une des priorités des politiques de santé du Canada. D’ici 2020, une Canadienne ou un Canadien sur cinq sera touché par un trouble de santé mentale (p. ex., troubles de l’humeur, troubles anxieux). Parmi les personnes souffrant d’un trouble mental, une part importante ne recherche pas l’aide de professionnels, ou y a peu accès, et pour ceux qui le font, l’adhésion aux traitements reste modérée. Or, un nombre croissant d’études suggère que l’activité physique est un facteur clé de prévention, de développement et de maintien de la santé mentale, que sa pratique améliore aussi les troubles mentaux ou cognitifs sévères.
L’activité physique rassemble un éventail de composantes : l’éducation physique, l’exercice physique, le sport, les transports actifs. Il apparaît alors nécessaire de dresser l’état des connaissances disponibles sur les associations entre différents types d’activité physique et indicateurs de santé mentale en jeu dans le développement humain et le soin de personnes fragilisées. L’activité physique pourrait favoriser le bien-être, maintenir un bon fonctionnement cognitif tout au long de la vie et prévenir l’apparition de troubles en diminuant notamment le stress perçu.