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Informations générales

Événement : 84e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Enjeux de la recherche

Description :

L’innovation sociale est devenue en quelques décennies un impératif qui concerne la globalité de l’espace et de la société (Callon, 2012). Les bouleversements induits par le recours systématique à l’innovation exigeraient en retour un minimum d’engagement de la part de ceux qui en sont les principaux destinataires (usagers, clients, citoyens). De nouvelles propositions se construisent en ce sens et les laboratoires vivants (LV) en font partie. Ces derniers ont émergé comme une nouvelle approche à l’innovation dans laquelle les utilisateurs sont désormais vus comme des acteurs clés dans le processus d’innovation. Plus précisément, les LV sont des « espaces d’interaction où les parties prenantes forment des partenariats public-privé-citoyen (ex. : organisme public, établissement d’enseignement supérieur, entreprise, utilisateur), pour la création, le prototypage et la validation de nouvelles technologies, services et produits dans des conditions réelles » (Westerlund et Leminen, 2015). Le déploiement des LV répond à des problématiques concrètes d’ordre technologique, social et environnemental. Ils sont en mesure de jouer un rôle de catalyseurs dans l’essor des territoires où ils s’implantent et ouvrent, en ce sens, sur de nouvelles perspectives de développement territorial (Klein et Pecqueur, 2015). Néanmoins, à ce jour, en dépit d’un réseau de LV bien installé, peu de recherches aussi bien empiriques que théoriques se sont intéressées à documenter les effets créés par un projet de LV à l’échelle d’un territoire (Veeckman et al., 2013).

Pourtant, les LV présentent un intérêt par les formes particulières de gouvernance qu’ils impulsent et par la configuration des savoirs qui s’en dégage. En accord avec l’analyse de Pires (1997), nous assumons que les LV constituent un objet émergent, éveillant un intérêt croissant de la part des chercheurs. En effet, en contribuant au décloisonnement des secteurs et des catégories d’acteurs, les LV pourraient constituer un nouveau modèle d’initiative de développement territorial favorisant l’innovation sociale. Ce colloque mettra en perspective les LV en tant que nouveaux modèles d’action. Ce faisant, nous tenterons de comprendre dans quelle mesure les dynamiques d’innovation générées aboutissent à la production de connaissances.

Pour les professionnels et praticiens du réseau québécois des LV, ce colloque constituera un moment important. Il leur permettra de comprendre quels sont, au-delà des objectifs affichés, les effets, retombées et externalités d’un projet de LV sur son environnement social, économique et politique. Puis, il est envisagé de s’interroger sur la capacité de « contagion » au sein des territoires et des parties prenantes de cette nouvelle réponse aux enjeux d’innovation contemporains. Bref, qu’advient-il après le buzz impulsé par la tenue d’un laboratoire vivant?

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Accueil et ouverture du colloque


Communications orales

Défis méthodologiques (Partie 1)

  • Les Livings Labs : une approche de projet incontournable
    Valérie Lehmann (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)

    Les dispositifs de Living Labs sont de plus en plus présents dans les domaines du design, de la santé, de l'urbanisme, de la technologie ou encore de l'environnement (Dubé et all., 2014). En mode innovation ouverte (Chesbrough, 2003), ils ouvrent la porte à une organisation inédite des projets, se situant au-delà des méthodes agiles pourtant considérées comme novatrices actuellement (Messager-Rota, 2012). Portés par les parties prenantes dont les usagers et nourris par les experts, les dispositifs Living Labs représentent une opportunité essentielle de penser et produire les projets autrement (Lehmann et all, 2015). Mobilisant une revue de littérature à la fois académique et professionnelle et s'appuyant sur plusieurs cas et des données empiriques issues de diverses expériences, cette communication se propose d'examiner en quoi les Living Labs contribuent à bouleverser le paysage de la gestion de projet, tant en pratique qu'en théorie, et en quoi ces dispositifs deviennent des incontournables, à l'heure où l'acceptabilité sociale est pleinement discutée (Gendron et all., 2015). A partir de résultats qualitatifs, plusieurs suggestions sont formulées, qui portent sur l'enseignement de la gestion de projet et la professionnalisation des approches Living Labs, dans la perspective de renforcer la maturité d'un phénomène social en forte expansion et prometteur.

  • Les laboratoires vivants (Living Labs) de soutien à l'innovation : pourquoi et comment en évaluer les effets et la valeur propre?
    Danielle Lafontaine (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Prenant place parmi quelques grandes familles de dispositifs territorialisés de soutien à l'innovation technologique ou socio-économique institués dans de très nombreux pays depuis une vingtaine d'années, certains évalués, l'idée de laboratoire vivant (Living Lab) est récente ainsi que les démarches qu'elle a pu inspirer, rares avant les années 2000, mais beaucoup plus nombreuses aujourd'hui, ceci sous l'impulsion importante du réseau ENoLL lancé en Europe en 2006. Tendent à s'y greffer d'autres intitiatives de constitution de « lieux » ou groupements (fab-lab, « tiers-lieux », communautés d'apprentissage, formes d'entreprenariat collectif, écosystèmes, villes ou territoires « intelligents »). C'est de cette effervescence dont il sera d'abord question, soulignant l'importance accordée dès 2006 par ENoLL à l'évaluation des résultats. Portant à l'attention quelques recherches évaluatives réalisées sur des Living Labs, dont une reliée à deux expérimentations menées au Québec, plusieurs défis méthodologiques, théoriques et pratiques entourant l'évaluation de ces dispositifs émergents seront dégagés et des efforts collectifs pour les relever soulignés. De plus en plus réclamée, logée au cœur de transformations socio-politiques comtemporaines reliées à des enjeux de positionnement et de légitimité, l'évaluation constitue une forme de production de connaissances et de pratique sociale engageant des conceptions de la société et de l'innovation.

  • Évaluation par imagerie thermique de la dynamique d'une foule dans un laboratoire vivant
    Rafael DOTI (UdeM - Université de Montréal), Jocelyn FAUBERT (UdeM - Université de Montréal), Eduardo LUGO (UdeM - Université de Montréal), Mejia-Romero Sergio (UdeM - Université de Montréal)

    Le but de modeler et simuler des comportements des foules dans des environnements différents et réalistes, y compris des modèles pour la simulation des foules homogènes et hétérogènes, est pour faire avancer la compréhension de la simulation basée sur le mouvement, avec ou sans obstacles et évitement des collisions, et la représentation des humains virtuels à différents niveaux de détail.

    Pendant les dernières années, il y a eu un intérêt croissant dans le développement de méthodologies informatiques pour modeler et analyser des mouvements et comportements des foules. Cet intérêt recouvre plusieurs domaines scientifiques qui incluent la physique, la psychologie, la perception visuelle et les dynamiques des piétons. Malgré le fait que ces différents domaines scientifiques essayent de modeler le mouvement des foules, les idées de recherche se sont développées indépendamment. Récemment, il y a un nouveau concept pour examiner des interactions humaines dans le monde réel connu comme des laboratoires vivants. L'idée de laboratoires vivants a développé la possibilité de placer un utilisateur humain au centre de la recherche en temps réel pour enregistrer sa réponse aux différents scénarios réels. Par conséquent, il y a un grand intérêt dans l'utilisation des données extraites d'un laboratoire vivant pour produire des modèles théoriques pour prévoir des comportements humains pour des scénarios spécifiques.

  • Discussion
  • Pause

Communications orales

Défis méthodologiques (Partie 2)

  • Convergences et ruptures, expériences comparées de laboratoires vivants au Québec
    Marie-Joëlle Brassard (Cégep de Victoriaville), Sandrine Ducruc (Cégep de Victoriaville), Simon Dugré (Cégep de Victoriaville - Centre d'innovation sociale en agriculture), Lucie Veillette (Cégep de Victoriaville)

    Le chercheur relèvera un facteur stratégique qui influe sur les trajectoires de déploiement faisant suite à la réalisation du projet de laboratoire ouvert vivant. Il procédera par une comparaison de deux projets de laboratoires vivants, une première illustration portant sur la mise en place d'un service de remplacement auprès des producteurs laitiers et une seconde ayant trait au projet Banque de terres et de fermes. La rétroaction sur les expérimentations réalisées nous renseigne sur le rôle stratégique que joue la gestion des partenariats au cours de la réalisation du laboratoire ouvert vivant. Toutefois, l'effet propulseur de l'innovation sociale doit reposer sur une nouvelle gouvernance construite et partagée par les partenaires et ce, quel que soit l'orientation prise par les participants.

  • Retour d'expérience des processus de codesign du Living Lab de Communautique
    Geoffroi Garon-Épaule (UQAM - Université du Québec à Montréal), Pierre-Léonard Harvey (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Lors de cette communication, nous allons présenter les résultats préliminaires du « retour d'expérience » des projets d'envergure de codesign réalisés par l'organisme Communautique qui est un Living Lab reconnu par l'ENoLL. Cette démarche d'évaluation et de validation dite « de production de sens » peut contribuer de manière plus approfondie au processus de formation de l'expertise, de l'identification des compétences clés, de la performance théorique et surtout méthodologique d'une organisation préoccupée par l'objectivation de sa méthodologie, de ses processus et procédés, de son impact socio-économique, régional ou international. Pour réaliser cette analyse, nous utilisons le cadre théorique, les outils méthodologiques, les grilles d'analyse et les indicateurs aspectuels proposés par la science appliquée du design communautique développés par M. Pierre-Léonard Harvey. Ainsi, ces travaux sont orientés vers la valorisation et l'analyse des impacts des processus de codesign issus des méthodologies des laboratoires vivants à partir d'expériences concrètes réalisées principalement au Québec.

  • Expérimentation muséographique franco-italienne
    Mikaël Mangyoku (Cité du design), Isabelle VERILHAC (Cité du design)

    Dans le cadre d'un programme européen trans-frontalier entre la France et l'Italie (Alcrotra Innovation), deux expérimentations muséographiques inspirées des formats 'hackathon' se sont déroulées en avril 2013 au Musée de la Houille Blanche à Villard-Bonnot (Rhône-Alpes) et en juin 2013 au Palais Royal de la Venaria Reale (Piémont). Elles ont constitué l'occasion unique de croiser des réseaux d'acteurs des industries créatives des territoires Alcotra en rassemblant deux équipes pluridisciplinaires franco-italiennes – développeurs, designers, artistes, entrepreneurs, conservateurs de musée, partenaires Alcotra, usagers des musées – et de produire des dispositifs créatifs innovants renouvelant l'expérience muséographique. En deux jours, les groupes ont du passer par 8 étapes: 1) Immersion ds le musée 2) Constitution des équipes et exercices de 'brise-glace' 3) Ideation 4) Cartographie 5) Convergence 6) Scénario 7) Réalisation du prototype 8) Test avec les usagers finaux (ouverture aux visiteurs du musée)

  • Acadie Lab : l'apport des méthodologies de laboratoire vivant pour faire des agriculteurs des innovateurs en agroenvironnement
    Samuel COMTOI (Pleine Terre), Patrick DUBÉ (SAT - Société des Arts Technologiques), Aurelie Dumont (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Stéphane GARIEPY (Agriculture Canada), Marie-Pierre MAURICE (Pleine Terre), Julie RUIZ (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Virginie Zingraff (Umvelt Service Design)

    Le processus d'intensification de l'agriculture québécoise des dernières décennies impose des enjeux environnementaux et sociétaux aux politiques publiques. Malgré quelques exemples de réussites de projets agroenvironnementaux où l'expert institutionnel impose à l'agriculteur, force est de constater que les améliorations environnementales ne sont pas encore largement démontrées et/ou diffusées à des échelles cohérentes avec ces enjeux. Cette démarche descendante ne suffit pas à convaincre et engager les agriculteurs dans une démarche profonde de changement de pratiques plus respectueuses de l'environnement. Notre recherche s'interroge sur la capacité du laboratoire vivant à impliquer une communauté d'agriculteurs comme les innovateurs primordiaux dans les démarches de gestion et de réhabilitation des agrosystèmes à l'échelle d'un bassin versant. Notre terrain d'étude se situe sur le périmètre du bassin versant de la rivière l'Acadie, largement dominé par la culture du maïs-soja. Depuis deux ans, une communauté d'environ 30 agriculteurs située sur ce bassin s'est engagée dans des ateliers de travail afin de coconstruire et expérimenter de nouvelles pratiques agroenvironnementales. Nous présenterons les résultats d'une première série d'entrevues sur l'adhésion des agriculteurs à la méthodologie des laboratoires vivants, incluant le sentiment d'appartenance à une communauté d'acteurs.

  • Discussion

Assemblée générale

Dîner


Communications orales

La reconfiguration des territoires et des espaces vécus 

  • Interlieux : codesign avec les Y
    Louise Guay (Living Lab de Montréal)

    C'est l'étude des déplacements urbains et de la mobilité durable qui nous a amenés, au Living Lab de Montréal, à imaginer la mise en réseau des espaces de travail partagés, les Interlieux. L'économie des réseaux et des services permet une reconfiguration des territoires. Ces économies transformatives décentralisent l'activité urbaine. Tout ne se passera pas qu'au centre des grandes villes. La mise en réseau des espaces de travail partagés, les Interlieux, va au-delà des espaces physiques comme tels. Le public, le privé, la maison, le travail, la création, la production, les frontières sont de plus en plus floues et notre mobilité inspire le tracé de nos interlieux de vie.

    Les villes ont souvent été une destination pour le travail. Travail et lieu étaient étroitement liés. Aujourd'hui, le travail n'est plus un lieu ou une destination mais la somme des choses que l'on fait. C'est particulièrement vrai pour les Millenials, qui se définissent comme urbains. La ville est conçue comme un éco-village où il n'est pas question d'aller travailler au bureau. On ira plutôt vivre dans un interlieu entre sa maison et son pôle de travail. Les Interlieux sont des espaces d'innovation et d'apprentissage. L'utilisation de la technologie est telle que l'équilibre à trouver est dans la communauté humaine, dans les relations de cocréation et de collaboration. La sérendipité entre les usagers de ces espaces de travail partagés contribue à créer une nouvelle identité mobile, flexible, actuelle.

  • Quel écosystème pour une économie participative et une innovation ouverte?
    Diane-Gabrielle Tremblay (TÉLUQ - Université du Québec), Amina Yagoubi (TÉLUQ - Université du Québec)

    Nous observons aujourd'hui, des tentatives de construction d'un monde commun où le partage des valeurs se construit autour de valeurs partagées en réseau (crowd-funding, crowd-sourcing...) et dans espaces réservés (Fablab ; Laboratoire d'innovation ouverte). Un monde s'organisant autour d'idéaux participatif, collaboratif, impliquant un citoyen réflexif qui interagit avec d'autres acteurs afin de proposer un nouveau modèle du vivre-ensemble. Nous commencerons par une introduction sur l'innovation ouverte, contexte dans lequel on situe généralement les espaces réservés « Living Labs ». Nous exposerons la théorie de l'innovation ouverte (Chesbrough), ainsi que certains éléments de critique, qui incitent à penser que l'innovation n'a jamais été totalement « fermée ». Puis, nous nous pencherons sur une étude de cas, une communauté très ouverte sur le monde, où les mandats de recherche et développement sont mis en ligne et partagés à l'échelle internationale, différentes personnes pouvant collaborer aux projets. Dans ces nouvelles collaborations, apparaît une multiplication du travail par projets, certains aboutissent d'autres non. Le cas « S » nous invite à réfléchir sur un nouveau modèle d'innovation sociale où l'on tente de poser les fondements de l'équitabilité et du partage. Il repose sur une nouvelle vision de l'univers numérique et annonce l'avènement d'écosystèmes complexes mobilisant les TIC, les industries traditionnelles et des professionnels du savoir.

  • LL et développement territorial : quelle contribution?
    Juliette Rochman (Centre de Recherche sur les innovations sociales)

    Les Living Labs (LL) constituent une forme hybride et originale d'initiative qui s'inscrit dans un processus de développement, soit le début d'un processus cyclique qui instaure une dynamique de développement fondée sur l'initiative locale et la mobilisation d'actifs endogène et exogène (Pecqueur, 1989). Toutefois, la contribution des LL au développement des territoires n'est pas claire et varie fortement selon les cas. La présente contribution tentera de préciser l'apport des LL dans ce domaine. Les LL seront donc questionnés en amont, sur la nature de l'action collective et les objectifs qu'ils poursuivent. L'analyse tentera également de déterminer dans quelle mesure l'initiative sous-tendue par la démarche LL repose sur des solidarités locales et des formes d'organisation capables de mobiliser des ressources à la fois endogènes et exogènes. En aval, nous tenterons de déterminer dans quelle mesure ces initiatives permettent de renforcer la conscience territoriale des acteurs impliqués; de générer l'empowerment des parties prenantes et des apprentissages collectifs, de promouvoir de nouvelles formes de compromis et de gouvernance locale favorisant une densification institutionnelle. L'ensemble de ces éléments nous permettra de mieux comprendre la nature de la contribution des LL au développement territorial.

  • Cocréation, au sein d'un Living Lab, d'une expérience touristique enrichie par la technologie. Que se passe-t-il à la fin du projet Living Lab?
    David Guimont (Cégep de Rivière-du-Loup), Dominic LAPOINTE (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La recherche action Cocréation d'une expérience enrichie par la technologie, aura permis d'explorer le modèle living lab pour atteindre l'objectif de cocréation et pour documenter les effets sur le milieu. Cette démarche implique une communauté d'intervenants touristiques, une communauté de touristes et elle utilise une combinaison de processus collaboratifs virtuel et in-situ pour conceptualiser, prototyper et valider l'expérience touristique.

    Le premier volet de la recherche action en cours s'intéressait à l'identification des retombées directes liées à la stimulation et à l'accroissement de la capacité d'innovation des intervenants touristiques.

    L'observation participante ainsi qu'une enquête delphi et des entretiens semi-dirigés ont été utilisés pour faire ressortir les intentions et les actions du groupe d'intervenants touristiques et des parties prenantes. Déjà, on constate un accroissement des capacités d'innovation, entre autres, par la mise en place de “spin off” et l'appropriation de pratiques d'innovation ouverte et collaborative.

    Le deuxième volet, qui est au coeur de la présentation qui sera faite au colloque, s'intéressera aux retombées à plus long terme de la démarche living lab : les impacts sur les intentions stratégiques, sur l'appropriation de nouveaux modes de fonctionnement et de collaboration et sur la poursuite, ou non, de cette mobilisation des acteurs et de leurs capacités innovantes.

  • AU/LAB, des approches diversifiées et hydrides pour un Living Lab en constante évolution et mutation
    Éric Duchemin (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jean-Philippe VERMETTE (Laboratoire sur l'agriculture urbaine)

    L'agriculture urbaine est un mouvement social se diversifiant. Il permet une large diversité d'initiatives s'inscrivant dans la trame urbaine, tout en favorisant l'innovation sociale. Le Laboratoire sur l'agriculture urbaine (AU/LAB), un laboratoire de co-création, d'innovation et d'intervention en AU au service de la collectivité, s'y inscrit par ses actions de formation et de réseautage (formations spécialisées, école d'été sur l'AU), de recherche (productivité de l'AU, pratiques, évaluation, etc.), d'accompagnement (fermes domiciliaires, ferme urbaine) et de communication (Portail Agriculture Montréal, Réseau Agriurbain). En utilisant de multiples approches, dont les réseaux sociaux, la cartographie citoyenne, des concours/défis, AU/LAB joue un rôle de catalyseur régional mais aussi international en AU. Partant des expériences menées par AU/LAB, ce «Living Lab» en constante évolution et mutation, cette présentation abordera quelques réussites du laboratoire, particulièrement le portail qui marie la cartographie citoyenne, l'information et une certaine forme d'action politique et l'école d'été qui est un vivier pour le réseautage et le développement d'initiatives innovantes. Elle abordera aussi les enjeux d'un «Living Lab» indépendant et les réflexions sous-jacentes à son fonctionnement, ses activités, tout en développant sa vision dans le développement de collaborations entre universités, collèges et praticiens.

  • MyGreenservices, un projet en mode Living Lab relatif à la cocréation de services environnementaux basés sur des capteurs
    Brigitte Trousse (INRIA)

    Cette communication décrit un projet en mode « living lab » menée par l'équipe de recherche AxIS du centre Inria Sophia Antipolis – Méditerranée au sein du ICT Usage Lab et dans le cadre du projet européen FP7 ELLIOT (2010-2013). Dans ce contexte, notre équipe de recherche AxIS (www-sophia.inria.fr/teams/axis) a co-créé des services verts avec le support de plusieurs parties prenantes sur la qualité de l'air et la mesure sonore sur la Côte d'Azur. Nos objectifs en lien avec deux scénarios, un tourné sur les Transports et l'autre sur la Santé (problèmes respiratoires, asthmatiques) étaient:

    De sensibiliser les citoyens à la collecte de données environnementales et créer une communauté de citoyens actifs; De développer des solutions visant à réduire l'impact sur l'environnement;D'alerter la communauté en cas d'excès de seuils recommandés par l'Union européenne ainsi que les citoyens ayant défini leurs propres seuils.

    Après la présentation du problème et du contexte, nous présenterons le processus suivi pour co-créer avec le citoyen des services verts, notre approche d'idéation spécifique à des services basés sur de l'Internet des objets (capteurs) et notre approche de mesure de l'expérience utilisateur des citoyens vis-à-vis du portail MyGreenServices que nous avons mis en œuvre. Nous présenterons le retour d'expérience suite à nos diverses expérimentations menées dans ce projet.

  • Discussion

Communications orales

La contribution du laboratoire vivant la définition des services offerts aux groupes fragilisés 

  • L'approche des laboratoires vivants pour évaluer l'apport des nouvelles technologies dans la prévention de la dépression post-partum
    Alessandro Acconcia (Ulg - Université de Liège), Justine SLOMIAN (Ulg - Université de Liège)

    Cette recherche vise à identifier une solution technologique permettant d'aider à la diminution de la prévalence des cas de dépression post-partum chez les mamans grâce, notamment, à des méthodologies de laboratoires vivants. La méthodologie utilisée a été composée d'entretiens individuels en face à face avec des mamans suivis de trois focus groups rassemblant mamans, papas et professionnels de la santé pour la phase d'exploration des besoins. Ensuite, deux ateliers de co-création avec ces parties prenantes et des experts en nouvelle technologie ont été organisés pour la phase de design de la solution. Chaque phase a été accompagnée d'une ou plusieurs séances d'analyse. Suite aux entretiens individuels et aux focus groups, nous avons été en mesure de comprendre les besoins réels des mamans et de les catégoriser en 4 groupes : besoin d'information, de partage, de soutien psychologique et matériel. Ensuite, grâce aux ateliers de co-création avec des mamans et des experts techniques, nous avons produit un cahier des charges utilisateurs d'une solution répondant à ces besoins. Les méthodologies des laboratoires vivants ont ici permis non seulement de creuser les besoins et d'apporter une validation collective aux conclusions des entretiens individuels mais également d'avancer sur la création d'une solution pertinente. La prochaine étape sera de mettre en place cette solution et de valider son utilisation par les parties prenantes.

  • Implantation d'un assistant culinaire en laboratoire vivant : documenter et valoriser les avancées
    Nathalie Bier (UdeM - Université de Montréal), Carolina Bottari (UdeM - Université de Montréal), Mélanie Couture (CIUSSS Centre-Ouest-de-l'Île-de-Montréal), Sylvain GIROUX (UdeS - Université de Sherbrooke), Catherine LALIBERTÉ (UdeS - Université de Sherbrooke), Guylaine LE DORZE (UdeM - Université de Montréal), Fanny LE MORELLEC (UdeS - Université de Sherbrooke), Mélanie LEVASSEUR (UdeS - Université de Sherbrooke), Hélène Pigot (UdeS - Université de Sherbrooke), Stephanie Pinard (UdeS - Université de Sherbrooke), Bonnie SWAINE (UdeM - Université de Montréal)

    Un laboratoire vivant (LV) est actuellement installé dans une résidence alternative accueillant des personnes atteintes de traumatismes crâniaux-cérébraux (TCC). Depuis juin 2013, une recherche-action est effectuée par le laboratoire DOMUS et le Centre de réadaptation Estrie. Ce projet porte sur la conception participative, l'implantation et l'évaluation d'un assistant culinaire (AC) pour les résidents ayant subi un TCC. Pour évaluer l'implantation de cet AC dans ce LV, des groupes de discussion focalisés et des entretiens semi-dirigés ont été réalisés avant, pendant et après l'implantation. De plus, les procès-verbaux des comités et le CV de l'étude ont également été utilisés afin d'explorer les principaux effets de cette collaboration à la fois sur les résidents, les préposés, les intervenants et les gestionnaires de la résidence ainsi que les chercheurs impliqués dans la recherche-action. Les effets principaux de cette collaboration en LV mis à jour sont l'acceptation et l'adoption de l'implantation de l'AC par les participants; ainsi que sa faisabilité et sa compatibilité avec le LV. Afin de valoriser ces résultats, nous mettons en place plusieurs actions à savoir : la rédaction d'un guide d'implantation, la publication des résultats dans des revues scientifiques et vulgarisées, la mise en place d'une capsule vidéo. Par ailleurs, un comité de valorisation a été créé et vise, à plus long terme, à déployer l'AC dans d'autres contextes.

  • Innovation ouverte et le laboratoire vivant RehabMALL : contextes et retombées
    Sara Ahmed (Université McGill), Philippe Archambault (Université McGill), Geneviève DE REPENTIGNY (UdeM - Université de Montréal), Annahita EHSAN (Université McGill), Catherine FICHTEN (Université McGill), Joyce FUNG (Université McGill), Hakim HERBANE (CRIR - Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain), Dahlia KAIRY (UdeM - Université de Montréal), Eva Kehayia KEHAYIA (Université McGill), Delphine LABBÉ (CRIR - Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain), Anouk LAMONTAGNE (Université McGill), Guylaine LE DORZE (UdeM - Université de Montréal), Barbara Mazer (Université McGill), Keiko SHIKAKO-THOMAS (Université McGill), Bonnie SWAINE (UdeM - Université de Montréal), Tiiu Vaikla-Poldma (UdeM - Université de Montréal)

    Le Laboratoire vivant de réadaptation (RehabMALL) est un projet multisectoriel en innovation ouverte portant sur la participation sociale des personnes vivant avec des incapacités, dans un centre commercial ayant besoin de rénovations. Ce laboratoire vivant s'est appuyé sur une approche participative pour explorer les enjeux liés à la participation sociale, les obstacles et les facilitateurs de l'environnement, ainsi qu'au développement et l'implantation de solutions technologiques appliquées au contexte du centre commercial. Plus de 45 chercheurs collaborent étroitement avec diverses parties prenantes, notamment des cliniciens en réadaptation, des organismes communautaires travaillant auprès de personnes ayant des incapacités, ainsi que l'administration, les commerçants et la clientèle du centre. L'environnement physique a été documenté avant et après les rénovations. Ces changements ont été évalués en terme de leur impact sur l'amélioration de la participation sociale et sur les politiques publiques. La communication proposée présentera les résultats de projets du RehabMaLL, qui aborderont les enjeux liés aux expériences des différentes parties prenantes par rapport aux modifications apportées à l'environnement physique et social et à leur impact sur l'utilisation du centre commercial en tant qu'espace de conception universelle, ainsi que sur les intersections entre les espaces intérieurs et l'espace extérieur urbain où se situe le centre commercial.

  • Discussion
  • Mot de clôture