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Informations générales

Événement : 84e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Au sommet sur le développement durable du 25 septembre 2015, les États membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont adopté un nouveau programme de développement durable pour mettre fin à la pauvreté et lutter contre les inégalités et l’injustice dans le monde. Depuis les années 1990, la microfinance s’est imposée comme solution à la pauvreté. Selon plusieurs auteurs, la microfinance est un outil efficace pour la lutte contre l’exclusion bancaire, la création de nouvelles solidarités et le développement local. Le microcrédit s’avère alors pertinent comme approche de développement inclusif. Parallèlement à la microfinance, la finance participative connaît aujourd’hui un essor considérable auprès du public. Différents modèles de financement participatif sont employés par des micro-entreprises et des petites entreprises du monde entier pour recueillir des fonds. À l’instar du modèle de microfinancement utilisé pour financer de petites entreprises, le modèle de financement participatif basé sur les prêts entre particuliers et micro-entrepreneurs permet aux entreprises en démarrage et à celles qui sont déjà établies d’avoir accès à une source de financement alternatif moyennant une rémunération (paiement des intérêts) relativement faible par rapport à celle des banques. À l’aube de la mise en œuvre du nouveau programme de développement durable, il est impérieux de faire un état des lieux de l’impact socioéconomique de la microfinance et du financement participatif dans la lutte cotre les inégalités et les injustices. Dans ce contexte, ce colloque se propose de répondre aux questions suivantes : quels sont les points forts et les points faibles de ces deux types de financement inclusif? Quels sont leurs points de rencontre? Comment peuvent-ils être plus efficaces dans la lutte contre la pauvreté, les inégalités et l’injustice? Qu’est-ce qui caractérise le financement participatif et quel est son impact sur le développement des micro-entreprises et des petites entreprises?

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Conférence d'ouverture


Communications orales

Entrepreneuriat, développement territorial et finance inclusive : points de rencontre

  • La finance alternative comme catalyseur du développement territorial et entrepreneurial : le cas de la microfinance et du financement participatif
    Sharam Alijani (NEOMA Business School)

    Cette communication a pour objet d'examiner l'impact de la finance alternative sur le développement territorial et la dynamique entrepreneuriale face aux contraintes imposées par la rareté des ressources financières. Notre recherche met en lumière les liens entre les acteurs (i.e. investisseurs, entrepreneures, entreprises, institutions…) et les contraintes économiques et spatiales auxquelles l'activité entrepreneuriale est assujettie. L'accent est mis sur le financement participatif comme catalyseur du développement territorial (Belleflamme et al., 2013, 2014 ; Mollick, 2014 ; Agrawal et al., 2011 ; Armendtriz et Morduch, 2005 ; Yunus, 2003). Le financement participatif est également examiné à la lumière de la théorie de l'acteur-réseau (Callon et al. 1986; Callon, 2001; Latour, 2005) où la nature et l'étendue des liens entre les acteurs sont de nature à affecter l'organisation spatiale de la production du territoire. On constate ainsi l'émergence de nouvelles formes de participation, de création, de coopération et de coordination qui émanent de la dynamique d'innovation sociale et territoriale (Mulgan, 2006 ; Nicholls, 2006 ; Moulaert, 2009 ; Nicholls et Murdock, 2012 ; Moulaert et Van Dyck, 2013). Notre recherche fera état des résultats obtenus dans le cadre d'une étude comparative sur les modèles de financement alternatif et leur impact sur la dynamique entrepreneuriale et territoriale.

  • Opportunité d'un passage de la microfinance à la finance participative pour l'entrepreneuriat camerounais
    Crescence Marie-France Okah-Atenga (Université de Nancy), Françoise Okah-Efogo (Université de Yaoundé II)

    La microfinance s'est développée pour permettre aux exclus du système financier traditionnel, parmi lesquels les petites et moyennes entreprises (PME) et les jeunes entreprises innovantes, d'accéder au financement. Aujourd'hui cependant, force est de constater qu'un nouvel outil, la finance participative, se propose de satisfaire les mêmes besoins en Occident et aux Etats-Unis. Une question se pose alors :que peut apporterà l'entrepreneuriat Camerounais une transition de la microfinance à la finance participative ?

    Répondre à cette question n'est pas aisée dans la mesure où le phénomène ne s'est pas encore réellement développé au Cameroun. De ce fait, notre étude s'appuie à la fois sur l'analyse documentaire des textes légaux de la France et des Etats-Unis ainsi que sur les résultats de l'enquête GEM (2014). Cela nous permet d'appréhender les contours de cette activité et de la confronter aux principaux problèmes de financement rencontrés par les entrepreneurs camerounais. Nous aboutissons alors à trois conclusions. La finance participative peut offrir à l'entrepreneuriat du Cameroun un mécanisme de financement qui pallie les insuffisances de la microfinance. Pour cela, elle doit s'adapter au contexte camerounais, notamment en recourant au service de téléphonie mobile – dont le degré de pénétration est plus important (84% en 2015) que celui de l'internet (32,4% en 2014). En outre, il serait souhaitable que les autorités compétentes en règlementent la pratique.

  • La microfinance est-elle vraiment un levier de financement de l'entreprise? Le cas africain
    Chicot Eboue (UL - Université de Lorraine), Sandra Kendo (UL - Université de Lorraine)
  • Sources de financement, productivité agricole et réduction de la pauvreté : une analyse en données de panel
    Sandra Kendo (UL - Université de Lorraine)
  • Le financement des projets de développement local en Côte d'Ivoire : une étude de cas
    Isaac Bayoh (Prudential Financial), Chantal Dali (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Théophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Cette communication est une étude de cas issue de notre recherche doctorale qui a porté sur les facteurs d'émergence de l'entrepreneuriat féminin dans un processus de développement local en milieu rural. La recherche a eu pour cadre le processus de développement local en cours dans la sous-préfecture de Gadouan en Côte d'Ivoire. L'un des résultats de cette recherche a montré que pour faire émerger l'entrepreneuriat féminin, il faut que le territoire soit un territoire incubateur de l'entrepreneuriat féminin, c'est-à-dire un territoire qui offre des structures de soutien technique et financier pour la réalisation des projets entrepreneuriaux des femmes. Dans le cas de la sous-préfecture de Gadouan, il s'est avéré qu'il n'existe pas de structures de soutien aux micro-entreprises des femmes. C'est seulement dans leurs groupements d'intérêt économique (GIE) que les femmes trouvent de tels soutiens. Ainsi, sur les huit (8) projets de femmes identifiés lors du processus de planification local, aucun projet n'a pu être réalisé faute de financement. Cette situation s'explique par le fait, qu'en Côte d'Ivoire, le financement des projets de développement local relève en grande partie de procédures contractuelles entre l'État et les bailleurs de fonds internationaux. Ceci crée une dépendance de la réalisation des projets de développement local au financement extérieur. Il s'avère alors impérieux de trouver du financement alternatif pour la réalisation des projets de développement local.

  • Période de questions

Assemblée générale

Dîner


Communications orales

L'inclusion financière à l'ère des objectifs de développement durable (ODD)

  • La microfinance au service du développement durable : trois innovations micro pour un impact macro
    Bernd Balkenhol (UNIGE - Université de Genève), Jaya KRISHNAKUMAR (UNIGE - Université de Genève), Roderick LAWRENCE (UNIGE - Université de Genève)
  • Prévoir et survivre aux crises : vers des indicateurs de veille en microfinance
    Denis Acclassato Houensou (UAC - Université d'Abomey-Calavi), BERNADETTE GROSHENY (Lycée Saint Joseph de Cluny Mulhouse)

    La crise financière de 2007 a révélé les limites de la régulation financière et suscité un renforcement de la réglementation. L'examen de ces limites a montré que les indicateurs visés jusque-là par les systèmes de régulation ne sont pas suffisants pour une protection contre les crises d'où l'idée consensuelle faire évoluer la règlementation vers de nouveaux indicateurs financiers capables de renseigner efficacement sur les risques pris par les institutions financières. L'analyse des conséquences des crises financières a montré que des variables aussi bien macroéconomiques que microéconomiques c'est-à-dire spécifiques à chaque institution financière, sont également des sources potentielles de crises. Mais lorsqu'un pays subit une crise, les effets de la crise sur les institutions de microfinance (IMF) sont différenciés malgré leur exposition uniforme au même choc. Les institutions qui font faillite le cas échéant ont-elles alors des caractéristiques différentes des autres ? Dans l'affirmative, certaines caractéristiques peuvent-elle permettre de révéler la vulnérabilité de certaines institutions avant l'entrée en crise ? L'objectif de cet article est de construire un profil type des institutions vulnérables aux crises. Nous utilisons le modèle de Gonzalez-Hermosillo (1999) pour montrer que chez les IMF de forme associative, les indicateurs critiques sont le risque de liquidité, l'incidence de l'aléa moral, les créances immobilisées et le niveau minimum de fonds propres.

  • L'inclusion financière des populations vulnérables : le cas du Pérou
    Marie Langevin (UdeM - Université de Montréal)

    L'inclusion financière est entrée dans l'agenda du développement comme instrument privilégié pour soutenir une croissance plus inclusive. L'objectif poursuivi est d'accroître massivement l'accès et l'utilisation des services financiers formels. Conscient de l'importance de cet objectif, comme des défis devant être surmontés pour l'atteindre, le Pérou a développé une politique publique : la stratégie nationale d'inclusion financière. Elle est chapeautée par l'État, tout en englobant une série de pratiques hybrides publiques et privées axées sur la matérialisation de l'accès et de l'utilisation des services et produits financiers offerts par le marché et mettant l'accent sur la population qui en est exclue. Un groupe d'initiatives ciblent les zones d'exclusion bancaire les plus difficiles et complexes à atteindre, celles qui sont composées des clientèles dites vulnérables, soit les pauvres habitant dans les régions rurales. Cette communication s'intéresse à cette portion névralgique de la stratégie en exposant, sur la base d'une enquête de terrain, l'enchevêtrement d'acteurs, de logiques et d'outils d'intervention qui prend forme au Pérou pour matérialiser la bancarisation

  • Microfinance, financement participatif et lutte contre la pauvreté : l'expérience algérienne
    Chakib Cherif (Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen)

    Grâce à la rente pétrolière durant les années 80, l'État a considérablement resserré l'éventail des inégalités sociales à travers les politiques des transferts sociaux, des subventionnements des produits de large consommation et des salaires. Mais le passage à l'économie de marché, à partir des années 90, a engendré des effets néfastes sur le pouvoir d'achat d'une grande partie de la population. De même, l'emploi a subi avec le plus d'acuité la crise, faisant que le taux de chômage s'est situé en moyenne à 29,5% en 1998. Devant la progression inquiétante du chômage et l'expansion de la pauvreté, les gouvernements successifs ont mis en place un dispositif de financement, appelé microcrédit pour la création de micro-entreprises destinées à prendre en charge les couches touchées par le chômage. Parallèlement à la micro-finance classique, la finance participative, connaît depuis les années 90, un essor considérable auprès du public en Algérie pour recueillir des fonds. À l'instar du modèle de micro-finance utilisé pour financer de petites entreprises, le modèle de financement participatif a permis aux entreprises en démarrage et à celles qui sont déjà établies d'avoir accès à une source de financement appréciable L'objet de ce travail est de présenter les différentes mesures prises pour financer les micro-entreprises et de faire un état des lieux de l'impact socio-économique de la micro-finance et du financement participatif dans la lutte contre les inégalités, le chômage et la pauvreté

  • Période de questions
  • Pause
  • De la négociation au remboursement du microcrédit en contexte exo-monoglossique : les limites du modèle universaliste du management bancaire face au multilinguisme en Côte d'Ivoire
    Kouakou Kouame (Université Alassane OUATTARA)

    Longtemps réservée à l'élite économique et sociale, la question du plurilinguisme en entreprise en Côte d'Ivoire, semblait ne pas poser de problème au phénomène d'inclusion financière. Mais avec l'émergence de la microfinance, cette question se pose aujourd'hui avec acuité dans le processus de bancarisation des masses, avec les nombreux conflits nés des interprétations divergentes entre institutions de microcrédit et clients des closes régissant les contrats de prêts. Souvent imputée au phénomène d'area moral, on ignore que la négociation dans le cadre d'un prêt bancaire suppose le partage d'un code commun entre acteurs.

    A partir d'une expérience vécue par deux institutions de microcrédits, nous montrerons dans cette communication que dans l'univers économique ivoirien où le multilinguisme demeure une réalité incontournable, la barrière linguistique constitue une contingence managériale qui fonde ces conflits. Nous montrerons également qu'une linguistique appliquée à la firme peut aider à mieux expliquer ce phénomène aux conséquences très souvent désastreuses pour les acteurs.

  • L'apport du microcrédit dans la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale au Québec
    Ayi Ayayi (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Alice Justine EBÉNÉ (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Thang Le Dinh (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Théophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
  • Période de questions

Communications orales

Synthèse de la journée

Communications orales

Genre, dynamiques de territorialisation et financement inclusif

  • Résilience et autonomisation socioéconomiques des femmes transformatrices de produits halieutiques dans les villages du delta du Saloum (Sénégal)
    Marie Fall (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
  • Les stratégies de développement du riz pour l'autosuffisance alimentaire en Afrique de l'Ouest : une analyse du genre
    Namizata Fofana Epse Binaté (CIRES)

    La capacité des pays africains, à satisfaire les besoins alimentaires de leurs populations constitue un enjeu important et un défi à relever. Dans la plupart des pays de l'Afrique de l'Ouest, la production de riz n'arrive pas à satisfaire la demande croissante des populations due à la croissance démographique et à l'urbanisation rapide. Ainsi, des mesures importantes ont été prises par les gouvernements

    La mise en œuvre de ces mesures suscite la mobilisation des ressources financières mais surtout l'engagement des principaux acteurs de toute la chaîne de valeur du riz, notamment les femmes

    L'objectif de cette communication est d'analyser l'intégration du genre dans les politiques d'autosuffisance en riz en Afrique de l'ouest (Côte d'Ivoire, Nigéria et Sénégal). Il s'agit de définir et analyser le rôle des femmes et des hommes ; identifier et analyser la prise en compte de leurs besoins spécifiques; analyser les modèles de stratégies de développement du riz adoptés par les pays) et analyser les types de financement existants et les modèles à promouvoir pour la satisfaction des besoins des femmes et des hommes dans la filière riz.

    Cette communication contribuera à partager les expériences de stratégies de développement du riz en Afrique de l'Ouest ; analyser le rôle des hommes et surtout des femmes dans la filière, les modes de financement utilisés avec les contraintes rencontrées. Ceci mènera vers de de nouveaux modèles de financement mieux adaptés aux besoins des différents acteurs

  • Stratégies émergentes pour soutenir les femmes entrepreneures en Afrique : vers une nouvelle approche contextuelle et collective
    Isabelle AUCLAIR (Université Laval), Sophie Brière (Université Laval), Maripier TREMBLAY (Université Laval)

    Cette communication présente les résultats d'une recherche exploratoire menée dans une perspective genrée sur les diverses approches et services d'appui à l'entrepreneuriat féminin en Afrique du sud et au Rwanda. Grâce à deux études de cas documentées à travers des entretiens semi-structurés, des groupes de discussion, des sondages et de l'observation non participante auprès d'organisations et de femmes entrepreneures, cette recherche montre l'impact du contexte et l'importance d'une approche sexospécifique pour l'élaboration de stratégies de soutien qui répondent davantage aux besoins et à la réalité des entrepreneures. Pour mieux comprendre les facteurs structurels et contextuels et analyser le soutien nécessaire pour les femmes entrepreneures, la recherche a été basée sur un cadre théorique et méthodologique aligné avec l'intersectionnalité et la théorie de la connaissance située. Dans ces perspectives, les résultats montrent que plusieurs des éléments spécifiques à la réalité des femmes entrepreneures sont difficilement pris en compte dans les services de soutien. Une contribution importante de cette recherche consiste à souligner l'importance de remettre en question le modèle de l'entrepreneuriat androcentrique et hétéronormatif, à montrer les limites des services basées uniquement sur des trajectoires individuelles et à mettre de l'avant une approche collective issue des éléments contextuels et structurels spécifiques à la réalité des femmes.

  • Finance inclusive et autonomisation de la femme
    Salmata Ouedraogo (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Estelle Zoungrana (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)
  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

Entreprises coopératives et inclusion financière

Présidence : Bertrand Sogbossi B. (Ecole doctorale des Sciences Economiques et de Gestion)
  • La microfinance communautaire au cœur du développement local au Bénin : expérience du modèle des Associations villageoises d'épargne et de crédit de la commune de Dogbo
    François Vincent Dhossou (mairie de Dogbo)

    Les pratiques de micro-finance connaissent un développement inédit dans les pays en développement. Au Bénin et plus fortement dans la Commune de Dogbo, les services de micro-finance sont offerts par une kyrielle d'institutions pour satisfaire les besoins des populations exclues du système bancaire. Parallèlement à ces institutions, s'expérimente depuis 2007 un modèle de micro-finance participative au sein des Associations Villageoises d'Epargne et de Crédit.

    Une Association Villageoise d'Epargne et de Crédit est « un groupe de 15 à 25 personnes qui épargnent ensemble et font de petits emprunts à partir de ces épargnes »[1]. Les crédits octroyés aux membres au taux d'intérêt de 10% permettent à ces derniers de développer les activités génératrices de revenus. Les bénéfices tirés des crédits placés sont répartis entre les associés au prorata des montants épargnés.

    La flexibilité du mode opératoire, la répartition équitable du bénéfice, la solidarité entre les membres, l'autogestion et l'apprentissage continu constituent les facteurs de réussite et d'implémentation territoriale de cette approche de micro-finance. Cependant, il existe quelques difficultés liées notamment à l'analphabétisme des femmes et au manque du personnel d'encadrement. Ces difficultés doivent être surmontées afin d'assurer la pérennité des activités desdites associations pour qu'elles deviennent des instruments puissants de développement local.

    [1]Hugh Allen (2011), Guide de formation de l'Agent Villageois, p.5.

  • Coopératives et inclusion financière dans les pays les moins avancés : le cas du Bénin
    Martin Logbetode (UADC-Université Africaine de Développement Coopératif)

    La problématique de l'inclusion financière, qui a été le fondement de la finance décentralisée, reste quasi-entière au Bénin. Par rapport à l'accès, il n'existe plus, dans ce pays, une unité administrative où n'est installé au moins un guichet de structure financière. Mais par rapport à l'usage, les réalités révèlent qu'il reste beaucoup à faire car l'inclusion aujourd'hui au Bénin n'est pas encore à la phase où chaque individu et chaque entreprise puisse accéder à un large éventail de services financiers et les utiliser concrètement, ce qui fonde le souci qu'affichent certains des partenaires au développement. Tout cela fait que le taux de dépendance démographique reste élevé. Il y a encore des difficultés à l'entrée qui limitent l'adhésion puis d'autres barrières internes qui font reculer ceux qui ont fait leur entrée. Les difficultés à l'interne sont essentiellement relatives aux coûts non moins élevés de transactions se justifiant par le risque de l'asymétrie d'informations, la mal gouvernance et les cas de malversations. Alors, les ennemis du système profitent et font de façon permanente une campagne d'intoxication zélée sur la structure, ce qui décourage et fait que beaucoup de clients potentiels prennent de la distance. En fin, lorsque l'institution est financièrement déséquilibrée, ses Responsables dirigeants sont tentés progressivement de sacrifier le volet social pour privilégier sa viabilité. Ils tombent alors tout doucement dans la théorie des institutionnalistes.

  • De l'efficacité des microcrédits collectifs dans la promotion de l'entrepreneuriat collectif local en contexte rural
    Tinasoa Razafindrazaka (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Le regroupement en coopérative est encouragé pour l'octroi de micro-crédits collectifs, en financement des micro-projets générateurs de revenus dans le double l'objectif i) de soutenir l'entrepreneuriat local et ii) de développer les territoires ruraux. Or, les effets escomptés autant pour la dynamique entrepreneuriale que celle territoriale peinent à être atteints. Car ces entreprises collectives n'arrivent pas à pérenniser leur activité entrepreneuriale. Des lors, ce n'est pas tant le financement qui interpelle mais plutôt l'absence d'esprit d'entreprendre ensemble. D'où l'interrogation quant à l'efficacité de la microfinance à promouvoir l'entrepreneuriat collectif en milieu rural.

    Cette communication discute du déficit d'esprit d'entreprendre ensemble, hypothéquant l'efficacité des micro-crédits collectifs dans les pays du Sud, à la lumière des études de cas réalisées auprès du petit entrepreneuriat local opérant dans la transformation artisanale en agro-alimentaire, dans une zone rurale malgache.

    Les résultats préliminaires font ressortir que les bénéficiaires de micro-crédits collectifs, ne disposent pas nécessairement de la volonté collective d'entreprendre. Ainsi, au-delà du financement, la carence de l'esprit d'entreprendre ensemble serait le maillon faible du développement entrepreneurial dans les territoires ruraux en contexte Sud.

  • Les déterminants de la confiance dans les banques ambulantes au Bénin
    Bertrand Sogbossi B. (Ecole doctorale des Sciences Economiques et de Gestion)
  • Période de questions

Assemblée générale

Dîner


Communications orales

Le financement participatif en débat

Présidence : Thang Le Dinh (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
  • Le financement participatif en Amérique du Nord : état des lieux et perspectives de vulgarisation de ce mode de financement en Afrique
    Isaac Bayoh (Pru), Chantal DALI (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Théophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    L'objectif de cette communication est de présenter l'état des lieux du financement participatif en Amérique du Nord afin d'en ressortir des pistes pour la vulgarisation de ce mode de financement en Afrique. Contrairement à la micro-finance qui a émergé et s'est développée dans les pays en développement, la finance participative a pris son essor dans l'hémisphère nord. L'Europe et l'Amérique du Nord représente environ 95% du marché mondiale de la finance participative. De manière générale, l'Amérique du Nord est le marché le plus important en termes de sommes amassées par les plates formes. Les États-Unis y est le pays pionnier du financement participatif qui est devenu dans ce pays une alternative au financement des « start-ups ». Au Canada, le financement participatif est en émergence. Le modèle du don y est le principal modèle de financement participatif mais des modèles novateurs de financement participatif sont en émergence pour relier les entreprises et les capitaux. Étant donné la nature sous développée du marché du capital risque au Canada, le développement du financement participatif y serait particulièrement utile. Quels apprentissages peut-on tirer de ce contexte du financement participatif en Amérique du Nord pour vulgariser ce type de financement en Afrique? C'est la question à laquelle nous essaierons de répondre à travers l'analyse d'articles et d'études de cas.

  • Le cadre normatif du financement participatif en capital
    Karounga Diawara (Université Laval)

    Prenant son origine dans les appels informels aux dons du public, le financement participatif, plus connu sous son appellation anglaise de Crowdfunding, consiste pour une personne, un promoteur ou un opérateur économique à solliciter des fonds auprès du public par l'intermédiaire d'Internet. Le financement participatif revêt principalement trois formes ou modèles. Il peut être fondé sur un don. Il peut aussi reposer sur un prêt. En dernier lieu, le financement participatif peut être sous-tendu par un objectif spéculatif de rendement lorsqu'il est conçu comme un investissement en capital. C'est ce dernier modèle connu sous le nom de «financement participatif en capital» qui fera l'objet de cette communication. La présentation aborde le cadre normatif applicable à l'investissement participatif

  • Analyse comparée du modèle MC2 (Mutuelle communautaire de croissance) avec d'autres modèles de microfinance
    Josué BIKOUN (Afriland first Bank), Isaac Bayoh (Prudential Financial), Théophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    La présente analyse comparée du modèle MC2 avec d'autres modèles de microfinance évoluant sur le plan national et international vise à :

    - Apprécier les spécificités du modèle MC2 par la mise en parallèle des ressemblances ou différences de caractéristiques.

    - Dégager les points forts et les points faibles dans les performances du modèle MC2.

    Pour plus de pertinence, nous avons choisi de comparer le modèle MC2 à quelques organisations de microfinance qui ont une vocation rurale avérée :

    - Les caisses villageoises d'épargne et de crédit autogérées

    - Les caisses populaires d'épargne et de crédit ou « credit union »

    - Les banques villageoises ou « village bank »

    - Grameen Bank ou « banque des villages »

    Nous allons comparer dans l'examen des différents modèles :

    - L'approche stratégique

    - La structure organisationnelle

    - La démarche opérationnelle

    - Les performances

  • Coopération entre acteurs de l'écosystème de l'accompagnement entrepreneurial et plateformes de financement participatif : vers la construction de modèles d'affaires créateurs de valeur?
    Isabelle Calme (Institut d'Administration des Entreprise de Tours), Stephane Onnee (IAE d'Orléans), Eric-Alain ZOUKOUA (IAE de Tours)

    A partir d'une étude exploratoire menée auprès d'acteurs de l'accompagnement à la création d'entreprises en Touraine et dans d'autres régions françaises, nous étudions les stratégies de coopération mises en œuvre entre les réseaux d'acteurs de l'accompagnement à la création d'entreprise et les plateformes de financement participatif. A l'appui du concept de business model mis en perspective par la théorie des plateformes bifaces, nous interrogeons plus particulièrement la proposition de valeur à destination des porteurs de projets entrepreneurial en identifiant le rôle, les ressources et compétences respectivement apportés par la plateforme et par la ou les structures d'accompagnement et au-delà le partage de la valeur entre les partenaires, caractérisation de l'activité du partenariat. Nos résultats mettent en évidence que les stratégies de coopération mises en œuvre entre les plateformes de financement participatif et les acteurs traditionnels de l'accompagnement entrepreneurial sont essentiellement guidées par la volonté de chaque partenaire d'enrichir leur business model en bénéficiant d'effets de réseaux accrus.

  • Les spécificités du sociofinancement diasporique
    Cécile Fonrouge (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Théophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    « La taille potentielle du “crowdfunding” dans les pays en développement représenterait 1,8 fois celle des investissements en capital risque » (World Bank, 2013, p. 44). Depuis les années 2000, on voit apparaître des nouvelles entreprises qui collectent des fonds principalement via Internet. Ce nouveau mode de financement de projets repose sur l'appel à la foule – crowd- Il fait l'objet d'un certain nombre de recherches récentes qui portent sur les formes, les principes de fonctionnement, l'organisation et les motivations des acteurs (Agrawal et al. 2013, Mollick 2014, Bessières et Stéphany 2014, Ahlers et al. 2015, Colombo et al. 2015, Cholakova et Clarysse 2015, Roggan 2015).

    Ces nouvelles pratiques peuvent-elles capter l'envoi d'argent par un migrant ou par ses descendants, pour soutenir des projets productifs dans son pays d'origine ? Nous entendons par diaspora « toute forme de migration, mais aussi de communauté d'appartenance et de reconnaissance mutuelle » entre des minorités ou groupes qui maintiennent un lien avec leur pays d'origine (Bordes-Benayou 2012, p. 14). Nous voyons émerger quelques spécificités :

    Une certaine méfiance au regard des questions de blanchiment et de corruption de certains pays en développement.

    La prise en compte des stades personnels de l'investisseur diasporique

    Contrairement au tontines, la reconnaissance d'une composante rationnelle

    L'apparition de nouvelles asymétries informationnelles.

  • Financement participatif en capital : émergence, pratiques et avenues de recherche
    Ayi Ayayi (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Cécile Fonrouge (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Thang Le Dinh (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Théophile Serge Nomo (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
  • Période de questions
  • Pause

Panel / Atelier

Réflexion collective sur les points communs et les différences entre la microfinance et la finance participative pour un développement territorial durable

Discutant·e·s : Isaac Bayoh (Pru)
Participant·e·s : Sharam Alijani (NEOMA Business School), Bernd Balkenhol (UNIGE - Université de Genève), Sophie Brière (Université Laval), Cécile Fonrouge (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Françoise Okah-Efogo (Université de Yaoundé II), Stephane Onnee (Université d'Orléans)