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Informations générales

Événement : 84e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

L’évaluation de programme se définit comme une collecte systématique d’informations afin ultimement de porter un jugement sur sa qualité et d’émettre des recommandations. Son caractère transdisciplinaire a permis l’émergence de fondements, de modèles théoriques et d’une méthodologie qui lui sont propres, ce qui a grandement contribué à baliser les opérations menant à la formulation d’un jugement. Si les théoriciens du domaine ont surtout transmis dans le passé leurs réflexions découlant de leur expérience, ils ont pris conscience ces dernières années de la contribution essentielle de la recherche. La problématique qui émerge actuellement, et qui fait l’objet d’un grand nombre de publications scientifiques, est indéniablement l’interaction avec les parties prenantes. Initialement, on a envisagé de les intégrer au sein de la démarche afin d’assurer la crédibilité et l’utilisation des résultats. Cependant, avec le temps, on valorise de plus en plus leurs compétences culturelles et politiques, qui doivent être prises en considération pour assurer le succès de la démarche. Ils apportent aussi contribution de façon significative au moment de la conception des choix stratégiques et méthodologiques ainsi qu’à celui de l’interprétation des données. Il appert aussi que leur contribution et les interactions revêtent des spécificités selon les domaines disciplinaires (p. ex., santé, éducation, intervention psychosociale...) et les secteurs d’intervention (p. ex., gouvernemental et paragouvernemental, communautaire...). Ainsi, quelles sont ces spécificités? Et comment peut-on apprendre à bonifier le cadre théorique?

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Mot de bienvenue et conférence d'ouverture

  • Mot de bienvenue
  • Que savons-nous des parties prenantes?
    Marie-Pier Marchand (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La présentation vise à exposer un survol de la littérature du domaine de l'évaluation de programme relativement à l'enjeu de la contribution des parties prenantes. Plus spécifiquement, la conférencière tentera de situer cet enjeu fondamental dans l'évolution de la pratique évaluative et abordera différentes définitions et catégorisations relativement aux parties prenantes et aux approches favorisant leur implication. Les résultats préliminaires d'une étude de cas s'intéressant aux perceptions des parties prenantes quant à la crédibilité d'une démarche d'évaluation seront également discutés.

  • Pause

Communications orales

Conférences

  • Qui sont les acteurs de l'intervention psychosociale qui interagissent sur la scène de l'évaluation de programme?
    Diane Dubeau (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Dans un souci d'optimisation (adéquation, utilisation et appropriation) d'une démarche évaluative, souvent coûteuse en termes de temps et d'argent, on encourage de plus en plus une participation active des diverses parties prenantes impliquées. La présentation illustre par des recherches action ainsi que par une approche écosystémique de regroupements locaux de partenaires financés par Avenir d'enfants, les conditions gagnantes et les défis rencontrés pour susciter cette participation. La reconnaissance accrue des travaux réalisés dans le domaine de la science de l'implantation ainsi que la diversité des approches et des courants théoriques en évaluation contribuent à une meilleure compréhension du phénomène.

  • Quelle crédibilité et quelles stratégies dans les contextes polarisés?
    Astrid Brousselle (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Le contexte évaluatif est le principal déterminant de l'utilisation des résultats de recherche. Si les approches participatives-collaboratives permettent de renforcer l'utilisation instrumentale dans les contextes favorables à l'utilisation, elles ne seront d'aucune utilité dans les contextes polarisés. Dans ces contextes, où les parties prenantes ont des positions divergentes, la crédibilité de l'évaluation devient elle-même un enjeu, qui ne peut être négocié, et qui entre dans le jeu d'utilisation symbolique de l'évaluation. Si l'objectif de l'évaluation est d'influencer, pour le mieux, l'organisation de notre société, quelles sont les stratégies qui s'offrent à l'évaluateur, dans les contextes polarisés, pour influencer, par ses résultats, une situation problématique?

  • Pause

Communications orales

Conférences

  • Évaluation des programmes universitaires
    Pernelle Smits (Université Laval)

    Les programmes universitaires font l'objet d'évaluation par les étudiants, par les instances autorisées, voire par des organismes d'agrément. Nous proposons une vue d'ensemble des procédures d'évaluation des programmes universitaires puis un partage sur les enjeux liés à leur évaluation en général, et sur l'importance et les défis de la contribution des parties prenantes. Cette présentation vise à susciter une réflexion sur l'évaluation des programmes universitaires.

  • Contribution des parties prenantes : faisons-nous face à un oxymoron?
    François Dumaine (PRA Inc.)

    La réflexion entourant la contribution attendue des parties prenantes à l'évaluation met en lumière les différents courants entourant la fonction même de cette discipline. La définition de « partie prenante » et le rôle qu'elle est appelée à jouer découlent nécessairement de ce que l'on souhaite réaliser par l'intermédiaire d'une évaluation de programme. À titre d'exemple, l'approche fédérale, telle qu'énoncée dans la Politique sur l'évaluation, repose sur une vision axée sur la reddition de compte où l'évaluateur doit garder ses distances par rapport auxdites parties prenantes. La politique énonce en effet que l'évaluation doit fournir « aux parlementaires, aux ministres, aux organismes centraux et aux administrateurs généraux une appréciation neutre et fondée sur des éléments probants de l'optimisation des ressources, c.-à-d. de la pertinence et du rendement des programmes ». Dans un tel contexte, on doit parler de différentes parties prenantes dont chacune semble avoir un niveau de participation inversement proportionnel à son intérêt déclaré ou présumé par rapport au programme faisant l'objet de l'évaluation. Cette présentation explorera les ramifications de cette vision de l'évaluation, incluant les étapes d'élaboration, de mise en œuvre et d'analyse liées à l'évaluation.

  • L'attitude de l'évaluateur comme vecteur relationnel avec les parties prenantes : rigueur, humilité et intuition
    Marthe HURTEAU (UQAM - Université du Québec à Montréal), Sylvain Houle (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)

    Depuis plusieurs années, le domaine de l'évaluation est devenu un champ scientifique et professionnel en effervescence. En effet, nous avons pu assister à la prolifération de modèles théoriques et méthodologiques majoritairement développés par d'imminents théoriciens en évaluation. À cet égard, plusieurs auteurs ont milité en faveur de la participation des parties prenantes au sein d'une démarche évaluative. Les bénéfices découlant de leur participation ont été abondamment documentés. D'un point de vue méthodologique, des outils ont été conçus dans le but de guider l'évaluateur dans son processus de sélection des parties prenantes. Malgré cela, la seule présence de ces dispositifs méthodologiques est insuffisante pour générer un jugement crédible en évaluation. Comment peut-on expliquer ce constat ? C'est au niveau de l'attitude de l'évaluateur que nous tournons notre regard afin de proposer des pistes de réflexion. En effet, nous nous interrogerons sur : 1) le degré de conviction de l'évaluateur de la contribution des parties prenantes dans une démarche évaluative ; 2) les difficultés vécues par l'évaluateur lors du processus de sélection des parties prenantes et 3) la collaboration des parties prenantes dans le partage d'information pertinente. À travers ces différents volets, il est opportun de se questionner sur la place accordée par l'évaluateur à l'intuition dans l'exercice de sa pratique professionnelle.

  • Pause

Communications orales

Discussion et synthèse