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Informations générales

Événement : 84e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Ce colloque se penche sur les défis d’intégration sociale et scolaire de jeunes ayant quitté leur pays à la suite de catastrophes humaines ou naturelles. Les enfants et les jeunes d’âge scolaire représentent près de 50 % des populations qui fuient leur pays en raison des guerres, des conflits armés et des événements environnementaux (OMI, 2012). Le Canada et le Québec accueillent chaque année des milliers d’entre eux, mais on en sait encore très peu sur leur vécu, sur la manière dont ce vécu touche leur intégration sociale et scolaire, et sur les formes de soutien offertes ou à offrir en vue de répondre à leurs besoins et favoriser cette intégration. La crise des réfugiés syriens et l’annonce de l’arrivée de milliers d’entre eux au Canada et au Québec à partir de l’année 2015 rendent d’autant plus nécessaire de se pencher sur ces questions.

Le colloque, réalisé en association avec l’axe « Éducation et rapports ethniques » du Centre des études ethniques des universités montréalaises (CEETUM) et en collaboration avec l’Équipe de recherche et d’intervention transculturelle (ERIT), veut offrir l’occasion aux chercheurs et praticiens de partager le fruit de leurs recherches ainsi que des pratiques innovantes à cet égard. Les communications et tables rondes réuniront des chercheurs en éducation, psychologie, sociologie, travail social et des praticiens du milieu scolaire et communautaire qui ont travaillé auprès des jeunes et de leurs familles au Québec et au Canada en particulier, mais aussi en Syrie, en Irak, en Haïti. Les problématiques suivantes seront notamment abordées : les expériences des jeunes affectés par les catastrophes naturelles et humaines, l’accompagnement à l’école des élèves touchés par les deuils, traumas et séparations familiales, les défis d’acculturation et de construction identitaire des élèves, les enjeux de formation des maîtres en lien avec les problématiques d’accueil et d’intégration des élèves réfugiés.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Guerres, survivance, migration et intégration sociale et scolaire des jeunes réfugiés : de la zone de conflit à la classe

  • Mot de bienvenue
  • Vulnérabilité et résilience des enfants réfugiés syriens
    Ghayda Hassan (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette présentation est fondée sur le rapport « Culture, contexte, santé mentale et bien-être psychosocial des syriens touchées par le conflit » publié par le UNHCR en septembre 2015. Nous nous attarderons sur les aspects touchant le contexte socioculturel de la population syrienne, ainsi que sur les aspects culturels de la santé mentale et du bien-être psychosocial (SMSP), pertinentes à l'égard des soins et au soutien offerts aux enfants réfugiés Syriens. La présentation complémente les directives générales de certains guides, comme les directives du Comité Permanent Inter-organisations (CPI), les dispositions en matière d'urgence en Santé Mentale et en Soutien Psychosocial et le Guide Opérationnel de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) du Programme en Santé Mentale et de Soutien Psychosocial pour les Réfugiés. Cette présentation informera et guidera les interventions afin de promouvoir la santé mentale et le bien-être psychosocial des Syriens touchés par les conflits armés et les déplacements, et ce en Syrie ainsi que dans les pays d'accueil de réfugiés syriens

  • Défis et enjeux de l'intégration et de la réussite scolaire des jeunes réfugiés survivants de catastrophes
    Garine Papazian-Zohrabian (UdeM - Université de Montréal)

    Les catastrophes naturelles et humaines mettent à rude épreuve la santé mentale, l'intégration et la réussite scolaire des élèves réfugiés. Notre présentation portera sur l'influence de ce parcours pré, péri et post-migratoire particulier sur les apprentissages et l'adaptation des élèves réfugiés ainsi que les défis que les milieux scolaires ont à relever afin d'assurer de bonnes conditions pour leur intégration et leur réussite.

  • Mort et deuil en milieu scolaire : les conceptions d'enseignants et d'étudiants à l'enseignement sur leur rôle dans cette gestion
    Christine Fawer Caputo (HEP - VAUD - Haute école pédagogique Vaud)

    Les multiples conflits armés de ce début du XXIème siècle et les émigrations en masse vers les pays occidentaux qu'ils provoquent ont augmenté la probabilité pour les enseignants d'accueillir un ou plusieurs élèves endeuillés dans leur classe. Or, la perte d'un proche significatif durant l'enfance ou l'adolescence peut influencer négativement la suite de l'existence, impacter la scolarité, voire être un facteur de décrochage. Chaque jeune aura son propre rythme pour assimiler graduellement la réalité, et certaines manifestations peuvent survenir des mois, voire des années plus tard. Sans oublier que le contexte lié à la mort du proche peut s'avérer déterminant et avoir des incidences importantes sur l'élève. Par conséquent, les violences vécues et les traumatismes subis par ceux provenant de pays en guerrepeuvent induire des souffrances et des conséquences singulières qu'il n'est souvent pas facile d'anticiper. Accueillir ces jeunes et les accompagner au mieux durant leur scolarité est donc un enjeu important pour la communauté éducative. Mais également de pouvoir parler de la mort à l'école et de répondre aux nombreuses questions et inquiétudes que ces situations peuvent générer.

    Cette communication se propose d'exposer quelques résultats d'une recherche quantitative, menée auprès de 300 étudiants à l'enseignement et de 130 enseignants en exercice, sur comment ils perçoivent leur rôle dans la manière de gérer un deuil ou de parler de la mort à l'école.

  • Discussion
  • Pause

Communications orales

Séisme, survivance, migration et intégration sociale et scolaire des jeunes immigrants et réfugiés : de Haïti au Québec

  • Tremblement de terre de janvier 2010 en Haïti : des traumatismes à la résilience chez les enfants et adolescents survivants?
    Jude Mary Cénat (UQAM - Université du Québec à Montréal), Daniel Derivois (Université de Bourgogne)

    Cette présentation a pour objectifs d'adresser les conséquences traumatiques du séisme de janvier 2010 en Haïti, ainsi que les stratégies, et les facteurs de résilience auprès d'un échantillon de 872 enfants et adolescents (dont 56,30% de filles), avec un âge moyen de 14,91 années (ET = 1,94). Les évènements de vie marquants, l'exposition traumatique, les symptômes de la détresse péritraumatique, du trouble de stress post traumatique (TSPT), de la dépression, le soutien social et la résilience ont été évalués. Les résultats ont montré que plus d'un tiers d'entre eux présentent des symptômes sévères du TSPT (36,96%) et de dépression (46,21%), avec des taux de prévalence significativement plus élevés chez les filles. Ils ont également montré que le jeune âge, le genre, le chômage et le bas niveau d'éducation des parents sont les principaux facteurs de risque, alors que le degré d'exposition et la détresse péritraumatique sont les principaux facteurs prédicteurs des symptômes du TSPT et de la dépression. Toutefois, les résultats indiquent également que comparativement à d'autres pays ayant vécu des séismes similaires comme le Japon et la Chine, les enfants et adolescents haïtiens présentent un niveau de résilience plus élevé à l'échelle de Resilience Scale. Le soutien social étant le meilleur facteur prédicteur de la résilience, il a été observé qu'ils s'appuient sur des tuteurs de résilience interconnectés comme la famille, l'école et les réseaux associatifs pour se reconstruire.

  • Dessins et destins d'enfants des rues en Haïti
    Daniel Derivois (Université de Bourgogne Franche-Comté)

    Depuis le séisme de janvier 2010 en Haïti, des études quantitatives ont mis en évidence non seulement un tableau traumatique complexe mais aussi un fort taux de résilience chez les enfants haïtiens. Les enfants des rues non scolarisés présentent un taux de résilience plus élevé que ceux scolarisés et vivant sous un toit. Des études qualitatives utilisant notamment le dessin, la peinture ou des groupes de parole, ont permis d'apprécier sous un autre angle l'intrication traumatismes/résiliences qui coexistent dans la psyché de ces enfants. Comment comprendre ces tableaux cliniques ? Dans leurs dessins, ces enfants semblent livrer quelques clés pour comprendre leurs stratégies de survie. A travers leurs productions artistiques et l'expression de leurs désirs ils mettent en scène non seulement le long trajet du processus créateur mais aussi leurs capacités à se projeter dans le futur et à se forger un destin. Cette communication s'attachera à analyser cette complexité et à esquisser certaines postures pour l'accompagnement psychoéducatif de ces enfants en milieu hostile.

  • Éducation en Haïti après le séisme du 12 janvier 2010, réactions et changements du système éducatif
    Ronald Jean-Jacques (Université d'État d'Haïti)

    Dans cette présentation, je rapporterai une expérience de formation de plus d'un millier d'inspecteurs, de directeurs et d'enseignants sur une démarche d'accompagnement des enfants ayant vécu un psycho traumatisme. En effet en mars 2010, juste après le tremblement de terre, Le Ministère de l'Education Nationale avait constitué un guide d'appui psychosocial, qui devait permettre au personnel d'encadrement des écoles de comprendre la situation des élèves en situation de traumatisme et surtout qu'ils puissent avoir des meilleurs attitudes et comportements favorisant « le coping » et la résilience.

    Du même coup, certaines autres démarches du système éducatif haïtien telles que : Education Pour Tous (EPT) et Programme de Scolarisation Universelle Gratuite et Obligatoire (PSUGO) seront brièvement présentées dans le même sens d'ajustement post séisme du système éducatif.

  • Processus de socialisation des jeunes de milieux populaires à Port-au-Prince et mécanismes d'adaptation à la suite du séisme de janvier 2010
    Lenz Jean-François (Université d'État d'Haïti)

    Les catastrophes dites naturelles, sont-elles si naturelles dans une société de mépris en pleine désintégration? Le 12 janvier 2010 un violent séisme a secoué Haïti. Expérience ahurissante et brutale ; si la douleur provoquée par la catastrophe est indifférenciée et implacable à tous, la façon de vivre le trauma après, se trouve marquée par les conditions matérielles d'existence des individus. Six ans après le séisme, les mécanismes d'adaptation à cet environnement encore abîmé et chaotique nous renseignent intelligiblement sur les processus de « biographisation » et de subjectivation des survivants, notamment les jeunes des milieux populaires de Port-au-Prince

  • Les jeunes d'origine haïtienne immigrés au Québec après le séisme de 2010 en Haïti : quel bilan d'intégration 5 ou 6 ans après leur arrivée?
    Gina Lafortune (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette communication présente les résultats d'une recherche ayant documenté l'intégration sociale et scolaire d'une quarantaine de jeunes d'origine haïtienne de 13 à 20 ans, immigrés au Québec suite au séisme survenu en Haïti en janvier 2010. Durant l'année 2012, des entretiens individuels ont été réalisés avec les jeunes, des parents, des membres du personnel scolaire et des intervenants communautaires. Par la suite, nous avons effectué un suivi, un an et deux ans plus tard, auprès d'une dizaine de jeunes qui nous avaient donné leur accord afin de faire point sur leur processus d'intégration sociale et scolaire. De manière générale, ce processus d'intégration varie en fonction d'un ensemble de facteurs pré et post-migratoires. Les résultats de la recherche soulignent l'importance de prêter attention au vécu global des jeunes et de documenter leur expérience socioscolaire à moyen et à long terme, car certains problèmes semblent demeurer latents et avoir des effets insidieux. Une certaine vigilance de la part des parents et du milieu scolaire est d'autant plus nécessaire que les bons résultats scolaires des jeunes semblent parfois occulter les problèmes socioaffectifs ou psychologiques qu'ils rencontrent.

  • L'immigration haïtienne au Québec : le cas des jeunes établis au Québec après le tremblement de terre de janvier 2010 en Haïti
    Stéphane ALIX (UdeM - Université de Montréal), Patrick Cloos (UdeM - Université de Montréal)

    Le 12 janvier 2010 un violent tremblement de terre frappe plusieurs villes d'Haïti. Les pertes humaines et matérielles sont considérables. Le Canada met en place des mesures spéciales pour faciliter l'immigration d'un certain nombre de victimes de cette catastrophe. Entre janvier 2010 et janvier 2012, c'est plus de 8 000 nouveaux arrivants d'Haïti, toutes catégories d'immigration confondues, qui sont accueillis au Québec. Ces nouveaux-arrivants viennent s'ajouter à une «communauté» qui n'a cessé de grandir depuis les années soixante.

    Les données présentées dans cette communication sont issues d'une recherche visant à mieux comprendre la situation de nouveaux arrivants haïtiens établis au Québec depuis le séisme. Nous présenterons les résultats préliminaires de l'analyse des données recueillies auprès de jeunes gens âgés de 18 à 29 ans. Cette communication visera à cerner les obstacles que ces jeunes nous ont dit rencontrer dans leur vie de tous les jours ainsi que les stratégies qu'ils mettent en œuvre pour les contourner. Nous présenterons les principaux enjeux liés à leur situation à la lumière de la littérature à propos des jeunes issus de l'immigration haïtienne au Québec. Ainsi, nous serons amenés à discuter de leurs relations familiale et sociale, de leurs stratégies identitaires, et de leurs rapports à l'emploi et la scolarisation.

  • Discussion

Assemblée générale

Dîner


Communications orales

Modèles d'intervention pour l'intégration des immigrants et des réfugiés

  • Les différentes facettes de l'intégration des jeunes immigrants et réfugiés : proposition d'un modèle intégré pour la formation des acteurs scolaires
    Marianne Jacquet (SFU - Simon Fraser University)

    Une littérature abondante existe sur l'intégration des jeunes immigrants et réfugiés dans les écoles. Toutefois, les études intégrant plus précisément la manière dont les jeunes eux mêmes envisagent leur intégration à l'école sont moins nombreuses, à l'exception de recherches très récentes (Lafortune, 2014 ; Jacquet, Moore, Masinda et Barenkenguje, 2013). Dans cette dernière recherche portant sur l'intégration scolaire et sociale de jeunes africains immigrants et réfugiés dans le réseau des écoles francophones à Vancouver en Colombie-Britannique, nous avions mis en exergue les nombreux défis auxquels ces jeunes et leurs familles sont confrontés dans leur processus d'intégration à l'école francophone en milieu minoritaire. À la lumière des résultats des entrevues réalisées avec les jeunes et leurs parents lors de cette étude, d'une revue de la littérature sur la notion d'intégration à l'école, et suite aux consultations réalisées auprès des partenaires communautaires impliqués dans la recherche, nous avons identifié plusieurs facettes du processus d'intégration des jeunes issus de la migration en milieu scolaire : culturelle, sociale, psychologique et académique. Dans le cadre de cette communication, nous présentons un modèle intégré permettant de guider les intervenants scolaires à prendre en compte les besoins spécifiques des élèves immigrants et réfugiés dans leur processus d'intégration sociale et scolaire.

  • Collaborer pour mieux accompagner : réflexions sur les bonnes pratiques en santé mentale jeunesse auprès des familles réfugiées
    Prudence C BESSETTE (Sherpa-Institut Universitaire), Mélanie Vachon (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette présentation propose une réflexion sur les meilleures pratiques en santé mentale jeunesse auprès des familles réfugiées. Pour ce faire, nous prendrons appui sur les résultats d'une étude réalisé de 2012 à 2015 auprès de 9 familles à statut migratoire précaire suivies en santé mentale jeunesse. Ce projet de recherche avait pour objectif de mieux comprendre l'expérience des soins partagés de la perspective des familles réfugiées et de leurs intervenants. Pour chacune des 9 familles, les données qualitatives recueillies ont consisté en : a) l'étude des dossiers cliniques, b) des entretiens auprès des parents, c) des entretiens avec les différents intervenants impliqués et d) des entretiens avec les enfants à l'aide de mediums créatifs tels que le dessin, le jeu de sable, etc. L'analyse qualitative de chacune des situations cliniques nous a permis de dégager les spécificités des parcours des jeunes réfugiés et de ressortir les pratiques d'accompagnement et de collaboration les plus prometteuses. Celles-ci incluent notamment; a) la sensibilité culturelle des intervenants scolaires, b) la qualité de l'alliance entre les divers intervenants gravitant autour des familles et c) les pratiques visant la continuité des soins. Notre compréhension des soins partagés en santé mentale jeunesse auprès des familles réfugiées sera éclairée par une conceptualisation de l'intervention en tant que pratique citoyenne et engagement social.?

  • Le regard et la voix de jeunes réfugiés à travers leurs récits numériques : ancrage sur leurs réalités migratoires et scolaires
    Audrey Lachaîne-Lamothe (UdeM - Université de Montréal)

    L'adolescence marque une période de changements majeurs qui, conjointe à l'expérience de l'exil, peut représenter plusieurs défis pour les jeunes réfugiés (Hart, 2009; Rousseau, 2000). Les parcours de ces jeunes révèlent aussi des histoires inspirantes et des vecteurs d'empowerment. Néanmoins, nous constatons que les espaces visant l'expression et la compréhension du vécu des jeunes réfugiés, pouvant s'avérer singulier, demeurent limités (Bash & Zezlina-Phillips, 2006). Nous inspirant entre autres des projets mobilisant la voix des jeunes et des pratiques multimodales (Dagenais & Toohey, 2014, Miller, Luchs & Dyer, 2012), nous avons développé un atelier menant à la création de récits numériques auprès de jeunes réfugiés. Nous voulions mettre à profit le récit numérique comme outil narratif d'engagement et d'expression à travers un atelier construit autour de la participation des jeunes (Chen, 2015). Le but de cette étude était de documenter les parcours et la façon dont l'identité de ces jeunes réfugiés était déployée à travers leur vécu et la création de leur propre récit numérique. Le projet a donné lieu à un espace favorisant à la fois l'accueil de leur voix par des outils visuels édifiés par des discussions, l'engagement par la mobilisation de leurs réflexions et le regard critique sur leurs parcours.

  • Discussion

Panel / Atelier

Pratiques communautaires pour l'intégration des jeunes immigrants et réfugiés

Participant·e·s : Sylvie Guyon (Table de concertation au service des personnes réfugiées et immigrantes), Marjorie Villefranche (Maison d'Haïti)

Communications orales

Pratiques scolaires pour l'intégration des jeunes immigrants et réfugiés

  • Apprenants du préscolaire issus de familles réfugiées installées en région : pratiques d'une équipe-école
    Corina Borri-Anadon (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Les acteurs de l'école québécoise oeuvrent aujourd'hui auprès d'une diversité sans précédent d'élèves, engendrée par une croissante constante, tant des élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (ÉHDAA) que des élèves issus de l'immigration. Habituellement étudiées de façon séparée, ces deux populations se conjuguent dans le cas des élèves issus de l'immigration présentant des besoins particuliers. Dans une perspective d'équité, il importe d'interroger les pratiques scolaires à l'égard de ces derniers afin de contribuer à la compréhension des obstacles à leur réussite scolaire. Parmi ces pratiques, les processus de dépistage, d'évaluation des besoins et de classement scolaires méritent une attention particulière, notamment au préscolaire où l'intervention précoce estune voie d'action privilégiée. Ce communication présentera un projet qui vise à 1) décrire les pratiques déclarées et effectives des divers acteurs impliqués à l'égard du processus de classement des apprenants d'âge préscolaire issus de l'immigration; (2) dégager les enjeux relatifs à l'intervention précoce auprès d'apprenants d'âge préscolaire issus de l'immigration. L'atteinte de ces objectifs exige de se centrer sur les pratiques des acteurs impliqués autour de six apprenants du préscolaire (de niveau maternelle 4 ans et 5 ans) considérés « à risque ».

  • Ateliers théâtraux et textes identitaires plurilingues : favoriser l'engagement scolaire des élèves immigrants allophones nouvellement arrivés en situation de grand retard scolaire
    Françoise ARMAND (UdeM - Université de Montréal), Marie-Paule Lory (Université de Toronto), Catherine Maynard (UdeM - Université de Montréal)

    Au Québec, de nombreux élèves allophones issus de l'immigration sont en situation de grand retard scolaire (trois ans de retard ou plus par rapport à la norme québécoise). Ces élèves, souvent scolarisés en classe d'accueil, sont susceptibles de faire face à des difficultés d'intégration au système scolaire en raison, notamment, de conditions de vie précaires, d'un choc migratoire, de l'absence partielle ou totale de scolarisation préalable, de la séparation d'avec un ou des membres de leur famille, etc. Pourtant, en peu de temps, ils doivent développer des apprentissages en français et s'outiller en vue d'intégrer les classes régulières. Pour répondre à leurs besoins, les enseignants doivent mettre en place des pratiques pédagogiques qui touchent à la fois les dimensions cognitive, langagière, sociale et émotionnelle de leur développement dans le but de favoriser leur engagement en français langue seconde. Depuis plusieurs années, l'équipe Théâtre Pluralité Élodil œuvre en ce sens en implantant, et en formant des enseignants à la mise en place, dans des classes d'accueil au secondaire, d'ateliers d'expression théâtrale plurilingues. Cette communication présente des résultats de recherches à la fois qualitatives et quantitatives portant sur les effets de l'implantation de ces ateliers, ainsi que les résultats d'une recherche-action dans le cadre duquel les ateliers d'expression théâtrale plurilingues agissent à titre de déclencheurs de l'écriture de textes identitaires plurilingues.

  • Défis d'accueil et d'intégration d'élèves réfugiés syriens à Montréal : impact sur le climat interculturel d'une école primaire
    Geneviève Audet (UdeM - Université de Montréal)

    En prenant appui sur des entrevues réalisées avec différents membres du personnel enseignant ou non-enseignant d'une école primaire de Montréal qui accueille des réfugiés syriens, nous dégagerons divers défis liés à l'accueil de ces élèves et à leur intégration, de même qu'à celle de leurs familles, à l'école. Une attention particulière sera portée sur l'impact potentiel des différentes initiatives mises en place et destinées principalement aux élèves réfugiés syriens sur le climat interculturel de l'école.

  • Faire mieux dans l'accompagnement des familles réfugiées à l'école du Québec : regards croisés de parents réfugiés et d'intervenants communautaires scolaires interculturels
    Josée Charette (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Au Québec, de nombreuses recherches notent le besoin des parents d'élèves récemment immigrés d'être mieux ou différemment accompagnéspour décoder le milieu scolaire intégré par leurs enfants dans la société d'accueil. Il semble que le rapport à l'école des parents immigrants varie selon divers facteurs, dont les conditions de départ de leur pays d'origine et des conditions d'établissement rencontrées dans la société d'accueil. L'objectif de cette communication est de décrire et d'analyser les besoins de parents réfugiés récemment immigrés au Québec à l'égard de leur accompagnement dans le milieu scolaire de la société d'accueil. Ancrée dans une démarche qualitative exploratoire et à partir d'entrevues semi-dirigées, nous avons croisé le regard de sept parents réfugiés et de six intervenant[e]s communautaires scolaires interculturels [ICSI]. L'analyse des données permet d'illustrer l'apport des espaces des médiations entre l'école et les familles pour permettre une compréhension plus fine des besoins des parents, pour initier des relations école-familles égalitaires et pour favoriser un accompagnement efficient des parents dans le milieu scolaire de la société d'accueil. La communication permet aussi de mettre en lumière des pistes d'interventions pour bonifier les pratiques des milieux scolaires et communautaires dans l'accueil et dans l'intégration des familles réfugiées qui immigrent avec des enfants d'âge scolaire.

  • Mot de clôture