Informations générales
Événement : 84e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 500 - Éducation
Description :Les technologies de l’information et des communications ont apporté des changements significatifs dans plusieurs sphères de la société, et le monde de l’éducation n’y a pas échappé. L’apparition des plateformes numériques a participé au développement de la formation à distance (FAD) et a également favorisé « le développement progressif de nouvelles formes d’enseignement » (Lebrun, 2010, p. 97).
Dans cet environnement technopédagogique, les rôles exercés par les enseignants et par les étudiants prennent une autre dimension et, comme le démontre Lebrun (2014), il y a émergence de nouveaux modèles pédagogiques plus interactifs et plus ancrés dans le champ professionnel. « La formation à distance prend donc progressivement conscience de l’importance de la coprésence des acteurs de la formation, mais en même temps de la nécessité de plus de flexibilité, de décentralisation, de liberté de points de vue tant organisationnel que pédagogique » (Peraya, 2002, p. 6). Cette prise de conscience s’effectue également par l’ensemble des acteurs éducationnels, et on voit apparaître de nouvelles pratiques associées aux campus virtuels, aux classes inversées et à l’hybridation des systèmes de formation.
Dans ce contexte, l’objectif du colloque est de donner une vitrine à la FAD sous l’angle des transformations pédagogiques, en contexte d’enseignement supérieur.
Date :- Vincent Grenon (UdeS - Université de Sherbrooke)
- France Lafleur (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
- Ghislain Samson (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Programme
Enseignement supérieur à distance
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Mot de bienvenue
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Avis du Conseil supérieur de l'éducationMélanie Julien (CSE - Conseil supérieur de l'éducation)
Présentation de l'Avis du Conseil Supérieur de l'Éducation sur la formation à distance
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L'évaluation dans les cours en ligne ouverts et massifsStéphane Villeneuve (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les « cours en ligne ouverts et massifs » (CLOM ou « MOOC ») font désormais partie du paysage de la formation à distance (FAD) au Québec et dans le monde. L'impact des CLOM sur l'apprentissage est étudié et évalué, entre autres, parce que le nombre de participants à ce type de formation est sans précédent et procure une manne d'informations. Cependant, qu'en est-il des outils d'évaluation dans ce genre de FAD ? Quels sont-ils ? Sont-ils fiables ? Comment évaluer un si grand nombre d'étudiants? En sachant que les CLOM peuvent mener à l'obtention de diplômes universitaires (Briggs, 2013), les directions des facultés, quant à elles, sont préoccupées par la valeur des diplômes obtenus par ce type de FAD. En effet, des méthodes d'évaluation inadéquates pourraient mener à une dépréciation de la valeur du diplôme, ce qui n'est évidemment pas souhaité par les universités. Afin de mener à terme cette réflexion, une synthèse de recherche a été effectuée dans les bases de données importantes d'articles scientifiques en éducation. On observe que trois types d'évaluation qui sont présents dans les MOOCs sont : l'évaluation par les pairs (Kulkarni et al., 2013), l'évaluation automatisée par des logiciels (Balfour, 2013; Beg, 2014; Widom, 2012) et finalement, l'évaluation par des vérificateurs ou la méthode du « Proctoring » qui permet d'attester de l'identité des personnes qui passent l'examen (Briggs, 2013). Cette synthèse présentera les avantages et inconvénients de chacune de ces méthodes.
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Évolution des pratiques pédagogiques à distance et hybrides à l'Université LavalSerge Gérin-Lajoie (Université Laval), Claude POTVIN (Université Laval)
L'Université Laval (UL) une université unimodale à l'origine, est devenue progressivement bimodale, c'est-à-dire un établissement qui offre des activités de formation en présentiel ou à distance. Si les premiers cours à distance étaient proposés en version papier ou télévisée, « l'Université Laval est résolument engagée dans l'essor de nouveaux modes de formation depuis une dizaine d'années ». (CSE, 2015, p. 55). En 2016, l'UL offre plus de 800 cours et plus de 80 programmes entièrement à distance, ce qui en fait une des principales universités bimodales au Canada.
Au fil des ans, l'UL a développé des cours à distance en mettant en œuvre différentes pratiques pédagogiques (Gérin-Lajoie et Potvin, 2011) et en misant sur l'ubiquité des technologies de l'information et des communications dans les différents modes de formation (Bertrand, 2010). Or, les pratiques continuent d'évoluer, notamment avec l'introduction d'un nouveau portail des cours (2011), l'adoption d'une politique de la formation à distance (2012) et une initiative de financement institutionnel au développement de cours hybrides (2015).
Lors de cette communication, nous proposons de présenter les résultats d'un sondage effectué auprès des enseignants ayant la responsabilité d'un cours à distance à l'UL. L'analyse de ces résultats permettra d'identifier des trajectoires d'évolution des pratiques des enseignants en ce qui trait à la conception de cours et l'encadrement des étudiants à distance.
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Comparaison entre les résultats des étudiants d'un cours en ligne et d'une formule hybride : le cas de la fiscalitéNicolas BOIVIN, Ghislain Samson (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
L'Université Laval (UL) une université unimodale à l'origine, est devenue progressivement bimodale, c'est-à-dire un établissement qui offre des activités de formation en présentiel ou à distance. Si les premiers cours à distance étaient proposés en version papier ou télévisée, « l'Université Laval est résolument engagée dans l'essor de nouveaux modes de formation depuis une dizaine d'années ». (CSE, 2015, p. 55). En 2016, l'UL offre plus de 800 cours et plus de 80 programmes entièrement à distance, ce qui en fait une des principales universités bimodales au Canada.
Au fil des ans, l'UL a développé des cours à distance en mettant en œuvre différentes pratiques pédagogiques (Gérin-Lajoie et Potvin, 2011) et en misant sur l'ubiquité des technologies de l'information et des communications dans les différents modes de formation (Bertrand, 2010). Or, les pratiques continuent d'évoluer, notamment avec l'introduction d'un nouveau portail des cours (2011), l'adoption d'une politique de la formation à distance (2012) et une initiative de financement institutionnel au développement de cours hybrides (2015).
Lors de cette communication, nous proposons de présenter les résultats d'un sondage effectué auprès des enseignants ayant la responsabilité d'un cours à distance à l'UL. L'analyse de ces résultats permettra d'identifier des trajectoires d'évolution des pratiques des enseignants en ce qui trait à la conception de cours et l'encadrement des étudiants à distance.
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Pause
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La préparation des formateurs : un enjeu majeur en formation à distanceVincent Grenon (UdeS - Université de Sherbrooke), France LAFLEUR (UdeS - Université de Sherbrooke), Béatrice Pudelko (TÉLUQ - Université du Québec)
Dans un contexte où les formations à distance s'implantent dans les établissements d'enseignement supérieur de manière accélérée, la question de la préparation à la formation à distance représente un enjeu majeur. Enjeu, parfois négligé par les responsables des programmes.
France Lafleur présentera un état de la situation à l'égard des conditions favorisant l'efficacité de la formation à distance à l'enseignement supérieur qui expose l'évolution accélérée des TIC, ainsi que celle de la mondialisation, qui font émerger des besoins de formation à distance. Dans cette perspective, l'arrivée des technologies numériques, puis de réseaux sociaux, contribuent à changer les interactions entre le formateur et les apprenants.
Pour sa part, Pr Grenon présentera une recension des écrits sur l'importance de bien former les formateurs à distance sur le plan technologique, mais aussi à bien planifier leur passage de la formation en présentiel à la formation à distance. De bons principes dégagés des écrits scientifiques sur les programmes d'implantation des programmes à distance seront aussi présentés.
Pour terminer, en visioconférence, Pre Pudelko de la TÉLUQ ajoutera son regard au point de vue du développement d'un référentiel des compétences ciblées pour les formateurs à distance. À partir d'un questionnement quant à la préparation des formateurs, elle abordera les questions suivantes: "Quels éléments constituent des incontournables?" et "Devrait-on accorder la même importance aux éléments ciblés?".
Programmation libre
Pratiques en transformation
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Technologies et transformation des pratiques pédagogiques en transformationFrançois LAROSE (UdeS - Université de Sherbrooke), Daniel Peraya (UNIGE - Université de Genève)
La présentation de ce symposium laisse apparaître un glissement thématique symptomatique de l'érosion des frontières entre les formations présentielle et distancielle., phénomène provoqué en partie par l'évolution des technologies, l'hybridation et les universités bimodales. Le symposium nous invite, à centrer notre attention sur le champ de la formation à distance en enseignement supérieur. Or les six questions auxquelles les participant(e)s sont invité(e)s à répondre concernent plus généralement les rapports entre les technologies et l'hybridation d'une part, et d'autre part, les dispositifs de formation, la professionnalisation des enseignants ses pratiques pédagogiques, la mise en activité des étudiants et l'interactivité, les contenus de cours, etc.
Cette indistinction entre les universités présentielles et à distance peut être analysée comme l'un des effets des technologies sur les conceptions et des modalités de fonctionnement institutionnel, organisationnel et pédagogique des universités. Nous analyserons le contexte, les causes et les enjeux de cette indistinction, notamment la métaphore du campus virtuel et l'évolution du concept de distance vers ceux de proximité ou de présence à distance. Nous identifierons ensuite, en référence à notre cadre de la communication et de la formation médiatisées, un certain nombre de dimensions caractérisant les dispositifs technopédagogiques offrant un potentiel de transformation des pratiques pédagogiques.
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Citadelle des savoirs et agoras d'apprentissage : les classes inversées, une proposition pour apprendre et enseigner à l'endroit?Marcel Lebrun (UCL - Université catholique de Louvain)
Les classes inversées constituent aujourd'hui déjà un véritable tsunami dans le monde de la formation de l'école primaire à la formation continue.
Nous les voyons à la confluence de plusieurs courants pédagogiques :
celui des objectifs de l'éducation devenus référentiels de compétences celui de l'évaluation des acquis davantage formative, celui des méthodes actives rendant "enfin" l'étudiant ou l'élève acteur et auteur de ses apprentissages, celui de l'enseignement à distance et de l'externalisation des savoirs avec la nécessité de redonner du sens à la présence et finalement celui de la "numérisation de l'école" entre virage pédagogique et mirage technologique.
Au-delà de cette cohérence, toute potentielle, nombreuses sont les questions : quel avenir pour cette "innovation" confrontée aux murailles des citadelles des savoirs davantage enclines à la fossilisation des pratiques qu'à l'émancipation espérée de l'é-ducation 2.0 ? Quelle "formation" tout au long de la vie et quels rôles pour les enseignants dans un monde où les savoirs se trouvent hors les murs de "l'école" et où ils seront davantage animateurs sociocognitifs, catalyseurs connectivistes ou curateurs que récitants ex-cathedra de savoirs aseptisés et somme toute peu transférables aux contextes socioprofessionnels ? Le numérique, comme les outils fabriqués depuis la nuit des temps par l'humanité, nous rend plus libre mais nous condamne à devenir intelligents … assistons-nous à une nouvelle Renaissance « pédagogique » ?
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Synthèse
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Pause
Table ronde : l'évolution des pratiques pédagogiques en transformation
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Mot de clôture