Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 84e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Ce colloque organisé par le Collectif de recherche féministe antiviolence (FemAnVi) portera sur le militantisme, l’intervention et la recherche féministe dans le champ des violences faites aux femmes, particulièrement au Québec et en Ontario. Dans le cadre de ce colloque, nous examinerons de quelles façons les militantes, les intervenantes et les chercheures peuvent s’allier pour lutter contre les violences faites aux femmes. Pour ce faire, des conférencières présenteront les résultats de leurs travaux sur le militantisme féministe, sur la recherche engagée ainsi que sur le contexte social et politique dans lequel s’inscrivent les luttes contemporaines contre les violences faites aux femmes. Les enjeux auxquels sont confrontées les militantes, les intervenantes et les chercheures féministes seront aussi abordés. De plus, plusieurs projets seront présentés comme des exemples d’alliances positives entre ces différents groupes.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Mot de bienvenue

Présidence : Charlotte Gagnon (Université d’Ottawa)

Panel / Atelier

Le collectif de recherche FemAnVi : bilan de sa première année d'existence

Participant·e·s : Vanessa Couturier (Université d’Ottawa), Isabelle Côté (UdeM - Université de Montréal), Simon Lapierre (Université d’Ottawa)

Communications orales

Le militantisme féministe

Présidence : Charlotte Gagnon (Université d’Ottawa)
  • Des luttes des femmes aux luttes sociales dans une perspective féministe : vers une redéfinition du militantisme?
    Pascale Dufour (UdeM - Université de Montréal)

    À côté des luttes féministes plus connues, ou dites « traditionnelles », des mouvements de femmes, comme les luttes contre les violences envers les femmes, se développent depuis une vingtaine d¹année des thématiques nouvelles comme l¹éco-féminisme, la souveraineté alimentaire ou le post-capitalisme. Pour certains groupes de femmes et militantes, il s¹agit de développer des perspectives féministes sur un certain nombre d¹enjeux, au cours de la vie des femmes, mais généralement peu abordés: la nourriture, la production, l¹économie. À partir de quelques exemples empiriques, tirés notamment de la Marche mondiale des femmes, nous tenterons de voir comment ces perspectives sont porteuses de transformations des féminismes et du militantisme féministe.

  • Pause

Communications orales

Présentation des perspectives historiques

Présidence : Charlotte Gagnon (Université d’Ottawa)
  • Déjà plus de 40 ans! Des relations complexes entre le mouvement des femmes contre les violences faites aux femmes en Ontario et au Canada
    Cécile Coderre (À déterminer)

    «L'un des enjeux les plus pressants avec lesquels le Canada est aux prises en matière de droits de la personne est celui de la violence sexuelle faite aux femmes.». Cette phrase tirée d'un document de travail récent du gouvernement fédéral devrait nous rassurer que cette question sera enfin prise avec sérieux mais en même temps, elle ne peut nous faire oublier que si l'on reconnait au mouvement des femmes d'avoir brisé le secret sur la violence faite aux femmes et libérer leur parole, il est peu souvent reconnu pour en avoir été le moteur. Dans le même temps, son analyse de la problématique est aussi peu retenue dans la mise en œuvre des politiques. Au niveau fédéral, c'est une politique contre la violence familiale versus une politique contre la violence faite aux femmes avec toutes les dérives qu'elle a induites. Cependant, l'Ontario semble avoir échappé en partie à cette absence de reconnaissance, sa politique actuelle contre la violence conjugale a un prisme d'analyse féministe. Dans cette communication, nous tenterons de dresser un portrait des principales revendications du mouvement contre la violence des femmes aux femmes en les comparant à la mise en place des différentes politiques canadiennes principalement au niveau fédéral et ontarien.

  • Regard historique sur l'évolution du militantisme en maison d'hébergement pour femmes victimes de violence conjugale au Québec
    Isabelle Côté (UdeM - Université de Montréal)

    Au milieu des années '70, des femmes et groupes de femmes ont mis sur pied les premières maisons d'hébergement pour femmes victimes de violence conjugale au Québec. Ces maisons étaient perçues comme une solution temporaire à un problème qui se devait d'être éradiqué socialement, d'où l'importance du militantisme dans ce contexte. Or, au fil des années, cet aspect du travail en maison d'hébergement s'est transformé, voire érodé. Cette présentation portera précisément sur ce phénomène, en portant un regard historique sur l'évolution du militantisme en maison d'hébergement pour femmes victimes de violence conjugale depuis les années '70. S'appuyant sur les résultats préliminaires d'une thèse de doctorat présentement en cours (CRSH, 2012-2015, ReQEF 2015-2016), l'auteure rapportera la perspective de pionnières sur la place et l'importance du militantisme en maison d'hébergement au milieu des années '70 et au début des années '80, pour ensuite en tracer l'évolution au fil des décennies à la lumière de différents facteurs structurels et organisationnels.

  • Violence à caractère sexuel en milieu universitaire : un maillage de résistance
    Sandrine Ricci (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Alors que les universités font face à la mise au jour de la prévalence, en leur enceinte, de situations de violences dont le processus de mise à l'agenda politique connait d'ailleurs de notables avancées, au Québec et au-delà, la présente communication recèle un double objectif. En premier lieu, il s'agira de poser un regard sociohistorique sur la mobilisation contre le harcèlement et la violence à caractère sexuel en milieu universitaire (VSMU). En deuxième lieu, il sera question de la genèse d'un projet de recherche qui documente ce problème à partir de données recueillies dans six universités québécoises. On s'intéresse particulièrement aux actions collectives menées à l'Université du Québec à Montréal. Exprimant l'indignation des étudiantes, cette résistance s'avère largement antérieure aux initiatives militantes qui ont récemment défrayé la chronique. Qu'en est-il de la mobilisation féministe qui vise à dénoncer la présence d'agresseurs dans le giron de l'université, l'immobilisme institutionnel en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et, plus largement, la culture du viol ? On soumettra à la discussion l'hypothèse que la mobilisation actuelle retient l'attention parce qu'elle s'inscrit dans un contexte « glocal » spécifique et qu'elle implique désormais une diversité d'acteurs et actrices sociales. Enfin, on exposera comment le projet ESSIMU (Enquête Sécurité, Sexualité et Interactions en milieu universitaire) traduit la portée d'un tel maillage de résistance.

  • Période de questions

Assemblée générale

Dîner


Panel / Atelier

Les médias sociaux : source d'action et d'engagement ?

Présidence : Charlotte Gagnon (Université d’Ottawa)
Participant·e·s : Vanessa Couturier (Université d’Ottawa), Patrick Ladouceur (Université d’Ottawa)

Communications orales

Présentation de défis liés au militantisme féministe

Présidence : Charlotte Gagnon (Université d’Ottawa)
  • Violences, militances féministes et engagement de l'État : difficile arrimage entre les perspectives sociales et individuelles
    Manon Monastesse (Fédération des maisons d'hébergement pour femmes)

    Au cours des dernières décennies, grâce aux revendications des groupes de femmes, nous avons assisté à une reconnaissance politique du caractère social des violences faites aux femmes dont la violence conjugale et les agressions à caractère sexuel par l'Etat. Ainsi, une politique d'intervention en matière de violence conjugale (1995), ainsi que des orientations en matière d'agressions sexuelles (2001) et une politique pour l'égalité (2006) ont été élaborées en tenant compte de l'analyse genrée (ADS). Malgré ces avancées notables, nous assistons ces dernières années à un désengagement de l'État qui est un frein au maintien d'une analyse féministe des violences et à la reconnaissance par l'Etat des enjeux et des besoins spécifiques des femmes liés à leurs conditions de vie. Ce repositionnement de l'Etat, fragilise les gains politiques des femmes et génère des obstacles pour les organismes femmes en défense de droits. Quel sera le potentiel réel de revendication pour la militance féministe?

  • Les effets du masculinisme sur le travail des féministes auprès des partenaires et institutions impliqués dans la lutte contre les violences faites aux femmes
    Mélissa Blais (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Réagissant aux avancées du mouvement féministe, le masculinisme a su développer un répertoire tactique et stratégique qui va bien au-delà des actions directes qui les ont fait connaître. Réagissant à leur tour aux contres-coups du contremouvement antiféministe, nombreuses sont les féministes qui perçoivent les effets des actions du masculinisme sur leur travaille d'intervention ainsi que sur leurs alliances avec certains partenaires. Or, la littérature sur l'antiféminisme (Bard; Descarries; Devreux; Dumont; Lamoureux; Dupuis-Déri; Blais), s'intéresse peu aux effets que produisent les interactions mouvement féministe/contremouvement antiféministe (Dragiewicz; Crowley; Flood; Goulet) sur la militance et l'intervention féministe. En vue de combler cet angle mort de la recherche féministe et de la sociologie des mouvements sociaux, je soumettrai à la discussion une première analyse des effets de ces interactions sur les secteurs du mouvement féministe qui oeuvrent contre les violences faites aux femmes, en me concentrant sur les effets auprès de divers partenaires et institutions (ex. Ministères, tribunaux, Direction de la protection de la jeunesse). En m'appuyant sur une centaine d'entretiens menée auprès de féministes dans le cadre de ma recherche doctorale, nous verrons en quoi ces effets externes au mouvement féministe constituent un réel défi pour ce dernier, au même type que la professionnalisation des travailleuses et les coupes dans le financement public des groupes.

  • Pause
  • Le militantisme dans la recherche et l'enseignement universitaire
    Simon Lapierre (Université d’Ottawa), Susannah TAYLOR (Université d’Ottawa)

    Cette présentation aborde les défis et les difficultés auxquels sont confrontées les chercheures qui s'engagent dans une démarche de militance dans le cadre de leurs recherches et de leur enseignement en milieu universitaire. En effet, les universités sont des institutions traversées de rapports de pouvoir et qui favorisent, entre autres, les savoirs dits « scientifiques » au détriment d'autres formes de savoirs, incluant les savoirs expérientiels. De plus, les principes d'objectivité et de neutralité, auxquels adhère encore une portion significative des chercheurs universitaires, créent des tensions importantes avec une approche militante de la recherche et de l'enseignement.

  • Le militantisme en milieu rural francophone minoritaire : tout un défi!
    Anne Jutras (Centre Novas-CALACS francophone de Prescott-Russell), Véronique Savard (Université d’Ottawa)

    Comment pouvons-nous être militantes en milieu rural ? Quelles sont les actions concrètes qui peuvent être faites ? Lorsque vient le temps de s'affirmer en tant que militante féministe en milieu rural francophone minoritaire, plusieurs défis peuvent se présenter. Entre autres, le contexte géographique et linguistique, ainsi que le tabou, encore très présent en milieu rural, face à la violence faite aux femmes, fait en sorte qu'il est plus difficile de rejoindre la population. Anne Jutras, directrice du Centre Novas – CALACS francophone de Prescott-Russell, et Véronique Savard, étudiante à la maîtrise à l'Université d'Ottawa, présenteront la réalité et les défis du militantisme en milieu rural franco-ontarien. À l'aide d'exemples concrets des actions posées par le Centre Novas, elles exposeront quelques stratégies essayées pour palier les difficultés qu'elles rencontrent et aussi certains succès qui en sont découlés.

  • Le militantisme : dernier levier de justice universitaire?
    Véronique Pronovost (Chaire Raoul-Dandurand)

    Les survivantes de violences sexuelles réagissent de différentes manières face à leur agression. L'une des voies empruntées par certaines est l'implication militante. Qu'est-ce qui pousse les survivantes à militer? À quels obstacles les survivantes doivent-elles faire face lorsqu'elles décident d'emprunter cette voie? Pourquoi le militantisme contre les violences sexuelles représente-t-il une forme de menace aux yeux de certaines institutions universitaires? Cette communication s'intéressera principalement à deux aspects. D'abord, nous explorerons les motifs sociaux, psychologiques et institutionnels des survivantes qui se tournent vers l'implication militante. En deuxième partie, nous observerons les conséquences ainsi que les obstacles sociaux et juridiques avec lesquels les survivantes doivent composer lorsqu'elles choisissent de s'exposer et de s'impliquer activement. Il est important de noter que cette communication, proposant une analyse de l'enjeu, sera basée en grande partie sur le témoignage de la conférencière ainsi que les témoignages d'autres survivantes qu'elle a recueillis au cours des derniers mois

  • Période de questions

Communications orales

Comment relever les défis soulevés?

  • Discussion
  • Mot de clôture