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Informations générales

Événement : 84e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

En 2016, vingt années se seront écoulées depuis le dépôt du rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones (CRPA). Après cinq ans de travaux, de consultations publiques et d’études spécialisées sur la situation des peuples autochtones, la Commission mit au jour un tableau préoccupant de la réalité socioéconomique consternante et des graves malaises psychosociaux qui affligeaient ces peuples de manière quasi généralisée. Devant ce tableau qui, inévitablement, fit mal paraître la société canadienne, le gouvernement promit de mettre en branle diverses mesures conçues pour modifier la donne et poser les bases d’une nouvelle relation, plus juste et plus équitable, entre les peuples autochtones et la société allochtone. Qu’en est-il vingt ans plus tard? La relation entre les peuples autochtones et la société canadienne est-elle meilleure aujourd’hui qu’elle ne l’était dans la foulée de la crise d’Oka? Quel bilan faut-il faire de la situation sociale, économique et politique des peuples autochtones aujourd’hui? Quel bilan également faut-il faire des politiques étatiques qui leur sont destinées? La perception qu’ont des peuples autochtones la société et l’État canadiens a-t-elle évolué? Les constats de la CRPA ont-ils permis aux peuples autochtones de mieux asseoir et de faire avancer leurs revendications? Alors que les questions de politique publique liées aux peuples autochtones mobilisent de plus en plus l’attention des autorités politiques et du public canadiens (violence faite aux femmes autochtones, autonomie gouvernementale, développement économique nordique, Idle No More, etc.), il convient de poser un regard franc et sans complaisance sur ce qui est advenu des bonnes intentions et des promesses de changement faites par la société et l’État canadiens dans la foulée de la CRPA. Dans cette perspective, le colloque se veut également une réflexion sur la nature des rapports contemporains entre majorité et minorités au sein des démocraties libérales telles que le Canada.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Session 1

  • Ouverture du colloque
    Carole LÉVESQUE (INRS - UCS - Institut national de la recherche scientifique - Urbanisation Culture Société), Carole Lévesque (INRS - Institut national de la recherche scientifique)
  • La conception de la citoyenneté autochtone : une comparaison du rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones et de la Commission sur la vérité et la réconciliation
    Martin Papillon (UdeM - Université de Montréal)

    La Commission royale sur les peuples autochtones (CRPA) déposait il y a vingt ans maintenant son rapport final. Ce dernier proposait une vision radicalement différente de la relation entre les peuples autochtones et l'État canadien; une relation fondée sur un rapport de nation à nation reposant sur le respect mutuel. Alors que plusieurs ont vu dans ce rapport le point de départ d'une véritable décolonisation, d'autres critiquèrent la vision de la Commission pour son manque de réalisme et surtout son manque d'attention à la notion de citoyenneté commune. Le rapport insiste en effet d'abord sur les principes normatifs et les institutions permettant d'affirmer la différence autochtone, au détriment, selon certains, des transformations nécessaires aux conditions du vivre ensemble. Alan Cairns parlera ainsi d'une vision reposant sur un rapport mutuellement exclusif entre sociétés parallèles plutôt que d'un projet commun de décolonisation. Vingt ans après cet important rapport, un autre processus de consultation et de réflexion sur la relation entre l'État et les peuples autochtones vient nous rappeler le peu de chemin parcouru depuis. Dans son rapport final déposé en janvier 2016, la Commission sur la vérité et la réconciliation fait 94 recommandations afin de briser le cycle de violence, de dépendance et de pauvreté engendré par les politiques coloniales, en particulier les écoles résidentielles.

  • Pause
  • Retour sur l'article 35 de la Constitution, boîte à fantasmes de la commission Erasmus-Dussault
    Jean LECLAIR (UdeM - Université de Montréal), Jean Leclair (UdeM - Université de Montréal)

Assemblée générale

Dîner


Communications orales

Session 2

  • Le chantier hydroélectrique de la Romaine au cœur du territoire ancestral innu : enracinement et transformations des territorialités autochtones
    Alexia Desmeules (UQAM - Université du Québec à Montréal), Alexia Desmeules (UdeM - Université de Montréal)

    La rivière Romaine s'écoule sur 500 kilomètres et fait partie intégrante du Nitassinan, territoire ancestral des Innus de la Côte-Nord. En 2009, Hydro-Québec y lançait un mégaprojet hydroélectrique, un des plus imposants chantiers en cours dans le Nord québécois, devant se terminer à l'aube de 2020. La présente communication s'attache à ses impacts sur le rapport au territoire des Innus d'Ekuanitshit, la communauté la plus directement affectée de par sa proximité à la rivière. Spécifiquement, le concept de territorialité est exploré sous trois angles : pratiques traditionnelles (chasse, pêche,…) et nouvelles (emplois au chantier) ; identité ; gouvernance. Nous avons trouvé que même si les pratiques et les représentations de la rivière ont changé, celle-ci demeure significative dans l'identité territoriale des Innus rencontrés, leur sens des lieux et leur sentiment d'appartenance. Pour la majorité d'entre eux, le chantier est vu comme un sacrifice, même s'ils concèdent des retombées économiques ponctuelles. Leurs préoccupations quant aux impacts environnementaux et sociaux semblent plus déterminantes. Plusieurs estiment que les négociations en amont du projet avec Hydro-Québec ont été menées sous pression, sans réelle possibilité de cogestion, accentuant l'impression d'avoir sacrifié leur rivière. Ces résultats préliminaires sont issus d'une démarche de recherche qualitative et collaborative avec la communauté d'Ekuanitshit dans le cadre d'un mémoire en géographie culturelle.

  • Sur la voie de la réconciliation : la décolonisation de l'alimentation comme processus de guérison dans la communauté Anishnabe de Lac-Simon
    Nour ATTALAH (Université d’Ottawa), Nour Atallah (Université d’Ottawa)

    La colonisation du Canada a largement affecté l'alimentation des peuples autochtones, mettant en danger leur santé physique, mentale et spirituelle. En commençant par la dépossession des terres jusqu'aux pensionnats, les régimes alimentaires des Autochtones ont été attaqués de plusieurs façons et progressivement remplacés par des sources alimentaires étrangères, beaucoup moins saines que la nourriture traditionnelle. Depuis, des problèmes de santé, directement liés à l'alimentation, tels que l'obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires, sont répandus dans les communautés autochtones. Dans les dernières années, il y a un mouvement auprès des peuples autochtones qui vise à réparer les dommages causés par des siècles de colonisation et de génocide. Dans la communauté algonquine de Lac Simon au Québec, il y a un effort depuis environ 15 ans pour promouvoir les saines habitudes de vies, dont les choix alimentaires, à travers la création d'un poste de nutritionniste ainsi que des initiatives telles que la cuisine collective, la cuisine traditionnelle, le service de traiteur géré par les élèves de l'école secondaire, entre autres. Ma présentation utilisera la littérature ainsi que ma recherche de terrain pour montrer comment la communauté du Lac Simon est en train de décoloniser son alimentation. J'analyserai aussi le rôle joué, ou qui devrait être joué, par le gouvernement pour solidifier la relation de collaboration sans laquelle la réconciliation est inatteignable.

  • Pause

Panel / Atelier

Table ronde sur les enseignements de la CRPA 

Communications orales

Session 3


Communications orales

Session 4

  • 20 ans après la CRPA, où en sont les droits des Métis?
    Nathalie KERMOAL (Université d'Alberta), Nathalie Kermoal (University of Alberta)

    En 1996, dans le volume 4 de son rapport final, la Commission royale sur les peuples autochtones consacrait une section entière aux Métis du Canada rappelant ainsi l'existence même de ce groupe autochtone distinct mais aussi son rôle historique au sein de la Confédération canadienne et sa lutte incessante depuis le XIXe siècle pour une reconnaissance fédérale de ses droits. 20 ans après la CRPA, où en sont les droits des Métis au Canada? Dans cette communication, nous proposons de revenir sur les points saillants avancés par la Commission concernant les Métis et de définir si, depuis les 20 dernières années, ces derniers ont réussi à mieux asseoir leurs revendications et leurs droits. Au-delà de la reconnaissance des droits, l'identité métisse reste un enjeu de taille. Le schisme–identifié par la Commission–entre les Métis de l'Ouest et les autres métis semble se creuser de plus en plus.Une analyse nous permettra d'en connaitreles tenants et les aboutissants.


Assemblée générale

Dîner


Panel / Atelier

Session 5


Communications orales

Mot de clôture