Ce colloque souhaite explorer les approches et les objets émergents au sein des études culturelles pour faire état des tangentes, influences, bifurcations ou récurrences présentes au cœur de ce champ, et plus particulièrement au sein des travaux réalisés par des chercheurs francophones. Considérant l’appel à l’interdisciplinarité et au non-confinement réitéré au sein des cultural studies (Hall, 1996; Maigret, 2013), il s’agit d’explorer les trajectoires que ces études ont prises (et continuent de prendre) à travers leur intégration aux différents milieux de recherches francophones au cours des 20 dernières années. Tant au plan des objets étudiés que des méthodes employées, les études culturelles se sont adaptées et renouvelées au fil des années pour faire face à la grande variété d’enjeux conjoncturels étudiés (Grossberg, 1997; 2010). En explorant les emprunts et bricolages effectués avec d’autres approches théoriques (tels ceux qui se font sentir actuellement avec les nouveaux matérialismes et les théories de l’affect, pour ne mentionner que ceux-là) et les influences de nouvelles méthodes (telles la recherche-création, l’autoethnographie de même que celles inspirées de l’archéologie médiatique), il s’agit de porter attention aux transformations des manières de réfléchir et de pratiquer les études culturelles dans la francophonie.
Ce colloque se veut donc un espace pour mettre en question les rencontres et les fractures qui peuvent en résulter de même que pour aborder ce qui demeure au sein de ce champ d’études. En réunissant des chercheurs de différentes générations et d’horizons variés, il s’agira de retracer le fil de la mixité des approches, de développer de nouveaux thèmes partagés et de présenter différentes méthodes de recherche. Ce colloque est donc une invitation à réfléchir collectivement aux directions qu’empruntent actuellement les études culturelles.