Informations générales
Événement : 84e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 400 - Sciences sociales
Description :Dans le domaine de la sociologie économique, des auteurs tels que Pierre Bourdieu ont longuement discuté de la question relative aux réseaux de relations sociales des individus. Au niveau organisationnel, certaines études menées en matière de gestion durant la dernière décennie montrent que les entreprises ayant des connexions sociales et politiques affichent une meilleure performance financière que celles qui n’en ont pas. Cependant, peu de choses sont connues sur les mécanismes à travers lesquels agissent ces liens dans les entreprises. De plus, l’actualité dans plusieurs pays et particulièrement au Canada montre que ce phénomène est également répandu dans les organisations du secteur public. Le sujet de ce colloque permettra ainsi d’aborder tous les aspects liés aux connexions sociales des organisations, tant du secteur privé que du secteur public. Il se penchera notamment sur les mécanismes organisationnels à travers lesquels agissent ces liens, du point de vue de plusieurs disciplines, approches méthodologiques et contextes.
Dans les systèmes économiques de type capitaliste, les entreprises occupent une place centrale. Elles interviennent à tous les niveaux et dans toutes les sphères de la société. Ce faisant, elles créent de la richesse. Leurs actions peuvent avoir un impact sur la vie de l’ensemble de la population. En tant qu’institutions sociales, elles sont censées agir de manière irréprochable. Au lieu de cela, les crises et les scandales financiers dans le monde des affaires se multiplient. Les scandales de corruption et de collusion dans l’industrie de la construction au Québec, qui sont révélés à la commission Charbonneau, constituent le dernier exemple le plus frappant dans le contexte canadien. En effet, les différents témoignages et comptes rendus entendus à cette commission montrent que l’industrie de la construction en particulier fonctionne grâce aux réseaux de connexions politiques.
Par conséquent, compte tenu de l’importance du phénomène pour l’ensemble de la société, nous pensons qu’il est impératif de tenir une tribune d’échanges interdisciplinaire incluant des universitaires, des professionnels et des acteurs de la vie politique, sociale et économique. Notre colloque s’inscrit donc dans cette perspective et ne vise pas uniquement un public scientifique, mais bien une diversité de points de vue. Ainsi, nous posons la question : quelles sont les causes et les conséquences des connexions politiques et sociales des organisations, qu’elles soient publiques ou privées, gouvernementales ou non?
Dates :- Saidatou Dicko (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Hassan El Ibrami (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Programme
Conférence-débat d'ouverture
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Mot de bienvenue
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Les enjeux sociaux liés aux connexions politiques dans les organisations
Expert entre autres des questions liées aux paradis fiscaux et des activités douteuses des sociétés minières, Mr Deneault va nous entretenir sur sa vision des enjeux et impacts potentiels des connexions politiques dans les entreprises.
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Impacts sociaux des connexions politiques des entreprisesAmir Khadir (Québec solidaire)
Député et militant engagé, Mr Khadir va livrer son point de vue et son analyse sur les impacts sociaux potentiels du fait que les entreprises aient des connexions dans la politique.
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Période de questions
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Mot de clôture
Dîner (après la conférence d'ouverture)
Connexions politiques et sociales, entreprises et autres organisations
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Le directeur d'une organisation artistique comme politicien et gestionnaire de ressources : étude du cas de l'Abbaye aux Dames de Saintes (France)Odile Paulus (Université de Strasbourg), Vincent SOCCODATO (Abbaye aux Dames, la Cité musicale, Saintes)
Les ressources financières sont rares pour les organisations artistiques. Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, le soutien durable par un financeur demeure incertain. Or, une gouvernance adaptée et des outils de gestion permettent à la direction d'une organisation artistique d'assurer un meilleur accès aux ressources financières et de pérenniser ses activités. L'étude d'un cas longitudinal, l'Abbaye aux Dames - une association artistique financée à 50% par des fonds publics - sur une période longue (1994-2014) permet de proposer des outils de gestion qui contribuent à l'augmentation de ses ressources:
- l'explicitation de la mission et sa contractualisation
- l'innovation et la diversification des activités
- les partenariats avec l'extérieur comme les associations professionnelles, les réseaux et les labels
- une gouvernance explicitant les prises de décisions et assurant une interface entre l'environnement et l'organisation
Ces résultats sont en cohérence avec la théorie de la dépendance à l'égard des ressources. En effet, Pfeffer et Salancik (2003) ont décrit ces moyens politiques à la disposition d'une organisation pour gérer ses relations avec son environnement. Ces moyens sont ici précisément décrits. Toutefois, nos résultats divergent par rapport à ces auteurs sur un point : ils accordent peu d'importance à l'explicitation de la mission contrairement à ce que nous avons trouvé.
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En quête d'équilibre : le pouvoir des connexions sociales et politiques sur la performance organisationnelleJulie Ricard (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
Les entreprises sont plus que jamais ancrées dans leurs connexions sociales. Les relations sociales ainsi que le réseau de l'entreprise sont perçus comme une ressource cruciale pour atteindre un avantage concurrentiel durable. Or, l'encastrement de l'entreprise dans son tissu social a fait naitre en gouvernance plusieurs champs de recherche. Par exemple, la primauté des directeurs au-delà de celle des actionnaires anime un débat important. De plus, la théorie des parties prenantes aborde l'influence de différents groupes – politiques, environnementaux, communautaires, etc. - sur l'organisation. Ces débats s'unissent par un thème récurrent : le pouvoir. Quel est l'impact du pouvoir des parties prenantes sur la performance organisationnelle? Dans un contexte où les parties prenantes possèdent de plus en plus de pouvoir, il y a moins d'espace discrétionnaire et donc moins de place pour la notion d'agence. Nous contribuons au débat en explorant l'importance allouée aux différentes parties en fonction de leur pouvoir et légitimité. Nous suggérons que la théorie de l'agence se doit d'être renouvelée en tenant compte des relations sociales, de l'espace discrétionnaire ainsi que de la théorie de la décision.
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Influencer les banques publiques : le cas du secteur bancaire indienPaul Caussat (ESCP Europe)
Les banques joue un rôle pivot au cœur de l'économie en allouant leur capacité de financement aux entreprises. A ce titre, le secteur bancaire indien dont l'allocation du crédit reste très régulée est propice à des stratégies de connivences et des pratiques de malversations. Alors que l'influence des autorités publiques sur la gestion des organisations publiques a été étudiée, peu a été dit au sujet de l'influence des grands groupes privés indiens sur les banques publiques. Cette étude résulte d'un terrain de recherche portant sur le secteur bancaire en Inde, visant à analyser l'organisation des banques, leurs activités et réseaux. Les banques publiques indiennes (70% du marché), aujourd'hui fortement endettées, font l'objet de restructurations dues à un montant de prêts non remboursés exceptionnel. L'analyse de la structure organisationnelle et du modèle de gestion des risques de ces banques apporte un certain nombre d'éclairages sur les raisons de cet échec et met en lumière des pratiques d'influence mises en place par les grandes maisons d'affaires privées indiennes afin d'obtenir les financements désirés. Plus généralement, cet exemple illustre assez bien le cas d'une économie fortement marquée par des logiques de réseaux qui empiètent très largement sur une gestion optimale des organisations. Cela pose plus généralement la question du modèle de gouvernance d'une entreprise publique qui quoiqu'il arrive sera finalement soutenue par les autorités publiques.
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Les connexions sociales dans le secteur des TIC : penser le risque de la surcharge informationnelleSonia Jeddi (Université de Tunis El Manar), Samia KAROUI ZOUAOUI (Université Tunis-El-Manar, Tunis, Tunisie)
Les connexions sociales et mobiles font désormais partie du quotidien des salariés et des entreprises. Avec le développement des technologies et des réseaux d'échange d'expériences et de connaissances, l'apprentissage est une activité distribuée dans un réseau technologiquement renforcé où les connexions facilitent l'accès à un nombre maximum d'informations, sans précédent, à moindre coût et dans des délais brefs. Elles peuvent ainsi intensifier la surcharge informationnelle tout en imposant des réponses immédiates et des communications instantanées. Les managers observés dans le cadre d'une étude qualitative menée auprès du secteur TIC, déclarent, qu'en présence d'interactions excessives, le travail s'exécute peu consciencieusement. Ces managers parlent même de « tâches bâclées » ou « un travail peu satisfaisant ». Ils peuvent dans ce cas manquer les détails importants, ou même se laisser submerger et abandonnent la tâche. Plus encore, une partie significative de leur temps de travail consiste à filtrer les informations, ce qui nuit à leur production. Tout en enrichissant les débats toujours en vigueur sur les aspects liés aux connexions sociales des organisations, ce travail se propose de présager le risque informationnel des connexions et des interactions sociales. Bien que l'entreprise gagne en réactivité, les connexions risquent de nuire à l'apprentissage individuel, élément clé et catalyseur de l'apprentissage organisationnel.
Marchés financiers, agences de notation, transparence
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« Income Classification Shifting » et l'échec de l'introduction en bourseRefka Abbessi (Institut supérieur de comptabilité et d'administration des entreprises en Tunisie)
Ce papier étudie la relation entre l'income classification shifting et le risque d'échec de l'introduction en bourse (IPO failure risk). En se basant sur un échantillon de 1021 entreprises américaines introduites en bourse durant la période de 2000 à 2014, les résultats de notre étude ont montré que les entreprises américaines nouvellement introduites en bourse manipulent le résultat d'exploitation (core earning) à travers le transfert d'une partie des charges d'exploitation aux éléments extraordinaires (special items) durant l'année de l'introduction en bourse. Nous avons trouvé aussi que les entreprises qui manipulent intensivement leur résultat d'exploitation à travers l'income classification shifting durant l'année de leur introduction en bourse ont une forte probabilité d'échec de leur introduction en bourse et un faible pourcentage de survie durant les années suivantes. En deuxième lieu, nous avons étudié l'effet de la présence du dirigeant de l'entreprise dans le conseil d'administration en tant qu'administrateur sur la relation entre la manipulation du résultat d'exploitation, à travers le changement de la classification des éléments de l'état des résultats, et l'échec de l'introduction en bourse. Nous avons trouvé que lorsque le dirigeant est membre du conseil d'administration, la manipulation du résultat d'exploitation durant l'année de l'introduction en bourse augmente. Ceci a aussi pour effet d'augmenter le risque d'échec de l'introduction en bourse.
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Performance de l'adoption de la finance carbone au prisme du management responsable : étude empirique dans le contexte marocainAdil El Amri (Université Chouaib Doukkali El Jadida), Rachid PR BOUTTI (Université Ibnou Zohr)
Notre recherche a pour objectif d'analyser l'impact des stratégies et des structures responsables sur l'implémentation et le déploiement de la Finance Carbone en vue de la réduction des émissions CO2 dans les organisations. Bien que plusieurs recherches aient étudié la Finance Carbone, la question de son adoption et de sa performance au prisme du Management Responsable reste ouverte. Cela nous a permis de mener une recherche empirique par le truchement d'un questionnaire rassemblant les principaux axes de notre étude. Nous avons ciblé principalement un échantillon de 40 entreprises du Forum International ELEC EXPO à Casablanca, Maroc, qui s'est tenu du 15 au 18 octobre 2014. Nous réexaminons les stratégies de la Finance Carbone, analysons ses relations avec la structure de la conformité NRE (Nouvelles Régulations Économiques) et ISO 26 000. Par la suite, nous évaluons la validité de sa performance et de son adoption au prisme du Management Responsable à travers un modèle réflexif. In fine, une partie de la littérature affirme que les stratégies de la Finance Carbone comprennent trois dimensions (MDP ; MOC et PEN). En effet, notre étude a relevé deux piliers très importants pour la performance de l'adoption de la Finance Carbone au plan marocain ; la stratégie MDP et la structure de la conformité NRE (Nouvelles Régulations Économiques) et ISO 26 000.
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Performance de l'adoption de la finance carbone au prisme du management responsable : étude empirique dans le contexte marocainRachid Boutti (Université Ibn Zohr), Adil EL AMRI (Université Montpellier 2), Isabelle PR BOURDON (Université Montpellier 2), Florence PR RODHAIN (Université Montpellier 2)
Notre recherche a pour objectif d'analyser l'impact des stratégies et des structures responsables sur l'implémentation et le déploiement de la Finance Carbone en vue de la réduction des émissions CO2 dans les organisations. Bien que plusieurs recherches aient étudié la Finance Carbone, la question de son adoption et de sa performance au prisme du Management Responsable reste ouverte.Cela nous a permis de mener une recherche empirique par le truchement d'un questionnaire rassemblant les principaux axes de notre étude. Nous avons ciblé principalement un échantillon de 40 entreprises du Forum International ELEC EXPO à Casablanca, Maroc, qui s'est tenu du 15 au 18 octobre 2014. Nous réexaminons les stratégies de la Finance Carbone, analysons ses relations avec la structure de la conformité NRE (Nouvelles Régulations Économiques) et ISO 26 000. Par la suite, nous évaluons la validité de sa performance et de son adoption au prisme du Management Responsable à travers un modèle réflexif. In fine, une partie de la littérature affirme que les stratégies de la Finance Carbone comprennent trois dimensions (MDP ; MOC et PEN). En effet, notre étude a relevé deux piliers très importants pour la performance de l'adoption de la Finance Carbone au plan marocain ; la stratégie MDP et la structure de la conformité NRE (Nouvelles Régulations Économiques) et ISO 26 000.
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Impact de la loi Dodd-Frank sur le niveau de divulgation des agences de notation de crédit : le cas de Moody'sKarima Naciri (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les agences de notation de crédit sont des institutions privées spécialisées dans l'évaluation de la qualité de crédit. Trois d'entre elles dominent l'ensemble du paysage avec plus de 95% du marché. Ce sont Fitch, Moody's et Standard & Poor's. La grande crise financière de 2008 a révélé leur besoin d'encadrement en matière de faillite et d'évaluation des produits structurés, causes principales de ladite crise. Il s'en est suivi l'instauration, en 2010, de la loi de Dodd-Frank. Outre l'augmentation de la responsabilité des agences de notation lors de l'attribution des cotes de crédit et la facilité pour la SEC (Security and exchange commission) d'imposer des sanctions aux agences dans le cas d'un manquement ou de fraude, cette nouvelle loi prévoit que ces agences auront l'obligation d'instaurer une structure de contrôle interne ainsi que le retrait des références aux notations dans les lois et règlementations financières tout en publiant leurs méthodologies et leurs performances. L'objectif de ce travail est d'établir l'impact de la loi Dodd-Frank sur le comportement des agences majeures de notation de crédit en matière de divulgation et de transparence. Nous comparerons les rapports de Moody's déposés à la SEC avant et après le passage de la loi Dodd-Frank en vue de mesurer une éventuelle amélioration de son niveau de transparence.
Connexions, élitisme, réseaux de relations
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L'entente au sommet : l'élite au pouvoir dans la France contemporaineFrançois DENORD (CNRS), Paul Lagneau-Ymonet (PSL Research University, Paris-Dauphine, IRISSO)
Dans la société française contemporaine, les ressorts de l'entente au sommet, entre celles et ceux qui occupent des positions de pouvoir économique, politique et culturelle sont le détachement, la dérogation et la coordination.
D'abord, l'occupation de plusieurs positions de pouvoir fait apparaître tout ordre et ses règles pour ce qu'ils sont : arbitraires à moins qu'on leur reconnaisse une forme de légitimité. Celle-ci requiert ensuite des quidams qu'ils suivent les règles communes auxquelles les dominants dérogent quand il s'agit de consolider leurs positions éminentes. Enfin, occuper une position de pouvoir dans un domaine d'activité particulier oblige à tenir compte de ce qui se passe aussi dans les autres secteurs. C'est pourquoi, les dominants entrent dans des rapports de coordination. Si leur arrangement reproduit la hiérarchie entre les ordres économique, politique (y compris administratif et militaire), et dans une moindre mesure culturel et religieux, l'organisation de cette coordination favorise les transactions collusives.
Pour cette contribution, les co-auteurs combinent les théories de C. Wright Mills et Pierre Bourdieu. Les co-auteurs mobilisent une base originale de données prosopographiques sur 8000 individus qui occupent, en France des positions de pouvoir. Pour qualifier les rapports entre ceux-là, les co-auteurs recourent à l'analyse géométrique de données, et plus spécifiquement à l'analyse de correspondances multiples spécifique.
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Connexions politiques, solvabilité et performance des institutions financières : le cas des entreprises de l'indice S&P/TSXSaidatou Dicko (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Cet article a pour principal but l'analyse de l'impact des connections politiques sur la performance financière des institutions financières canadiennes. Après avoir examiné les institutions financières de l'indice S&P/TSX sur une période de 5 ans (2010-2014), les résultats montrent que, contrairement aux études antérieures ayant été faites sur les entreprises des autres secteurs, les connections politiques ont une influence négative sur la solvabilité, le rendement sur les actifs et le rendement sur les capitaux de ces institutions financières canadiennes. Seul le ratio de la valeur de marché sur la valeur comptable est positivement et significativement influencé par le fait d'être politiquement connecté.
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Connexions politiques et industrie de la constructionWafa Ben Yedder (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Breton GAÉTAN (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Nous étudions le lien entre les connexions politiques et la légitimité des entreprises en partant du cas du secteur de la construction au Québec. Dans la construction plusieurs acteurs entrent en jeu. L'octroi des contrats publics réunit les sphères publique et privée et vu l'importance de ces contrats, la proximité entre les représentants des firmes privées et des administrations publiques favorise les malversations. Depuis plusieurs années, le secteur connait une baisse de légitimité. On peut presque dater la méfiance des québécois envers ce secteur à celle du stade olympique en 1976. Durant les six dernières années, le secteur a été éclaboussé par plusieurs scandales. La Commission Charbonneau, a fait état des pratiques déloyales et a montré que les connexions entre les entreprises et la sphère politique ont servi à déjouer les règles d'octroi des contrats publics. Devant ces allégations, les entreprises, lobbies et organismes de contrôle se sont mobilisés pour rétablir la confiance citoyenne envers l'industrie. Nos résultats montrent que face à la crise, différentes stratégies discursives visant à transformer la perception du public ont été mises en œuvre. Ces intervenants mobilisent d'abord des stratégies de réponse à la crise puis, ils émaillent leurs discours de procédés argumentatifs destinés à convaincre. Conséquemment, leur discours réduit l'hostilité du public, facilite son adhésion à la vision proposée et maintient le lien entre les entreprises et leur communauté.
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Le réseau social des entreprises québécoisesAudrey Laurin-Lamothe (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les relations des individus d'affaires peuvent être décrites pour elles-mêmes, mais elles peuvent également faire apparaître les interrelations des entreprises, ce qu'on appelle des « réseaux sociaux d'entreprises ». Ces réseaux sont formés d'individus occupant un ou plusieurs types de fonctions (administrateur, chef de la direction, cadre supérieur, etc.) dans plusieurs entreprises. L'interrelation entre membres de différents conseils d'administration est une stratégie adoptée par ceux-ci pour contrôler l'environnement qui les entoure, puisqu'elle permet d'anticiper ou de contrôler partiellement les mesures prises par d'autres organisations. Notre étude traite de cette problématique dans le contexte québécois, à partir d'une analyse qui permet d'identifier les entreprises et les individus centraux et de décrire la forme de leurs interrelations et ses déterminants.
Marchés financiers, information, prise de décision
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Conditions de travail et risque de krach boursierHatem Ghouma (St Francis Xavier University), Hatem Ghouma (St Francis Xavier University)
Cet article explore la relation entre la qualité des conditions au travail et le crash risk des cours des actions. D'une part, une meilleure condition de travail pourrait reduire le crash risk car elle est censée améliorer la réputation de l'entreprise, assurer plus d'engagement des actionnaires, éviter les grèves coûteuses, et stimuler la productivité des employés. D'autres part, et dans le cas où les entreprises se serviraient de la satisfaction des employés pour que ces derniers ne dénoncent pas des pratiques douteuses des dirigeants, une satisfaction plus élevée au travail serait associée à un crash risk plus élevé. Nous testons ces deux hypothèses dans un contexte international, et nous montrons que la satisfaction des employés au travail est positivement et significativement liée au crash risk. Les dirigeants pourraient être amenés à accroître les avantages octroyés aux employés dans le but de camoufler quelques pratiques frauduleuses ou pour réduire la probablité qu'ils soient dénoncés par les travailleurs. Par cosnéquent, les prix boursiers subiraient une chute aussitôt que l'information est révélée au marché.
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Responsabilité sociale des entreprises et valeur informative des actifs financiers : le cas des entreprises canadiennesAhmed Marhfor (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)
Ce projet de recherche a pour but d'examiner empiriquement l'impact de la responsabilité sociale des entreprises canadiennes (RSE) sur l'informativité des prix boursiers. Plus spécifiquement, nous essayons de répondre à la question suivante : Est-ce qu'une plus grande performance sociale est associée à des prix boursiers plus informatifs (marchés financiers plus efficients et plus stables)? Dans la littérature, certains auteurs estiment que la RSE joue un rôle positif dans la société (théorie des parties prenantes) alors que d'autres sont plus sceptiques (théorie d'agence). Dans ce contexte, notre principale contribution est de proposer une approche empirique qui va être appliquée pour la première fois à un échantillon d'entreprises canadiennes. Notre mesure d'informativité évalue la quantité d'informations sur les cash-flows futurs que contiennent les prix actuels des actions (des prix plus informatifs doivent refléter plus d'informations sur les bénéfices futurs de l'entreprise). Par ailleurs, nous utilisons les scores sociaux publiés par plusieurs agences indépendantes pour mesurer la performance sociale des entreprises. Notre méthodologie de recherche essaye de tester si l'engagement sociétal (scores sociaux élevés) contribue à intégrer plus d'informations sur les cash-flows futurs dans les prix boursiers actuels. Les résultats obtenus suggèrent qu'il n'existe pas de relations significatives entre la RSE et l'informativité des prix boursiers au Canada.
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Information financière et comportement décisionnel des analystes financiersAbderrahmane Djaballah (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
Notre recherche vise principalement à analyser le comportement décisionnel des analystes financiers, suite aux différents niveaux de l'information comptable. Nous nous intéressons, dans un premier lieu, à l'incidence de la surcharge d'information comptable, suite à l'adoption des nouvelles normes comptables (IAS/IFRS), sur le processus décisionnel des analystes financiers. Dans un deuxième lieu, nous analysons plus particulièrement l'effet de la variation de la juste valeur des instruments financiers, présentée dans l'état de résultat étendu, sur les choix des décideurs. Pour ce faire, nous menons une analyse expérimentale auprès de 60 étudiants du programme de maîtrise en administration des affaires (MBA) en comptabilité de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Dans le cadre de notre travail, nous développons quatre niveaux d'information comptable, qui présentent différentes quantités de données numériques et non numériques, puis nous examinons leur impact sur les choix des décideurs. Les données utilisées seront collectées à partir des états financiers de dix entreprises financières canadiennes. Nous sélectionnons cinq entreprises en bonne santé financière et cinq autres en difficulté financière.
Dîner
Conférence de clôture
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Gouvernance, connexions politiques et gestion de risqueSamir Trabelsi (Brock University)
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Connexions politiques, gouvernance publique et supranationaleAhmed Naciri (UQAM - Université du Québec à Montréal)
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Synthèse et Mot de clotûreSaidatou Dicko (UQAM - Université du Québec à Montréal), Hassan EL IBRAMI (UQAM - Université du Québec à Montréal)