Informations générales
Événement : 84e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 100 - Sciences de la santé
Description :La vitesse de marche est considérée comme un indice fort important de l’état de santé et de fonctionnement des personnes âgées. Il a été montré qu’une vitesse de marche inférieure à 0,8 m/s serait prédictive de perte d’indépendance, de déclin cognitif, d’entrée en établissement, de mortalité et de chute. Dans cette perspective, il est crucial de mieux comprendre ce qui détermine la mobilité d’une personne âgée et ce qui permet de la maintenir, voire de l’améliorer, malgré les effets parfois néfastes de l’âge. Ainsi, ce colloque sera organisé selon deux axes :
1) « La relation marche-cognition : les marqueurs comportementaux et neuronaux dans le vieillissement avec et sans troubles cognitifs ». De nombreuses données montrent que la marche et le fonctionnement cognitif sont intrinsèquement liés. Il a notamment été mis en évidence un lien explicite entre certains paramètres de marche et un vieillissement cérébral ou cognitif surtout caractérisé par des problèmes d’exécution. De plus, les outils actuels de neuro-imagerie permettent de mieux saisir les bases neurologiques de la mobilité et de mettre en évidence le rôle des fonctions corticales supérieures dans la marche de la personne âgée.
2) « Interventions auprès des personnes âgées » : des études récentes montrent que divers types d’entraînements (cardiovasculaires, programmes combinés...) contribuent à améliorer la marche et la mobilité, et à diminuer significativement le risque de troubles cognitifs.
Le 84e Congrès de l’Acfas est une vitrine de choix pour faire rayonner de tels résultats.
Date :Programme
Ouverture du colloque et conférence plénière du Dr Allali
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Mot de bienvenueLouis Bherer (Université Concordia)
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Substrat neuronal au contrôle de la marche et vieillissementGilles Allali (Hôpitaux Universitaires de Genève)
Parmi les sujets de plus de 90 ans, près de 20 % d'entre eux marchent normalement, ce qui suggère que les troubles de la marche ne représentent pas une conséquence inévitable du vieillissement. Chercheurs et cliniciens tentent depuis plus d'une dizaine d'identifier les réseaux cérébraux impliqués dans le contrôle de la marche, afin de mieux comprendre les bases physiopathologiques des troubles de la marche d'origine neurologique. Le but de cette présentation est de faire le point sur les différentes méthodes de neuroimagerie investiguant le substrat neuronal du contrôle de la marche et des effets du vieillissement, notamment cognitif. Les techniques d'imageries structurelles et fonctionnelles suggèrent l'implication d'un réseau étendu comprenant le cortex préfrontal, les ganglions de la base, l'hippocampe et le lobe pariétal dans le contrôle de la marche. Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives en termes d'approches thérapeutiques, comme la stimulation cérébrale profonde, les traitements pharmacologiques ou des techniques de neuroréhabilitation. Ces applications thérapeutiques visent à améliorer aussi bien les symptômes que la qualité de vie des patients ayant des troubles de la marche d'origine neurologique dans le cadre de pathologies, comme la maladie d'Alzheimer.
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Pause
La relation marche-cognition : les marqueurs comportementaux et neuronaux dans le vieillissement avec et sans troubles cognitifs
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La double tâche comme marqueur comportemental du lien marche-cognitionKristell Pothier (Université Concordia)
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La relation marche-cognition chez la personne à risque et le patient avec troubles cognitifsLouis Bherer (Université Concordia)
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Suivi longitudinal de l'activité cérébrale mesurée par fNIRS durant une double tâche marche et mémoire de travail chez des patients âgés participant à un programme d'exerciceThomas Vincent (Université Concordia)
Dîner
Session d'affiches
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La fracture post-chute du sujet âgé : une altération de la récupération de l'équilibre, de la marche et de la cognitionAntoine Langeard (Université de Caen)
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Cognition et aire de déplacement : un examen de leurs associations transversales et longitudinales, ainsi que des effets de médiation et de modérationDominic Julien (UdeM - Université de Montréal)
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Estimation de la capacité cardiorespiratoire avec le test de l'escalier de six minutes et son association avec la force musculaire chez des femmes sédentaires obèses et non obèsesLivia Carvalho (UQAM - Université du Québec à Montréal)
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Variabilité des réponses cognitives et physiques à la suite d'un programme de thérapie par la danse et le mouvementFlorian Bobeuf (Université Concordia)
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Effet de trois mois d'entraînement physique sur les performances en double tâcheTudor Vrinceanu (Université Concordia)
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Les effets des maladies cardiovasculaires et de l'activité physique pratiquée régulièrement sur la cognitionElisabeth Charlebois Cloutier (UQAM - Université du Québec à Montréal)
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Effets de la combinaison d'entraînements physique et cognitif sur la performance physique, le fonctionnement exécutif et la performance en double tâche chez des aînés sainsLaurence Desjardins (UQAM - Université du Québec à Montréal)
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Les effets d'un style de vie promoteur de santé sur la cognition, la santé physique et la mobilité des personnes âgéesMichelle Dolla (Université Concordia)
Interventions auprès des personnes âgées
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Les modes d'intervention pour améliorer la marche et la cognition chez les personnes âgéesNicolas Berryman (Bishop's University)
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Activité physique et gérontechnologie pour prévenir la fragilité chez la personne vieillissanteMylène Aubertin-Leheudre (À déterminer)
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Pare-choc : un nouveau traitement pour réduire la peur de tomber et prévenir les chutesSébastien Grenier (CRIUGM - Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal)
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Pause
Conférence plénière du Dr Beauchet et mot de clôture
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Anomalies de la marche : biomarqueurs du déclin cognitif?Olivier Beauchet (Université McGill)
Identifier des marqueurs cliniques qui prédisent la démence est une question importante pour une meilleure compréhension des effets cognitivo-moteurs du vieillissement et le développement d'interventions préventives et curatives. Mais avant d'utiliser la performance de marche comme un biomarqueur du déclin cognitif il est important d'identifier quel paramètre ou combinaison de paramètres sont les plus spécifiques et sensibles, de confirmer s'il est possible d'en faire un outil diagnostic simple d'utilisation en routine clinique, et d'envisager de nouvelle perspectives telles que la modélisation et l'intelligence artificielle pour nous aider à atteindre cet objectif.
Les troubles de la marche et de la cognition sont fréquents chez les personnes âgées avec une prévalence qui peut dépasser 50% des personnes de 85 ans et plus. Cette association ne repose pas uniquement sur une simple accumulation de désordres liés à l'âge et suggère une relation causale. Il existe aujourd'hui tout une littérature qui montre que le déclin cognitif peut entraîner des troubles de la marche en désorganisant ces plus hauts niveaux de contrôle. Ces évidences proviennent des modifications des performances de marche sous double tâche (c'est-à-dire lors de la réalisation d'une tache attentionnelle en marchant) mais aussi du fait que de faibles performances de marche peuvent prédire de manière significative la survenue d'une démence.
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Mot de clôtureLouis Bherer (Université Concordia)