Le cerveau est un organe extrêmement précieux pour l’observation, l’étude et la compréhension des maladies neurologiques et psychiatriques qui, pour bon nombre d’entre elles, sont causées par des anomalies dans le processus de développement. Aussi, bien que les origines ontogéniques du système nerveux central aient été bien définies, les mécanismes moléculaires qui régissent son développement allant de la prolifération à la maturation des synapses sont loin d’avoir été élucidés.
Dans les dernières années, l’utilisation des progéniteurs neuronaux dérivés de cellules souches pluripotentes induites ainsi que les données qui ont été émises ont suscité un intérêt croissant pour la communauté scientifique. En effet, ces cellules souches sont obtenues à partir de cellules somatiques d’organismes (murins ou humains dans la plupart des cas) et constituent un outil d’étude in vitro pour l’analyse des processus de développement du système nerveux (prolifération, différenciation, acquisition de phénotypes et d’une fonctionnalité). Elles contribuent également à une compréhension de mécanismes moléculaires qui sous-tendent des maladies neurologiques ou psychiatriques. De plus, elles représentent une alternative ou un complément pour l’illustration de données obtenues à partir de tissus post-mortem. Enfin, l’induction de la détermination neuronale à partir de cellules périphériques présente l’avantage de pouvoir obtenir un matériel d’étude pour des maladies rares, dont les explorations requerraient autrement le tissu cérébral de la personne atteinte.
Toutefois, l’utilisation de ces cellules demeure imparfaite, et les ajustements techniques se réalisent conjointement à l’émission de données. L’objectif de ce colloque sera donc de présenter des données récentes obtenues à partir de cette approche. Nous débattrons des avantages et des limites. Enfin, nous mènerons une réflexion sur la pertinence des données ainsi que sur les améliorations conceptuelles et pratiques à apporter.