Informations générales
Événement : 83e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :Quels sont les supports susceptibles de promouvoir la participation sociale des personnes aînées plus distantes des sphères de concertation et de décision? Ce questionnement renvoie, d’une part, à l’analyse des espaces probables et des formes de socialisation tertiaire au cours de la retraite et, d’autre part, aux relayeurs et aux médiateurs de participation. Cette dernière se construisant dans l’interaction entre les individus et leur environnement, il importe de tenir compte de l’interface entre les conditions d’existence des retraités, de leurs ressources culturelles et sociales, des contraintes économiques ou autres qu’ils subissent, et des facteurs environnementaux qui favorisent ou freinent leur participation sociale.
Par conséquent, ce colloque s’intéressera aux pratiques des relayeurs et des médiateurs, c’est-à-dire aux différents intervenants des secteurs médico-sociaux, à l’animation ou au développement local, ainsi qu’au positionnement des responsables associatifs ou communautaires. Ceux-ci agissent bien souvent comme intermédiaires entre les aînés qui souhaiteraient participer socialement et les espaces de participation. Ils sont aussi en mesure de moduler certaines conditions organisationnelles ou environnementales susceptibles de favoriser la participation des aînés à la société. L’action concrète des responsables politiques au niveau local pourra aussi être abordée.
Ce colloque sera une occasion de présenter les résultats de travaux à propos de ces relayeurs et de ces médiateurs de la participation sociale des aînés et conviera divers acteurs (aînés, intervenants des secteurs public et communautaire, chercheurs, étudiants, etc.) concernés par celle-ci. Une attention sera également portée à la façon dont les politiques territoriales sont susceptibles de promouvoir et de soutenir les diverses formes de participation : politiques sociales, culturelles, d’aménagement du territoire et spécifiquement gérontologiques.
Par la tenue de ce colloque, nous souhaitons : 1) partager les résultats de nos travaux et de nos réflexions avec les membres de la communauté scientifique et avec les autres groupes d’acteurs intéressés par ce sujet; 2) participer au développement des connaissances et des pratiques sur la participation sociale des aînés; 3) profiter des questions et des discussions soulevées par les participants afin d’enrichir nos connaissances et nos réflexions (selon le processus itératif qui est à la base de nos travaux); 4) mettre en évidence les enjeux actuels reliés à la participation sociale des aînés; 5) identifier les pistes de recherche et d’action les plus judicieuses pour favoriser la participation sociale et en débattre; et 6) établir ou consolider des collaborations entre les participants.
Dates :Programme
Grande conférence d'ouverture
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Mot de bienvenue
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Conférence d'ouverture : participation sociale des aînés et politiques publiques, regards croisés France-QuébecThierry Durand (Centre d'action bénévole Bellechasse-Lévis-Lotbinière), Catherine Gucher (Université Pierre-Mendès-France Grenoble 2)
Les espaces et les habitats urbains et ruraux
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La participation sociale dans 4 projets pilotes Municipalités amies des aînés : la vie sociale et récréative au cœur du processus de planification et d'implantationMarie BEAULIEU (UdeS - Université de Sherbrooke), Suzanne GARON (UdeS - Université de Sherbrooke), Mario Paris (UdeS - Université de Sherbrooke)
La participation sociale est au centre de la démarche des Municipalités amies des aînés au Québec (MADA). Avec le nombre croissant de MADA au Québec, les municipalités se préoccupent de plus en plus du bien-être des aînés vivant sur leur territoire et agissent sur leur participation active à la vie communautaire et sociale.
Au cours de notre doctorat, nous avons mené une étude de cas multiples sur 4 projets pilotes MADA. Nous avons réalisé une analyse de contenu descriptive et comparative des données recueillies au cours des projets MADA (c.-à-d. 16 consultations publiques, 4 diagnostics sociaux, 4 plans d'action et 18 groupes de discussion auprès des membres des comités de pilotage). Nous avons aussi mené et analysé 14 entretiens auprès de tous les aînés (60 ans et plus) présents sur les comités de pilotage.
Le but de la présentation est d'identifier les formes de participation sociale qui prennent place dans les cas étudiés. Nous montrerons que les principales préoccupations des aînés consultés au cours des processus de planification MADA, de même que les projets dans les plans d'action, traitent de la vie sociale et récréative. Nous aborderons ensuite les raisons qui expliquent cette préférence en matière de participation sociale, de même que les enjeux qui en découlent. Nous terminerons par une série de recommandations tant pour les chercheurs que les intervenants locaux sur la manière de promouvoir et d'élargir les formes de participation sociale au sein de la démarche MADA.
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Participer à l'espace urbain en vieillissant : pour rester au mondeAnne-Charlotte Taillandier (Université d'Artois), Zaihia ZÉROULOU
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Pause
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L'habitat intermédiaire : un outil de « médiation sociale et urbaine » pour les citoyens fragilisés?Romain Plichon (Université d'Artois)
La question des modes d'habiter et la question de l'habitat interrogent à divers niveaux en matière d'aménagement du territoire. Croisant la problématique incontournable des enjeux sociodémographiques à venir – vieillissement, mixité, accessibilité, handicap –, l'habiter représente une question de recherche importante lorsqu'il s'agit de penser plutôt que de panser en matière de développement social des territoires.
La réflexion se proposera ici d'étudier la dimension médiatrice de l'habitat intermédiaire, espace de vie collectif où des personnes vieillissantes et/ou en situation de handicap vivent chez eux, mais avec les autres. L'objectif est d'analyser les espaces de médiation rendus opérants par cette manière spécifique d'habiter, entre espaces personnels et communs, entre propriété privée et appropriation collective des lieux. Incluse dans une recherche doctorale consacrée à l'habitat intermédiaire comme levier de développement vivable du territoire, la communication aura vocation à interpréter la médiation à la fois sociale, mettant en lumière des dynamiques de spatialisation et sociabilité propres aux complexes d'habitat observés. Il s'agira également de questionner la médiation urbaine, en mettant l'accent sur l'impact local de ce type de complexe en analysant les dynamiques spatiales inclusives.
Cette réflexion prendra appui sur un corpus d'entretiens et de séances d'observation participante dans trois habitats intermédiaires, en France et au Québec.
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La participation sociale et ses obstacles chez les Canadiens vieillissants en milieu urbain ou ruralMélanie LEVASSEUR (UdeS - Université de Sherbrooke), Daniel Naud (Université Concordia)
La participation sociale des aînés a un impact important et positif sur leur santé et leur bien-être. Le niveau de participation sociale est affecté par le milieu de vie, tant par ses caractéristiques physiques que sociales. Ainsi, l'environnement des aînés peut compenser la présence d'incapacités et favoriser l'accès à des ressources et à un soutien social, mais peut aussi se révéler être un obstacle. De nombreuses caractéristiques (e.g. disponibilité et accès aux ressources, transport, niveau d'interaction sociale) des milieux ruraux et urbains façonnent des environnements différents pour les aînés. Bien qu'une étude québécoise récente (Levasseur et al., 2015 (Sous presse)) suggère que le niveau de participation sociale des aînés ne diffère pas entre les milieux ruraux et urbains, les obstacles à une participation accrue le pourraient.
L'objectif du projet est de décrire et de comparer la fréquence de participation des Canadiens âgés à des activités sociales, et les obstacles qui les empêchent de participer davantage, selon les milieux urbains et ruraux. Des analyses secondaires seront réalisées à partir des microdonnées de l'Enquête sur la santé des collectivités canadiennes – Vieillissement en santé de 2008-09. La fréquence de participation à 8 types d'activités sociales et les raisons qui ont empêché de participer davantage seront décrites et comparées en fonction du milieu de vie. Les résultats permettront d'informer les décideurs pour favoriser la participation sociale des aînés.
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Encourager la participation sociale aînée par la présence dans l'espace public : le cas des iaioflautas de BarceloneJulien Simard (INRS - UCS - Institut national de la recherche scientifique - Urbanisation Culture Société)
Cette communication portera sur les stratégies employées par les iaioflautas, un mouvement social d'aînés catalans, pour encourager la participation d'aînés dans la vie sociopolitique de la cité. Les iaioflautas ont vu le jour en 2011 pendant l'occupation des places centrales madrilènes et barcelonaises et se mobilisent depuis autour de divers enjeux sociaux liés à la crise économique. Nos données et analyses reposent sur un terrain ethnographique conduit en 2013 à Barcelone.
Ici, les pratiques de relais ou de médiation de la participation sociale ou politique sont indissociables de processus de recrutement eux-mêmes imbriqués dans le contexte socioéconomique. Une des stratégies de recrutement employées par les iaioflautas est une grande visibilité dans l'espace public lors de rassemblements politiques. Le rôle qu'ils jouent en est un de support symbolique aux générations descendantes et de tampon avec les forces policières lors de manifestations, rôles leur conférant le respect de l'opinion publique catalane et des mouvements sociaux.
L'existence de ces « espaces de participation » peut permettre de recruter des membres enclins à une forme de retraite solidaire, mais n'ayant pas derrière eux de « carrières militantes » : il s'y déroule une mise en scène de rétributions positives de l'engagement comme l'inversion du stigmate de l'âgisme et la sociabilité. L'analyse anthropologique de ces espaces peut contribuer à la compréhension des trajectoires d'engagement chez les aînés.
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Synthèse
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Dîner
Le bénévolat, une forme de participation sociale
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Discussion
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La « relation » intergénérationnelle dans la pratique de l'action bénévoleHélène CARBONNEAU (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Julie CASTONGUAY (UdeS - Université de Sherbrooke), Julie Fortier (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Andrée SÉVIGNY (CEVQ - Centre d'excellence sur le vieillissement de Québec)
Au cours des dernières années, plusieurs changements se sont fait ressentir dans la pratique de l'action bénévole nécessitant un ajustement des façons de faire en développement du bénévolat et en soutien aux bénévoles. On constate notamment une difficulté de recruter des bénévoles. D'un autre côté, plusieurs organisations au Québec dépendent de l'engagement de bénévoles qui assurent leur fonctionnement et leur développement.
Aînés et jeunes s'avèrent, pour les organisations, des bassins de bénévoles incontournables au maintien de leurs activités et de leurs services, mais peuvent-ils œuvrer ensemble au sein des organisations? Plusieurs études démontrent que les liens intergénérationnels entre jeunes et aînés ont des effets positifs.
Une étude sur les liens intergénérationnels et l'échange des savoirs dans la pratique de l'action bénévole (2013–2016) nous ont permis de rencontrer près de 150 jeunes et aînés de différentes régions du Québec par le biais de groupes de discussion. Nous cherchions alors à définir et à saisir les conditions de réussite et les obstacles aux liens intergénérationnels.
Les jeunes et les aînés s'entendent sur les principales conditions favorisant les liens intergénérationnels et sur les obstacles majeurs empêchant leur déploiement. Les deux groupes ont conscience de la richesse que peuvent leur apporter les relations intergénérationnelles. Un espace de discussion pourrait leur permettre de se connaître et de se reconnaître et ainsi rompre le fossé qui les sépare.
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Pause
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L'engagement bénévole des premiers-nés du bébé-boum dans les organismes communautaires en soutien à domicile des aînés : des freins et des leviersMarie BEAULIEU (UdeS - Université de Sherbrooke), Julie Castonguay (UdeS - Université de Sherbrooke), Ignace OLAZABAL (UdeM - Université de Montréal), Andrée SÉVIGNY (CHU de Québec – Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec (CEVQ))
Les organismes communautaires, acteurs importants dans le domaine du soutien à domicile des aînés, éprouvent un problème de recrutement et de fidélisation des bénévoles. L'arrivée massive à la retraite des enfants du bébé-boum pourrait changer la donne, cependant temps libre n'est pas synonyme d'engagement bénévole.
L'engagement bénévole des enfants du bébé-boum favorise la participation sociale des aînés de diverses façons. Les bénévoles jettent un pont entre la personne aînée qui reçoit le bénévole chez elle et la communauté. Faire une visite ou un téléphone d'amitié, assurer une présence, écouter sont autant de façons de préserver l'ancrage des aînés dans leur environnement.
Cette communication vise à discuter de deux questions au cœur des préoccupations des organismes : Qui sont les enfants du bébé-boum? Quels sont les freins et les leviers de leur engagement bénévole dans lesdits organismes? Elle sera le fruit de la mise en commun de résultats de travaux de recherches qualitatives, fondés sur une approche compréhensive et portant sur les enfants du bébé-boum et l'engagement bénévole.
La participation sociale des enfants du bébé-boum est sans doute plus importante et diversifiée que celle caractérisant les générations antérieures, l'engagement bénévole dans le domaine du soutien à domicile des aînés constituant l'une des formes de cette participation sociale. Or, comment s'actualise cet engagement? En quoi se distingue-t-il de celui des générations antérieures?
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L'action bénévole dans la lutte contre la maltraitance envers les personnes aînées : une étude des pratiques du careMarie BEAULIEU (UdeS - Université de Sherbrooke), Yves COUTURIER (UdeS - Université de Sherbrooke), Marie Crevier (UdeS - Université de Sherbrooke), Françoise LE BORGNE UGUEN, (UBO - Université de Bretagne Occidentale)
Objet : Le care est à la fois une pratique et une disposition morale qui renvoie à des gestes de sollicitude et de soins; ce dernier constitue ainsi une forme de « traitement de la vulnérabilité » (Brugère, 2011, p. 319). L'action bénévole dans la lutte contre la maltraitance envers les aînés constitue un type particulier de care. Ces bénévoles sont pour la plupart des aînés actifs dans leur communauté. But : Exposer les résultats préliminaires d'une thèse doctorale portant sur la description des pratiques des bénévoles engagés dans la lutte contre la maltraitance envers les personnes aînées. Méthodologie : Une étude de cas multiples effectuée au sein d'un programme et de deux organismes qui encadrent l'action bénévole dans la lutte contre la maltraitance. Les données ont été recueillies par l'entremise d'entrevues semi-dirigées auprès de bénévoles et de gestionnaires et de la littérature grise recueillie dans chacun des organismes. Les données ont fait l'objet d'une analyse de contenu. Résultats préliminaires : L'analyse thématique préliminaire permet de documenter les caractéristiques des bénévoles et des activités qu'ils effectuent au sein des organismes/programme. Il ressort de cette analyse l'enjeu de la reconnaissance des bénévoles de même que celle des limites de leur action. Retombées : La théorie du care, peu étudiée au Québec, constitue une voie originale pour faire reconnaître la contribution des bénévoles aînés engagés dans la lutte contre la maltraitance envers les aînés.
Synthèse, évaluation de la journée et préparation d'un forum ouvert
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Mot de clôture
Rencontre visant la consolidation du partenariat sur la participation sociale
Participation sociale : recherche et action
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Mot de bienvenue
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La participation sociale en tant que contribution à l'élaboration des politiques sociales locales : les conditions de l'empowerment des comités d'usagersAnnie Mollier (Université Pierre-Mendès-France Grenoble 2)
Plusieurs instances ayant pour mission de représenter les retraités se sont développées en France durant ces dernières décennies. Les membres de ces comités, nommés par les élus, sont issus de la représentation syndicale, du secteur associatif, et/ou choisis du fait de leur expérience ou parcours personnels. Conseils consultatifs des retraités ou comités des sages, leur rôle est de donner aux politiques des avis, de faire des propositions qui peuvent concerner la vie des retraités et des personnes âgées sur le territoire de la commune ou du département – transports, habitat, vie sociale, engagements, liens entre générations, etc. Et, lorsqu'ils se saisissent pleinement de leur rôle, ils veillent au respect des droits des personnes. Mais avec le développement des services pour la « prise en charge » de la dépendance, une autre forme de représentation s'est imposée en faveur des usagers dont l'expression, la satisfaction ou les propositions sont recherchées. Là où les formes traditionnelles de représentation ambitionnaient la participation des retraités à la construction des politiques publiques, les formes plus récentes – comités d'usagers –, sont désormais pensées comme des « démarches Qualité », calquées sur le modèle commercial. À quelles conditions les retraités peuvent-ils se saisir de ces instances qui leur sont proposées/imposées? C'est à partir de deux expériences d'accompagnement de comités de retraités et d'usagers, qu'une tentative de réponse à cette question sera proposée.
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Une recherche-action impliquant des ergothérapeutes et d'autres partenaires du soutien à domicile : une méthode favorisant la participation sociale des aînés?Annie CARRIER (UdeS - Université de Sherbrooke), Mélanie LEVASSEUR (UdeS - Université de Sherbrooke), Pier-Luc Turcotte (UdeS - Université de Sherbrooke)
En agissant sur le milieu de vie et les capacités fonctionnelles des aînés, les ergothérapeutes au soutien à domicile (SAD) peuvent promouvoir la réalisation d'activités significatives et la participation sociale.
Or, leur pratique au SAD apparaît limitée, favorisant peu la participation sociale des aînés. Afin d'intégrer de telles interventions à la pratique des ergothérapeutes au SAD, une recherche-action participative pourrait être utilisée. Cette recherche vise donc, en impliquant des aînés de la communauté, à identifier les possibilités et les enjeux relatifs à l'avancement de la pratique des ergothérapeutes au SAD.
Un comité de pilotage sera formé de six ergothérapeutes et d'un nombre équivalent d'autres partenaires-experts, incluant aînés, proches aidants, représentants d'organismes communautaires, gestionnaires et intervenants. Différents groupes de discussion seront réalisés selon un processus itératif et circulaire afin de couvrir l'émergence d'un changement de pratique. Le comité de pilotage collaborera à valider les objectifs de la recherche et définira le rôle de chaque partenaire-expert.
Un journal de bord, complété entre les groupes de discussion par les partenaires-experts, servira à identifier des possibilités et enjeux vécus en milieu naturel. Cette recherche permettra d'optimiser la participation sociale des aînés à deux niveaux, d'abord à l'intérieur même du projet, puis par l'intégration à la pratique des ergothérapeutes au SAD d'interventions qui la favorisent.
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Pause
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La formation Trouver sa voie à la retraite : une plate-forme pour reprendre pied!Claire Blanchet (Aînés Solidaires (AS)), Diane Duval (Aînés Solidaires (AS)), Édith LABRECQUE (Aînés Solidaires (AS))
Les travaux menés par les AS ces cinq dernières années ont permis de constater que, d'une part, il y a peu de lieux de réflexion et d'échange pour les personnes retraitées concernant les différents aspects de la vie à la retraite et que, d'autre part, un besoin pour de tels forums est en demande.
Les AS ont donc demandé un financement à la Conférence régionale des élus de la Capitale-Nationale, pour monter et réaliser une série d'ateliers à l'intention des personnes nouvellement retraitées. Il s'agit d'une expérimentation comprenant huit ateliers de trois heures et dont l'objectif est de «développer la participation sociale» de la clientèle ciblée. À partir d'un programme divisé en quatre séquences (du bilan de vie au plan de vie à la retraite), et avec l'aide du formateur, du groupe et des outils développés, les participants sont amenés à réfléchir à leur retraite et à y trouver un sens. La participation sociale comme atout du bien vivre est l'une des quatre séquences.
Dans une perspective de diffusion et de récurrence, un processus d'évaluation de la formation a été mis en place avec le professeur Hélène Carbonneau de l'Université du Québec à Trois-Rivières. Cette collaboration permettra de valider autant le contenu des ateliers que le processus.
La présentation pourrait porter sur trois éléments :
1-la préparation de la formation (comité, répartition des tâches, échéancier, promotion, inscriptions),
2-le déroulement (lieu, groupe, contenu, séquence),
3-l'évaluation (premiers constats).
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Le réseau des relayeurs de Portneuf : un moyen de mobilisation!Michel Fleury (Table de concertation des aînés de Portneuf)
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Synthèse
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Dîner
Double obstacle à la participation sociale
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La participation sociale des personnes atteintes de troubles cognitifs : enjeux et conditionsCatherine Gucher (Université Pierre-Mendès-France Grenoble 2)
La proposition s'appuie sur les résultats d'une recherche menée et financée en 2013 et 2014, par un appel à projet ANR-Fondation Plan Alzheimer. Ce travail repose sur une analyse transdisciplinaire du parcours de vie dans la maladie de 38 personnes, diagnostiquées ou non. Le matériau empirique est constitué de deux vagues d'entretiens qualitatifs passés à 8 mois d'intervalle. Sur la base de ces corpus d'entretiens, seront mises en évidence les relations entre la participation sociale des personnes et leur qualité de vie. La participation sociale sera entendue en tant que présence dans les sphères publiques et sociales ordinaires, continuité des actions habituelles de commerce, au sens économique et relationnel. Nous établirons que, face à la fragilité induite par la maladie d'Alzheimer, certaines personnes conservent une bonne qualité de vie et sauvegardent leur identité grâce au maintien de dynamiques de socialisation en dehors des sphères privées et familiales. Nous analyserons les conditions d'une participation sociale des personnes en tant que contribution à des collectifs organisés. Nous mettrons en évidence les facteurs qui rendent possible cette participation, tant au niveau du parcours de vie que dans les interactions familiales et locales en soulignant l'impact des compétences de socialisation et de résilience antérieurement acquises et de l'insertion au sein de collectifs porteurs d'une forte densité morale et sociale.
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Programme de loisir partagé aidant et proche atteint de troubles cognitifs comme avenue pour maintenir leur participation sociale : importance du partenariat avec le milieu de la pratiqueHélène Carbonneau (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Julie FORTIER (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
La maladie d'Alzheimer amène trop souvent les personnes atteintes à se retirer de la communauté entrainant parfois malheureusement avec eux leurs proches aidants dans l'isolement. Un programme de groupe a été mis en place afin d'apporter un lieu de socialisation et de moments plaisants pour ces personnes dans une perspective de soutien aux aidants et a fait l'objet de deux études dans deux contextes différents. Ce programme, qui a été développé en partenariat et sous l'initiative du milieu de la pratique, fait maintenant boule de neige. Diverses organisations l'ont mis en place où aspirent à le faire. Les résultats issus de deux études qui ont été menées sur ce programme ainsi que des impacts observés pour les aidants et pour leurs proches seront présentés pour illustrer les retombées du programme. Puis les démarches suivies afin de réaliser ces études dans une perspective de recherche-action avec le milieu de la pratique seront décrites et les résultats de l'évaluation qui en a été faite présentés. Cette présentation permettra de mettre en lumière comment l'approche de recherche-action retenue pour ces études a permis non seulement de bonifier le contenu du programme, mais a aussi été favorable pour maximiser le transfert des connaissances vers le milieu de la pratique. Des pistes d'actions pour optimiser le fonctionnement dans un cadre de recherche-action avec la communauté seront proposées à partir de ces résultats.
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L'actualisation de soi des aînés québécois et leur sentiment d'efficacité dans un contexte ludique d'apprentissage de l'italienNilce Da Silva (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Cette communication présentera le projet de recherche « L'actualisation de soi des aînés québécois et leur sentiment d'efficacité dans un contexte ludique d'apprentissage de l'italien ». Ceci a comme but de comprendre les défis et les bénéfices de la participation sociale pour l'actualisation de soi des aînés et leur sentiment d'efficacité à partir de l'apprentissage ludique de l'italien, – étude pilote avec des caractéristiques de la recherche quantitative et qualitative – dans un contexte de loisir, en favorisant le maintien des fonctions cognitives et la protection aux démences du grand âge. À partir du concept de loisir (Dumazedier, 1972), d'Homo ludens (Huizinga, 1962) et de jeux de langage (Wittgenstein,1962), nous présenterons une discussion par rapport à l'importance du ludique à la participation sociale des aînés basée sur des recherches de Bialystok, E., Binns, M., Craik, F. I. M., Ossher, L. (2014) qui indiquent que les activités qui demandent l'utilisation du cerveau, comme l'apprentissage de langue étrangère, éloignent le risque de troubles cognitifs. Finalement, comme considérations finales de cette communication, nous discuterons la naissance de l'homo longevus, celui qui construit sa vie conscient de sa longévité, qui a comme obligation de prendre soin des personnes plus âgées, en créant une nouvelle organisation sociétale, inédite et différente de celle des hommes et des femmes d'un passé récent.
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Entre l'invisibilité sociale et la résilience : les réseaux sociaux et de soutien social pouvant favoriser la participation sociale des aînés gais et lesbiennesJulie Beauchamp (UQAM - Université du Québec à Montréal), Hélène CARBONNEAU (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Line Chamberland (UQAM - Université du Québec à Montréal)
L'orientation sexuelle comme identité sociale, au sein de la population vieillissante, demeure peu étudiée dans les recherches québécoises francophones portant sur la participation sociale des aînés. L'invisibilité des aînés gais et lesbiennes dans les sphères sociales résulte entre autres des impacts liés à la stigmatisation et à la discrimination actuelle ou anticipée, ainsi que des stratégies identitaires mises en place quant à la divulgation (ou non) de leur orientation sexuelle. Les histoires de vie des gais et lesbiennes aînés sont multiples et ne sauraient se résumer dans une seule trajectoire commune. Cependant, des constats généraux ont émergé de recherches à l'effet que plusieurs gais et lesbiennes ont développé des capacités d'adaptation pour traverser les événements et périodes difficiles (Morrow, 2001). Ces capacités de résilience peuvent avoir des effets positifs au cours du vieillissement. La proposition de communication, s'appuyant sur une recension des écrits, vise à explorer les interactions entre les facteurs d'invisibilité, les capacités de résilience et les modes de participation sociale des aînés gais et lesbiennes dans les réseaux communautaires et les réseaux sociaux et de soutien social, dans une perspective d'accessibilité et de reconnaissance des identités homosexuelles et lesbiennes.
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Aux confins de la participation sociale des aînés, de remarquables oubliées : les pratiques communautairesDavid Risse (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Support promotionnel de la participation sociale des aîné.e.s, les pratiques communautaires d'intervention et de recherche peinent à intégrer la sphère des connaissances en la matière. On peut s'étonner que celles et ceux qui contribuent significativement à relayer l'information auprès des personnes visées et à développer leur socialisation tertiaire soient insuffisamment représenté.e.s, de l'élaboration des problématiques à l'évaluation des résultats de recherches menées pour ces personnes. Cette contribution vise l'analyse des enjeux individuels et collectifs de l'inclusion des pratiques communautaires aux recherches sur la participation sociale des aîné.e.s plutôt que celle – déterministe - des causes multifactorielles du fossé communicationnel entre les communautés de la recherche et de la pratique. Pour les aîné.e.s et pour la société en général, nous nous demanderons : Quelles sont les valeurs ajoutées de l'inclusion d'observations/analyses communautaires aux problématisations théoriques en matière de participation sociale des aîné.e.s? Quelles pratiques intermédiaires et savoirs expérientiels communautaires peuvent être identifiés et mis à profit pour la favoriser/développer, notamment chez les aîné.e.s des communautés culturelles et allosexuelles? Quelles responsabilités et politiques en jeu dans le partage de stratégies/connaissances communautaires peuvent contribuer à renforcer et optimiser la prévention de l'isolisme affectif et de la dépendance sanitaire de ces personnes?
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