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Informations générales

Événement : 83e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Pour une plus grande résilience des collectivités au Québec

Les risques naturels sont omniprésents dans notre monde en changement, un fait confirmé par les événements des dernières décennies au Québec comme ailleurs dans le monde. Le passage de la tempête Arthur au mois de juillet 2014 sur le pourtour de la Gaspésie est un exemple récent d’aléa ayant généré des dommages de plusieurs millions de dollars aux infrastructures routières du village de Marsoui, notamment, lequel se remet encore de l’impact de la tempête dans le cœur du village. De plus, non seulement les aléas naturels surviennent naturellement, mais il semble que leur fréquence et leur amplitude changent avec l’évolution du climat, ce qui rend caduque la perception selon laquelle il est possible de les contrôler.

Dans la mouvance de cette prise de conscience, l’Organisation des Nations unies a lancé en 2005 la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (SIPC), dont le principal objectif est de prendre en considération la notion de risque à l’échelle de la planète. Au Québec, par suite de la crise du verglas de janvier 1998, le ministère de la Sécurité publique a mis en place en 2001 la Loi sur la sécurité civile dans le but de rendre les collectivités plus résilientes. En mars 2014, il a adopté la Politique québécoise de sécurité civile 2014-2024, dont la résilience des collectivités constitue le cœur. Cette politique offre un cadre législatif renouvelé à l’égard des risques et de la réponse des autorités et des collectivités à ces derniers.

Il apparaît extrêmement pertinent, tant du point de vue de la recherche universitaire que dans l’optique d’arrimer cette recherche à la mise en œuvre de politiques publiques efficaces, de mettre en relation les différents intervenants concernés.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Connaissance des risques naturels (partie 1)

  • Mot de bienvenue
  • Analyse statistique de données sur des vitesses de vents en vue du contrôle de risques naturels
    Smail Mahdi (University of West Indies)

    Dans cette présentation, nous évoquerons des lois de probabilité obtenues par la transmutation quadratique des rangs appliquée aux lois classiques fortement utilisées dans la modélisation d'événements extrêmes, susceptibles d'engendrer des risques naturels , tels que la sécheresse, l'inondation, les vents violents, etc.

    Le but de la transmutation est d'ajouter de l'asymétrie aux lois fréquemment utilisées pour mieux capturer les fréquences des valeurs extrêmes.

    Nous nous concentrerons ici sur loi Rayleigh Transmutée, récemment introduite dans Merovci (2013). Nous présenterons des résultats détaillés sur l'estimation statistique des paramètres du modelé avec la méthode des moments, de la régression pondérée et du maximum de vraisemblance. Nous ajusterons ce modèle pour analyser des données réelles sur des vitesses de vents recueillies à la Barbade en vue de la préparation pour les périodes d'ouragan ou d'implémentation de stations éoliennes pour réduire les coûts d'énergie ainsi que les risques néfastes sur l'environnement des autres formes d'énergie.

    Nous comparerons ensuite nos résultats à ceux obtenus dans Best et al. (2010) avec le modèle Rayleigh de base dans l'analyse de 30 données journalières moyennes de vitesses de vents observées dans un mois de novembre à Sidney, Australie.

  • Les risques hydrométéorologiques dans le contexte du changement climatique
    Rabah AIDER (EC - Environnement Canada), Emilia DIACONESCU (EC - Environnement Canada), Emilia DIACONESCU (EC - Environnement Canada), Guillaune DUEYMES (UQAM - Université du Québec à Montréal), Philippe Gachon (UQAM - Université du Québec à Montréal), René LAPRISE (UQAM - Université du Québec à Montréal), D. Emmanuel Poan (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marie RAPHOZ (UQAM - Université du Québec à Montréal), Christian SAAD (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La fréquence des désastres naturels majeurs d'origine hydrométéorologique n'a cessé d'augmenter depuis le début du vingtième siècle, notamment ceux reliés aux tempêtes intenses, aux inondations, aux sècheresses et aux températures extrêmes, ceux-ci ayant causé les plus lourdes pertes humaines et économiques au cours des dernières décennies, à travers le monde et au Canada. Les changements climatiques à venir pourraient exacerber les conditions propices à l'occurrence, la durée et l'intensité de ces aléas hydrométéorologiques en modifiant notamment les effets combinés résultants des modifications conjointes dans les régimes de température, de précipitation et/ou de vents. Des exemples d'évolution passée et future de certains extrêmes et d'aléas hydrométéorologiques, comme les sècheresses, les inondations, les vagues de chaleur ou les tempêtes, seront présentés à partir des résultats de simulations de plusieurs modèles climatiques régionaux ou de méthodes statistiques. Les risques associés à l'évolution plausible de ces aléas hydrométéorologiques seront également abordés selon les contextes de vulnérabilité et d'exposition dans différentes régions du Québec et du Canada. L'identification des facteurs de risques qui tiennent compte des particularités du climat à l'échelle régionale (échelles temporelle et spatiale) selon les indices d'occurrence conjointe, de durée et d'intensité des variables météorologiques clés sera également discutée.

  • Pause
  • Pour une gestion préventive des avalanches de neige sur les routes du nord de la Gaspésie (Québec, Canada)
    Frédéric Banville-Côté (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Daniel Germain DANIEL GERMAIN (UQAM - Université du Québec à Montréal), Francis Gauthier (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Bernard HÉTU@ (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Les avalanches de neige représentent un risque naturel majeur pour les usagers de la route dans le nord de la Gaspésie. Depuis 2004, près de 450 avalanches ont été rapportées sur les deux principaux tronçons routiers (route 132 et 198) de la région. Pour le moment, la gestion de l'aléa est réactive et s'appuie sur les données d'enneigement de l'arrière-pays gaspésien. Or, les conditions météorologiques et d'enneigement qui prévalent le long de la côte diffèrent de celles présentes dans le parc de la Gaspésie. Les modèles logistiques développés dans cette étude ont permis de calculer la probabilité d'occurrence des avalanches à partir des données météorologiques des stations d'Environnement Canada. Le long de la côte, l'occurrence des avalanches est contrôlée par les accumulations de neige sur deux jours, les événements de pluie sur neige et le vent. Les versants exposés au vent le long du Saint-Laurent se déchargent rapidement après les précipitations. La neige laisse la place aux talus englacés, qui constituent un plan de glissement préférentiel pour les précipitations à venir. Dans la vallée de L'Anse-Pleureuse (route 198), les accumulations de neige sont plus importantes et le développement de couche instable contrôle le régime avalancheux. L'occurrence des avalanches est mieux expliquée par les précipitations solides cumulées sur trois jours, les événements de pluie sur neige et les variations de la température de l'air les jours précédents l'événement.

  • Les aléas naturels reliés à l'occurrence de la tempête post-tropicale Arthur du 4 au 6 juillet 2014 : caractéristiques des précipitations et ses enseignements
    Maxime BOIVIN (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Thomas Buffin-Bélanger (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Guillaume Fortin (Université de Moncton), Daniel GERMAIN (UQAM - Université du Québec à Montréal), Francis Gauthier (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Bernard HÉTU (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Antoine MORISSETTE (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    La tempête post-tropicale Arthur a débuté sous la forme d'une dépression au-dessus de l'océan Atlantique au large de la Caroline du Sud le 30 juin 2014. Le 3 juillet, Arthur a touché la côte de la Caroline du Nord sous la forme d'un ouragan de catégorie 2. Par la suite, le système a perdu de son intensité en remontant vers les provinces maritimes de l'est du Canada pour devenir une tempête post-tropicale. Les données météorologiques de cinq stations d'Environnement Canada et de neuf stations du ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques ont été utilisées pour analyser l'événement. En Gaspésie, les vents les plus forts ont atteint 85 km/h à la station de Cap-Madeleine. Les précipitations les plus abondantes ont été enregistrées à la station de Cap-des-Rosiers où près de 130 mm de pluie a été reçu du 4 au 6 juillet. L'intensité horaire maximale des précipitations a été atteinte à Bonaventure le 4 juillet (20,8 mm/h). Mais, ce sont les stations de Cap-des-Rosiers et Cap-Chat qui ont enregistré les intensités moyennes maximales pour la durée de la tempête (respectivement 3,1 mm/h en 29 h et en 19 h). Des seuils critiques d'intensité-durée des précipitations suffisants pour déclencher une multitude de processus hydrogéomorphologiques : glissements superficiels, coulées de débris et torrentialité. La plupart des dégâts causés par ces aléas naturels ont été répertoriés dans les vallées encaissées du nord de la Gaspésie.

  • Les aléas naturels reliés à l'occurrence des fortes pluies en Gaspésie depuis 1979 : torrentialité, coulées de débris et glissements superficiels
    Maxime BOIVIN (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Thomas Buffin-Bélanger (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Guillaume Fortin (Université de Moncton), Daniel GERMAIN (UQAM - Université du Québec à Montréal), Francis Gauthier (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Bernard Hétu (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Antoine MORISSETTE (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Un suivi des processus géomorphologiques en activité dans le nord de la Gaspésie depuis 1979 couplé à des analyses morphométriques et à l'analyse statistique des données de précipitations colligées par les stations d'Environnement Canada ont permis de mieux cerner les conditions climato-édaphiques propices au déclenchement des coulées de débris, de la torrentialité et des glissements superficiels. Trois aléas potentiellement destructeurs qui sont rarement pris en compte par les gestionnaires du risque et des infrastructures. Nos observations font état de sept crises torrentielles en 30 ans, soit un évènement à tous les 4 ans en moyenne. Ces crises ont eu des impacts très variables en fonction de la nature des phénomènes météorologiques (cellule orageuse versus tempête tropicale), de l'intensité, de la durée et de la répartition géographique des précipitations. Les deux crises les plus dévastatrices au niveau des infrastructures et de la réponse des torrents et des versants sont la pluie des 5 et 6 juillet 1980 et la tempête post-tropicale Arthur du 4 au 6 juillet 2014. Ces deux crises torrentielles ont provoqué de nombreux glissements superficiels, des coulées de débris et des avulsions et engravements sur les cônes alluviaux qui ont fait pour des millions de dollars de dégâts sur l'ensemble du territoire. À travers des exemples concrets nous ferons ressortir le rôle aggravant des infrastructures, mal conçues ou sous-dimensionnées, dans le déroulement de ces crises.

  • Diagnostic hydrogéomorphologique de cours d'eau instables dans l'Est du Québec
    Thomas Buffin-Bélanger (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Sylvio DEMERS (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Taylor OLSEN (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Les cours d'eau instables sont, par définition, prompts aux changements et susceptibles de provoquer des aléas souvent mal anticipés. Il existe un besoin pour des outils méthodologiques permettant d'identifier l'instabilité et de prédire les ajustements géomorphologiques à venir. Nous proposons un cadre méthodologique en trois étapes qui structure une réflexion portant sur la dynamique hydro-sédimentaire d'un cours d'eau. Ce cadre réfère à un éventail d'outils méthodologiques offrant une flexibilité selon les données et l'expertise disponibles, mais aussi selon le niveau de détail et d'exhaustivité requis par les enjeux socio-économiques. La première étape vise à définir le contexte géomorphologique et à faire une reconnaissance de base à partir des styles fluviaux. La deuxième étape vise à détailler la trajectoire historique et les facteurs qui contrôlent son évolution. La troisième étape vise à identifier la connectivité des flux sédimentaires, des zones d'apports jusqu'aux zones de dépôts préférentielles. Ce cadre méthodologique est illustré à partir de plusieurs rivières de l'Est-du-Québec qui présentent une dynamique hydro-sédimentaire active.

  • Dîner

Communications orales

Connaissance des risques naturels (partie 2) 

  • Îlots de fraîcheur et îlots de chaleur dans la métropole de Montréal : répartition spatiale et modélisation
    Yves BAUDOUIN (UQAM - Université du Québec à Montréal), Imad Lekouch (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le changement climatique enregistré durant les dernières années s'avère de plus en plus préoccupant lorsque l'on considère, entre autres, son impact sur le bien-être de la population. Ainsi dans les grandes villes l'usage de certains matériaux a pour effet d'emmagasiner une grande quantité de chaleur; ce qui a un impact sur la température environnante. On a constaté en effet que les températures y sont généralement plus élevées que dans les zones périphériques. Cette différence de température peut atteindre 10 °C et même 15°C, ce qui génère le phénomène « d'îlot de chaleur urbain ». Ce travail a pour objectif le développement d'une approche combinant des mesures satellites et un modèle de flux de surface pour cartographier l'évapotranspiration réelle dans la villede Montréal, dans une perspective de modéliser le phénomène des ilots de fraîcheur. Le jeu de données est constitué des bandes spectrales du capteur Landsat-8 et des mesures météorologiques. Dans ce projet, on a développé des modèles d'estimation de l'évapotranspiration, de la température de surface et des ilots de fraîcheur. Ces modèles donneront la possibilité de relier par des relations statiques (régression non-linaire, réseau de neurones) ces phénomènes avec des paramètres simples à se procurer et à calculer et de réduire ainsi le temps de cartographie des îlots de fraîcheur à grande échelle.

  • Estimation des dommages aux bâtiments pour les études de risque sismique en milieu urbain
    Ahmad Abo El Ezz (ÉTS - École de technologie supérieure), Miroslav NASTEV (Commission géologique du Canada), Marie-José Nollet (ÉTS - École de technologie supérieure)

    Les séismes représentent un risque naturel important en zones sismiquement actives et densément peuplées. Les dommages dus aux séismes entraînent des pertes sociales et économiques souvent importantes. Ce constat confirme la nécessité d'évaluer la performance sismique des bâtiments existants et le risque associé, et ainsi, fournir aux gestionnaires et décideurs l'information requise pour mieux mitiguer les risques aux installations et à la population et planifier les mesures d'urgence. L'étude du risque sismique en milieu urbain repose sur l'estimation des dommages aux bâtiments et doit répondre aux questions suivantes: (1) Pour un scénario sismique donné (aléa), quelle est l'intensité de la demande sismique au site? (2) Pour cette intensité, quel est le déplacement structural attendu des bâtiments de l'inventaire? (3) Quel est le degré de dommage causé par ce déplacement et quelle est la probabilité de l'atteindre? Et, (4) quelles sont les pertes économiques et/ou sociales associées à ce degré de dommage? Les fonctions de fragilité permettent de répondre à ces questions en corrélant l'intensité sismique aux dommages attendus dans un cadre probabiliste. Cette présentation résumera la procédure générale pour l'estimation des dommages aux bâtiments pour un scénario de séisme en mettant l'accent sur les bâtiments en maçonnerie et sur les analyses de fragilité. La procédure sera illustrée par une étude de cas en milieu urbain pour 16000 bâtiments de la Ville de Québec.

  • Évaluation des risques sismiques : élaboration d'une méthodologie appliquée au territoire de la ville de Saguenay
    Romain CHESNAUX (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Thomas Foulon (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Miroslav NASTEV (Commission géologique du Canada), Alain ROULEAU (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Ali SAEIDI (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    L'évaluation des risques sismiques nécessite de connaitre l'aléa sismique ainsi que la vulnérabilité des infrastructures, qui comprend entre autres la géologie du territoire à l'étude ainsi que la typologie des bâtiments exposés. À l'aide de ces éléments, il est possible d'effectuer une zonation des dommages auxquels sont potentiellement exposés les bâtiments.

    À partir de la base de données développée sur le sous-sol du Saguenay-Lac-Saint-Jean dans le cadre du Programme d'acquisition des connaissances sur les eaux souterraines, des composantes importantes du risque sismique seront évaluées pour le territoire de la Ville de Saguenay. Cette base de données servira à l'élaboration d'un modèle géologique permettant notamment la modélisation de la couverture de dépôts meubles sur le territoire de la ville. Des valeurs de vitesse des ondes de cisaillement (Vs), caractéristiques des matériaux géologiques et variant selon leur épaisseur, seront ensuite estimées pour les divers types de dépôts présents dans le modèle. La combinaison de la caractérisation spatiale de Vs, et de la connaissance de la typologie des bâtiments permettront ensuite d'élaborer plusieurs scénarios représentant les classes de dommages possibles sur les différents secteurs du territoire, selon la magnitude et la localisation d'un séisme. Les résultats de ces travaux seront utiles au service de sécurité de la Ville de Saguenay pour la mise en place d'un plan de première urgence lors d'une catastrophe sismique.

  • Pause
  • Érosion et dynamique côtière : le rôle de l'estran sous-estimé?
    Pascal Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Guillaume MARIE (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Caroline Pinsonnault (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    À ce jour, peu d'études sur l'aléa érosion côtière tiennent compte de la géomorphologie de l'estran. Son influence sur l'aléa érosion n'a d'ailleurs jamais été quantifiée au Québec. Cette étude vise à déterminer si l'une ou plusieurs des caractéristiques géomorphologiques de l'estran ont une influence significative sur la vitesse de recul de la côte pour les côtes meubles et rocheuses entre Pointe-au-Père et Grosses Roches (rive sud du Saint-Laurent). Une typologie des estrans a été développée en fonction des caractéristiques géomorphologiques (p. ex. composition, largeur, granulométrie) pouvant affecter l'hydrodynamique des vagues. La segmentation et la caractérisation de l'estran selon cette typologie ont été réalisées par photo-interprétation et vérifications sur le terrain. Des données LiDAR ont ensuite permis de générer des profils d'estran aux 50 m, puis de calculer la pente, la largeur ainsi que la rugosité de l'estran. Pour chaque type de côte, ces caractéristiques ont été comparées avec les taux d'érosion de 1963-2009, 1963-2012 et 2009-2012 afin de souligner les corrélations existantes. Les premiers résultats avec le taux de 2009-2012 montrent une relation entre la largeur du haut estran et le taux d'érosion; plus il est étroit, plus l'érosion est importante. Les conclusions de ces analyses contribueront à améliorer la cartographie des risques d'érosion sur les côtes du Québec maritime et à une meilleure compréhension de la dynamique côtière de la région.

  • Évaluer la submersion côtière par l'intégration du déferlement des vagues
    Pascal Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), David Didier (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Adrien LAMBERT (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Guillaume MARIE (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    La méthode classique de cartographie de la submersion consiste en une analyse des récurrences de surcotes sur une série temporelle de niveaux marégraphiques. Cette méthode ne considère pas l'effet des vagues et de la géomorphologie, ce qui peut entraîner une sous-estimation des zones à risque de submersion. Afin de mieux comprendre l'effet de ces composantes, une étude a été réalisée à la suite de la submersion du 6 décembre 2010. Celle-ci a mis en évidence la relation qui existe entre la pente de l'estran et l'altitude maximale atteinte par le jet de rive (runup). Grâce à la délimitation des débris de tempête, des laisses de marées et à la caractérisation de la plage au DGPS (Differential Global Positionning System) sur 17 km de côte, l'effet des pentes d'estran a été évalué statistiquement sur la variabilité du runup. Les résultats du modèle empirique adapté au site d'étude montrent que la pente de l'estran est la plus explicative de la variabilité du runup. Le modèle développé sur des données en milieu naturel et intégrant cette pente a été appliqué pour calculer le runup théorique sur un LiDAR, et établir une cartographie de la submersion. Sans l'effet des vagues le 6 décembre 2010, seulement 1% du tronçon étudié aurait été submergé. Ces résultats justifient des études plus approfondies sur le rôle de l'estran quant au phénomène de runup, lequel peut constituer le paramètre clé lors du franchissement du trait de côte.

  • Caractérisation de la dynamique d'embouchure des ruisseaux côtiers et de leur rôle sur la dynamique morphosédimentaire des plages sableuses de la rive nord du Saint-Laurent (Québec)
    Pascal Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Thomas Buffin-Bélanger (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Tristan Caron (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Cette étude vise à décrire la morphodynamique des ruisseaux côtiers et de leur embouchure et à déterminer les facteurs de contrôle (débit, marnage, vagues, tempêtes, disponibilité sédimentaire, action glacielle et dérive littorale). Une analyse historique et un suivi saisonnier du positionnement des berges et des embouchures ont été menés. Divers facteurs de contrôle ont été documentés pour permettre des analyses relationnelles. La mobilité des embouchures est principalement dictée par l'action des vagues et des courants parallèles, le débit liquide et la présence de glace. La mobilité latérale des chenaux est quant à elle influencée par l'action des vagues de tempêtes et la disponibilité sédimentaire. Les ruisseaux côtiers évacuent des volumes de sédiments considérables lors des épisodes de crue et jouent ainsi un rôle prépondérant dans les bilans sédimentaires côtiers. La situation est préoccupante pour le MTQ puisque ces ruisseaux menacent la pérennité de la route 138 et qu'ils risquent d'atteindre un pouvoir morphogène accru dans un contexte de changements climatiques.

    Sur la Côte-Nord du St-Laurent, de petits ruisseaux débouchent sur les estrans sableux au droit des ponceaux routiers. Ils mobilisent les sédiments de la plage et les évacuent vers le large. De même, des chenaux longent le talus côtier sur de grandes distances avant de rejoindre le golfe et engendrent de l'érosion latérale. Le rôle des ruisseaux sur la dynamique morphosédimentaire des plages demeure méconnu.

  • Évaluation des effets des ouvrages de protection du littoral de l'île aux Coudres sur la morphodynamique côtière
    Pascal Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Francis Bonnier Roy (UQAR - Université du Québec à Rimouski), David DIDIER (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Adrien LAMBERT (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Guillaume MARIE (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Depuis déjà quelques années, le ministère des Transports du Québec (MTQ) et la municipalité de L'Isle-aux-Coudres sont préoccupés par les risques de submersion et d'érosion de la route qui ceinture l'île. Des travaux d'enrochements ont été réalisés sur 2,5 km de berges par le MTQ à l'automne 2014 pour protéger la route. Cette solution est la plus utilisée jusqu'à maintenant au Québec pour réduire le recul du littoral, mais son efficacité à réduire les risques côtiers et ses effets sur l'environnement sont rarement quantifiés. Une analyse est en cours pour évaluer s'il y aura un abaissement du profil de la plage devant les ouvrages, une augmentation de l'érosion à leurs extrémités (effets de bout) et une dégradation des herbiers à spartine. Ces modifications pourraient augmenter le risque de submersion. Afin de quantifier et évaluer les effets des enrochements, l'évolution rétrospective du littoral est effectuée par photo-interprétation, un suivi saisonnier à l'aide d'un LiDAR et des mesures de niveaux d'eau et des vagues sont réalisés et des images sont acquises à l'aide de caméras de suivi. Cette approche globale permettra d'évaluer l'efficacité des enrochements à réduire le risque d'érosion et de submersion et leurs conséquences environnementales.

Communications orales

Gestion des risques naturels

  • Évaluation de la susceptibilité aux effets de sites et aux effets induits pour la région des basses-terres du Saint-Laurent à l'aide d'outils SIG
    Azarm Farzam (ÉTS - École de technologie supérieure), Marie-José Nollet (ÉTS - École de technologie supérieure)

    Bien que la sismicité de l'Est-canadien soit reconnue pour être modérée, la densité de la population dans les régions urbaines en fait la 2ème plus importante zone à risque sismique du Canada.

    L'amplification sismique due à la géologie locale, appelée aussi effet de sites est un phénomène maintenant bien connu des spécialistes en sismologie et génie sismique. Elle est la cause de nombreux dommages lors de séismes tels que celui de Christchurch en Nouvelle-Zélande ou d'Haïti. D'autre effets induits peuvent résulter des séismes, tels les glissements de terrain, chute de blocs ou la liquéfaction des sols. Les séismes de Saguenay (1988) ou plus récemment de Val-des-Bois (2010) rappellent que ces phénomènes surviennent également dans la province du Québec.

    Si l'on ne peut éviter un tremblement de terre, on peut en diminuer les dommages et les pertes humaines et matérielles potentielles par l'évaluation et la mitigation du risque sismique. Les plateformes de système d'information géographique (SIG) représentent un outil puissant pour la gestion des données. Ce travail s'insère dans un projet d'étude plus complet de la vulnérabilité des ouvrages d'art pour la vallée du Saint-Laurent, et vise à intégrer aux méthodes d'évaluation existantes la susceptibilité aux effets induits grâce à des données de natures hydrologiques, topographiques et géologiques pour une meilleure prise en compte de l'aléa dans l'analyse du risque sismique des ouvrages d'art.

  • Suivi d'inondations majeures au Canada à partir d'imagerie satellitaire
    Pierre Gravel (RNCAN - Ressources naturelles Canada), Jean-Samuel Proulx-Bourque (RNCAN - Ressources naturelles Canada)

    La fréquence des désastres naturels est en croissance, comme leur impact économique. Au Canada, on comptait 3 désastres naturels ayant causé plus de 500 millions de dollars en dommages avant 1996. Depuis 2002, on compte plus de 10 désastres avec dommages chiffrés à plus de 2 milliards de dollars. Le plan fédéral d'intervention d'urgence vise à coordonner la réponse des intervenants fédéraux en situation d'urgence. Ressources Naturelles Canada est responsable de 11 plans d'intervention, incluant le Support Géomatique. Depuis 2006, l'équipe du Système Géomatique d'Urgence (SGU) livre des produits géomatiques issus d'imagerie satellitaire pour supporter les interventions des ministères fédéraux et agences d'intervention provinciales en situation d'urgence. Deux des produits générés par l'équipe visent à fournir des données d'aide à la prise de décision lors d'inondations majeures. Les polygones d'étendue d'inondation sont générés à partir d'imagerie Radarsat-2 (RS-2). La classification de débâcle de glace de rivière, aussi générée avec l'imagerie RS‑2, vise à faire un suivi des embâcles. Ces données, fournies en temps opportun, permettent la prise de décision et d'action rapides afin de limiter l'étendue des dégâts et mitiger les impacts d'une inondation. L'équipe SGU vise aussi à accroître son offre de produits géomatiques standardisés lors de tremblements de terre et de glissements de terrain.

  • Pour une gestion et une communication efficaces des risques naturels
    Katy St-Martin (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Sachant que les catastrophes naturelles sont en hausse à l'échelle mondiale depuis les trente dernières années (GIEC, 2007), il apparaît pertinent de nous intéresser aux actions prises par les décideurs politiques pour faire face à ces événements. Une gestion démocratique des risques permet aux citoyens de prendre des décisions éclairées et d'assurer leur protection (Leiss & Krewski, 1989). Dans cette optique, nous avons donc cherché à connaitre le type de rationalité d'action (Habermas, 1987) qui a guidé les décisions du gouvernement du Québec lors des inondations de la rivière Richelieu en 2011. L'impératif de l'intérêt public nous laisse espérer que les décisions respectent les normes établies et qu'elles ne sont pas en contradiction avec la gestion du bien commun (OCDE, 2010; Halachmi, 2005). Notre cadre théorique repose sur des éléments tirés des fondements de la gestion des risques (MSP, 2008) enchâssés dans les principes de gouvernance (Langanier et al., 2000) et de communication des risques (Leiss & Krewski, 1989). Le cadre conceptuel comprend des textes théoriques et des textes réglementaires. Enfin, nous avons élaboré une grille d'indicateurs et nous l'avons appliquée à l'un des articles publiés dans le quotidien Le Devoir. Les travaux entrepris dans le cadre de cet essai ont permis de soupçonner une tension entre la décision concernant l'adoption du décret permettant la reconstruction de maisons en zone inondable et la mécanique normative normalement attendue.

  • Pause
  • Cinq ans après le 6 décembre 2010 : leçons apprises d'une tempête et réflexions sur la résilience côtière d'un littoral en mouvement
    Pascal Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Christian Fraser (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Yvon JOLIVET (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Chantal Quintin (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Le 6 décembre 2010, une tempête a provoqué des dommages majeurs au cadre bâti dans l'Est du Québec. Des reculs moyens variant entre 2,3 et 5,3m et pouvant atteindre un maximum de 15m ponctuellement ont été mesurés au Bas-Saint-Laurent. Des débris de différentes tailles (pierres, tronc d'arbres) transportés par les vagues ont été observés sur plus de 30m de distance de la ligne de rivage. Les municipalités de Sainte-Luce et de Sainte-Flavie ont été fortement touchées. Plus de 50 % des propriétés localisées sur des côtes basses en bordure de mer ou du côté mer de la route 132 ont subi des dommages sévères. A Sainte-Flavie, près de 1 km de tronçons routiers ont été érodés. L'impact de la tempête s'est également répercuté sur les structures de protection côtière existantes, si bien que plus de la moitié n'a pas résisté à la force des vagues.

    Cinq ans plus tard, l'heure est au bilan et à la réflexion sur notre façon d'aménager les zones soumises aux aléas côtiers et aussi sur notre façon de réagir aux événements de tempête. Les questions suivantes sont incontournables pour augmenter la résilience côtière : quelle est la dynamique côtière et quelle est la réponse naturelle de la côte face aux événements de tempête ? Est-ce que les ouvrages de protection côtière sont appropriés ? Est-ce que les règlements d'urbanisme sont adaptés aux aléas côtiers ? Des pistes sont proposées pour une gestion préventive des risques en milieu côtier.

  • Développement d'un indice de vulnérabilité des routes aux aléas côtiers (IVRAC)
    Pascal Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Susan Drejza (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Stephanie Friesinger (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Guillaume MARIE (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Un Indice de Vulnérabilité des Routes aux Aléas Côtiers (IVRAC) a été élaboré pour le court (2020), le moyen (2060) et le long terme (2100). Le développement s'est effectué sur neuf sites témoins situés dans l'Est-du-Québec (soit 122,4 km de routes) dans le cadre d'une étude menée en collaboration avec le ministère des Transports du Québec. Cet indice prend en compte l'érosion et la submersion côtières et inclut 15 paramètres relatifs à l'exposition aux aléas, aux caractéristiques du segment de route, à celles du réseau ainsi qu'à la présence éventuelle de structure de protection. Chaque paramètre s'est vu attribuer un score entre 1 et 5 selon sa propension à augmenter (5) ou non (1) la vulnérabilité de la route. Pour les sites étudiés, l'IVRAC varie entre 0 et 159,1 et il a été classés en 5 niveaux selon les actions à entreprendre pour réduire la vulnérabilité : non vulnérable (aucune intervention nécessaire), faible, moyenne, élevée, critique (intervention immédiate nécessaire). Pour les routes analysées, 0,5 km ont un IVRAC critique dès 2020, 1,7 km d'ici 2060 et 2,6 km d'ici 2100. Actuellement seulement 20,6 % des segments de routes sont vulnérables aux aléas côtiers, cette proportion monte à 36,4 % d'ici 2060 et à 54,3 % d'ici 2100. L'outil d'aide à la décision que représente un tel indice est important pour permettre une meilleure gestion, planifier les priorités d'actions pour l'avenir et déterminer sur quel paramètre intervenir.

  • Des écosystèmes coincés entre la mer et la terre : quelles mesures de gestion à privilégier afin d'augmenter leur résilience et celle des collectivités côtières d'ici 2060?
    Pascal Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Dominic BÉRUBÉ (Gouvernement du Nouveau-Brunswick), Jean-Pierre CASTONGUAY-BÉLANGER (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Michelle GARNEAU (UQAM - Université du Québec à Montréal), Serge JOLICOEUR (Université de Moncton), Francois MORNEAU (Ouranos), Chantal Quintin (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Jean-Pierre SAVARD (Ouranos)

    Les écosystèmes côtiers constituent des zones tampons qui réduisent l'énergie des vagues et augmentent la résilience des populations à faire face aux aléas côtiers. Pour être en mesure de contribuer efficacement à la résilience, un écosystème doit être en bon état. Or, la présence d'infrastructures humaines ou d'une falaise limite la migration naturelle des écosystèmes côtiers vers les terres en réponse à la hausse du niveau de la mer et entraine leur dégradation et dans certains cas leur disparition, processus nommé coastal squeeze. Bien que le coastal squeeze est méconnu au Québec, il n'en demeure pas moins que son impact est reconnu dans la gestion côtière de plusieurs pays. Afin d'en évaluer l'impact sur les écosystèmes côtiers du golfe et de l'estuaire de Saint-Laurent d'ici 2060, un indice de sensibilité au coastal squeeze a été développé. Les résultats révèlent que son impact est préoccupant. La présence de contraintes majoritairement artificielles telles que les routes, les bâtiments et les aboiteaux limitera la migration potentielle des écosystèmes vers les terres face à la hausse du niveau de la mer. Dans certains cas, la superficie perdue des écosystèmes sera significative, ce qui réduira la résilience des communautés côtières à faire face aux événements de tempête. Des mesures de gestion sont proposées afin d'atténuer son impact d'ici 2060.

  • Adaptation face aux risques d'érosion côtière et de submersion : les analyses coûts-avantages comme outil d'aide à la décision pour les municipalités
    Ursule BOYER-VILLEMAIRE (Ouranos), Manon CIRCÉ (Ouranos), Claude DESJARLAIS (Ouranos), Laurent Da Silva (Ouranos), Xavier MERCIER (Ouranos), François MORNEAU (Ouranos)

    Devant l'augmentation des risques d'érosion et de submersion dans l'est du Québec, il est essentiel de fournir des outils d'aide à la décision aux municipalités pour évaluer la rentabilité des solutions d'adaptation. Ouranos a effectué des analyses coûts-avantages visant à déterminer quelles mesures d'adaptation sont les plus rentables pour la société pour chaque type de côte considéré sur un horizon de 50 ans, en comparaison avec le statu quo, afin de protéger le littoral de certaines municipalités côtières du Québec. Les mesures considérées vont des murets à la recharge de plage, sans oublier la relocalisation. Les scénarios d'érosion ont été développés par l'UQAR, tandis que les scénarios de submersion ont été produits conjointement par Ouranos et l'UQAR. Les coûts et les avantages évalués incluent aussi bien le coût des mesures que leurs impacts économiques, environnementaux et sociaux. Diverses méthodes de valorisation économique ont été utilisées, dont le transfert de bénéfices, les mesures de compensation, ainsi qu'une évaluation contingente. Les résultats permettent de classer les mesures d'adaptation en fonction de leur rentabilité économique et offrent aux décideurs des indicateurs facilitant l'identification des mesures à privilégier. Des résultats préliminaires pour les municipalités de Percé, Maria et Carleton-sur-Mer seront présentés.

  • Dîner

Communications orales

Gestion des risques naturels : expériences internationales (partie 1)

  • Développement d'un outil de planification de l'aménagement côtier en fonction de l'exposition des bâtiments et des infrastructures à l'érosion côtière
    Pascal Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Steeve DUGAS (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Christian Fraser (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Répondant aux besoins des aménagistes et inspecteurs municipaux, un outil de planification de l'aménagement des territoires côtiers a été proposé. Cet outil cartographique permet d'identifier le cadre bâti exposé à l'érosion d'ici 2100. Tous les bâtiments, routes, chemins de fer, réseaux d'aqueduc et d'égout, sentiers pédestres et pistes cyclables sont cartographiés avec une haute résolution et une valeur d'exposition leur est attribuée selon 7 horizons de temps entre 2015 et 2100. Le calcul se base sur deux paramètres : 1) le taux probable de déplacement de la ligne de rivage appréhendé pour chaque unité géomorphologique homogène et 2) sur le recul événementiel maximal possible pour chaque type de côte. La valeur foncière ou de reconstruction de chaque infrastructure exposée est aussi évaluée. La méthode a été appliquée dans la baie des Chaleurs sur un territoire qui comprend 16 municipalités et 199 km de côte. La démarche permet non seulement d'obtenir un portrait actuel et futur de l'exposition du cadre bâti à l'érosion, mais offre surtout un outil original de planification de l'aménagement et d'identification des secteurs prioritaires pour la mise en place de solutions. Un recueil cartographique permet de localiser les infrastructures et des fiches techniques présentent la dynamique côtière spécifique à chacun des secteurs problématiques. Cette démarche s'inscrit aussi dans le cadre d'un processus de gestion des risques initié par le gouvernement du Québec.

  • La Politique québécoise de sécurité civile 2014-2024 : cadre d'action commun visant l'accroissement de la résilience de la société québécoise aux catastrophes
    Marc Morin (MSP-Ministère de la sécurité publique)

    L'augmentation des risques et des sinistres au Québec et les nombreux enjeux et besoins associés à cette situation ont conduit à l'adoption de la toute première politique québécoise de sécurité civile (PQSC). Mise en place pour l'horizon 2014-2024, cette politique interpelle aussi bien les citoyens que les ministères et organismes, les municipalités et les organisations de toute nature. Elle établit un cadre d'action commun à tous et précise la vision, les fondements, les orientations et les objectifs que la société québécoise se donne pour assurer une meilleure gestion des risques et des catastrophes.

    Cette politique repose sur cinq orientations qui s'inscrivent dans l'esprit de concentrer les efforts en vue de consolider le système québécois de sécurité civile, d'améliorer la connaissance des risques, d'accroître le partage d'information et le développement des compétences, de recourir en priorité à la prévention et de renforcer la capacité de réponse aux catastrophes. Elle poursuit notamment l'objectif d'intensifier la recherche et le développement liés à la gestion des risques et des catastrophes et de promouvoir l'innovation.

    Un plan d'action national misant sur l'amélioration continue et dont l'élaboration a été placée sous la responsabilité de l'Organisation de la sécurité civile du Québec assurera la mise en œuvre de la PQSC. Cette présentation exposera donc les faits saillants de cette politique ainsi que les éléments établis vers l'atteinte de ses objectifs.

  • Pause
  • Risque d'érosion côtière et changements climatiques : l'adaptation transformationnelle par et pour les collectivités côtières d'après les expériences au Québec et en Europe
    Javier BENAVENTE (Campus d’excellence international de la mer, Department of Geology, Université de Cadix, Espagne), Pascal Bernatchez (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Ursule Boyer-Villemaire (UQAR - Université du Québec à Rimouski), J. Andrew G. COOPER (School of Environmental Sciences, University of Ulster, Coleraine, Northern Ireland)

    D'origine naturelle et anthropique, les impacts de l'érosion côtière sont irréversibles à plusieurs endroits sensibles dans l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent. En s'appuyant sur le cadre conceptuel de l'adaptation transformationnelle à l'échelle des communautés, et considérant le manque chronique de ressources, les objectifs de cette recherche étaient d'identifier les impacts du statu quo institutionnel et d'établir la diversité des pistes d'adaptation s'offrant aux communautés locales pour les éviter. Nous avons d'abord identifié la diversité des impacts sur les enjeux bâtis et sur la qualité de vie des communautés, en s'appuyant sur des visites terrain et un sondage auprès des citoyens dans trois communautés au Québec, en Irlande du Nord et en Espagne (n=125). Ensuite, nous avons identifié les pistes locales d'adaptation par le biais d'une cartographie des acteurs et des projets/programmes institutionnels à l'aide d'entrevues semi-dirigées (n=62) auprès d'acteurs locaux, régionaux et nationaux dans les mêmes sites, ainsi qu'en Écosse, Angleterre, France, Espagne et aux Pays-Bas. Les résultats s'articulent en 5 catégories de leviers pour les communautés : l'état de la situation, l'urgent, construire la participation, la relocalisation stratégique et le suivi.

  • Aléas tsunami sur les côtes de la Manche et de la mer du Nord (France)
    Tristan BUCOURT (Laboratoire de Géographie Physique – UMR 8591 1 Place Aristide Briand - 92195 MEUDON, France), Julia Bastide (Université du Littoral Côte d'Opale), Franck LAVIGNE (Laboratoire de Géographie Physique – UMR 8591 1 Place Aristide Briand - 92195 MEUDON, France)

    Le 26 décembre 2004, la communauté internationale a pris conscience de l'état dévastateur des tsunamis. La frénésie urbaine des côtes françaises rend ces dernières très vulnérables. Certes, la métropole ne se situe pas dans une zone à haut risque, mais par le passé des incidents ont été générés à proximité des côtes. Le séisme le plus marquant de l'histoire géologique s'est produit sur les côtes de la Manche le 6 avril 1580, à 6h du soir dit « le tremblement de terre de Londres ». La secousse a été ressentie jusqu'aux côtes françaises. L'épicentre du séisme se localise dans le prolongement de l'extension de la zone de cisaillement de l'Artois (proche de Douvres). Les études récentes mettent en exergue une amplitude magnétique entre 5.3 et 5.9 (à 25 km de profondeur), suivi de deux tsunamis. Le premier aurait dévasté une partie des côtes de la Manche et le second aurait provoqué le naufrage de bateaux au Mont St-Michel. Relatés dans de nombreux récits, de tels témoignages sont à prendre avec prudence. Nonobstant, un séisme associé à un glissement de terrain est capable de générer un tsunami dévastateur. Les études sur le 6 avril 1580 révèlent les difficultés à traiter d'un sujet aussi ancien tant d'un point de vue historique que géologique. Le trait de côte est mouvant, il ne facilite pas la recherche de marqueurs de tsunamis in situ. La prospection en cours en Baie d'Authie laisse apparaître de belles perspectives avec un amoncellement de dépôts coquilliers.

  • Les prémices de la gestion des risques naturels côtiers par la relocalisation en France?
    Catherine Meur-Ferec (Université de Brest, France), Lucile Mineo-Kleiner (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Suite aux ravages de la tempête Xynthia (2010) en France, le gouvernement a adopté la « Stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte : vers la relocalisation des activités et des biens » en 2012. Un appel à projets destiné aux collectivités territoriales a été lancé pour encourager des démarches s'inscrivant dans l'esprit de ce texte. La relocalisation y est définie comme consistant « à reculer les activités et les biens sur le territoire à une distance suffisante vers l'arrière-pays afin de les mettre à l'abri des risques qu'ils peuvent encourir face à la mer à plus ou moins long terme ». Elle se traduirait par un projet de territoire intégrant les risques côtiers. L'objectif de ce travail est de confronter cette stratégie aux réalités du terrain à travers le suivi des quatre réponses métropolitaines de l'appel à projets. Les résultats présentés sont issus de l'observation de réunions de comités de suivi, de la réalisation d'entretiens auprès d'acteurs institutionnels et d'une enquête auprès des habitants. La relocalisation ne se heurte pas seulement aux difficultés liées à la maitrise du foncier et au droit de propriété privée. Sa mise en œuvre relève d'échelles spatiales et temporelles complexes et doit faire face à de multiples difficultés en termes de compétences, de moyens humains et financiers, de dynamiques des acteurs et d'acceptabilité sociale.

  • Cartographie des risques d'inondation au littoral méditerranéen du Rif central : cas des bassins des oueds Feddal et Fettouh
    Youssef Chakir (Faculté des sciences de Rabat)

    L'étude menée consiste à traiter, grâce à des approches cartographiques et de modélisation, l'aléa des inondations dans les deux bassins versants Feddal et Fettouh, situés dans la zone côtière du Rif Central à l'ouest de la ville d'EL Hoceima (Maroc).

    Ces bassins versants côtiers présentent les caractéristiques suivantes :

    - leurs surfaces plutôt modestes (Oued Feddal : 250 Km2 , Oued Fettouh : 81 Km2 );

    - leurs dénivelés très importants (allant jusqu'à 1800 m);

    - leur configuration particulière concrétisée par leur indépendance et leur orientation Sud –Nord.

    À ces particularités géométriques, la région fait face à des conditions lithologiques et structurales propres au domaine rifain, connu par sa complexité en termes facteurs aggravant la susceptibilité au risque d'inondation.

    Cette étude se base sur des données cartographiques multi-sources: dérivées du MNT, cartes topographiques 1/25000, carte d'occupation du sol. Ce travail a été également associé à des investigations menées sur le terrain à l'aide de mesures GPS afin de réaliser des profils en travers précis.

    Ces résultats ont permis d'évaluer l'étendue de ce risque ainsi que les mécanismes qui contrôlent sa répartition spéciale et temporelle.

Communications orales

Gestion des risques naturels : expériences internationales (partie 2)

  • Prévention du risque hydrique (France, Maroc, Brésil) : méthode d'acquisition de connaissances et transfert d'expériences
    Emmanuel GILLE (UL - Université de Lorraine), Anatole Gruzelle (UL - Université de Lorraine), Sébastien LEBAUT (UL - Université de Lorraine)

    La stratégie de prévention du risque hydrique nécessite la production et l'acquisition de connaissances dans des secteurs vulnérables.

    Notre objectif est la construction d'une méthode d'analyse prospective pour l'étude des milieux avec l'observation comme point central du dispositif, associant des études de terrain indispensables, l'enquête sociogéographique et l'observation d'images aériennes. Son application sur trois bassins de risque dans la méditerranée occidentale (France), le Rif oriental (Maroc) et la région métropolitaine de Rio de Janeiro (Brésil) permet d'analyser les interactions population-milieu naturel et de caractériser les relations homme-espace à risque. Le dispositif suivi exige une posture permanente de recherche-action entre les activités de terrain et la recherche scientifique avec : -l'élaboration et l'application de grilles originales sur le risque hydrogéomorphologique, -l'étude expérimentale de la perception des populations dans les zones à risques (questionnaire, parcours commenté), -l'enquête d'acteurs de la gestion du risque (entretien, observation participante, immersion), -la comparaison multichronique des espaces. L'approche comparative permet de normaliser une démarche à la croisée des sciences physiques et humaines sur le risque naturel et l'interprétation de résultats d'analyse. La connaissance acquise dans les sites étudiés a pour finalité le développement de l'information préventive incité par la stratégie internationale de réduction du risque.

  • Risques d'inondation dans la ville d'Ain Defla (Algérie) : quelles nouvelles mesures de prévention?
    Khelifa Amokrane (Université d’Oran, Algérie), Christopher BRYANT (UdeM - Université de Montréal), Azzeddine Madani (Université de Khemis Miliana)

    L'agglomération d'Ain Defla prend son site sur le piémont du Djebel Doui entre les monts du Dahra au Nord et de l'Ouarsenis au Sud, dans un étranglement de la vallée du Chéliff, et se développe actuellement sur la plaine en direction de l'oued Chéliff, le plus grand oued de l'Algérie. L'agglomération est connue par une pluviométrie marquée par des crues très irrégulières et surtout dévastatrices. La configuration du site et sa forte urbanisation parfois anarchique font que la ville fait face à de sérieux risques en termes de l'aménagement de son espace, et la protection de son tissu urbain ainsi qu'une partie importante de sa population.

    La réalisation d'un canal de protection de la ville contre les inondations est une des mesures importantes prises par les autorités locales. Cependant le changement climatique et les nouvelles perturbations au niveau de la pluviométrie laissent apparaitre des risques très inquiétants.

    Dans cette communication, nous identifierons les risques engendrés par les inondations dans cette ville, et nous présenterons un inventaire et une évaluation des mesures prises pour remédier à ce genre de risque. Avec des exemples, nous évaluerons si les plans d'aménagement de la ville accordent une importance à la gestion des risques et prévoient de l'intégrer avec une vision de durabilité dans le cadre du développement de la ville. Pour conclure, nous ferons ressortir des propositions pour contrecarrer les conséquences de l'inondation de cette ville.

  • De l'évaluation à l'optimisation des travaux d'entretien d'un lit fluvial : exemple de la Loire moyenne (France)
    , Emmanuèle GAUTIER (Université Panthéon-Sorbonne (Paris 1)), Stéphane GRIVEL (Laboratoire de Géographie physique CNRS, France)

    Les gestionnaires de l'État français sont aujourd'hui exposés à plus d'un siècle de profondes modifications environnementales des cours d'eau : perturbations des conditions d'écoulement par « chenalisation » et incision du lit, aggravation des risques hydrologiques par végétalisation des corridors fluviaux et diminution des zones humides. La Loire fait partie des cours d'eau concernés par ces perturbations. Le lit fluvial réagit par l'érosion de son fond, la migration latérale du talweg et la rétraction de la largeur du corridor fluvial.

    Depuis maintenant plus de 15 ans, la Loire fait l'objet de lourds travaux d'entretien du lit fluvial. Ces interventions s'inscrivent dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature, elles visent la protection des riverains contre les risques d'inondation, la préservation des richesses écologiques et l'enrayement de l'enfoncement de la ligne d'eau à l'étiage. Les résultats obtenus montrent clairement l'impact du forçage anthropique et naturel sur l'évolution morpho-sédimentaire de la bande active. Cela se traduit par une poursuite de l'incision du chenal principal, un exhaussement des îles et des bras secondaires et une extension du couvert végétal. Les résultats de ce travail de recherche sont mis à la disposition des gestionnaires du fleuve pour optimiser les travaux de restauration réalisés au sein du lit mineur.

  • Pause
  • Les risques d'origine naturelle à Madagascar : l'exemple du risque cyclonique avec l'épisode Giovanna (février 2012), aléas, gestion et perspectives
    Daniel Peyrusaubes (Université de Poitiers)

    Vaste territoire insulaire tropical rythmé par les aléas d'origine naturelle, Madagascar est régulièrement concerné par le risque cyclonique. Chaque année, de nombreux territoires sont endommagés ou détruits, des populations sinistrées. En février 2012, le cyclone intense Giovanna dévaste une partie de l'île. Cet événement atmosphérique fort donne l'occasion d'un état des lieux de la gestion des risques et des catastrophes (GRC) dans ce pays, notamment en matière de risque cyclonique.

    Après une analyse synthétique du phénomène météorologique, un bilan global du passage de Giovanna sur le territoire malgache permet d'identifier la forte vulnérabilité de ce pays en termes de risque d'origine naturelle. La gestion de cet événement par les autorités est précisée, avec un focus particulier sur le BNGRC (Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes), organisme d'Etat en charge de la GRC à Madagascar. Grâce à la réalisation de retours d'expérience (REX), à l'implication des acteurs nationaux des secteurs public et privé, et à la coopération technique et financière de nombreux partenaires internationaux, des pistes d'améliorations de la gestion du risque cyclonique dans la Grande Île sont évoquées. Enfin, une lecture plus globale et critique de la gestion actuelle des risques d'origine naturelle dans ce pays ainsi que de sa résilience est proposée.

  • La gestion des risques et des catastrophes d'origine naturelle dans les pays du Sahel
    Eric Loubaud (Organisation des nations unies)

    Signifiant « rivage » ou « bordure » en arabe, le Sahel est ce long espace de transition qui borde le Sahara de l'Atlantique à la Mer Rouge. En raison principalement de sa situation géographique et de ses caractéristiques sociales, économiques et démographiques, il s'agit d'une région tout particulièrement exposée et vulnérable aux aléas climatiques (sécheresses et inondations).

    Depuis 2011, l'initiative inter-agence des Nations Unies CADRI (Capacity for Disaster Reduction Initiative) est intervenue dans six pays de la zone sahélienne (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et Tchad) et un septième, la Gambie. Son travail a consisté en une évaluation puis un renforcement des capacités de ces différents gouvernements et leurs partenaires, notamment en leur offrant un appui pour définir un cadre cohérent de gestion des risques et des catastrophes.

    Il s'agit là d'une expérience intéressante dans la région et nous nous proposons d'en mettre en exergue les grandes lignes. Après être revenus rapidement sur les risques au Sahel et l'approche de CADRI, nous centrerons notre intervention sur l'analyse des freins conjoncturels et structurels qui ont pu et qui posent encore des problèmes pour une gestion coordonnée et efficace de ces phénomènes. En effet, et malgré la forte présence internationale ainsi que le caractère cyclique et circonscrit dans l'espace des phénomènes climatiques, beaucoup de ces gouvernements font face à des catastrophes dont l'ampleur est toujours plus importante.

  • Variabilité et tendances des extrêmes thermiques en Gaspésie (1974-2013)
    Fiorella ACQUAOTTA (Earth Science Department, Università degli Studi di Torino), Simona FRATIANNI (Earth Science Department, Università degli Studi di Torino), Guillaume Fortin (Université de Moncton)

    La majorité des risques naturels qui affectent le territoire canadien sont le résultat de conditions climatiques et météorologiques extrêmes. Parmi ces aléas météorologiques, certains peuvent être calculés à partir de l'application de seuils sur les températures minimales et maximales à un pas de temps journalier ou mensuel. Ces indices permettent de calculer des conditions extrêmes qui sont susceptibles d'avoir des impacts sur la santé, l'agriculture et la sécurité alimentaire ou encore sur les ressources en eau. Dans le cadre de cette présentation, nous discutons des méthodes utilisées (RClimDex, Homer). Puis nous décrivons les principales étapes préalables au calcul des indices, notamment le problème des données manquantes et la nécessité de procéder à l'homogénéisation des séries temporelles, ainsi que des pistes de solutions pour assurer la qualité des données météorologiques. Par la suite, nous présentons un aperçu des résultats obtenus, c'est-à-dire les principales tendances et la variabilité des extrêmes thermiques, pour sept stations réparties sur le territoire gaspésien au cours de la période de 1974 à 2013. Nos résultats indiquent certaines ruptures dans les séries temporelles, des tendances positives pour la plupart des indices liés à la hausse des températures maximales et, mais une tendance négative des indices liés aux températures minimales, pour la majorité des stations au cours de la période étudiée.

  • Synthèse
  • Mot de clôture